Truffaut donne à Belmondo un rôle à contre-emploi dans lequel l'acteur est éblouissant. Deneuve est à la hauteur de son partenaire et Truffaut est à son niveau habituel. Un classique.
La partie thriller comporte de fort moments anxiogènes, mais ce qui intéresse principalement Truffaut, c'est l'histoire d'amour fou, sur l'air de je t'aime moi non plus, assez bien menée malgré quelques bavardages. Belmondo est excellent, et si Deneuve éclaire le film de sa beauté, son jeu semble parfois un peu hésitant (mais c'est peut-être le rôle qui veut ça). Certaines questions resteront sans réponse (pourquoi Belmondo ne veut-il pas aller à Paris ?). On peut aussi regretter la fin qui n'en est pas une puisqu'elle ne règle rien (peut-être un hommage à Hitchcock, la fin de Soupçons ? ce n'est d'ailleurs pas la seule référence à ce film). Une légère impression d'inachevé, mais un film agréable à regarder.. spoiler: Et puis j'aime bien le strip-tease de Deneuve au bord de la route.
Le film de Truffaut qui nous fait bien penser au "Vertigo" de Hitchock est réussi grâce à la gracieuse Deneuve et au charismatique Belmondo. Mais le film, parfois, ne saisit pas sa chance d'émerveiller le spectateur par ce scénario banal. L'image de la sirène est, cependant, bien exposé : Une traitresse et une empoisonneuse. Mais sa provenance du Mississipi explique t elle sa bonté et son humanité durant le film ? La question restera sans réponse.
franchement pas bon du tout intrigue bidon, acteur pas du tout emballant belmondo qui gère pas bref je pense qu'on a la le plus mauvais truffaut je n'ai même pas besoin d'argumenter pour dire à quel point il est bidon regarder le et réelement et vous comprendrez
François Truffaut transpose le roman de William Irish de la Nouvelle-Orléans à la Réunion, s'amusant visiblement avec sa mise en scène et jouant avec l'image de ses deux stars, Belmondo, fragile et amoureux éperdu face à une Catherine Deneuve manipulatrice. En résulte une folle histoire d'amour un peu froide et un peu bavarde mais troublante.
Histoire d’amour, histoire d’un couple, c’est original et intelligent, et pas mélo, c’est Truffaut. Deneuve est parfaite en sirène, Belmondo est drôle en victime consentante. L’auteur utilise une batterie d’artifices (voix off, surimpression d’images, musique, plans travaillés), arsenal aussi riche que la relation entre le couple »maudit » est complexe. Il filme les péripéties du couple comme la course de deux « animaux » dominés par leurs bas instincts, avec une idée-force douteuse : Elle est obsédée par l’argent car née pauvre, lui obsédé par une garce parce qu’il a cela dans les gênes, son arrière grand-mère était du même acabit. Sinon c’est bien pensé, avec la distance critique coutumière au maître français, et cinématographiquement cela donne un film curieux, entre deux genres, par moments complètement irréaliste, mais assez agréable à suivre, car on ne s’attend absolument pas à ça. A noter le master pas terrible, vivement la réédition en bluray.
Que ce fut dur pour le public de l'époque de voir Jean-Paul Belmondo dans un rôle comme celui ci. A l'époque on avait plus l'habitude de le voir incarner un héros vaillant et qui semblait invincible. Ici, il en est tout autre, en effet, le Bébel national joue le rôle d'un homme riche et qui par amour et faiblesse se laisse berner par une femme fatale. Louis Mahé, propriétaire d'une fabrique de tabac sur l'ile de la Réunion rencontre une femme via des petites annonces. Ils se marient. Leur première rencontre débute sur un mensonge. Et ce mensonge va ensuite devenir quelque chose de plus grave... Mais ce brave Louis ne peut résister à cette jeune femme... et ne peut lui en vouloir... Ce film a été relativement boudé à sa sortie malgré un score honorable (plus d'un million d'entrée) au box office en 1969. Et tout cela juste parce que Belmondo est utilisé à contre emploi. Concernant Catherine Deneuve, aucune surprise car elle incarnait souvent ce rôle de femme fatale. Ce film est l'une des dernières occasions de voir Belmondo dans un rôle plus touchant, plus complexe avant que celui ci ne se consacre dans les années 70 et 80 au cinéma populaire. Un Truffaut mineur certes, mais qui mérite le détour.
Basé sur un roman de William Irish, François Truffaut signe un film envoûtant, histoire d'amour condamnée de deux êtres à la dérive. Le scénario est brillant, tout en nuances et offre une psychologie des personnages très complexe. Jean-Paul Belmondo est touchant dans le rôle de l'amoureux éperdu, prêt à accepter la souffrance et la mort du moment qu'il a l'amour de Catherine Deneuve, magnifique dans ce rôle de femme complexe, elle aussi amoureuse et pourtant éprise de liberté. Ce couple est la grande force de ce film qui suit leur fuite, Deneuve a beau mentir et tenter de fuir, Belmondo sera toujours aussi fou d'elle. Truffaut les filme admirablement bien et si regarder la belle Marion est une joie et une souffrance, voir ce film est une joie, un très beau moment de cinéma.
Il y aurait presque deux films en un ici. L'un, sirupeux et ennuyeux, qui dépeint une romance dans laquelle il est difficile de s'impliquer ; l'autre, efficace et très prenant, jouant la carte d'une intrigue mystérieuse à rebondissements.
Ici c'est la femme qui est le centre de tous les intérêts, c'est l'héroine et elle qui manipule l'homme.
Beaucoup ont été déstabilisés par ce film qui met plus en vedette Deneuve que Belmondo.
Qui plus est que Belmondo est le héros viril par excellence, d'autant plus que le coco à l'époque est au centre de toutes les intérêt dans sa vie privée puisqu'il file le parfait amour avec Ursula Andress.
Bref l'histoire est intéressante sans être vraiment captivante, mais l'intrigue nous pousse à aller jusqu'au bout.
Un Truffaut mineur sublimé par l'interprétation de Belmondo et Deneuve.
C’est en fait une véritable sirène romanesque dont il s’agit ici, tant le récit multiplie les revirements, passant sans vergogne du mélodrame au polar, puis à la comédie, au film d’aventure et enfin au conte ! Ouf. Ce récit, tout en ligne brisé, l’un des plus surprenants de son auteur (il mêle noirceur extrême et douceur romanesque), se consume évidemment au brasier de l’amour fou, sauvage et destructeur (on peut voir l’histoire comme celle de la déchéance d’un homme aliéné à son désir), mais il est sauvé in extremis par la croyance folle en cette chose étrange : l’accord mystérieux entre deux êtres. Une forme de transcendance qui sauve miraculeusement le couple déchu. Malgré ses faiblesses (des maladresses dans les dialogues, un Belmondo pas toujours crédible en dépressif transi d'amour…), « La Sirène du Missippi » est un modèle de liberté cinématographique : Truffaut s’affranchit ici de tous les genres et de toutes les morales. Il est temps de réhabiliter ce film, certes inégal, mais traversé par une incroyable énergie vitale et par un radicalisme romanesque qui fait feux de tout bois.
Si elle n'est manifestement pas un Truffaut majeur, cette « Sirène du Mississippi » n'en garde pas moins quelques belle qualités. Une élégance, un rythme vient en effet lui apporter quelque chose d'étrange, à l'image de cette relation très complexe unissant les deux amants, joués de manière plutôt convaincante par Jean-Paul Belmondo et surtout Catherine Deneuve, ici au sommet de sa grâce et de son élégance. On a beau ne pas être totalement fasciné, l'oeuvre n'en reste pas moins intrigante et plaisante du début à la fin, d'autant qu'un Truffaut mineur reste toujours plus intéressant que le tout-venant. Attachant.
Le titre très ironique de ce film cache une histoire sombre. La descente aux enfers, dérangeante parce que consentie, sinon voulue, du personnage principal incarné par le convaincant Belmondo. Sa rencontre avec une inconnue qui se fait passer pour celle qu'il devait épouser va en effet changer le cours de sa vie. Les deux "amants" n'auront de cesse de se pourchasser, de fuir ensemble, franchissant à chaque fois un pallier vers une fin forcément tragique. Catherine Deneuve m'a fait forte impression en femme trouble, au passé sulfureux, attirée par des criminels prêts à tout lui pardonner, bref en manipulatrice perverse à souhait. Belmondo est également épatant. Truffaut a refusé les artifices : la mise en scène, jamais pompeuse, est sobre et très efficace. Revers de la médaille, il manque parfois du rythme, du tonus à ce film qui aime prendre son temps. Une réussite en tout cas.