Max est de retour, mais sur sa route, il se fait dépouiller de tous ses biens. En suivant son voleur, il arrive à "Trocville", gérée d'une main de fer par Entity. Cette dernière va l’engager pour qu’il la débarrasse de deux concurrents qui nuisent à son business…
3ème opus pour George Miller qui confirme une fois de plus qu’il fait comme bon lui semble et surtout, qu’il semble suivre aucune ligne directrice puisque chacun de ses trois films peuvent être vus indépendamment des autres, puisqu’ils n’ont rien qui les relient (en dehors du personnage de Max) et qu’ils sont clairement diamétralement opposés les uns des autres.
Mad Max - Au-delà du dôme du tonnerre (1985) est sans le moindre doute, le moins réussi de la saga et c’est sincèrement dommage, car le début du film était prometteur, avec cet univers post-apo, entre le monde souterrain avec l’exploitation du lisier de porc et l’arène du "Dôme du Tonnerre", il y avait réellement matière à en faire quelque chose de très intéressant. Mais passé les 45 premières minutes du film (jusqu’au goulag), tout s’écroule et le film change radicalement de registre, comme si l’on regardait tout autre chose. On se retrouve avec Max, perdu en plein désert, avec une baby-sitter qui chapotte une tripotée d’enfants livrés à eux-mêmes (ça ressemble à s’y méprendre aux enfants perdus dans Peter Pan). On passe du coq à l’âne, entre l’univers post-apo et cette ridicule histoire d’un avion de ligne qui se serait crashé et dont les gamins attendraient inlassablement le retour du pilote…
Si le film détonne par bien des aspects, même au niveau de la B.O. on s'éloigne drastiquement de l’univers de la saga. Pourtant, lors de la première partie, Michel Jarre avait su rester dans le thème du film, mais dès la seconde partie, ça vire dans le romanesque. Côté distribution, Mel Gibson fait clairement le job, face à une Tina Turner peu convaincante, mais il est assez surprenant d'y retrouver Bruce Spence, non plus dans son rôle de Capitaine Gyro mais dans un tout autre rôle, celui de Jedediah, tous deux pilote (de quoi s'emmêler les pinceaux, puisque dans un premier temps, on est persuadé qu’il incarne le même personnage, mais vu la relation ambiguë entre lui et Max, on en déduit que dans ce 3ème opus, ils ne se connaissent pas et ne reprend donc pas le même rôle, bizarre).
Le film a le ɔul entre deux chaises, d’un côté, il se la joue violent et sans concession et d’un autre, il a ce petit côté film familial et enfantin, voir cartoonesque à de rares moments, c’est à n’y rien comprendre et ça donne la désagréable sensation qu’en cours de route, George Miller ne savait plus trop quoi faire… Enfin, on pourra toujours se satisfaire des 10 minutes de poursuites infernales à bord d’un train et divers véhicules lancés à toute berzingue, simplement ça arrive à la toute fin du film et avant de pouvoir en profiter pleinement, il aura fallu se coltiner pas mal de longueurs assez assommantes.
(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2024)
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