Que la plupart des gens aient du mal avec l'humour de Dany Boon, je peux parfaitement le comprendre. Mais personnellement, j'ai toujours réussi à trouver mon compte au sein de ses réalisations au cinéma. "La Maison du bonheur" était son premier long-métrage à l'époque, et on y retrouvait déjà tout ce qui fait, et tout ce qui fera son style à l'avenir. Tout ce projet, et son écriture en général, se basent sur des clichés poussés à l'extrême de manière toujours très assumé et très prononcé. Si ceci peut forcément vous faire peur sur le papier, ce n'est pas forcément une mauvaise idée. Cela fait uniquement peur, car beaucoup de films de ce genre ne réussissent pas à se servir de ce style. Sauf que ce n'est absolument pas le cas pour ce projet-ci. Pour l'exemple, on peut prendre le personnage de Jean-Pierre Draquart. Si celui-ci est un immense cliché visible à des kilomètres, son écriture et l'interprétation qu'en fait Daniel Prévost, le rend tout simplement hilarant. De toute façon, de manière générale, le film est vraiment drôle dans son ensemble, tant il assume ses choix et tant il va à fond dans son concept. Ici, on vient donc se moquer de la radinerie de ce type de personnages, alors qu'ils sont confrontés à des situations extrêmes. Dans l'ensemble, le tout s'avère très bien rythmé du début à la fin et on s'ennuie donc jamais, tant les scènes et les gags s'enchaînent de manière vraiment très naturelle. Un naturle clairement bien aidé par le casting, Dany Boon en tête de gondole. Le seul gros défaut que l'on peut trouver à ce projet va venir de son final, un peu classique d'un côté, mais aussi extrêmement douteux au niveau de la morale et du message global du film. Pour le reste, le long-métrage est une comédie sympathique qui s'appuie parfaitement sur ces idées de base. Cela ne plaira pas à tout le monde, mais moi, j'en suis facilement preneur ! Pour conclure, un premier film réussi pour le réalisateur.