Ampoulé, boursoufflé, j'en passe et des superlatifs définissent ce film qui s'est visiblement perdu sur le chemin de l'esthetique branchouille. Si l'introduction séduit par sa promesse d'une belle histoire sentimentale, les 2/3 restant du film gachent le peu espoir qui nous restait, je m'explique : Les premières images séduisent, toutes en délicatesse, et augurent une relation interressante. Mais le chiisme intervient au moment du mariage et ces danseurs de tango (malheureusemnt) récurents, qui arrivent chaque fois comme un cheveux sur la souplette. A tel point que l'on se sent vaguement mal à l'aise, un comble. De là, le film bascule dans le côté obscur de la réalisation, Zabou Breitman cherchant visiblement à integrer à tout prix ses idées accumulées durant 20 ans de sommeil : et que je fait voler des rideaux, et que je te filme des champs de blé, et que je te re-filme des rideaux, et que je te filme le dos de Charles Berling, re-rideaux, re-champs, re-dos... Pire, les personnages secondaires le sont tellement qu'ils en deviennent caricaturaux, voir carrément transparents (Anne-So...qui ? Le vieux beauf violeur, evidemment...). Le trio de tête ne s'en sort pas mieux, car à part un Charles Berling un tant soi peu interessant, Lea Drucker et Bernard Campan sont confondant de molusquitude... Cependant les plus à blâmer ne sont pas les comédiens mais bien la réalisatrice qui aurait dû revenir à plus de simplicité au lieu de nous faire une pénible démonstration de ces tout neuf talents de réal' ("eh regardez ! Moi aussi je peux faire comme dans les clips : ralentis, plongée, contre-plongée, clair-obscur, flous artistiques, images avec pleins de super gros sous-entendus...".)Une petite étoile pour Zabou Breitman dont j'attends beaucoup du prochain film. Mais je crois que je viens de recontrer mes limites cinematico-onirique (salut !)....