Le regard de Ray Liotta
Mon Martin Scorsese préféré, mise en scène brillante, narration rythmée, acteurs excellents, c'est un film absolument parfait, qui arrive à résumer en deux heures trente près de trente ans d'histoire de la mafia. J'arriverai pas à faire une longue critique détaillé sur ce film, vu que je n'ai rien à lui reprocher, décrire tous les éléments de mise en scène incroyables seraient peine perdue tant ils sont nombreux, je citerai juste le plan séquence où Ray Liotta et sa femme entre dans un restaurant par les cuisines pour aller devant la scène, c'est tout simplement brillant. La lumière est aussi très bien gérée, surtout dans la fameuse scène où ils enterrent le caïd et que la lumière rouge provenant de la voiture se mélange avec la fumée que laisse échapper le moteur, c'est tout bonnement magnifique. Joe Pesci est hilarant dans ce film, il tient un rôle très proche de celui qu'il a dans Casino. De Niro est impeccable comme d'habitude, et Ray Liotta offre une excellente performance, et l'acteur qui joue Henry Hill enfant ressemble tellement à Ray Liotta que c'en est troublant, tout comme celui qui joue Tommy enfant.
La fin est un anti-climax total, qui n'offre même pas une fin flamboyante à ses personnages à la Scarface, non, un retour à la simplicité qui laisse un goût étrange, comme un sentiment d'inachevé, et c'est encore plus terrible que si Henry était mort à la fin. On s'amuse durant tout le film à le voir monter et commettre un tas de larcins, et quand il descend, on est dedans car on veux voir jusqu'où ira sa chute, mais il balance tous ses potes et vit maintenant dans une simple banlieue, symboliquement le personnage meurt à cet instant, car il cesse d'être un personnage, et devient un simple individu. Générique. Contrairement à un rise and fall classique, on n'aboutit pas à un point extrêmement bas, on atteint un point haut, un point bas et on termine sur un point au centre, contrairement par exemple à Le Loup de Wall Street, où la fin nous laisse même sur une note positive, avec un espoir de remontée. Mais c'est cette fin banale, qui fait de ce film un chef d’œuvre.