Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ChroniqueMécanique
313 abonnés
214 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 9 janvier 2010
Jacques Audiard signe ici un grand film, qui frôle le chef-d'oeuvre. Dans la continuité de l'excellent "Sur mes lèvres", on est captivé par l'intrigue, parfaitement écrite et rondement menée, la mise en scène, dont la quasi-totalité est en plans séquences, est maîtrisé avec brio et beaucoup de rythme, portée par les impeccables interprétations de Romain Duris et Niels Arestrup, bluffants de justesse. L'intelligence du scénario nous plonge à vif dans les "tripes" de chaque personnage et nous ballade de genre en genre, tour a tour drame, thriller, construit avec beaucoup d'émotions, de suspense, de violence, de poèsie, d'action et même d'une belle petite touche d'humour. Le film dégage beaucoup de puissance, nous secoue sans ménagement, sans aucun temps mort. Il y a également quelque chose de très intimiste, de très personnel dans cette quête d'identité pleine de grâce et de douleurs, un message savamment délivré sans aucune morale puritaine à la noix, sur la corruption du monde de l'argent et la délivrance de celui de l'art, de la création. C'est une œuvre virtuose, sur laquelle l'on peut se ruer sans se poser de questions et dont on ressort conquis et chamboulé.
A la vue de toutes les éloges sur ce film je m'attendais à un véritable chef d'oeuvre mais il semble bien que ce film ne possède ce titre que parce qu'il est réalisé par Jacques Audiard, chouchou de la critique parisienne. Alors certes, le personnage joué par Romain Duris est magnifiquement bien écrit, une personnage ténébreux, hésitant entre amour et haine, au bord de la folie, avec des dialogues très bien senties et Romain Duris lui donne une véritable consistance, complètement habité par son personnage, les autres rôles sont aussi bien écrits. Mais, le film a recours à des ficelles scénaristiques bien trop grosses, le scénario est cousu de fil blanc. Ainsi, le fait que le personnage se remette au piano, qui est le point central du film, n'est quasiment pas explicité et balancé à la figure en 2 minutes, ce qui est récurrent dans les films français. Le message de l'auteur se fait aussi attendre bien trop longtemps et l'on est malmené dans les tourments du personne principal sans véritablement comprendre où cela nous mène. Le rythme est d'une lenteur abyssale, Jacques Audiard ayant la fâcheuse tendance à couper aléatoirement ses scènes ce qui a le don de casser le rythme quand celui-ci tente tant bien que mal à s'emballer. On ne s'attardera pas sur les leçons de pianos, répétitives à souhait... Enfin, le piano, certes c'est agréable au début, la musique classique c'est joli, mais quand cela devient l'unique bande son à partir de la 1ère demi-heure c'est franchement insupportable... Mention spéciale tout de même pour le final inattendu. C'est pas mal mais ne mérite pas autant d'éloges pour ma part.
Voila des films français comme on aimerait en voir plus souvent. Une histoire plutôt singulière; des personnages qui s'éloignent enfin des conventions qu'on avait l'habitude de nous proposer ; et, comble du luxe, une atmosphère soignée qui doit beaucoup à une réalisation dynamique et stylée, et à une bande originale digne de ce nom. Les dialogues et situations sonnent vrai, autant dire que les acteurs se régalent (et nous régalent par la même occasion): ils sont tous irréprochables, Romain Duris en tête. Bref, un film qui sort quelque peu des sentiers battus par son approche et par son style... il mérite donc le détour, surtout pour les blasés du cinéma français.
Décidément le fils Audiard ne déçoit pas. Son quatrième film est encore une réussite. L’itinéraire de ce jeune homme à la croisée des chemins quoique invraisemblable est pertinent et très porté par Romain Duris qui aura malgré tout besoin de domestiquer son talent pour ne pas tomber dans la caricature de lui-même. L’univers de ces semi-maffieux de l’immobilier est pour le moins sordide. Les rapports avec le père incarné par le toujours génial Niels Arestrup sont très bien vus et empreints d’une tendresse refoulée de part et d’autre. Tous les seconds rôles sont à la mesure de l’ouvrage que ce soit Emmanuel Devos ou Aure Attika. Vraiment ce fils de… a vraiment une patte qui lui est propre. Cela se confirme dans les bonus où l’on voit qu’il maîtrise vraiment son art au-delà d’une timidité maladive.
Dommage… ça partait bien, avec un début prometteur sur le monde des entrepreneurs immobiliers, marchands de biens sans scrupules (un sujet jamais abordé de cette façon) malheureusement au bout d'un quart d'heure le rythme s'essouffle ; précisément à partir de l'apparition incongrue de cette idée de rédemption artistique (c’est plus inspiré dans Fingers). A partir de là le film se noie dans l'insipide rengaine, bien connue, du drame peu inspiré, à la française, avec une trame affreusement prévisible, une réalisation déjà vue, des intrigues secondaires pas franchement indispensables, des scènes "cahier des charges" (bagarre en discothèque, déambulation nocturne, sexisme…) et un final d'une pauvreté affligeante, si bien que la conclusion "happy end" de cette histoire, torchonnée à la va-vite, dissout le peu de cachet que ce film pouvait encore conserver. Bref, un gros ratage qui en dit long sur la faiblesse du cinéma français de nos jours.
Fougueux ,impulsif ,acharné ,"De battre mon coeur s'est arrêté "est une oeuvre puissante ...La grâce ,et mélancolie touchant le personnage principal (exceptionnel Romain Duris ) réduit l 'articulation du métrage autour de scènes de une beauté palpable et enivrante ..Jacques Audiard (César du meilleur film et réalisateur) livre un manifeste rarement abouti... La caméra bat au rythme de son interprète, balancée entre explosion de violence et déferlement de passion,cette passion que Thomas" Romain Duris" Seyr exerce avec brio ,cette toccata en mi mineur BWV 914 de Johann Sebastian Bach ,omniprésente et de une beauté inouïe que celui -ci s'applique à jouer avec amour et ferveur ... Agent immobilier peu honnête ,héritage perfide de son père ,il trouve le chemin de la rédemption à travers la musique ,cette musique qui le dévaste et qui le transforme peu à peu ..Le film progresse constamment entre l 'aboutissement de son "héros "et ses rencontres ,lui permettant de fuir les démons de sa vie actuelle ..En la personne de Miao Lin (magnifique Linh Dan Pham César du meilleur espoir féminin) lui apprenant le sens de la vie par les notes véritables ....le fameux " Rubato" terme italien signifiant "dérobé " indication d'expression, commandant d'accélérer certaines notes de la mélodie ou d'en ralentir d'autres pour abandonner la rigueur de la mesure. Ces variations de vitesse sont appliquées selon l'inspiration de l'interprète ou du chef d'orchestre. À l'origine, le tempo rubato affectait uniquement la mélodie, l'accompagnement ne connaissant pour sa part aucune variation de vitesse...C'est cette vitesse que Tom suivra dans sa vie de tous les jours tel un parallèle entre les deux mondes .....Filmant près des corps, le cinéaste mêle les multiples facettes de ce héros hors du commun qui fuit une vie pour mieux en investir une autre. La noirceur des scènes de destruction ou autre malversation de la bande de gestionnaires véreux, succède la lumière des moments de solitude au piano, comme autant de notes d’espoir ....Ayant enfin regagné la paix intérieur, après avoir retrouvé les assassins de son père il deviendra celui que il souhaitait être depuis toujours ,cette souffrance devenant enfin soulagement ,l 'homme devient alors rédemption ...Une pluie de récompenses méritées ... Un film d’une maîtrise et de une régularité absolue ..
Film que j'ai trouvé relativement long et sans sursaut d'émotion. Je n'en ai pas tirer beaucoup de bon. Bien que chaque séquence soit impeccable, C'est l'ensemble du film, une fois le générique de fin tombé, qui me fait sonner dans ma tête la cloche du nom de "c'est tout?"
Au sommet de son art, Jacques Audiard signe à travers cet itinéraire violent son plus grand film, s'appuyant pour l'occasion sur un Romain Duris en état de grâce et un scénario captivant de bout en bout. Un remake français qui surpasse son (très bon) modèle américain, voilà qui est suffisamment rare pour être signalé.
Jacques Audiard est vraiment le meilleur cinéaste français contemporain."De battre mon coeur s'est arrèté"est un petit bijou.C'est avant tout le film d'un acteur habité,intense,poignant,vulnérable: Romain Duris.On assiste à l'évolution du héros,on fait corps avec lui.D'abord intransigeant,cet agent immobilier véreux va s'adoucir au contact de la musique...Brassant des thèmes larges et sources d'émotions,Audiard suit la rédemption d'un homme perdu,qui veut fuir son quotidien malsain,entre un père attirant les ennuis et des collègues aux méthodes expéditives,il ne trouve pas sa place dans la société.Jouer du piano,quelques notes de douceur,voilà ce qui va le changer.Il finit par accepter les femmes dans sa vie,mais un drame va finir par le rattraper...Magistral tout simplement.Caméra à l'épaule,et plans-séquences intenses;on est véritablement entrainé par cette mise en scène impeccable.Un grand réalisateur.Un grand acteur.Un grand film!
L'histoire d'une rédemption, celle d'un beau salopard incarné à merveille par Romain Duris. Tom est un investisseur en immobilier véreux, aux méthodes peu orthodoxes et qui sera "sauvé" par la musique. Mais cette rédemption n'est pas sans douleur : on la lit bien cette douleur, sur son visage, sur ses mains. La réalisation est excellente, c'est un film noir qui nous prend aux tripes, grâce aussi et surtout à l'interprétation exceptionnelle de romain, arrogant, insolent, insupportable, torturé, mais attachant malgré tout.
Après avoir vu trois grands film du fabuleux Jacques Audiard, un des meilleurs réalisateurs français, je n'ai bien évidement eu qu'une envie, voir ses autres films, je voulais voir celui ci depuis un p'tit moment et l'occasion s'est présentée aujourd'hui.
"De battre mon coeur s'est arrêté ", rien que le titre déjà est beau, mais faut dire que le Jacquo est habitué des titres qui claques, ce film ci nous envoi suivre Tom, un jeune qui après la mort de sa mère a choisi de suivre le métier de son père, un boulot pas vraiment honnête, depuis son enfance Tom aime le piano, ça lui vient de sa mère, alors quand il a l'occasion de prendre des cours il n'hésite pas, ou très peu, le mélange entre sa passion et son travail ne va pas se faire en douceur.
Audiard se dirige une nouvelle fois vers le drame, un domaine qu'il dirige avec énormément de talent, ses histoires son toujours prenantes, réalistes et ne tombent jamais dans un pathos vulgaire, il mélange ici deux univers bien différents, la musique et l'arnaque, le mélange est efficace et très bien mis en scène, le tout est porté par un excellent Romain Duris, un non moins excellent Niels Arestrup que Audiard retrouvera dans "Le Prophète", Emmanuelle Devos, la jeune inconnue Linh-Dan Pham, Aure Atika et Mélanie Laurent sont géniallissimes dans les seconds rôles.
D'ailleurs le casting est tellement bon que les récompenses aux césars et autres sont tombés comme des mouches sur le film, et on peut dire que c'est mérité, Audiard signe encore un film fort et d'une justesse qu'on lui connait bien.
Vain, artificiel, creux, prétentieux, racoleur, vulgaire et navrant. Manifestement Jacques Audiard n'est pas Martin Scorsese, tout comme Romain Duris n'est pas Robert De Niro : le premier tient davantage du clippeur que du cinéaste et le second tient plus du poseur que de l'acteur. «De Battre, mon Coeur s'est Arrêté» est en effet à ranger à côté du «Mesrine» de Jean-François Richet dans la catégorie « films comme savent les faire les américains et qui en mettent plein la vue » : encore et toujours ce complexe français plutôt récent qui consiste à considérer le cinéma uniquement à travers le prisme du film d'action made in US et de la Nouvelle Vague française (influences mal digérées en plus!). Le long métrage en question est donc un mauvais pastiche de film de gangsters, avec personnages pseudo-torturés, propos machos et violence gratuite. A celà s'ajoute le « style » Jacques Audiard : bande-son lourde et omniprésente (de mauvais goût), montage nerveux, sens du cadrage parfois pertinent mais plus souvent irritant, direction d'acteur scolaire, etc. «De Battre, mon Coeur s'est Arrêté», qui n'a de bon que son titre à rallonge (et encore), semble être un monument érigé en l'honneur de son réalisateur narcissique et auto-complaisant tant ce dernier tourne à vide (tout en jouent bien entendu la carte de l'épate). Comme ça a déjà été dit tout sonne faux, difficile d'y voir autre chose qu'un pur exercice de style tellement le scénario bidon et les acteurs à peine dignes d'un téléfilm TF1 sont mauvais. Encore un réalisateur que l'on annonce comme le sauveur du cinéma hexagonal mais qui se révèle au contraire son fossoyeur (comme Desplechin, Honoré et compagnie). A éviter. [0/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Je n'aime pas les personnages que joue Romain Duris en général, même si je pense que c'est un excellent acteur. Et là je n'ai pas non plus aimé ce film. Il est aussi inintéressant que les personnages qui le composent. Qui en plus de ça sont détestables : trahison d'amitié, égoïsme du personnage de Duris, même pas un semblant de pas vers une rédemption... Bien qu'on essaye de nous le faire croire. Le personnage de Duris ne fait que suivre un vieux rêve sans grande conviction et en restant toujours aussi lamentable avec les personnes qui l'entourent. On n'a droit qu'à une tranche de vie sans intérêt et malheureusement les morceaux de piano sont incapables de rendre "beau" ce film. Le titre du film reste lui superbe... à par ça le film lui sera vite oublié.
Bon ben c'est l'histoire d'un mec qui bosse dans l'immobilier un peu filou, qui fait l'homme de main pour un père visiblement pas beaucoup concerné (à l'instar de son interprète: Arestrup égal à lui même c'est à dire...dilettante) et qui rencontre de manière inopinée son ancien prof de Piano (également celui de sa mère sur fond de drame familial dont on ne saura jamais rien) et qui réalise par la même occasion qu'il lui est possible d'assouvir cette première vocation.
C'est suffisamment adroit pour maintenir l'intérêt jusqu'au bout, ça brasse pleins de problématiques (la famille, l'amour, l'amitié...) mais au final...Rien! Néant! Que dalle!
Après, outre l'intrigue de quoi ça parle vraiment?
Ben c'est juste l'histoire d'un mec qui renoue avec sa passion première qui est de jouer du piano, ça bouleverse un peu sa vie déjà bien nase et puis c'est tout...
Voilà quoi!
Qu'est ce que tu veux de plus? C'est tout mon pote, lâche l'affaire!