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maxime ...
239 abonnés
2 069 critiques
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5,0
Publiée le 24 avril 2015
De battre mon cœur s'est arrêté, rien que le titre est somptueux. Après plusieurs années sans revoir les films de ce metteur en scène je décide de me faire un cycle Audiard ( dans le désordre ) et celui-ci est le troisième de la liste après Un Prophète et De Rouille et d'Os. J'ai toujours du mal à réalisé que le dernier visionnage de celui-ci remonte à il y'a près de quatre ans. Je suis encore plus stupéfait que ce film souffle sa dixième bougie cette année ... Dès la première scène je suis dedans, ce qui m'avais échappé me parait clair, ce " dialogue " entre Thomas ( Duris ) et Sami ( Cohen ) m'a scotché devant tant de beauté, les notes de musique rende plus que service à ce moment divin. Cette séquence n'est que le hors d'oeuvre, le prémisse du parcours de Thomas dans sa quête de rédemption, pour son humanité, pour changer de vie tout simplement ... C'est brillant, bouillant, sombre. On est plongés dans les bas fonds comme rattrapés en permanence par des " instincts " primaires et faciles, un film physique autant que psychologique. La scène ou ces associés le réveil en pleine nuit pour allez viré des squatteurs en est le parfait exemple. D'ailleurs ce passage est lumineux tant il se rend compte de la folie dans laquelle il se trouve. La mise en scène de Jacques Audiard est inventif, chaque plans séquences est plus magnifique que le précédent, rien à jeter ! Les comédiens sont merveilleux, comme souvent dans ces cas là il n'est nul besoin de faire du cas par cas. Un mot tout de même pour Romain Duris, Bravo ! De battre mon cœur s'est arrêté fait partie des plus grands long métrages de son époque, de ceux qui resteront dans les décennies à venir ...
Beaucoup de bruit autour d'un film donne en général envie de le voir, cependant ce fut beaucoup de bruit pour pas grand chose. En effet ce film est rempli de scènes vues et revues, et téléphonées de surcroit. Deux-trois acteurs secondaires qui jouent comme des patates et au final on se retrouve avec un joli navet. La curiosité est un vilain défaut, et ce, même au cinéma.
Un film nerveux, magistralement interprété. Le cinéma d'Audiard est par nature aride mais ici il est habité d'une force et d'un souflle intense. Un grand film.
Hormis un Duris convaincant comme toujours, j'ai vraiment rien trouvé à ce film. C'est creux et prétencieux. Que veut nous dire ce cher Jacques Audiard ? Que la musique adoucit les moeurs ? Je ne dois pas avoir le bon raisonnement, ou la bonne approche peut-être, mais je me suis fait chier complet. Je n'ai pas compris le message, et j'ai attendu tout le film une évolution spontanée et significative qui n'est jamais arrivé. J'ai eu l'impression qu'on me narrait (et très mal) une simple histoire sans saveur.
Audiard a offert un scénario proche de la perfection à Romain Duris, qui a sut en profiter : il n'a jamais été aussi bon. C'est un film tout simplement magnifique, poétique (malgré une violence certaine en toile de fond) et très émouvant. L'histoire d'un jeune homme nerveux et un peu merdeux qui pense avoir trouvé sa voie dans la musique. Cette obstination qu'a le personnage de Duris à devenir concertiste, à vouloir changer de vie à tout prix, convaincu d'avoir enfin trouvé ce qui l'apaise, est poignante et très troublante.
Dialogues, photographie, lumières, musique, jeu des acteurs : un chef-d'oeuvre sur toute la ligne.
C'est clairement un des plus mauvais films que j'aie vu depuis longtemps! Un véritable embouteillage de clichés et d'incohérences ridicules, et quelle image de la musique et des musiciens!
Et pourtant, j'étais parti avec un bon à priori!
En bref, le personnage (il n'y a qu'un seul vrai personnage dans ce film romaindurisocentrique) est méchant et ne fait que des trucs de méchant : il écoute de la techno (comme si il n'y avait pas de bonne musique électronique), il est désagréable et égocentrique, il est dans l'immobilier et vire des pauvres familles sans-abri de ses immeubles à la batte de base ball au milieu de la nuit. Ensuite, il essaie de jouer du piano classique et ça le rend progressivement gentil. Il n'arrive plus à se concentrer sur ses affaires de méchant (l'immobilier), mais par contre, il est enfin attentionné avec les autres gens gentils.
On le savait, la musique adoucit les mœurs, mais seulement la vraie musique (classique), et même les mœurs des très méchants, mais seulement dans ce genre de navet.
Mélange des genres réussi. Les scènes de castagne remuent l'estomac et sont saisissantes de réalisme. Les passages musicaux sont magnifiques. Romain Duris est très convainquant dans son rôle de petite frappe, rêvant de sortir de la merde dans laquelle il nage depuis des années, mais prisonnier d'un réseau familial et relationnel qui refuse de le laisser s'échapper.Je n'ai pas vu l'original, mais je suis tellement emballé que je vais me faire un devoir de combler cette lacune cinématographique.
Quel artiste que Michel Audiard ! Il inspire ses comédiens pour qu'ils soient parfaits. Il filme toujours comme il faut et utilise la musique parfaitement. Du grand cinéma et une grande leçon !
Incroyable chef d'oeuvre sur la quête d'une identité,la mise en scène est à l'image du héros torturé:étouffante(énormément de plans rapprochés),sombre(cadres très peu éclairés),charnelle(caméra très près des corps) et pourvu d'un punch à la Cassavetes.Le rythme représente aussi l'état du personnage toujours en mouvement,physique et nerveux avec un montage brusque et énergétique! Romain Duris porte admirablement le film et Jacques Audiard le pousse sous ses derniers retranchements et on ressent donc en même temps la tension permanente du personnage.Du grand cinéma français!
Un acte fort rare de ma part, mais j'ai arrêté au milieu du film, à une phrase tout à fait charmante ("tu baises d'autres hommes?"). Nul de chez nul ! tant de critiques pour ce film vide, avec un romain duris dont le personnage est à gifler tellement il est odieux et énervant dans sa façon de s'exprimer. non vraiment, ça commence à devenir pesant que les critiques encensent toujours des films intellos (trop) au détriment de films plus joyeux plébiscités par le public, ou intellectuels sans tomber dans le "j'y comprends plus rien", comme de battre mon coeur s'est arrêté.
Audiard confirme son talent avec brio grâce à "De battre mon coeur s'est arrêté". Tom (Romain Duris) est un agent immobilier aux manières assez peu orthodoxes, il met des rats dans des appartements, ils tabassent des squatteurs et des locataires qui ne payent pas. Bref, rien de très glorieux. Son père (Niels Arestrup) fait exactement le même boulot et a les mêmes méthodes. Le décor est posé. On. suivra Tom tout le long du film, un jeune homme colérique, excité, malhonnête et totalement instable qui essayera de retrouver un sens à sa vie grâce au piano. Audiard tisse un scénario assez profond sur la psychologie de chacun des personnages, il décrit les relations humaines de la plus belle des manières, c'est un maître dans le genre. Chef d'oeuvre.
Un film de bobo de gauche parisien. Tout y passe mais on se contentera du principal pour comprendre de quoi il en retourne: un type travaille dans l'immobilier, l'économie, le business, le fric en somme, il est donc méchant, perfide, égocentrique, égoïste, triste, angoissé. Puis il se met en tête de devenir Artiste, et là évidemment, il devient progressivement gentil, noble, heureux, fier, humain, formidable, et grâce à l'Art, il devient enfin quelqu'un de bon qui réussit sa vie et en fait profiter les autres. On aura reconnu ici le grand cliché habituel du monde artistique où tous ceux qui ne sont pas artistes sont dans leur tort et où seuls les artistes détiennent LA vérité vraie de la vie tout en étant les seuls humains pourvus d'Humanité vraie. Comment faire plus pompeux et prétentieux? Derrière le discours lénifiant mâtiné de happy end risible (devenir concertiste à l'aube de la trentaine? On voit que le réalisateur ne comprend rien au monde du classique...) , comment voir autre chose qu'une tentative du réalisateur de prouver la supériorité de sa caste sur le reste du monde? Assez risible et horripilant, tout comme Duris (mais bon, là je reconnais être de parti pris, l'acteur m'énervant au plus haut point).