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Max Rss
199 abonnés
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1,0
Publiée le 27 novembre 2024
20 ans que la même question se pose : se mec part-il vraiment en quenouille dès le moment où il s'aperçoit que personne n'a remarqué qu'il a rasé sa moustache ? Ou alors, tout ce que nous avons vu, n'était rien d'autre que le fruit d'un fantasme ? Ce que le final laisse plus ou moins suggérer. Je ne sais pas ce que valait le roman et sincèrement, j'en ai rien à taper mais, à l'écran, après un départ intriguant, on se retrouve plongé dans un ennui considérable. C'est toujours (du moins très souvent) comme ça quand un romancier adapte lui-même son oeuvre. Dommage, surtout que Vincent Lindon y est très à l'aise, tout en devant composer avec une Devos assez quelconque.
Lorsque Marc se rase la moustache, personne n'y prête attention. Et pour cause: sa femme, comme son entourage, lui affirme en toute sincérité qu'il n'a jamais été moustachu. Pourtant, des photos attestent que Marc l'a été. Le film d'Emmanuel Carrère, adapté de son livre, bascule tout de suite dans l'irrationnel et on chercherait en vain une explication à ce "malentendu" initial qui tourne à la brouille conjugale. Dans un premier temps, l'auteur montre bien comme l'incident de la moustache provoque chez Marc, plus que des interrogations, un réel trouble identitaire. Le sujet aurait pu faire une comédie absurde mais le film donne plutôt dans la gravité métaphysique. Vincent Lindon, lui, joue sur le mode du désarroi et de l'égarement. Après avoir envisagé une parabole sur la lassitude du couple et redouté, avec raison, que la minceur du sujet ne soit guère propice à un long métrage, on peut voir que le réalisateur amplifie l'énigme psychologique dans une seconde partie, sur les traces de Marc, erratique, absconse...et franchement ennuyeuse. Sans rythme, sans intensité ni ressort, la mise en scène éteint une idée insolite qui nous laisse d'abord perplexes puis indifférents.
J'ai un peu apprécié le film mais c'est surtout car ayant lu le livre, on comprend beaucoup mieux ce qu'il se passe car ici on voit du point de vue de Marc sans comprendre ce qu'il se passe dans sa tête. Malgré tout, c'est intéressant et le film complète le livre
C'est un film étrange voire fantastique dont le pitch pourrait être celui d'un épisode de "La 4ème dimension". Le scénario joue tout du long de situations ambiguës qui font douter de l'honnêteté et alternativement de la santé mentale des protagonistes, jusqu'à une fin hongkongaise un peu longue où on ne sait pas trop où on veut nous conduire... et une fois que le générique arrive on n'en saura pas plus. On s'inscrit clairement dans des distorsions de la réalité lynchiennes mais sans le génie et la puissance, toutefois ces manques sont bien compensés par d'excellentes prestations d'Emmanuelle Devos et Vincent Lindon.
Ennui mortel, voilà qui résume plutôt bien ce film dont le pitch est alléchant mais le traitement décevant. Avait-il une moustache ou pas ? On n'en saura rien. Est-il parano ? On n'en saura rien. spoiler: Comment expliquer que ce mec à qui tout le monde dit qu'il n'a jamais eu de moustache ne colle pas sous leur nez ses photos (y compris sa carte d'identité) où il en porte une ? Il se contente de douter de lui. Quant à la fin, voir Vincent Lindon prendre 100 fois de suite le bateau, merci du supplice, et quelle utilité ? Je mets 2 étoiles parce que je suis de bon poil (de moustache) ce matin.
J’ai l’impression qu’il n’y avait pas matière à tenir 1h30. Ça tourne vite en rond. En court métrage oui. Au delà de ça le film ne raconte pas grand chose. Il y a un concept. Pas tellement plus dans la mise en scène.
Un film assez psychologique. Beaucoup vous diront que c'est un mauvais film. Je suis pas d'accord j'ai bien aimé déjà le jeu d'acteur . Vincent Lindon est un grand acteur français et le montre dans ce rôle. Emmanuelle Devos aussi. L'intrigue est présente et l'histoire est pas mal du tout . Donc je met un 3/5
Avec "La moustache", Emmanuel Carrère adapte lui-même au cinéma son propre roman éponyme. Comment ne pas être intrigué par le concept farfelu de cette oeuvre ? Pourtant, ce long métrage s'est avéré décevant. Je m'attendais à un film jouant plus en profondeur la carte de la psychologie, de l'absurde et du mystère. Il tient d'ailleurs ses promesses au début mais plus l'histoire avance, plus il s'essouffle. La bonne ambiance initiale commence à se transformer en longueurs et notre intérêt s'émousse petit à petit pour finir dans la brume de l'ennui. On notera toutefois la bonne prestation de Vincent Lindon et la l'excellente partition musicale de Philip Glass.
C’est une réalisation d'Emmanuel Carrère qui adapte sur grand écran son propre roman. Pour le scénario, il s’est attaché les services de Jérôme Beaujour (Deux jours à tuer). La Moustache a été présenté en 2005 au Festival de Cannes, dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs.
Vincent Lindon est un acteur exceptionnel, cela ne fait aucun doute. En revanche par moments, le choix de ses rôles peut poser question. Cela va être le cas avec La Moustache sorti il y a plus d'une vingtaine d'années. Le scénario paraît tellement tiré par les cheveux que cela attire. Un homme se coupe la moustache mais personne de son entourage ne se rend compte. On a même du mal à croire qu'avec cette simple phrase, on va tenir tout un film.
On pose le doigt sur la grosse problématique de ce drame. Le contenu n'est clairement pas suffisant. Le scénario est beaucoup trop simple. C'est la première partie qui arrive à intriguer. On est surpris par se dérouler. En revanche, une fois l'effet de surprise passée, c'est plat. Ce sont toujours les mêmes conversations qui se répètent et c'est ennuyant. La seconde partie va tenter de prendre les choses en main. À partir de ce moment-là, La Moustache ne va pas être agréable à regarder. On essaie de comprendre ce qui lui passe par la tête, mais ce n'est pas évident.
Le concept est trop abstrait pour que le spectateur accroche. Durant tout le film, on se dit qu’en montrant une photo de lui avec la moustache, tout serait réglé. Ça en devient tellement épuisant sur la fin. On peut interpréter ce message de plusieurs manières différentes. On décryptera une volonté de montrer que personne ne fait attention à Marc. Nous sommes seuls quoi qu'il arrive. En revanche, quand des éléments de la réalité vont être modifiés, cela devient beaucoup plus gênant. On peut penser donc que la moustache est un délire qui part trop loin.
Heureusement que Vincent Lindon interprète très bien son personnage. Il sauve La Moustache de la nullité. Emmanuelle Devos, à ses côtés, est tout aussi géniale dans son interprétation. On a même droit à Mathieu Amalric en rôle secondaire.
L’homme vit une véritable crise existentielle. Et le spectateur s’y perd royalement. On ne sait véritablement qui croire. Et qui cherche la vérité. On ne comprend pas tout non plus, comme lui. Hong Kong? Pourquoi ? La carte postale ? Comme une façon dérivée de la moustache ? Je l’ai envoyée ou non? Et la fin mystérieuse aussi. Bref un film étonnant et troublant.
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1,0
Publiée le 18 juin 2021
La Moustache est un tournage de séquences d'événements qui ne peuvent pas découler les uns des autres. La raison pour laquelle la réalisatrice n'a pas de réponse à la question de quoi parle ce film est que son film n'a aucun sens. Le spectateur n'a aucune idée de ce qui se passe surtout à la fin. Quelle est la réalité de la situation aucun moyen de le savoir et aucune raison de s'en soucier. C'est n'est pas un sujet de réflexion c'est un non-sens. Même en lui donnant un a revoir pour son manque de sens on ne peut pas pardonner les défauts de l'histoire. Pourquoi Marc ne montrerait-il pas immédiatement la photo à sa femme après avoir raser sa moustache. Pourquoi n'a-t-elle pas essayé de la suivre jusqu'à la maison de sa mère. Et quelle raison a-t-il vraiment de douter de lui-même parce qu'il n'a plus de moustache allons c'est ridicule comme histoire...
« La moustache » d’Emmanuel Carrère (2005) me laisse bien perplexe ! Le film démarre très fort : Marc (Vincent Lindon) se rase la moustache mais personne – ni son épouse Agnès (Emmanuel Devos), ses amis, son employeur, le cafetier du coin… - ne s’en aperçoit ce qui laisse Marc très dubitatif. Il finit alors par se poser des questions et – bien que les mots fou/folie/psychiatre… - ne soient jamais prononcés, on se demande qui des 2 du couple « va le plus mal ». Marc part alors à Hong-Kong et on commence à imaginer un télescopage spatio/temporel à la David Lynch… mais ce n’est pas encore cela même si lors de ses vacances en 2003 à Bali, Marc avait bel et bien une moustache comme l’attestent les photos souvenirs du couple vues à Paris. Trois mystères persistent pour lire ce film : le pourquoi de cette machine à laver le linge (qui lave les cerveaux ?) ; le pourquoi des nombreux aller-retours que Marc fait dans un bateau ferry (avec au passage un astucieux système pour inverser les dossiers selon le sens du parcours) et enfin le pourquoi de cette carte écrite à Hong-Kong pour Agnès mais qui ne sera jamais envoyée et flottera entre deux-eaux dans le port ? Il paraît que dans le roman homonyme du réalisateur paru en 1986, la clef est donnée dans les toutes dernières pages … mais j’avoue mal accepter que ce film ne soit en fait qu’une grande « bande-annonce » pour nous pousser à acheter le roman ! Cette moustache, symbolise-t-elle la future séparation du couple mais aucun autre élément de leur vie à Paris ne le suggère hormis l’achat par Agnès pour Marc d’une veste plutôt cocasse ? Je mets néanmoins 2 étoiles pour les principaux interprètes, pour la maîtrise filmique, la lumière et les décors… mais SVP essayez d’éclairer ma lanterne.
Un film qui aurait pu être très bon. Son idée originale est très intéressante, mais est très difficile à retranscrire en film. Ici, c'est raté. Vincent Lindon n'arrive pas à nous convaincre de la folie du personnage et on arrive pas à rentrer dans le film.
Quel dommage, mais quel dommage !! Tout est bon, les acteurs sont bons et justes, l'image bien eclairée et bien construite, le film nous entraîne dans sa plongée dans l'incertitude permanente. Rêve, réalité, délire , maladie, machination, paranoïa ou autres bizarreries on est prêts à tout envisager et c'est un plaisir que de se laisser guider ... le problème, c'est l'histoire elle même elle ne m^ène nulle part et n'offre aucune résolution. Comme un rêve/cauchemar dont on s'éveille comme si on l'avait vécu, on l'oublie pourtant complètement au bout de 5 minutes et on s'en fout car on a des choses plus importantes à faire après s'être levé. La moustache fait le même effet, pffftt, on oublie ...
Ce film, réalisé par Emmanuel Carrère et sorti en 2005, n'est honnêtement pas terrible. J'en suis d'ailleurs assez déçu car le livre m'avait bien plu et c'est assez rassurant de savoir que l'adaptation cinématographique est écrite et réalisée par l'auteur du roman, on ne peut donc apriori pas être déçu ! Eh bien malheureusement si ! C'est l'histoire d'un homme qui, un jour, se rase la moustache, ce que personne ne remarque. Il commence alors petit à petit à sombrer dans la paranoïa. Le sujet est donc très intéressant mais surtout très perturbant. Le livre est d'ailleurs très bien fait et on ne s'ennuie absolument pas. Le film aurait donc du être dans la même veine mais on se rend finalement compte que c'est un sujet très littéraire qui n'est finalement pas vraiment transposable au cinéma. En effet, avec le roman, on peut se permettre d'avoir les pensées et ressentis des personnages, ce qui n'est pas le cas au cinéma, mis à part y intégrer une voix off, ce qui aurait été je pense assez lourd. Mais comme le livre possède beaucoup de passages de ce genre, le film ne peut pas en profiter et il paraît alors bien long, notamment toute la séquence dans laquelle Marc est sur le ferry qui devient complètement inutile et ridicule si on ne connait pas le contexte, très bien annoncé et expliqué dans le roman. En dehors de cela, le film est très fidèle au livre, mis à part la fin qui propose quelque chose de complètement différent mais qui peut également être intéressant. L'ambiance est également bien travaillée, on plonge avec le personnage principal dans un univers sombre et étrange, presque comme si nous entrions dans une réalité parallèle, ce qui est un peu déroutant. Mais malheureusement, le rythme est assez lent et l'histoire ne nous donne pas assez d'éléments intéressant pour que l'on reste captivé. Le film ne dure pourtant qu'environ une heure vingt mais cela nous paraît bien long. En ce qui concerne les acteurs, nous avons principalement Vincent Lindon et Emmanuelle Devos qui jouent plutôt bien. "La Moustache" est donc une œuvre beaucoup plus intéressante et prenante sur le papier que sur grand écran.