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Carne
82 abonnés
1 116 critiques
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4,0
Publiée le 4 novembre 2006
Un film spécial dans la droite lignée de ceux de David Lynch où les excellentes prestations de Vincent Lindon et Emmanuelle Devos transpercent littéralement l'écran. Certes La Moustache est une oeuvre complexe et troublante mais Emmanuel Carrère la rend attachante grâce un humour froid et une atmosphère opressante. Un film français comme on en fait peu... et c'est pour ça qu'il fait office d'incontournable !
Même film que Lemming, mais avec une moustache, ou pas ? Pourquoi tant de longueur, de lenteur, de vide ? Syndrome classique de réa parésseux ou en manque d'inspiration, la fin et donc l'intrigue est à la carte, comprenez ce que vous voulez ou pouvez. Il reste que l'idée est originale et que tant qu'on n'est pas déçu par la fin c'est sympa.
Le synopsis et les critiques ultras positives de la presse me prédisent un bon film. Il n'en n'ai rien. Le scénario réussit la prouesse d'être vide et incohérent en même temps ! Emmanuelle Devos nous offre un jeu d'actice navrant, c'est lent, la fin est frustrante, on n'y comprend rien, les 1H26 de ce film parraissent une éternité... seul Lindon, qui joue le gars paumé, est potable. Le problème, c'est qu'on est plus paumé que lui ! Ce film enfonce les drames français déjà peu glorieux.
Pour adapter son livre, une dizaine d'années plus tard, Emmanuel Carrière a prévu gros. Gros par le casting. En effet, il a choisi un Vincent Lindon brillant et une Emmanuelle Devos plutôt correcte. L'histoire part du constat suivant : Marc décide de se raser la moustache sans prévenir ses proches et se rend compte que personne ne le remarque. Vient ensuite une remise en question : trahison ou vision du monde qu'il n'envisageait pas ? Le film plonge petit à petit dans les abîmes en embarquant l'esprit de Vincent Lindon. Emmanuel Carrière a réussi un film brillant au scénario astucieux. Sa réalisation est bourrée de signes, de codes, renvoyant directement au livre ou à des situations déjà existantes. Le film est-il à la hauteur du livre ? L'écrivain a simplement changé la fin, l'a rendu plus publique mais toute aussi froide et ce n'est pas plus mal. La Moustache est un film qui part de rien pour se forger un véritable scénario qui a beaucoup été sous-estimé par le public lors de sa sortie.
Une vraie déception : une idée interessante, on se dit c'est un film palpitant voir déroutant avec une fin imprévisible... Mais rien de tout ça n'apparait, on est là haletant, on attend 1h10, la fin de l'histoire le pourquoi du comment? Et non rien, pas de fin, rien ! A chacun de voir sa propre fin, facile ! Décevant ! "
Est-il fou ? Est-il victime d'un sale complot ? Ce qui se présentait comme un casse-tête potentiellement passionnant tourne vite court dans la mesure où le personnage principal ne s'en remet même pas aux tests les plus élémentaires pour résoudre l'énigme. Les scènes où le doute n'est pas encore levé sont parfois intéressantes mais surtout répétitives. Les suivantes laissent perplexe : le spectateur tourne en rond, comme le personnage, il n'y a donc plus rien à attendre d'un dénouement qui n'a plus aucune espèce d'importance. N'ayant pas lu le bouquin, je ne peux pas dire si c'est la transposition sur écran qui pêche, toujours est-il qu'en dépit d'une interprétation honnête, on a une impression de gâchis en sortant de la salle.
un film qui sort du lot, et surtout des films français classiques où quelques bourgeois quadras ou quinquas discutent dans une pièce de leurs problèmes de petits bourgeois ! Rien de tout ça ici, on ne sait pas où on est, ni où on va. Qui est fou dans l'histoire, un peu nous tous probablement, en tout cas par moment. Emmanuelle Devos et Vincent Lindon sont tout à fait crédibles dans leur rôle.
Je n'ai pas aimé, je l'ai même trouvé mauvais. Fin incohérente, absence de dialogues, de logique dans la réaction des personnages, on ne comprend pas le but du film. Le personnage ne parait même pas fou, il n'insiste même pas avec les photos où on le voit avec sa moustache pour tenter de convaincre sa femme. En faite il cherche à peine à lui prouver qu'il en avait une. Il reste souvent passif et on ne comprend même pas pourquoi il irait mal ou pourquoi il aurait des allucinations. A la fin on se dit que ce film ne sert à rien. C'est dommage, le sujet m'a plut au début et les acteurs jouent bien. C'est vide.
Attention, ce film est fortement déconseillé à toutes personnes dépressives et même.. les autres sous peine de le devenir !! Suicide collectif assuré à la sortie de la séance voire même après les 10 premières minutes. C'est nul, je sais le mot est faible mais j'en perds mes mots d'incompréhension de ces éloges de la part de la presse..
Déroutant, troublant et passionnant. Carrère nous plonge dans les méandres dans un esprit torturé sombrant peu à peu dans la folie et la paranoia. On pense bien sur à David Lynch quant à l'univers à la fois torturé, incompréhensible, mais Carrère adaptant son propre roman fait preuve d'une rare sensibilité pour un premier film. Ne prenant pas le parti pris de tout révéler, Carrère se permet meme de compliquer l'intrigue avec une rupture totale de ton lors de "l'exil" du personnage principal à Hong-Kong. Ces scènes à la fois poétiques et surréalistes ne font qu'aspirer plus profondément le spectateur dans une spirale psychologique dérangeante mais dans laquelle on sombre volontiers. Vincent Lindon est l'incarnation idéale de cet etre psychologiquement atteint et démontre sa faculté de passer d'un extreme à l'autre, de l'inquiétude à la dérision (le film ne manque pas d'humour) en passant par l'incompréhension et le désespoir. Carrère se révèle etre un bon directeur d'acteurs. Emmanuelle Devos est comme d'habitude très bonne et on regrette que la participation de Mathieu Amalric soit aussi brève...toujours est-il que Lindon, quasiment de tous les plans, n'a jamais été aussi bon et signe ici une ses plus belles prestations.
Film étrange où l'on se pose un certain nombre de questions. On suit cette plongée dans le doute avec un certain plaisir, et le film ne sombre jamais dans l'ennui. A noter les prestations impressionantes des deux acteurs principaux, justes et troublants... ils sont à l'image du film. Mais il faut quand-même s'intéresser à ce qui paraît irrationnel, insolite pour vraiment apprécier ce film.
voilà un film qu'on n'aime pas immédiatement, simplement on se rend compte qu'au fur et à mesure des heures suivant la séance, il vous poursuit. Folie ? Manipulation ? Chaque spectateur est amené à se forger sa propre interprétation et c'est sans doute là la force du film. Lindon est tout simplement prodigieux, ce qu'il a à faire passer est purement intérieur et il y parvient avec sobriété. Je regretterai seulement qu'on décroche un peu après le départ à hong-kong, toute la partie à paris est fascinante.
oui ce film est bizarre, étrange, déconcertant, mais bon sang on le sait avant d'aller voir un film, de quoi ça parle, le genre du film. Le ciné c'est pas que de la distraction pure alors à tous les gens déconcertés et qui balancent sur le film je dirais ceci: y'a assez de merdes à l'affiche pour que vous y alliez.
Ce film semble se dessiner autour du syndrome de la moustache où aussitôt qu'on la coupe, personne ne le remarque et pire, ils jurent tous qu'il n'a jamais eu de moustache. Mais progressivement on se rend compte que la femme de Marc ne se souvient plus d'autres choses bien plus importantes. On pense alors qu'elle est malade. Puis le film se renverse, on pense alors que Marc est fou, entrant avec lui dans une paranoïa inquiétante avant de voir un nouveau renversement. Dans ce tête à tête où les dialogues difficiles d'un couple laissent souvent la place au silence, on ne sait pas trop sur quel pied danser, attendant enfin que la musique s'arrête pour comprendre le film sans pour autant être satisfait au final. Le réalisateur nous laisse donc nous faire notre propre idée sur cet homme en plein doute qui a peur d'être seul et peur qu'on ne fasse plus attention à lui. La dernière demie heure trop lente et décevante ne m'a pas satisfait dans ce film qui pourtant était intéressant. J'ai donc un avis en demie teinte pour ce film qui mérite d'être vu ne serait-ce que pour se faire sa propre idée sur la question.
A n'en pas douter et à voir les réactions atones du public en fin de projection, cette moustache-là ne va pas faire long feu au box-office. Car enfin c'est assez pénible de suivre les pérégrinations obsessionnelles d'un cinéaste dont le seul but est de livrer en kit un objet visuel sans un poil de travers. Le sujet en lui-même était passionnant et ce glissement dans la folie ordinaire à partir d'un détail identitaire aurait dû passionner son auditoire. Au lieu de cela un galimatias barbant, pas de chute, alors qu'on l'attend au bout de 5 mn de projection, et que c'est du reste la seule raison qu'on se trouve ensuite pour être rester. Des pistes scénaristiques inexplorées (mais j'ai lu que E. Carrère voulait impérativement que le film fasse 90mn TTC. Du reste c'est raté il n'en fait que 86) et le jeu soporifique de Vincent Lindon finissent de nous achever. Bref...