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Akamaru
3 082 abonnés
4 339 critiques
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4,0
Publiée le 1 octobre 2010
Inspiré d'un fait-divers qui secoua le Japon en 1988,"Nobody Knows" est un drame déchirant sur l'abandon d'enfants par leur mère dans un modeste appartement de Tokyo.Une mère que l'on peut sévèrement juger irresponsable,mais dont l'affirmation peut être nuancée par les moeurs en vigueur au pays du Soleil Levant.Akira,12 ans.Kyoko,11 ans.Shigeru,7 ans.Yuki,5 ans doivent survivre seuls.L'aîné se pose naturellement en chef de famille,dont le seul but est de subvenir aux besoins de tous.Loin de toute réalité morbide,le film tend vers la lumière,l'espoir.Kore-Eda Hirokazu,en orfèvre de la psychologie enfantine,capte chaque détail témoignant de la dégradation des conditions de vie.Le trajet quotidien d'Akira vers l'épicerie,le parc ou les marches,lancinant et répétitif est le meilleur vecteur d'une situation intolérable.Le jeune acteur est tout simplement extraordinaire,bluffant.L'isolement,la marginalité trouvent en contrepoint la solidarité,les moments de joie et de complicité.Hirokazu insuffle une infinie tendresse,toute en intériorité et son portrait d'un Akira désemparé,à l'enfance perdue bien trop tôt fend le coeur.Une chronique exigeante,précieuse,viscérale,indispensable.
Un drame familial émouvant, filmé avec beaucoup de délicatesse à hauteur d'une fratrie abandonnée par leur mère et livrée à eux-mêmes, mais terni par pas mal de longueurs et de répétitions. 3,25
des films pareils, mon dieu c'est pas possible... ce n'est pas du gore, ce n'est pas de l'horreur, ce n'est pas du porno, ce n'est qu'une chronique de 4 enfants, même pas, 4 gosses voués à eux-mêmes, et pourtant, c'est choquant, horrible, révoltant... c'est on ne peut plus simple, mais ça vous prend au tripes, et ça ne vous lache plus. et cette douleur va crescendo, pour atteindre son paroxysme avec une horreur surgissant à la fin du film. en clair, et pour faire court: magnifique.
Ici la longueur avec laquelle Kore-Eda installe la situation s'impose: on finit par vivre avec ces 4 enfants livrés à eux-mêmes dans l'indifférence générale d'un Japon en perte de repères.
L'oeuvre maîtresse de Kore-eda où son thème de prédilection (les fautes de parents défaillants retombant sur les enfants) trouve son expression la plus achevée. Il filme avec une extrême délicatesse cette histoire de quatre enfants abandonnés par leurs parents. Les jeunes interprètes sont prodigieux. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Comment se développe l’instinct de survie chez quatre jeunes enfants abandonnés à eux-mêmes par une mère profondément instable partie une fois de plus tenter sa chance au jeu de l’amour ? Tel est le propos général du film d’Hirokazu Koe-Eda. Akira l’aîné masculin de la petite fratrie se voit investi par la force des choses de la mission de veiller sur ses trois frères et sœurs dans un appartement dont deux d’entre eux l’habitent clandestinement, crise du logement au Japon oblige. Sans pathos, le réalisateur observe l’organisation qui se met doucement en place pour faire face à une absence maternelle devenue inéluctable et à laquelle les enfants se sont progressivement habitués au fur et à mesure des rencontres amoureuses de cette femme qui enfante comme elle cueillerait des marguerites dans un champ. Malgré tous les efforts d’Akira qui sait jouer de malice pour déjouer tous les pièges, la situation se dégrade sans crier gare et le drame qui couvait finit par se produire. Selon les lois de la sélection naturelle qui a repris ses droits avec le temps écoulé, c’est le plus faible qui disparaît pour permettre aux autres de survivre. Souvent le film est déchirant mais parfois aussi coquace et c’est ce mélange judicieusement dosé qui lui permet de tenir la distance sur 2h20. Le jeune acteur Yuya Yagira porte comme son personnage toute le poids de ce film étonnant. Il le fait avec brio et les fréquentes plongées dans son regard pénétrant offertes par Koe-Eda nous éclairent sur la diversité des sentiments qui assaillent un jeune garçon qui ne devrait pas avoir à porter à un âge où l’on ne songe qu’à jouer avec ses copains, de telles responsabilités. C’est d’ailleurs quand il s’abandonnera à une partie de baseball sur le chemin du retour des courses que l’irréparable se produira. Le scénario de Kore-Eda est à ce point déroutant que tout au long du film on se dit que la raison va finir l’emporter et que la jeune femme va reprendre contact avec la réalité pour enfin se consacrer à son devoir de mère. Cette vaine attente crée un suspense qui renforce encore l’impact de ce film choc tiré d’un fait divers survenu dans la banlieue de Tokyo en 1988.
Un film d'un ennui profond, si profond qu'il en devient dérangeant. Nobody Knows manque cruellement de rythme, les plans s'enchaînent avec une inquiétante monotonie. Le style est proprement banal, pas le moindre effort de mise en scène et les acteurs sont bien trop effacés pour convaincre ( à l'exception de l'actrice jouant la mère qui, elle, est insupportable...). Si le postulat de départ est bon - voir quatre enfants livrés à eux-mêmes suite à la disparition de leur mère - ,le scénario est paresseux et n'a rien de palpitant. Nobody Knows est donc un film long, lent, fade et sans intérêt. A noter que ma critique est très sévère, mais je me devais de donner mon avis négatif face à l'engouement des critiques sur ce film. Certes, le cinéma asiatique possède de véritables perles cinématographiques et de grands réalisateurs ( Park Chan Wook, Wong Kar Waï ou encore Johnnie To ) mais là, l'éloge me semble systématique. Un mauvais film, soporiphique que j'aurais préféré ne pas savoir. Une grande déception.
Le pitch comme l'entrée en matière sont captivants. Les critiques ont également fort bien bien préparé le terrain... Je me dis que je vais prendre une vraie grosse claque cinématographique quand je rentre dans le cinéma. Le problème, et de taille, c'est que passées.les 10 premières minutes, les enfants sont livrés à eux-mêmes et le spectateur, comme le scénario avec... D'où virent cette idée que pour traduire l'oisiveté, le laisser-aller d'enfants livrés à eux-mêmes il faille les filmer avec la même absence de conviction... D'où mon incompréhension devant l'avalanche de louanges. L'absence de tout point de vue, rend Nobody Knows informe prévisible et surtout indigeste.
Kore-eda nous fait découvrir la beauté des relations fraternelles tout en nous dépeignant la froideur d'une mère face à sa famille avec une force et une profondeur dans les personnages incroyable. On pouvait sembler sceptique à première vue mais il s'avère que Nobody Knows réussit là où de nombreux films ont échoués en tombant dans le pathos pré-écrit. On nous emmène à travers l'histoire de ces enfants abandonnés par leur mère sans jamais nous laisser de côté, nous faire subir des moments de flottement nian-nian et autres. Bien au contraire, on est agrippé par cette histoire qui ne veut plus nous lâcher jusqu'aux dernières secondes du long-métrage et on n'en ressort certainement pas indemne. L'écriture est réalisée avec beaucoup de soin, tout nous entraîne plus loin que ce soit les personnages ou bien les décors somptueux. A aucun moment on ne ressent de l'ennui et on a comme seule envie de traverser l'écran pour aller aider ces enfants qui ne demandent qu'un peu d'amour parental. Les décors sont magnifiques et nous accompagne tout au long du film avec une certaine subtilité mais aussi beaucoup de poésie dans le regard. Il faut avouer que la photographie aide énormément à cela en ce qu'elle nous permet de nous imprégner de l'histoire. Le casting dans son ensemble est grandiose, on pouvait avoir peur de voir des enfants débutants jouer des rôles aussi profonds et pourtant chacun sait faire vivre son personnage avec une force incroyable. On en vient à avoir envie de les aider tandis qu'on assiste impuissant à ce qu'il se passe. Yûya Yagira se distingue notamment pour avoir été le plus jeune acteur récompensé à Cannes et on comprend aisément ce choix par la difficulté de son personnage et la facilité avec laquelle il le fait vivre à l'écran. Même les quelques adultes que l'on rencontre au cour de l'histoire et notamment la mère nous font vivre cette vie avec eux. La musique est un réel délice pour les oreilles, on ne se lasse jamais d'en écouter les nuances que ce soit des morceaux enjoués, tristes ou autres on suit avec attention les choix musicaux faits. On doit souligner surtout la magnifique partition lors de la scène de l'aéroport qui nous détruit émotionnellement. La réalisation de Kore-eda est parfaite, on en trouve rien à redire face au défilé d'images qui se fait devant nous. On subit une histoire qui mérite d'être subie mais le réalisateur arrive malgré tout à nous faire ressentir de petits moments de joie dans toute cette tristesse. Nobody know s'impose rapidement comme un film majeur sur la représentation de la dure vie monoparentale au Japon mais qui dépeint aussi avec talent la tristesse d'une histoire vraie terrifiante.
C'est lent, posé, pour des instants magiques émouvants au possible. Les acteurs sont exceptionnels (surtout Yuya) et on est tenu tout le long par ce cinéma si poétique cher à Kore-Eda.
Un film profond, envoûtant, horrible... basé sur l'enfance et le pouvoir des "parents". Il est de plus, superbement joué, parfaitement crédible !! Un régal, ce n'est pas un blockbuster mais plutôt une machine lacrymale. SOMPTUEUX.
Faisant le choix de la sobriété et de la lenteur pour filmer l'histoire de ces enfants abandonnés, Kore-Eda Hirokazu signe un film touchant à défaut d'être bouleversant, malgré l'interprétation remarquable de Yagira Yuya.
Nobody Knows de Kore-Eda Hirokazu, est un drame japonais basé sur de faits réels. Un film qui raconte l'histoire de ces quatre frêres et soeurs qui un jour d'hiver sont abandonnés par leur mêre et commence à (sur)vivre seul. Cette histoire est bouleversante, ces jeunes acteurs aussi, ils sont tous très bon, surtout Yagira Yuya, grâce à ce rôle, il a même remporté le prix d'interprétation masculine à Cannes en 2005 à seulement 14 ans ! Et il ne l'a pas volé, il le mérite, grand bravo ! Nobody knows est un film magnifique, très touchant (pas tire-larmes), juste, sincère et captivant. A ne pas louper.
Un film bien sympathique mais terriblement ennuyeux et plat. J'ai pas du tout été convaincu avec une mise en scène molle et un visuel peu soigné plutôt désagréable.