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    Belle de Jour
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    43 abonnés 2 535 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2024
    La causticité du sujet de Luis Bunuel se dévoile dès les premiers plans. A la vision très romantique d'un couple charmant succède soudainement, pour mieux heurter notre confort, le fantasme masochiste de la jeune épouse.
    Bourgeoise amoureuse, Séverine éprouve le besoin, par l'entremise d'une maison de passe, de satisfaire des fantasmes sexuels foisonnants...et forcément inconvenants pour une femme de sa classe. Le choix précis de Catherine Deneuve pour incarner Séverine n'est évidemment pas innocent. L'image de grâce farouche de la comédienne, sa blondeur et sa beauté virginales exacerbent le propos de Bunuel en illustrant, fort audacieusement, une évocation psychanalytique de la libido, c'est-à-dire libérée de ses tabous sociaux ou moraux.

    Pour autant, Bunuel n'est pas gratuitement provocateur. Son film, entre irrationnel et symbolisme, vise à définir, ou plus justement à ne pas définir, la frontière entre l'amour et le désir instinctif, indépendant l'un de l'autre. Séverine, alias Belle de jour, témoigne de la dualité du commun, de sa candeur comme de ses perversions ou de ses "déviances".
    Autour de la jeune femme, et pour ne faillir à son engagement surréaliste, Bunuel met en scène un échantillon de notables aux fantasmes insolites et fantaisistes. Le talent du cinéaste, l'élégance de sa mise en scène l'éloignent de tout débordement scabreux ou trivial.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 décembre 2024
    Pour aucune autre raison que les aléas d'une construction cinéphile, je me suis confronté au cinéma de Luis BUÑUEL très tardivement et ce fut par ce "Belle de jour" et à dire vrai je n'avais pas de raisons particulières à choisir celui-ci plutôt qu'un autre, c'est simplement en fouillant le bac d'occasions lui étant dédié de la bourse d'échanges où j'ai mes habitudes où je cherchais "Un Chien andalou" qui n'était pas disponible que j'ai fait mon choix de façon subjective en achetant "Belle de jour" et "Le Journal d'une femme de chambre."


    C'est donc cette œuvre qui m'a introduit l'univers de ce cinéaste et je dois confesser avoir été plus que séduit par ma rencontre.


    Adapté du roman éponyme de Joseph KESSEL, il aborde un sujet qui encore aujourd'hui revêt une forme de tabou, la prostitution. Séverine vit avec son époux une vraie idylle mais en dépit de l'amour mutuel qui les lies, elle ne ressent pas de plaisir dans leur relations sexuelles. Cette frustration réveille en elle des fantasmes inavoués et inavouables notamment de relations sadomasochistes qui finissent par la questionner et la pousser à s'investir corps et âme dans une maison close où elle adoptera le pseudonyme de "Belle de jour" et où elle assouvira ses désirs charnels.


    Le film a pu être provocant, voire choquant à l'époque de sa sortie, non pas que nos aînés aient été plus prudes que nous le sommes aujourd'hui, mais en choisissant pour incarner cette femme guidée par son seul plaisir une femme issue de la haute bourgeoisie, le film vient bousculer l'idée d'une classe sociale qui n'est pas sensée s'adonner à de telle activités réservées dans l'idée générale à des femmes motivée par l'argent, des femmes dans le besoin. BUÑUEL s'empare du désir au féminin et montre avec beaucoup de finesse, de talent de narration et de précision dans la peinture psychologique qu'il n'a rien à envier au désir masculin, malgré la prédominance de ce dernier dans la sphère sociale, que ce soit sa représentation, son acceptation ou les possibilités qui lui sont offertes pour l'assouvir.

    Quelque chose qui aujourd'hui semble acté et qui n'étonnera, ni ne choquera plus personne à l'exception d'une infime fraction de réactionnaires.


    Si la femme prend ici une force inédite, cette dernière se voile encore derrière une approche psychologique qui présente notre protagoniste comme mal à l'aise c'est surtout le traitement des personnages masculins qui m'est apparu passionnant, ils se montrent tous comme des êtres forts, sûrs de leurs puissance, mais en réalité ils apparaissent comme d'une veulerie absolue, que ce soit le mari inapte à donner du plaisir à sa femme, l'amant mû par une violence qui peine à camoufler les nombreuses faiblesses ou l'ami du couple aux premiers abords incarnation de l'assurance virile mais en fait d'une perversion rare ou la clientèle prompte à se montrer dominante dans les secrets d'une alcôve anonyme mais qu'on devine aisément dominés dans leurs vies.


    Catherine DENEUVE alors au sommet de sa beauté y est brillante et délivre une prestation absolument remarquable, jouant avec la finesse d'une psychologie avec maestria, les jeux de regards m'ont particulièrement interpellés et dans la distribution masculine je retiens Michel PICCOLI dont la perversion latente m'a sidéré.


    J'ai l'impression que ce film a été une source d'inspiration importante pour des cinéastes comme Claude CHABROL dans sa peinture acerbe d'une bourgeoisie perdue dans ses contradictions et ses travers. En ce qui me concerne, cette première confrontation a été un vrai plaisir.
    Orno13
    Orno13

    15 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juillet 2024
    L'un des films majeurs de bunuel, un film intéressant qui certes, dans la forme a vieillit, mais dans le fond on retrouve les thèmes récurrents qui est le désir qui est coercitif et punitif, mais aussi une attaque frontale de cette bourgeoisie qui aime frayer avec le subversif, mais qui a la fin s en retrouve punit.
    Dans belle de jour, Catherine deneuve, jeune bourgeoise, fiancée avec une jeune medecin, a des fantasmes particulier, un peu sadique maso, pour exaucer ses désirs elle va s engager dans une sorte de maison close, en y rencontrant toute sortes d hommes.
    Catherine deveune est magnifique et sensuelle, et que dire de clementi, hypnotique et surtout dangereux.
    Le film peut se résumer à un bovarysme érotique.
    Max Rss
    Max Rss

    204 abonnés 1 847 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2024
    Où le réel et l'imaginaire se mélangent sans cesse sans que nous ne sachions au final lequel a pris le pas sur l'autre. C'est en ces quelques mots sommaires qu'il m'est possible de résumer l'impression que "Belle de jour" m'a laissé. Et, je suis même convaincu qu'il n'existe pas d'autres choses à en dire. Si ce n'est que pour faire d'une idée aussi complexe un aussi grand film, il fallait bien tout le talent de Luis Bunuel, ainsi que tout le talent d'une Catherine Deveune qui n'a jamais été (ou rarement) aussi bien dirigée, d'un Michel Piccoli toujours aussi difficile à cerner, d'une Geneviève Page très ambiguë (notamment dans l'orientation sexuelle de son personnage) et d'une Françoise Fabian toujours aussi classe, même quand elle est grimée en prostituée.
    Jeune Ras
    Jeune Ras

    9 abonnés 469 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 janvier 2024
    Quelle réalisation magistrale une fois de plus. Tout est léché et magnifiquement filmé. Le thème très avant-gardiste repris mainte fois par la suite au cinéma montre comme Bunuel s’intéressait avant tout à l’aspect sociologique de la vie.
    Pandora
    Pandora

    43 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 janvier 2023
    Très bon film ou se croise réalité et phantasme. Quelques scène qui ont vieillit qui aurait été réaliser de façon plus trash aujourd'hui. Un des meilleurs bunuel....
    VOSTTL
    VOSTTL

    100 abonnés 1 965 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 octobre 2022
    « Belle de jour » de Luis Bunuel est de ces films que tout cinéphile qui se revendique comme tel se doit de regarder. Un passage obligé.

    En ce qui me concerne, je n’ai pas vécu « Belle de jour » comme une contrainte.
    Bien au contraire, j’étais impatient de découvrir le film.

    Ma première impression : Catherine Deneuve semble embarrassée dans les scènes de nu. De toute évidence, elle ne paraît pas à l’aise.
    Ce qui me semblait être une intuition est confirmé par les propos du réalisateur et de son actrice.
    C’est un des rares films où j’ai une telle intuition. Les aficionados du film pourront toujours contester mon interprétation.
    Après tout, Séverine, fragile, frigide avec son mari peut légitimement ne pas être à l’aise dans sa démarche insolite.
    Après tout aucune des femmes ne se dénudent dans cette maison close clandestine. Alors pourquoi Catherine Deneuve ferait exception ? Elle ne voulait pas montrer sa poitrine dans son déshabillé noir, son postérieur à la rigueur.
    Après tout, si on regarde bien, Catherine Deneuve a été la plus audacieuse.

    La griffe Bunuel : égratigner la bourgeoisie sans pour autant porter de jugement dans ce « Belle de jour » particulièrement. Catherine Deneuve joue une Séverine sainte nitouche assez déstabilisante.
    Une sainte nitouche, je ne crois pas, mais une madame Bovary assurément, aux fantasmes étonnants pour une femme réservée.
    Ne dit-on pas qu’il faut se méfier de l’eau qui dort ?
    En tout cas, Bunuel fantasme certainement à travers son héroïne, il se garde de nous donner des justifications ou des motivations qui conduisent Séverine à vivre cette expérience.
    Il est peut-être nul besoin de donner des explications, c’est au spectateur de les deviner à travers le comportement implicite de Séverine.
    Implicite ?
    Grâce à son expérience insolite, spoiler: Séverine se rapproche de plus en plus de son mari et paraît plus ouverte, plus épanouie.

    Je regrette que le film soit beaucoup trop sage et chaste.
    Elwood
    Elwood

    2 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 octobre 2022
    Le film a 55 ans, j'en ai 50, il était temps que je vois ce film dont tout le monde parle ou presque.
    L'idée est intéressante, voire intrigante. On se demande bien jusqu'où cette Séverine va aller. Mais ce n'est pas suffisant.
    La première rencontre des 4 personnages joués par Deneuve, Piccoli, Méril et Sorel, au restaurant m'a presque décidé d'arrêter le visionnage. Je pense que les comédiens avaient leur texte écrit devant eux, tellement c'est mal joué ! Le reste du film est assez cohérent en ce sens. Oui, même Catherine joue mal :-( C'est la prestation de Francis Blanche qui est la plus naturelle. Du coup, on aurait aimé qu'elle soit plus longue :-)
    La mise en scène, est tantôt classique, tantôt plus originale. Rien d'autre à dire ce coté.
    Au final, c'est toujours un film à voir, mais en accélérant un peu de temps à autre, histoire de ne pas s'endormir. Vous êtes prévenu.
    Mia Wallace
    Mia Wallace

    14 abonnés 507 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juillet 2022
    J'avais visionné la série "Journal intime d'une call girl" et lu le livre ensuite, et du coup, j'ai eu envie de voir ce film là. Abordé d'une différente façon, il reste intéressant dans le développement du personnage. La mise en scène est maîtrisée, le scénario est bien écrit. Du bon drame d'antan.
    Anonyme M
    Anonyme M

    65 abonnés 1 669 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 janvier 2022
    a peine le film commencé que la femme du mari est attaché et fouetté pour avec refusé quelque chose qu'il a demandé et parce qu'elle a boudé très vite ont est plongé au coeur d'un 1967 gouverné par les hommes et que les femmes n'ont rien a dire et doivent se taire les femmes sont très souvent hyper sexualisé, elles se font souvent déshabillé, d'autres scènes elles se font battre pour avoir tenté de se rebeller. un film qui rappelle beaucoup trop une sombre époque de la femme soumise, c'est politiquement incorrect de nos jours, vite scandaleux.
    Patjob
    Patjob

    35 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2021
    Un tel sujet ne pouvait qu’intéresser Buñuel : il permet d’opposer la liberté de mœurs aux conventions bourgeoises et à la tyrannie morale de l’église catholique. Dans cette dimension le film est très intéressant, comme dans les questions qu’il pose et le regard sans jugement qu’il porte sur les fantasmes érotiques qui peuvent habiter les esprits humains, sur la place des sens et du désir face au sentiment amoureux ou au respect de l’autre. Un autre aspect intéressant est dans la limite entre fantasmes et réalité, entre rêve et réalité, qui est parfois trouble, et avec laquelle le réalisateur s’amuse à promener le spectateur. Ceci étant, les dialogues de roman photo (et la façon dont ils sont déclamés) qui accompagnent les moments fantasmés débordent sur les moments « réels » et nuisent ainsi au film. Les différentes scènes avec les clients de la maison close, s’ils déçoivent les voyeurs, virent au catalogue d’obsessions sans intérêt. Le seul personnage qui occasionne des moments scénaristiques et dramatiques de qualité est monsieur Husson, auquel Michel Piccoli donne froideur et cynisme. A mon sens un « petit Buñuel ».
    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mai 2021
    La frigide et frustrée Séverine (sublime Catherine Deneuve dans son plus beau rôle) avait besoin de se prostituer pour s’épanouir. Dès la première scène d’un rêve romantique qui tourne à la flagellation avant un viol, Luis Buñuel plonge dans le fantasme féminin d’une bourgeoise à la beauté glaciale d’un iceberg. Frustration, sexe, masochisme et fantasmes sont ici exprimés comme jamais dans l’œuvre du cinéaste qui pourtant ne manquait pas de références en ce domaine. Filmé volontairement avec un classicisme d’une lisibilité de cristal, les scènes inattendues, certaines à la limite de l’absurde, ne manquent pas, le summum étant atteint avec la boite du client asiatique, qui émet un vrombissement lorsque qu’elles est ouverte, qui dégoute l’une des prostituée, mais laisse Séverine indifférente quant au contenu qui restera inconnu. Mais aussi l’humour noir avec un immense moment : la masturbation nécrologique de Georges Marchal (actrice c’est un métier, car toute personne normale aurait été prise de fou rire en tournant cette scène à la place de Deneuve). Elles renforcent une démarche subversive dans laquelle l’héroïne est l’archè type d’une épouse grande bourgeoisie dont elle accepte tout les codes pour mieux les transgresser, le tout avec un plaisir indiscutable. « C’est une perle » (donc qui s’enfile par les deux trous) dit Anaïs (Geneviève page, une des actrices les plus sous estimées du cinéma français) de celle qui répond à la bonne qui affirme « des fois ça doit être pénible tout de même» : « qu’est ce que tu en sais Pallas? », habillée d’un sourire qui en dit long. Car avec son co-scénariste Jean-Claude Carrière, le réalisateur entreprend une critique transgressive mais jamais libertaire, au sens soixante huitard du terme, de la bourgeoisie et de ses moeurs. Filmé avec une précision d’horlogerie suisse, offrant uniquement des plans significatifs (jusqu’aux décors de l’appartement de Séverine qui contient des tableaux de surréalistes, de Dali à Miro) magnifiés par un pellicule très maîtrisée de Sacha Vierny quant aux mouvements de caméra et à la colorimétrie, et offrant un casting haut de gamme. Dirigé de main de maître, il comprend en plus de Catherine Deneuve, Geneviève Page, Georges Marchal cités plus haut, Jean Sorel, Michel Piccoli, Francis Blanche, Macha Méril, Pierre Clementi, Francoise Fabian, Francisco Rabal et Muni. Passant de la soumission sexuelle fantasmée au tintement des clochettes des chevaux, à la réalité sexuellement assumée, « Belle de jour », porte un regard à l’opposé des thèses féministes de plus en plus puritaines et castratrices. « Belle de Jour » est un chef d’œuvre qui expose le droit aux femmes d’avoir des fantasmes, de les assumer et même de se prostituer si elles le désirent.
    Nath4217
    Nath4217

    5 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 avril 2021
    Un merveilleux film avec Catherine Deneuve et Michel Piccoli. Le sujet est, je trouve, difficile à traiter et a certainement dû choquer à la sortie du film. J'ai beaucoup apprécié l'évocation des fantasmes de Belle de jour, car, plus on avance dans le film, plus on a du mal à distinguer s'ils ont réellement lieu ou non. De plus, on ressent bien le malaise grandissant de Séverine vis-à-vis de son mari. Le tout est très réussi, 4,5/5.
    stans007
    stans007

    25 abonnés 1 325 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2021
    Jeune attouchée, Belle de Jour comme Deneuve fantasme sur sa frigidité. Subtil et sulfureux. Un bon Bunuel.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    136 abonnés 2 241 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 janvier 2021
    CANICULE. Les tourments d'une femme sans amours. Par d'obscur chemins, Madame Catherine jette de la poudre aux yeux. A la recherche d'un amour suicide. Bunuel se l'a dis(pute).
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