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Jean-luc G
63 abonnés
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3,5
Publiée le 29 juillet 2016
A nouveau un film transgressif tourné encore plus tôt que les Valseuses. Jouisseuse l’après-midi, madame la femme du professeur de médecine s’emmerde dans le lit de son mari le soir. Habitée par des rêves érotico-masochistes, dont on se demande parfois s’ils ne sont pas la réalité. Je ne suis pas grand fan de Deneuve, mais force est de reconnaitre qu’elle incarne parfaitement le rôle de cette bourgeoise coincée et excitée par et seulement par l’interdit, et la fréquentation de personnes… infréquentables. Tel Pierre Clementi, un voyou « à bout de souffle » dans son imper noir ciré. Pas de chichis, ni de longueurs inutiles dans cet exposé presque clinique d’une névrose sexuelle et affective, Busnuel a été un défricheur, certainement novateur à l’époque comme l’est un Xavier Dolan aujourd’hui dans l’analyse des pulsions cachées. Belle de jour reste attachée à l’ambiance de son époque et ne peut prétendre avoir une portée intemporelle. J’y adore Michel Piccoli. juillet 16
Pas totalement convaincu par ce classique du cinéma signé Luis Bunuel. Pas mal de choses intéressantes dans cette histoire de femme aux pulsions sexuelles atypiques qui va jusqu'à se prostituer pour assouvir ses fantasmes. Rien de subversif ni de choquant dans la manière du cinéaste d'aborder son sujet. Il le fait tout en retenue et en pudeur. C'est tout à son honneur et sa mise en scène se marie très bien avec ce genre d'intrigue. Le plus blâmable dans "Belle de jour" est la direction d'acteurs. Malgré une brochette de grands noms du cinéma français, les comédiens débitent leurs textes d'une manière monocorde, robotisée. Ils récitent plus qu'ils ne jouent. Cela supprime toute l'intensité, la saveur et la profondeur des personnages et des scènes. Dès lors, "Belle de Jour" devient plat et pas aussi fascinant qu'il devrait être.
Un des nombreux films scandaleux de L. Buñuel qui joue de la beauté froide de son actrice principale pour nous raconter une histoire qui brocarde encore une fois la petite bourgeoisie parisienne. La mise en scène est assez particulière tout comme la narration qui nous balade entre rêve et réalité, mélangeant parfois la temporalité et au final, il s'en dégage une drôle d'impression. J'ai du mal à dire que j'ai aimer ou détester le film, juste qu'il s'agit d'une expérience assez particulière,avec des acteurs épatants qui jouent magnifiquement bien. Par contre, les dialogues sont un peu trop écrits et débités avec trop peu de naturel, les comédiens étant parfois presque absents. Alors c'est sans doute volontaire et ça participe à l'étrangeté du film mais ça ne rend pas le tout plus aisé. Un film important que tout cinéphile se doit de voir. Quand à l'aimer et le comprendre, c'est autre chose. D'autres critiques sur
Belle De Jour est un bon film atypique. Cette œuvre, une sorte de drame érotico-fantaisiste n'a rien perdu de son caractère sulfureux, tiré du roman éponyme de Joseph Kessel. Entre fantasme et réalité, beaux salons et maison close, une étude au scalpel du masochisme et de la frustration de la bourgeoisie. Le film remportera en 1967 le Lion d’or à la Mostra De Venise plutôt mérité. Tout le film oscille entre deux pôles ; normalité et perversion, vulgarité et raffinement, sentiment et plaisir. Au-delà d'une réflexion sur la transgression, l'intérêt du film de Buñuel réside dans les séquences oniriques assez perturbantes mais intéressantes qui contaminent de bout en bout la narration. Le cinéaste s'attache à gommer systématiquement les frontières entre réalité et fiction. Je ne suis pas totalement emballer par l’ensemble bien que l’œuvre reste captivante malgré que cela reste un peu plat au final. Ma grande déception ira pour son manque de bande son qui aurait sans aucun doute ajouter un cachet supplémentaire. Le réalisateur Luis Buñuel nous fait part d’une très belle réalisation. Le casting choisit est excellent où la belle Catherine Deneuve illumine alors l’écran. Très bonnes prestations de Jean Sorel, Michel Piccoli, Geneviève Page, Pierre Clémenti, Françoise Fabian, Macha Méril, Francis Blanche, François Maistre. Aujourd’hui devenue un classique, qui n'attire plus comme autrefois les foudres des censeurs, mais qui n'a rien perdu de son caractère sulfureux. Belle œuvre pour belle de jour. Ma note : 7/10 !
Un grand film de Luis Bunuel qui met en scène une Catherine Deneuve superbe à tous points de vue. Le thème est certes un peu transgressif (ou libérateur suivant les points de vue) : une bourgeoise frigide trompe son ennui et réalise sa sexualité en se prostituant dans une maison de passe et y trouve à la fois une satisfaction sensuelle et une sublimation de l'amour qu'elle porte à son mari, y compris quand elle tombe amouresue d'un truand, louche, brutal et jaloux. La mise en scène est précise, minutieuse et efficace. Les acteurs sous contrôle donnent le meilleur d'eux mêmes avec, outre Ctaherine Deneuve, une mention particulière à Francis Blanche et à Michel Piccoli. Quarante ans après sa sortie ce film n'a pas vieilli, ainsi sont les films hors du temps servis par un metteur en scène de grand talent
Ce fameux soit disant fantasme féminin, qui consiste à vendre son corps par envie et non par nécessité financière, est, je pense hein (ce n'est que mon avis de femme), avant tout un fantasme masculin. Et oui. Bizarrement tous les films traitant du sujet que je connais (et heureusement il y en a pas beaucoup), Jeune et Jolie plus récemment de François Ozon, et celui-ci étant écrit et réalisé par un homme Luis Bunuel, sont du coup hors propos pour moi, le sujet étant (ce n'est qu'une constatation post-visionnage), pas vraiment maîtrisé. Presque 50 ans après sa sortie, Belle de jour apparait clairement comme le film ayant révélé au grand public la sensualité froide de Catherine Deneuve, qui a su s'imposer au fil des décennies comme actrice de talent. L'intrigue est cependant assez prenante dès le début, jonglant entre souvenirs, scènes de fantasmes SM, et scènes de vie réelles. C'est assez moderne dans le propos, quoi que toujours bizarrement hors sujet. Qu'est-ce qui explique que cette jeune bourgeoise apparemment tiraillé par son attirance pour une sexualité non standard aurait-elle finalement été séduite par le libertinage ? Avouons en réfléchissant 5 minutes que le raccourci à de quoi surprendre. Or dans les années 60 c'était osé voire érotique, le spectateur du XXIè siècle ne se retrouvera pas dans ces deux critères malheureusement. Sans le vouloir Luis Bunuel en se focalisant dans certains plans sur des caractéristiques types d'une époque, offre un sympathique visuel sur la vie urbaine française des années 60. Après coup le film complète l'œuvre du réalisateur, où le fantasme est vu d'un point de vue romantique, le destructeur étant apporté par le factuel. Ça n'a pas emballé la spectatrice du XXIè siècle que je suis, mais comme le vintage c'est So In, visuellement on s'y retrouve un peu.
J'ai pu découvrir ce film avec Arte qui la rediffusait récemment, et les débuts de Catherine Deneuve m'intéressait mais je dois avouer avoir été surpris par l'histoire de ce film, une histoire intéressante mais assez provocatrice et les actions assez lente.
La réalisation et les beaux décors permettent de colorés et d'égayer ce film, c'est un point positif mais n'a pas permis de moins m'ennuyer quand même.
Surement j'ai pas su le savourer comme à l'époque où il est sorti, et en plus j'ai pas compris la fin, dommage.
L'expression "chef-d'œuvre" est vraiment subjective. En voilà une nouvelle illustration avec ce drame, plus lent que sulfureux, où Catherine Deneuve est égale à elle-même, on aime (ou pas).
Film assez particulier, déroutant dans son approche, l'exemple le plus frappant selon moi est l'utilisation à son paroxysme du contraste qui à au final pour but de crée un malaise certains, un partit pris quelques peu radical à mon gout ... Bien sur l'ensemble est éblouissant, une mise en scène léché et des visages à coupés le souffle pour " accommoder " à sa froideur la sensation d’oppression qui plane sur le déroulement de cette intrigue. Je suis un peu déçu, le qualificatif de chef d'oeuvre a quelque peu obscurcis mon jugement concernant ce long métrage, qui plus est, mon premier Luis Bunuel.
Un film incroyablement déroutant et provocateur (surtout pour l'époque où il a dû choquer la bourgoise), véritable regard sur le désir traversé par la grâce troublante de Catherine Deneuve.
Ce classique de Luis Buñuel est d'une troublante simplicité scénaristique et narrative: une bourgeoise, frigide au possible, décide de se prostituer pour échapper à son quotidien ennuyeux. Son mari n'en sait rien et la jeune femme va s'épanouir dans cette double vie...Buñuel suggère plus qu'il n'explique les fantasmes de son héroïne qui aime de plus en plus son mari à mesure qu'elle s'habitue à sa nouvelle occupation (!). Dans le rôle-titre, voir Deneuve en bourgeoise masochiste est tout à fait jubilatoire. Suprêmement élégante, brillamment filmée par la caméra savoureusement fétichiste du cinéaste, l'actrice fait montre d'une précision de jeu fascinante. Ses partenaires ne sont pas en reste, puisque de Michel Piccoli à Geneviève Page, tous sont au diapason de l'atmosphère faussement réaliste (il y a peu d'artifices de mise en scène) du film et de ses accents oniriques et surréalistes. Bien qu'inscrite assez profondément dans son époque, notamment à travers de discrètes références aux films récents qu'étaient alors "Psychose" et "À bout de souffle", cette oeuvre déconcertante conserve un charme et un trouble intemporels.
C'est moyen. C'est pour un public averti. Ce n'est pas hyper intello mais c'est pas non plus facile d'accès. Intéressant surtout du côté de la double vie et fantasmes... A voir pour sa culture personnelle.
Je regarde très peu d'anciens films français, je suis plutôt friande de films américains des époques 40-50-60, et quand je vois Belle de Jour, je me dis que je rate quand même beaucoup de choses et que j'ai pas mal de chefs d’œuvres à rattraper. D'abord je trouve très fort de faire ce genre de film à cette époque, sachant que même en 2015, les gens sont scandalisés lorsque l'on aborde ce sujet, alors en 1967!... Ce sujet c'est celui de la sexualité de la femme, des fantasmes de soumission et surtout du choix personnel et assumé de la prostitution par pur plaisir. Car dans Belle de Jour, Catherine Deneuve ne se prostitue pas par nécessité financière mais pour assouvir ses pulsions. Au début, presque honteuse de ce qu'elle ressent, elle finit par céder à la tentation et Luis Buñuel filme alors, sans complexe, une femme qui se retrouve et la magnifie jusqu'au sommet dans une tenue de veuve noire. Le plus beau rôle de Deneuve que j'ai vu jusqu'à présent.