Cinéaste culte, une référence mondiale, c’est sans doute pour ça que je m’attendais à voir le meilleur film du monde, et c’est trop demander à un film. La description des phantasmes de cette bourgeoise frustrée et masochiste est tout sauf « sexualisée », c’est assez troublant, voire frustrant justement, et ça ce n’est pas si grave. Cela veut dire que Buñuel nous a eut à notre propre jeu, c’est bien fait pour ceux qui voulaient voir des fesses, des fesses…on en voit peu. Par contre, le mélange rêve- réalité pêche un peu, il ne m’a pas convaincu, pas surtout transporté. Cela reste descriptif pour moi, et je m’en suis un peu désintéressé, étant peu emballé par la sexualité des bourgeoises délaissées, et dévergondées, mais pas trop, mais dévergondées quand même. Il faut avouer que la beauté glacée de Catherine Deneuve ne m’a jamais réussi, ceci expliquerait-il cela ? Buñuel joue à salir l’image de la belle, sans la désacraliser, ou la jeter hors de son statut d’icône. Il y a des symboles tellement bien cachés dans ce film, qu’on se dit que c’est pas la peine si on a pas vu, ou si on a pas compris. J’ai personnellement vu « L’angélus » de Millet dans un intervalle d’une seconde, (un vrai tour de force à la Salvador Dali), faites-moi signe si vous en voyez d’autres. Un jeu d’équilibriste intellectuel, bien que je n’aie rien contre les intellectuels, et qui joue à ne jamais traiter de front son sujet, parfois frustrant, cependant bel objet filmique, bien réalisé, un beau savoir-faire pour les amateurs de liqueur qui fait tourner légèrement la tête. Les amateurs d’alcool et de sensations fortes, devront se diriger vers la porte d’à côté.