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    Belle de Jour
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    cylon86
    cylon86

    2 495 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2015
    Séverine, épouse d'un interne des hôpitaux, s'ennuie ferme dans sa petite vie bien rangée de bourgeoise. Alors qu'un ami du couple lui donne l'adresse d'une maison de passe, elle s'y rend et devient rapidement la troisième employée de madame Anais sous le nom de Belle de Jour. Là, elle réalise les fantasmes des autres et les siens. Comme toujours avec Bunuel, le film parle du carcan de la bourgeoisie dans laquelle les gens s'enferment mais ici, il s'agit avant tout pour lui de dresser le portrait d'une femme et de ses fantasmes. Avec un peu de tendresse, le cinéaste s'attarde sur le personnage de Séverine (Catherine Deneuve, superbe) et prend le temps de sonder les méandres de son âme, elle qui s'épanouit en se prostituant. Politiquement incorrect, "Belle de jour" surprend encore aujourd'hui par la modernité de son propos qui vante la libération des mœurs et qui ne manque pas d’ambiguïté.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    41 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2015
    Tout comme Répulsion, Belle de Jour a permit à Catherine Deneuve de sortir des rôles qui lui étaient habituellement proposés et d'incarner des personnages plus sombres, plus complexes et aussi parfois plus torturés. Elle campe ici une bourgeoise lassée de sa vie de couple et qui cherche à satisfaire ses fantasmes sexuels en travaillant pour un maison close de luxe. L’œil de Buñuel permet de montrer les désirs des personnages sans jugement. Les clients et fantasmes sont tantôt classiques, tantôt extravagants, voire vraiment uniques (le duc, hum...), mais tout ceci est exposé sans mépris aucun. Le personnage principal, Séverine, est le seul à exprimer du rejet et une forme de condescendance car ces activités ne sont pas acceptables selon son milieu social (la critique de la bourgeoisie étant un thème cher à Buñuel). Pourtant, elle n'est absolument pas différentes des autres, en témoignent les scènes de fantasmes, assez poussées, qui interviennent ponctuellement dans le film. Quand on voit le mari de Séverine, cette espèce de croisement entre Ken, un Boy-scout et Clark Kent, on comprend les désirs sexuel de sa femme. Le tout premier dialogue donne le ton : c'est tellement exagéré que cela en devient jouissif ! Vraiment, merci au réalisateur pour ce film profondément humain.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 047 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 août 2014
    L'an dernier on avait reparlé de ce film à cause de la sortie de Jeune et jolie, je voulais voir le Bunuel avant, car j'adore Bunuel et pour me faire un bon moyen de comparaison pour cracher sur le Ozon (je suis comme ça). Cependant je ne l'ai pas fait et ça ne m'avait pas empêché de détester le Ozon.

    Mais je suis déçu de Belle de jour. Disons que j'attendais un chef d'oeuvre et que je n'ai vu qu'un bon film. En fait j'ai retrouvé tout ce que j'aime chez Bunuel, c'est un peu étrange, c'est assez sulfureux malgré tout, mais surtout il y a un propos qui serait difficile à tenir aujourd'hui. Parce que son film parle quand même d'une bourgeoise qui n'a comme seul désir de se faire tringler (je caricature à peine). Et je trouve ça bien.

    Enfin un réalisateur qui comprend le désir des femmes, leurs fantasmes, leur insatisfaction, leur envie de se donner. Je pourrai revenir sur l'envie de pénis tout à fait freudienne.

    Ce que j'ai beaucoup aimé c'était ces petites digressions, ces petits rêves qu'elle peut faire, tout à coup on ne sait plus où on est, avec qui on est, quand on est, et puis rappel à la réalité. Comme un vrai rêve. Et avec ces procédés il dit tout sans trop en faire sur l'état de Séverine.

    Du coup même moi qui suis un homme est capable de la comprendre et ça c'est beau.

    Après le film a quelques défauts, c'est malheureusement un peu plat (une scène sur deux je dirai), je veux dire par là qu'il y a une séquence avec des trouvailles absolument fascinantes et puis la scène d'après tourne peut-être un peu en rond.

    Par contre la fin est superbement bien trouvée et quelque part, après avoir vu le film, ça ne devait se finir comme ça.

    Un film imparfait mais qui n'en demeure pas moins bon et intéressant et qui finalement n'a pas tant perdu que ça son aspect sulfureux et on a droit à une belle Deneuve nue de dos (c'est déjà ça).
    Redzing
    Redzing

    1 100 abonnés 4 451 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2014
    Considéré à l'époque comme un film provocateur, "Belle de Jour" raconte l'histoire d'une bourgeoise rongée par les fantasmes, et insatisfaite par son mari, qui décide de devenir une prostituée. On comprend que le film ait pu choqué dans les 60's, avec notamment un scénario qui va à l'encontre du courant de féminisation et de libération sexuelle qui régnait alors, toutefois les images restent très sages. Au même titre que la réalisation d'ailleurs, qui demeure très sobre, malgré plusieurs séquences surréalistes de bel effet, et des plans inspirés. Luis Bunuel s'intéresse avant tout à son personnage principal, bien écrit, plein de contradictions, et qui va beaucoup plus loin que la femme qui cherche à assouvir un désir (on peut notamment y voir une peinture de la bourgeoisie, socialement contrainte à ne pas pouvoir réaliser ses fantasmes). "Belle de Jour" est ainsi un film complexe, porté par une Catherine Deneuve aussi charmante que touchante, et qui aborde un sujet difficile de manière intéressante.
    Grouchy
    Grouchy

    123 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2014
    Il est étonnant de voir qu'à l'époque de sa sortie, le film de Bunuel a déclenché une polémique en raison de sa provocation qui fut une des conséquences de la libération sexuelle et du cinéma qui veut s'éloigner des conventions. Le cinéaste dresse un portrait griffant, sans vulgarité ni caricature extrême, de la bourgeoisie, classe sociale qui est son bouc-émissaire favori. Bourgeoisie qui est pointée du doigt, et qui est aussi ridiculisée par les passe-temps particuliers de ces riches personnes. Le tout est mis en scène de façon subtile, presque élégante. Bunuel conserve une linéarité dans la narration, tout en incrustant comme d'habitude des séquences oniriques, qui jouent sur la notion du rêve, puisqu'il est question de fantasme, et de la valeur sonore. La perversion est d'ailleurs le thème principal du film, et apparaît sous tous les angles, y compris la pédophilie. Le rythme est toutefois inégal, l'histoire n'est pas exceptionnelle mais chez Bunuel il y n ya que sa réalisation et les symboles qu'il y inscrit qui comptent.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 mars 2014
    Mon premier coup de cœur de l'année 2014. Plus on regarde Bunuel, plus on s'habitue à ses fastueuses habitudes... .
    Pour "Belle de jour" (1967), le tandem de scénaristes formé sur "Le journal..." récidive (Luis et Jean-Claude Carrière), et nous plante le décor du roman de Joseph Kessel (auteur des "Amants du Tage", du "Lion"...) dans la bourgade parisienne. Bourgade décrite yeux dans les yeux par un Luis Bunuel toujours plus fin observateur et contemplateur (comme Hugo en son temps : "Les misérables"). Mais il a le chic pour nous montrer des aspects peu reluisants de Severine (une Catherine Deneuve subliminalement filmée), jeune femme en couple avec Pierre (très bon Jean Sorel), et qui tente de trouver un sens à sa vie en basculant dans la prostitution et le proxénétisme, ce dernier étant délicieusement mis en scène dans le final de "Belle de jour".
    Sur un scénario ainsi très bien mitonné et armé, Luis le fougueux s'emporte à la réalisation de ce mélo, de même que pour la direction des acteurs, juste et sans fausse note.
    Juste un point sur Catherine Deneuve avant de parler casting. Elle incarne ici Séverine-Belle de jour. Limpide, Luis embrase Deneuve de sa patte alléchante et onctueuse. Il s'arrête longuement sur les jambes de Deneuve où son fétichisme se savoure sans aucun complexe du fait, sans doute, que Deneuve est une prostituée. Prostituée, mais aimante face à Jean Sorel (revu chez Zinnemann ("Chacal") notamment), impeccable. Deneuve se dénude et se fait le soleil rayonnant de "Belle de jour". Sensuelle, féline, savoureuse mais aussi langoureuse, elle nous fait part de son immense et incroyable talent. On la retrouvera trois ans plus tard pour sa dernière participation avec Monsieur Demy pour "Peau d'âne", et dans "Tristana", toujours de Bunuel !
    A ses côtés, Jean Sorel donc, Michel Piccoli (l'un des acteurs fétiches de Luis), toujours énorme dans son rôle de monstre abject, et Pierre Clémenti (alors au départ de sa carrière. Pour sa première apparition, il a fait fort : "Le guépard" de Visconti. Rien que ça !!! Et puis il a continué : Borderie, Bertolucci, Bunuel...), très bien en jeune loup aux dents longues. On peut aussi noter la présence de Macha Méril, Françoise Fabian, Geneviève Page, Francisco Rabal, Bernard Fresson, Francisco Rabal, Georges Marchal et Muni, un casting de stars et d'exception aujourd'hui !! Spectateurs, je vous laisse vous informer sur ces personnalités qui ont marqué le cinéma d'hier, et parfois d'aujourd'hui.
    Pour parler mise en scène, Luis Bunuel cadre ses personnages comme à l'accoutumée (n'en déplaise à notre Catherine nationale), se rend dans un Paris décomplexé, et de son style unique, fait ressortir, pour une fois, ses acteurs et actrices pour mieux nous imprégner de l'ambiance qu'il instaure. Restent, 47 ans après, un final grand de décadence, des stars qui ont percées, des scènes toutes plus mémorables les unes que les autres (scène d'intro dans le resto, Deneuve sur son lit à moitié nue, Piccoli et son monologue dans le resto...) : c'est ce que j'appelle un film culte filmé et monté par des scènes cultes. Bunuel, ou l'art de faire parler ses personnages. Bingo !
    Pour conclure, "Belle de jour" est bien un film à l'effigie de Deneuve et qui possède le charme discret et corrosif d'un Luis Bunuel en pleine forme. Perso, j'achète !
    Spectateurs, mettez vous à poi* pour Bunuel ...et Catherine la duchesse !! Le joker est assuré...
    Nico591
    Nico591

    46 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2014
    Comme à son habitude Bunuel dépeint la bourgeoisie parisienne dans un film qui possède un charme unique grâce à la beauté envoutante de Catherine Deneuve.
    Il nous dresse le portrait d'une femme désirant se prostituer uniquement pour le plaisir, et ceci sans aucune vulgarité et avec beaucoup de pudeur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 février 2014
    En 2012, François Ozon se tapait un petit scandale lors de sa présentation à Cannes de son sublime "Jeune et Jolie" en affirmant que la prostitution était un fantasme féminin (il évoquait évidemment la prostitution volontaire, et non pas la prostitution forcée). Il n'avait pourtant rien inventé puisque 35 ans plus tôt, Luis Buñuel disait, démontrait et illustrait la même chose ! "Etre si belle qu'on me propose de l'argent pour coucher" en n'est que l'expression, le passage à l'acte n'est que concours de circonstances et Deneuve le réalise afin de trouver une diversion à sa vie bourgeoise qui l'ennuie. C'est en femme libre que Deneuve se prostitue et elle l'assume : à la femme de ménage (jouant ici le rôle de l'opinion publique) s'exprimant sur un ton condescendant en lui déclarant que "ça ne doit pas être drôle tous les jours", elle lui répond simplement "qu'est-ce que vous en savez ?". Un film fort, fascinant, fantasmatique, parfois drôle, parfois déroutant... Comme la vie et transcendé par une Catherine Deneuve qui trouvait là son plus beau rôle.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 23 avril 2014
    Malgré sa réalisation un peu datée, voici un film audacieux et très recommandable qui a toute sa place parmi les classiques du cinéma français. Belle de Jour explore les fantasmes d'une aristocrate mariée choisissant délibérément la voie de la prostitution : on retient la performance remarquable de Catherine Deneuve dans ce film au propos provocateur et qui ne manque pas d’exercer une certaine fascination.
    Louis Morel
    Louis Morel

    45 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2014
    Oeuvre sensuelle et sulfureuse ultime, "Belle de Jour" est sans doute le plus beau film de Bunuel !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 3 décembre 2013
    J'avais beaucoup entendu parlé de ce film, mais je ne l'avais jamais vu. Première impression à chaud : c'est un beau film très réflexif sur la fracture entre le plaisir sexuel et l'amour. A ce sujet, le film propose également une frontière ténue entre le rêve et la réalité, le fantasme et la réalité. Il y a dans cette fable dite "bovariste", une froideur implacable de la part de Deneuve qui contraste avec la dextérité dont elle semble faire preuve dans la maison de passe :"c'est une perle". Mais il y a surtout l'opposition de deux mondes sociaux, la bourgeoisie, ennuyante, et "la bonne franquette", où la belle de jour aime se réfugier pour subir des humiliations. ces deux mondes se rencontrent grâce au duc et son château, où presque tous les fantasmes de Séverine s'ébrouent. On ne sait ce qu'il s'y passe, et on ne devine pas. Quoi qu'il en soit, rétive puis docile, Séverine (alias Belle de jour) se laisse convaincre par le milieu. Sans jamais juger, Bunuel propose une fin énigmatique, spoiler: où le mari est handicapé physiquement et mentalement, suite à une tentative de meurtre due à l'activité de sa femme et à la révélation de cette même activité par l'un de ces amis. Il est aveugle car il n'a pas su voir.
    Son sort est doublement tragique. Il est achevé par un ennemi et par un ami (dont la démarche est amicale). Et c'est à ce moment que Séverine repart dans le fantasme, alors qu'elle ne rêvait plus. Cherche-t-elle a fuir constamment sa condition ? Voilà un beau film d'intello, bien pensé, bien interprété et bien monté. A voir donc...
    Hotinhere
    Hotinhere

    545 abonnés 4 943 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2016
    Un film dérangeant qui révèle les traumatismes de l’enfermement bourgeois à travers ses fantasmes pervers, avec une Deneuve magnifique. Lion d’or.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 619 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 août 2013
    Séverine est l’épouse d’un médecin interne. Celui-ci est très sage sexuellement ce qui exacerbe les fantasmes de la demoiselle. Un ami play boy lui glisse discrètement l’adresse d’une maison de passe luxueuse. Et hop, voilà la belle qui part s’encanailler.
    Ce film de 1967 incarne les débuts de la liberté sexuelle. Bien interprété, on ne peut tout de même s’empêcher de trouver les références du cinéma érotico porno des 70’s. Ici le thème exploité est celui de la bourgeoise secrètement salope. Les ellipses permettant l’émergence des fantasmes de Séverine sont bien menées, mais le film ambitionnant de créer le trouble et le malaise fait plutôt souvent sourire. Après Séverine est aussi en fait un personnage très actuel : elle aspire à ce qu'elle n'a pas. Parce que son jeune, beau et fortuné chirurgien de mari n'est que douceur et prévenance, elle rêve d'humiliation, de fange sur son visage diaphane. Plus tard, quand ce mari idéal sera hors service, elle rêvera de tendresse conjugale... On a rarement tout à la fois, Séverine en fera la cruelle expérience.
    Catherine Deneuve était réellement faite pour ce rôle ; lisse, parfaite, diaphrane ; la bourgeoise au potentiel de salope n’est peut être pas un rôle de composition !!! Pour la bourgeoise, c’est sûr ; elle n’a jamais été bien capable de jouer autre chose avec du talent.

    Lion d’or à Venise… Faut que je vois d’autres films de Bunuel, là, je ne suis pas convaincu…
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 23 juillet 2013
    Buñuel, cinéaste critique vis-à-vis des codes de la bourgeoisie et attaché aux désirs sexuels de ses personnages, s'empare de l'oeuvre de Kessel pour traiter l'histoire de Séverine (interprétée par Catherine Deneuve, plus belle que jamais), jeune bourgeoise sexuellement insatisfaite par son mari et qui décide d'intégrer une maison close parisienne. Evidemment, les intentions de cette soudaine prostitution ne sont, cette fois-ci, pas financières mais liées à une volonté irrésistible de combler ses besoins sexuels. Buñuel souhaite ainsi poser les limites entre les exigences conformistes d'un milieu social aisé et les désirs plus ou moins cachés de ses occupants.
    LucienLaurent
    LucienLaurent

    4 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2013
    Dans Belle de Jour, Catherine Deneuve est éblouissante dans le rôle d'une bourgeoise qui décide de s’encanailler en devenant volontairement pensionnaire d'une maison close. Sulfureux et dérangeant, ce long-métrage de Bunuel est incontestablement une réussite.
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