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inspecteur morvandieu
33 abonnés
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3,0
Publiée le 26 octobre 2024
On les avait quittés quadra grivois; on les retrouve sexagénaires moins fringants et désormais davantage tournés vers les souvenirs que vers de nouvelles conquêtes, étant entendu que la libido est toujours et encore leur préoccupation principale. Denys Arcand réunit les amis dispersés au chevet de l'un des leurs, condamné à court terme par la maladie. Rémy, entouré de ses anciens complices et anciennes maitresses, de sa femme et de son fils, s'apprête à une mort plus douce grace à la présence et au dévouement de chacun. Malgré la gravité de la situation, ni le réalisateur ni ses personnages ne se départissent de l'humour et du sens de la dérision qui les caractérisent depuis "Le déclin de l'empire américain". La douleur physique et les angoisses de Rémy, ses regrets et ses questionnements sur sa vie passée nous confrontent forcément, par empathie, à la réalité tangible de la fin de vie. Mais certaines situations cocasses ou conversations enjouées à propos des plaisirs de la vie -la chaire et la bonne chair, tout intello que sont Rémy et les siens- dissipent l'affliction. On parle ici de la vie et de la mort en raisonneur et en épicurien, on fait son bilan dans une humeur qui s'efforce d'être joyeuse. Denys Arcand réalise un film chaleureux et bavard, avec ses personnages qui nous apparaissent -sans doute par leur grande faculté d'analyse- un peu théoriques.
Juste après 'Le déclin de l'empire américain' j'ai enchainé avec 'Les invasions barbares' et là j'ai mille fois préféré ça... Le personnage de Rémy Girard est gravement malade et du coup son fils vient à son chevet pour le soutenir malgré le désamour qui règne entre eux & du coup l'histoire est plus profonde et plus humaine que dans le premier volet où tous les dialogues étaient un peu plus légers... et puis encore une fois Mr Girard est prodigieux et émouvant... bref le talent à l'état pur... merci Denys Arcand pour cette saga culte du Québec !
Le second opus est beaucoup plus intéressant parce que plus profond déjà. Le premier c'était plutôt sex and the city. C'est certainement parce que les protagonistes mûri. Le réalisateur aussi!!! Le sujet évidemment prête moins à rire mais il y a cette façon de parler de la mort sans être vraiment sérieux comme si la vie n'était que comédie justement.
Les retrouvailles avec le bande d’intello québécois du Déclin Américain face à la maladie de l’un d’eux. Une comédie dramatique à la fois drôle et touchante, et toujours aussi bien écrite, qui dresse le bilan de vies inachevées.
La fin d'une civilisation qui a commencé en 1492 avec l'arrivée de Christophe Colomb. Une civilisation qui fut à l'origine du plus grand génocide de l'humanité ; 70 millions dit-on. La fin de l'empire américain comme le titre d'un autre film de Denys Arcand vu par un canadien français à l'orée de sa mort. Ce film date de 2003 et l'empire est toujours là ; pas le héros du film.
4 487 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 14 octobre 2020
Les Invasions barbares a remporté le prix du meilleur scénario et de la meilleure actrice à Cannes. Mais il n'y a rien dans ce film. C'est tourné comme un téléfilm avec un caméscope et ce n'est pas du grand cinéma. Les dialogues sont censés être l'intérêt du film mais Arcand n'est pas Audiard pour sûr. Ce ne sont que des observations banales sur la vie et l'histoire. Les personnages sont clichés l'ex-gauchiste contre son fils travaillant comme homme d'affaires. Et pourquoi mettre le féminisme comme faux défendu par un des personnages. Il a eu ses excès mais n'a tué personne contrairement a d'autres doctrines. Je me méfie toujours des films qui s'auto proclame chef-d’œuvre...
Pourtant ce n'était pas gagné d'avance avec des thèmes graves comme le vieillissement et la maladie ; mais cette Comédie dramatique Écrite et mis en scène par Denys Arcand, nous délivre de grands dialogues, de jolis moments de souvenirs et de réflexions, de grandes scènes d'émotion, ainsi que de solides preuves d'amour et d'amitiés. Avec un Oscar et trois Césars, ce film mérite effectivement l'attention. Outre un grand final, avec l'insertion musicale de Françoise Hardy chantant "l'amitié", la réussite de ce film doit aussi beaucoup à sa distribution. Outre la belle Marina Hands, elle nous gratifie de l'excellente Marie-Josèe Croze dans le rôle d'une Junkie, Rémy Girard dans celui du père malade et d'un Stéphane Rousseau étonnant et bien en place.
Les Invasions Barbares est un film québécois (ils sont suffisamment rares à atterrir sur le sol français, à l'exception des films de Xavier Dolan, pour être noté) plutôt beau. Le fait de ne pas avoir vu Le Déclin Américain ne m'a pas plus perturbé que ça car elle n'empêche pas la bonne compréhension des liens et des relations entre les personnages. La relation centrale au film (celle entre Rémy et son fils Sébastien) conserve son caractère palpable. On est ému par les non-dits et les divergences caractérielles et sur leur vision du monde respective que les deux personnages mettent de côté pour se rapprocher l'un de l'autre (entre le fils golden boy, pensant pouvoir tout acheter et le père bourgeois bohème n'ayant d'yeux que pour ce qui est public). Les acteurs sont assez justes dans leurs interprétations. Si le titre n'a rien à voir avec le contenu du film (encore un de ces titres ne faisant référence qu'à une ligne de dialogue prise au hasard dans tous les script) et, à mes yeux, aurait pu être mieux choisi ; il n'y a pas grand chose à reprocher au film qui maîtrise parfaitement sa dimension émotionnelle.
Plus de 15 ans après "Le Déclin de l'Empire Américain", Denys Arcand ressort sa bande de joyeux lurons et intellectuels québecois. Cette fois, Rémy, jadis le plus lubrique du groupe, est gravement malade. Alors que débarquent à son chevet son fils avec qui il s'est brouillé, et ses vieux amis, il va tenter de profiter de ce qui s'annonce comme ses derniers jours... "Les Invasions Barbares" est finalement assez différent de son prédécesseur. Le film s'intéresse assez peu au sexe, mais plutôt à la mort et la drogue, des sujets sombres. Pour autant, il est plus drôle, plus dynamique et moins pessimiste, grâce notamment au personnage touchant incarné par Stéphane Rousseau, qui va user de diverses combines pour améliorer la situation de son père. Une manière de moquer un système qui semble aux abois, qu'il s'agisse des hôpitaux, de la police, ou des syndicats ! Par ailleurs, on retrouve avec plaisir notre bande d'intellectuels, qui ont toujours des bons mots, et dont l'amitié parait encore plus sincère que dans le premier volet. Sympathique et poignant.