Généralement, j’ai du mal à regarder des documentaires. Le manque de fiction et d’enjeux scénaristiques me manque constamment et rend mes visionnages assez difficile.
Par contre, j’adore l’humour satirique et la politique ! On mélange les deux, on fout Michael Moore à la réalisation… voici Farenheit 9/11 !
C’est il y a quelques semaines, mon prof de ciné nous donne une fiche avec marqué dessus « Michael Moore ». Michael Moore… ça me disait quelque chose, je connaissais Alan Moore, Tony Moore mais… Michael Moore ? Et puis, il nous a montré des extraits de certains de ses films, alors oui, c’était foutrement subjectif, mais qu’est-ce qu’on s’était marré dans la salle de classe ! Ce gars, c’est l’incarnation de la satire politique.
Dans sa filmo, les gens avaient tendance à retenir Bowling For Columbine (que je vais sûrement voir un de ces jours). Mais moi, j’étais plutôt fixé sur Farenheit 9/11. Pourquoi ? Probablement parce qu’il parle d’un sujet que je trouve très intéressant : la responsabilité des USA concernant le terrorisme d’aujourd’hui. Qui était responsable ? D’après Moore, c’est Georges W Bush ! Quel contexte ? Le 11 septembre 2001 !
Dans un documentaire dénonciateur et granguignolesque, Michael Moore dénonce la politique républicaine de Bush plutôt destinée à remplir les poches de ce président plutôt qu’à protéger son pays. Ainsi, l’inlassable Moore part à la recherche de documents qui pourraient bien révéler le complot Bush avec toute une histoire de pétrole. Tout en, bien évidemment, se moquant ouvertement d’un président disant sans cesse des choses contradictoire (le monde est en guerre, allez à DisneyWorld), et qui adore jouer au golf.
C’est devant ce genre de film qu’on se rend compte à quel point notre monde est dicté par une minorité riche et égocentrique en dépit d’une majorité pauvre n’attendant qu’une vaine sécurité. Mais visiblement, quand Moore réalise un film, tout le monde n’est pas de son côté. Bah oui, imaginez bien la tête des Bush quand le film a reçu la Palme d’Or à Cannes.
Et pourtant, malgré son humour satirique parfois un peu violent, Moore sait aussi émouvoir. On ne voit pas d’image des tours jumelles, juste les gens, courant dans les rues, s’écroulant, désemparés. Il montre aussi une guerre en Irak stupide et violente, qui aura au final, tué bien des vies, juste pour remplir les poches de Bush.
Ce que dit Moore, soit on adhère, soit on s’y oppose violemment, mais face aux preuves et aux documents qu’il s’est procuré, face à ses témoignages, face à ses tentatives de parler ne serait-ce qu’un instant avec un député, lorsqu’on voit Bush dire à Moore d’aller trouver un vrai job pour qu’on le voit ensuite retourner dans son ranch pour jouer au golf, ça donne beaucoup à réfléchir. Je suis bien conscient que le film est une sorte de propagande anti-Bush et que l’objectif de Moore était de convaincre le plus de gens possibles. Comme le disait mon prof de ciné « dans un documentaire, on ne montre que ce que l’on veut montrer, on peut déformer la vérité ». Cette phrase qu’il nous a maintes fois dit à moi et mes autres camarades résonne encore dans ma tête quand je pense à ce Farenheit 9/11.
Mais pourtant, j’ai été saisi par les propos de Moore, j’ai rigolé quand il se foutait de la gueule de Bush, et j’ai été mal quand j’ai vu ces enfants irakiens morts, et des parents de jeunes soldats effondrés. Farenheit 9/11 est véritable dénonciation du système américains, et de nombreuses fois, on peut être choqués que de telles choses se passent sous nos yeux. Mais comme la dit lui-même Bush, « tu ne m’auras pas deux fois à la suite ».