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    La Règle du jeu
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 952 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2020
    Mèlange de farce, de comèdie, de drame et de tragèdie, "La règle du jeu" est une oeuvre maudite et engagèe! Dans un château de Sologne, où maîtres, invitès et domestiques mènent des intrigues parallèles qui rappellent les comèdies de Marivaux ou de Beaumarchais, une multitude de personnages traversent des crises sentimentales qui expriment à leur manière la dècadence d'une classe sociale dirigeante! S'inspirant de Musset, Jean Renoir imagine cette fantaisie dramatique dont il est à la fois le rèalisateur, le scènariste et l'un des principaux interprètes! A ses côtès, les acteurs sont prodigieux : Dalio, Carette, Dubost ou Modot sont encore dans nos mèmoires! Tout comme sa partie de chasse ou sa danse macabre! Incompris en son temps par une majoritè du public, "La règle du jeu" est tenue aujourd'hui pour l'un des plus grands films français de tous les temps! Le cinèma français des annèes 30 s'achevait ainsi par un film de caractère vèritablement moderne, et qui reste plus que jamais très actuel...
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    600 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 avril 2014
    Aucun cinéaste ne me déroute autant que Jean Renoir, il m’éblouie dans ‘’French cancan’’, ‘’La bête humaine’’ ou ‘’Une partie de campagne’’, m’endort dans ‘’Le fleuve’’, m’agace dans ‘’Le déjeuner sur l’herbe’’ et me met hors de moi dans ‘’Tire au flanc’’. Ici, il m’intrigue ! Qu’a-t-il voulu faire ? Une comédie légère sur l’inutilité de la vie, une pantomime théâtrale, une description de toutes les classes sociales de la vie, un hommage aux artistes de son temps…Pour ma part je crois que le film lui a échappé dans ces mois terribles qui précédèrent la guerre de 1940. Bien sûr j’admire la mise en scène, les liaisons entre toutes les petites scènes, les changements des profondeurs de champs, les gros plans toujours là où il faut mais je désapprouve la présence de Renoir acteur qui apporte une lourdeur inacceptable autant dans ses déplacements que dans ses dialogues interminables. L’immense talent de Carette ou de Paulette Dubost ne compense pas les déchets du jeu de Nora Gregor beaucoup trop âgée pour le rôle ou ceux de Roland Toutain qui le rendent invraisemblable. Il n’y a que de l’agitation mais aucune vie dans ce film, aucune sincérité, aucun personnage n’est digne d’intérêt, d’attention, d’amitié. Aucune honnêteté intellectuelle non plus chez le réalisateur qui, pour montrer son horreur de la chasse, fait procéder à un massacre d’animaux. Je n’ai vu qu’un spectacle intelligent certes mais dénué de toute émotion tant artistique que romantique. Je n'ai vu de la technique, de la virtuosité, des acteurs. J’ai entendu des dialogues inventifs mais ce n’est pas cela pour moi l’exemple du beau cinéma que les critiques de la nouvelle vague ont voulu montrer en exemple.
    Caine78
    Caine78

    6 797 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2008
    Si Renoir peut parfois il est vrai ennuyer, il n'en est aucunement question ici. En effet, le réalisateur nous offre une offre somptueuse, aussi maitrisé qu'intelligente. Renoir sait jouer admirablement des ruptures de ton pour nous offrir une oeuvre d'une incroyable densité, faisant la part belle à des personnages que l'on a rarement vu peints d'une manière aussi ravageuse. Mais ce qui est le plus admirable ici, c'est que Renoir arrive à éviter un manichéisme qui aurait été pourtant facile à atteindre. Eh oui!! Car le metteur en scène arrive habilement à retourner les situations, à rendre certains personnages aussi minables parfois que presque émouvants à d'autres, et cela pourtant souvent par des sujets des plus frivoles. Ainsi, certains masques tombent, d'autres pas... Rarement la bourgeoisie n'avait été démontré avec autant de cynisme et de brio. D'autant que la morale n'est en rien sauf, bien au contraire. D'ailleurs, Renoir a bien fait en sorte de rendre le personnage a priori le plus positif nettement plus fade et beaucoup moins intrigant que les autres, utilisant au passage à merveille les gros plans sur les visages pour donner à ses personnages encore plus de significations. Le film tourne presque parfois à la bouffonade et tire vers le grotesque, ce qui le rend en définitive encore plus grand, encore plus inquiétant. Le film est de plus servi par une galerie d'acteurs absolument remarquables... Bref, vous l'aurez compris, cette "Règle du jeu" est absolument indispensable, et même plus que cela : un véritable chef d'oeuvre.
    Estonius
    Estonius

    3 470 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 octobre 2014
    C'est disons-le d'emblée un énorme film… De là à le classer dans le top des meilleurs films de tous les temps, non ! Et notamment en raison de l'insupportable spoiler: scène de chasse
    , mais aussi cette scène invraisemblable à la fin Spoiler :où Schumacher sympathise avec Marceau alors que c'est à cause de ce dernier qu'il a tout perdu. Sinon on en a en a écrit des "vérités définitives" sur ce film qui annoncerait la seconde guerre mondiale (à cause de la spoiler: scène de chasse
    ), n'importe quoi ! Ce serait une critique de la bourgeoisie ? Non, les plus abjects là-dedans spoiler: ce sont bien Schumacher et Marceau
    , non pas que les autres soient des saints, ils ont tous leurs travers. Le marquis fait l'éloge d'un libertinage respectueux, il n'aime pas rendre les femmes malheureuses, Spoiler :ce qui ne l'empêchera pas de se bagarrer avec l'aviateur et de couvrir son assassinat. En fait c'est la société dans son ensemble qui est critiquée, bien plus que la bourgeoisie, une société où les règles font que le paraître est plus important que le réel, une société où tout le monde ment dira Octave, et qui finalement nous broie. Chassé-croisé amoureux, femmes légères ou passionnées on se croirait par moment chez Beaumarchais et ce n'est pas pour rien que Renoir a placé ses vers en exergue du film, car c'est bien là le sujet du film : les règles que la société s'impose dans les rapports entre hommes et femmes et la façon dont on s'en acquitte ou pas. Deux mots pour le reste, pour ce qui fait que c'est du cinéma, une mise en scène maîtrisée de bout en bout, des plans de folies (le petit théâtre, la course poursuite) avec une utilisation géniale de la profondeur du champ, une distribution fabuleuse dominée par Dialo, Pauline Dubost et Jean Renoir lui-même mais il faudrait les citer tous, et une bande son surprenante.
    Julien D
    Julien D

    1 212 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 février 2012
    Ce film, que beaucoup considèrent comme le chef d’œuvre de référence du cinéma français, est une très belle peinture de la société française d’avant guerre. En plus de réaliser un pamphlet dénonçant intelligemment les différences tant entre les classes sociales qu’entre les sexes qui assombrissaient alors notre pays (d’où son rejet par le public de l’époque), Jean Renoir nous offre un marivaudage irrésistible. Cette petite fantaisie à l’écriture et à l’interprétation très théâtrales parvient habilement à jongler entre des tons cyniques, romantiques et burlesques tout en conservant du début à la fin un lyrisme étincelant. Dans ce chassé-croisé amoureux plein de rebondissements et construit sur un rythme effréné, les personnages, brillamment interprétés, s’entremêlent pour nous offrir des situations dont l’originalité influera sur toutes les générations suivantes du cinéma.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2024
    "Une fantaisie dramatique". C'est ainsi que Renoir présente son film auquel il appose, en exergue, une citation du Mariage de Figaro, de Beaumarchais. Il aurait aussi bien pu apposer un extrait des Caprices de Marianne, de Musset, ou des Jeux de l'amour et du hasard, de Marivaux. Car le scénario est placé sous le patronage de ces dramaturges, alliant marivaudage et satire sociale, farce légère et ironie cruelle. Il y a dans cette "fantaisie dramatique" une liberté et une diversité de tons aussi étonnantes que réjouissantes. Comme une large palette pour peindre un tableau de la comédie humaine, futile, ridicule, vicié, pathétique, tragique. Où "chacun a ses raisons". Où chacun participe à un jeu dont les règles n'existent que pour être transgressées. Mensonges, tromperies... L'hypocrisie des conventions sociales et morales éclate avec désinvolture ou cynisme, au gré d'intrigues amoureuses échevelées, qui naissent et se développent en parallèle chez les aristos et chez leurs serviteurs. Deux univers sociaux que Renoir connaît bien pour avoir fréquenté, chez son père, autant les domestiques que l'aristocratie de l'époque. Deux univers confrontés, qui forment une thématique récurrente dans l'oeuvre du cinéaste. Les rapports de classes, les moeurs de l'époque, la guerre des sexes, tout cela passe ici à la moulinette de l'imagination caustique de l'auteur, se traduit par des dialogues pleins d'esprit et par une mise en scène virtuose, chassé-croisé étourdissant de maîtres et de domestiques, dans le cadre d'un château en Sologne. Certains ont aussi vu dans ce canevas l'expression des tensions d'avant-guerre (l'action se déroule en 1939) et le pressentiment de la boucherie héroïque qui allait suivre (le massacre de la scène de chasse, la danse macabre). Peut-être. Quoi qu'il en soit, on ne sent plus dans le propos de l'auteur l'humanisme chaleureux qui irriguait La Grande Illusion. L'allégresse n'est qu'une façade ; le regard sur l'homme y est beaucoup plus critique.
    Toutes ces thématiques et tonalités, mais aussi le style du film, à contre-courant du réalisme ou du naturalisme pratiqué alors par Renoir, ont déconcerté la critique française qui a réservé à cette Règle du jeu un très mauvais accueil à l'époque de sa sortie. Une bonne partie du public a également montré son hostilité, mais le film est quand même resté un certain temps à l'affiche (voir l'Almanach du cinéma de l'Encylopaedia Universalis). Puis la Seconde Guerre mondiale a éclaté ; le film a connu mutilations et destructions (la version initiale a été détruite lors d'un bombardement en 1942). Compte tenu des critiques, Renoir a pendant un moment renié son ambition de critique sociale, en présentant le film comme un pur divertissement. Il l'a remonté maintes fois et dû attendre 1959 pour le voir enfin reconnu et acclamé, via la projection d'une version restaurée à Venise. Cette version (presque) intégrale sortira en France en 1965, achevant de convaincre la critique française qui avait déjà commencé à retourner sa veste après la guerre. L'engouement est alors devenu presque aussi excessif que le rejet des premiers temps, faisant de ce film l'un des meilleurs de l'histoire du cinéma. C'était "le film des films" pour Truffaut. Sans aller jusque-là, et sans forcément considérer qu'il s'agit du meilleur Renoir, on ne peut que reconnaître la grande qualité de regard et d'orchestration de ce spectacle acide et virevoltant, ainsi que sa qualité d'interprétation (mention spéciale à Dalio, Renoir lui-même, Carette et Dubost).
    À noter enfin la présence d'Henri Cartier-Bresson au générique, en tant qu'assistant réalisateur et acteur (le serviteur à l'accent anglais). Les costumes ont par ailleurs été conçus par Coco Chanel.
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 mars 2016
    Les élogieuses critiques attribuées à « La Règle du Jeu » m’ont poussé à y consacrer une soirée. Je n’ai pas du tout été conquis par cette peinture aristo-bourgeoise d’avant-guerre réalisée par Jean Renoir. Pire, l’interprétation théâtrale outrancièrement criarde des comédiens m’a franchement fatigué. Cette fantaisie dramatique ne vaut assurément pas à mes yeux sa renommée.
    Gonnard
    Gonnard

    248 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 avril 2010
    Un classique du cinéma français qui ne déçoit pas. Il s'agit d'une oeuvre extrêmement bien construite sur le plan technique, l'intelligence du cadrage est patente. Le travail sur la symbolique ne présente pas moins de finesse. Par exemple, le garde-chasse qui devient l'homme abattant l'aviateur, se vautrant ainsi dans la pire des illégalités. L'immixtion entre la pièce de théâtre à laquelle les invités assistent, et la course-poursuite entre le mari cocu et l'amant, à tel point que les invités ne distinguent plus le réel de l'imaginaire. Bref, c'est un film d'une richesse fantastique. L'humour n'est pas absent, loin de là, notamment dans la partie centrale lorsque l'on a droit au chassé-croisé amoureux digne d'un Vaudeville. L'émotion bien sûr, en particulier avec le personnage incarné par Jean Renoir. Il est le véritable héros du film, plus que cet aviateur de pacotille affaibli par l'amour. A ce propos, pas mal la référence à l'albatros de Beaudelaire. La satire sociale est excellente aussi, avec ce va et vient permanent entre les apparences et la réalité, les convenances et les bas instincts, le discours et la pratique. Au final, bien que je ne sois pas du tout fan des tragédies grecques, je ne peux que m'incliner face à tant de talent.
    Plume231
    Plume231

    3 932 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juillet 2009
    De prime abord on ne peut que saluer le raffinement de la mise en scène de cette «fantaisie dramatique». En effet, tout ce qui n'aurait être que lourd théâtre filmé devient sublime car Jean Renoir a su utilisé savamment profondeurs de champ et mouvements de caméra fluide. Mais le talent du cinéaste ne s'exprime pas que dans ce domaine, loin de là. Il a su aussi tirer de ses acteurs des interprétations plus-que-brillantes. De Gaston Modot (comme on ne l'avait jamais vu auparavant comme cela et hélàs comme on ne le verra plus jamais comme cela !) à Julien Carette, de Nora Grégor à Paulette Dubost, les comédiens sont parfaits. Cette critique d'une «certaine société» est légère en apparence mais grave dans le fond et passionnante notamment grâce au subtil parallèle qui est montré entre maîtres et domestiques. Les seuls personnages «humains» du film n'en font pas partis, le personnage de Paulette Dubost est la seule qui croit en l'amour mais ce n'est qu'une camériste, celui interprété par le cinéaste lui-même l'est aussi mais il n'est que le frère de substitution de la marquise et celui de Roland Toutain n'est «qu'un héros national». Le seul qui soit humain et qui en fasse parti est le marquis lui-même (excellent Marcel Dalio !) et encore il a à peine le dos tourné que ses congénères de sa «société» le traite de «métèque» à cause de ses origines juives, alors que plus que quiconque il mérite d'en faire parti parce qu'il est le seul à savoir reconnaître si un met est raffiné ou pas. En montrant l'arrogance et l'égoïsme de l'aristoscratie et en denonçant l'antisémitisme qui allait exploser dans les années suivantes, Jean Renoir a tendu un miroir à la Société, ce qui explique l'échec du film à l'époque car celle-ci n'aime pas ce voir telle qu'elle est. C'est pour ces raisons que plus qu'un chef d'oeuvre, «La Règle du jeu» est une oeuvre capitale.
    Eselce
    Eselce

    1 420 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 décembre 2015
    Mondanités interminables, banalités... Je ne comprends pas l'aura qui règne autour du film. C'est ennuyeux à souhait. Même la partie de chasse, rien de passionnant. On y voit surtout la vie de château d'une époque aujourd'hui révolue. S'il est apprécié pour sa mise en scène et étudié comme tel, je peux comprendre qu'il puise être apprécié par les gens du métier. Côté spectateur... Je ne dois pas être bon public, je me suis ennuyé de long en large sans apprécier qu'une légère partie du décors. Défaite.
    Alasky
    Alasky

    359 abonnés 3 459 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 février 2017
    Interminable, quelle horreur tous ces cris, ces piaillement inutiles et cette ribambelle d'acteurs et d'actrices qui surjouent bruyamment. Ce film a vraiment mal vieilli, il n'est désormais apprécié que par les cinéphiles ou par les gens de la branche cinématographique.
    selenie
    selenie

    6 342 abonnés 6 207 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2013
    Un film qui, il faut le préciser, fait toujours partie des classements officiels de plus grands films de cinéma, se plaçant souvent aux côtés des "Citizen Kane" (1940) de Orson Welles, "Sueurs Froides" (1958) de Alfred Hitchcock, "La nuit du chasseur" (1955) de Charles Laughton ou encore "L'Aurore" (1927) de Murnau... Sans aucun doute le réalisateur Jean Renoir, fils du peintre Auguste Renoir, auteur des chefs d'oeuvres "La Chienne" (1931), "Boudu sauvé des eaux" (1932) et de "La Grande Illusion" (1937) a une nouvelle fois signé un grand film. De là à le classer parmi les 5 meilleurs de l'histoire... Film choral et vaudeville à la française on suit le temps d'un week-end les coulisses d'une partie de chasse où vont se mêler les triangulaires amoureuses sur fond de règles soumises à la bienséance bourgeoise et sur fond de lutte des classes. Le film débute avec quelques scènes qui présentent les protagonistes, jusqu'au week-end, on est alors dans le vaudeville, comédie de situation où on s'aime à deviner la suite. Sauf que le récit n'évolue pas obligatoirement comme on l'attendait. L'humour est omniprésent sans être hilarant (les faux-semblants et l'hypocrisie en bonneplace), le drame prend de plus en plus sa place mais jamais dans la tragédie profonde (toujours la bienséance, on évite le scandale), finalement l'amour mène le bal et pas toujours pour le meilleur loin de là. Si ce film est classé auourd'hui parmi les meilleurs il fut pourtant accueilli froidement par la critique de l'époque, la critique sociale était sans doute pas assez nuancée... Une merveille de scénario qui fait s'entre-croisé une multitude depersonnage sans jamais perdre le fil. Des acteurs au diapason, on reconnait entre autre Marcel Dalio, Julien Carette, Paulette Dubost et même Jean Renoir lui-même dans le rôle de Octave. La mise en scène est inventive (joue sur la profondeur du champs) et il est avérée que tout est juste dans ce film, jusqu'aux scènes de chasse où l'agonie des animaux annonce l'agonie d'une société (nous sommes en 1939). Top 5 mondial c'est discutable mais chef d'oeuvre assurément.
    Redzing
    Redzing

    1 147 abonnés 4 496 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 janvier 2013
    Sorti en 1939, "La Règle du Jeu" est une peinture au vitriol de l'aristocratie française d'avant-guerre. Le film recevra ainsi un accueil très violent de la part du public, et il faudra attendre 1959 pour qu'il soit réhabilité et considéré comme un chef-d’œuvre du cinéma français. Que ce soient les favorisés ou leurs serviteurs, tout le monde en prend donc pour son grade dans cette "fantaisie dramatique" à l'apparence légère mais au fond macabre. Au cours de cette partie de chasse se transformant en règlement de comptes, la haute société apparait en effet comme cynique, égoïste, soucieuse uniquement de son apparence, et calculatrice. Ces deux derniers aspects sont souvent rappelés par les divers jeux de miroirs et mécanismes musicaux présents au cours du film. Par ailleurs, Renoir utilise de nombreux effets de profondeur de champs confortant l'atmosphère théâtrale, et ses plans sont inspirés. On retiendra, entre autres, les séquences de chasse évoquant une poésie morbide derrière des individus déterminés à respecter leur règle du jeu sociale. Un grand classique, qui inspirera plusieurs générations de réalisateurs.
    Akamaru
    Akamaru

    3 133 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2011
    Difficile de ne pas être subjugué devant ce qui est logiquement considéré comme le chef d'oeuvre de Jean Renoir."La Règle du jeu"(1939)était en avançe sur son temps,tant dans sa critique virulente d'une bourgeoisie égoïste et immorale,que dans son rythme,frénétique à souhait,et dans la mise en place précise et fluide dans les va et vient de cette multitude de personnages.Il s'agit d'un marivaudage prenant place dans une vaste demeure de la Sologne,maîtres et serviteurs tentant de résoudre leurs problèmes sentimentaux entre une partie de chasse et une fête décousue.Le réalisme poétique de Renoir fit école.Il insuffle une frivolité et une légèreté alléchante,pour camoufler habilement les drames qui couvent.Il maîtrise admirablement la technique de profondeur de champ,et ses dialogues ne laissent planer aucun doute sur son dégoût pour les moeurs de la bourgeoisie.Enfin,il s'attendrit plus devant l'homme du peuple,dont les erreurs,même grossières sont pardonnées.L'humour aigre-doux ajoute du piment au film,et il parvient à éviter le piège de la reconstitution purement théâtrale.Radiée lors de sa sortie,cette comédie dramatique remarquable fut réhabilitée après la guerre,à tel point qu'elle influença jusqu'à Chabrol et Altman.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    766 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 avril 2011
    Heureusement que nous sommes en présence d'un excellent casting ( Marcel Dalio, Nora Gregor, Julien Carette, Gaston Modot et même Jean Renoir sont vraiment formidables ), car ce n'est pas avec un tel sujet - qui parle d'une partie de chasse qui dégénère en chassé croisé amoureux - que l'on peut vraiment s'enflammer. Par contre, la mise en scène qui est très theâtrale ( surtout lors des séquences se déroulant en intérieur ) est une belle réussite, mais il est néanmoins fort dommage que la fameuse séquence de chasse soit filmée de manière un petit trop réaliste, car on en vient très vite à la détester. En ce qui me concerne, il s'agit d'une relative déception, une de plus venant de ce cinéaste, et je ne suis d'ailleurs guère étonner que cette étude de moeurs ait été si mal accueilli par le public à l'époque, car son histoire est tout de même bien spécial.
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