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Jake S.
83 abonnés
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3,5
Publiée le 30 avril 2019
Clairement, ces gens n’ont pas les mêmes vies que nous, ni les mêmes préoccupations au quotidien. « Lost in Translation » est un film décalé et surprenant avec son lot de personnes superficielles vivant aux côtés de personnes plus « normales » et cherchant une échappatoire. On retrouve donc Bob, un acteur sur le déclin obligé d’aller tourner des spots publicitaires à l’autre bout de la planète pour gagner sa vie et Charlotte, une jeune femme accompagnant son copain, photographe de renom. Ces deux personnages vont se retrouver par hasard (mais aussi pour leur plus grand bonheur) dans un hôtel de Tokyo et partager des moments uniques dont ils rêvent depuis fort longtemps. Il faut dire que Bob ne sait plus où se placer : entre sa femme qui lui envoie des exemplaires de moquettes par courrier pour des travaux dont il n’a que faire à 10.000 km d’ici et des japonais toujours plus cinglés les uns que les autres pour faire le buzz, la vie n’est pas si simple. Même chose pour Charlotte, elle vagabonde dans la ville, seule et oisive, à la recherche de rencontres qui pourraient enfin lui donner le sourire. Malgré leur différence d’âge, quelque chose d’intéressant se passe entre eux et nous rend heureux. Le film est un peu lent et ne démarre pas vraiment à 100% mais cette relation purement amicale (à peu de choses près) donne de l’enthousiasme. Elle confirme que parfois l’amitié peut être meilleure que l’amour, en tout cas pour fuir un quotidien lassant. La toute fin apporte une nuance à ces propos mais je vois plus ce geste comme un grand merci, une façon de dire « la vie sans toi n’aurait pas été la même ».
Troisième visionnage et plus apprécié cette fois ci, surtout la dernière partie qui m'a vraiment fait ressentir de la tristesse, voir comment le personnage de Bill Murray retrouve un sens à sa vie, même en tant que parenthèse enchantée, qu'il veuille la faire durer en sachant qu'il faudra partir un jour de Tokyo. Et lorsqu'il quitte Johansson ça pourrait presque se passer de mots, un moment digne des plus grandes romances du cinéma, de voir deux destins qui ont déraillés finalement reprendre chacun leur chemin, comme si de rien n'était mais en même temps si intense dans l'instant, Sofia Coppola n'en fait pas des caisses en surdosant l'émotion, juste ce qu'il faut. Pour ce qui est du reste du film j'aime bien, surtout pour montrer la solitude et la détresse existencielle, même si c'est parfois un peu chiant, on sent poindre le goût de Coppola pour l'intérêt du vide qui deviendra insupportable dans Somewhere par exemple, là ça passe encore, surtout grâce à la prestance de Murray. En fait ce qui me dérange vraiment ce sont les personnages secondaires, surtout celui de Ribisi, dans le sens où le couple qu'il forme avec Johansson n'a rien de crédible, je ne comprends pas son utilité, on dirait vraiment que c'est placé comme ça pour nous dire qu'elle a toutes les raisons du monde d'aller voir ailleurs. Bref c'est un bon film, qui existe surtout par son duo d'acteurs et une mise en scène sans excès de stéréotypes, l'histoire aurait pu quant à elle être un peu plus consistante (surtout du côté de Johansson) pour relever la saveur de cette romance intergénérationnelle.
Deuxième long-métrage de Sofia Coppola; "Lost in Translation" a tout d'un film d'auteur ennuyeux. Les personnages principaux sont deux américains à Tokyo qui s'ennuient. Bill Murray joue Bob Harris, un acteur démodé qui gagne sa vie en tournant des spots publicitaires mais cela lui empêche de voir sa femme et ses enfants. Scarlett Johansson joue Charlotte, un jeune femme fraîchement diplômée qui a suivi son mari à Tokyo mais qui se rend compte que ce dernier semble plus intéressé par son métier que par elle. Ces deux personnages résident au même hôtel, ils vont se rencontrer et, dans leur solitude, vont se lier d'amitié. "Lost in Translation" est assez lent mais pas long, Bob et Charlotte vont d'abord apprendre à se connaître puis devenir ami. Tout cela prend du temps et vu que Sofia Coppola raconte son histoire de manière réaliste, on a l'impression qu'il ne se passe pas grand chose. Pourtant, on a beau suivre deux personnages qui s'ennuient, on ne s'ennuie pas à les regarder. On les suit pendant leur journée, on compatit pour eux et on s'amuse de leur décalage avec une culture qu'ils ne connaissent pas. Sofia Coppola a bel et bien tourné un film d'auteur qui avait tout pour être ennuyeux mais elle est parvenu à le rendre intéressant.
L'ennui avec le premier film de Sofia COPPOLA, c'est qu'il manque d'ambitions. En dehors de cela, tout y est : scénario intelligent, acteurs talentueux, réalisme de certaines situations, etc. On regrettera vraiment l'absence de rebondissements.
Une sympathique balade (et ballade) tokyoïte que ce Lost in Translation, sur les thèmes du déracinement et de l'amour platonique. Le jet lag de Bill Murray est intelligemment présenté dans ce japon nocturne et obscur, presque opaque, dont le grand gaillard ne comprend pas grand chose. Sa relation avec la belle Scarlett Johansson, pilier central du film, est amenée avec encore plus d'idée. Déracinés et apparemment peu assortis, plongés dans un Tokyo nocturne par moments onirique, la parenthèse amoureuse de ces deux-ci semble souligner la rareté du genre de relation qu'il partagent dans la culture occidentale. Et le tout passe en douceur, avec poésie et un un humour qui ne dépareille pas. Voilà ce que j'aime chez Sofia Coppola, cette façon de rendre son cinéma parfaitement intelligible sans rien sacrifier à la subtilité. Certains clichés un peu trop appuyés mis à part, il n'y a que peu de regrets pour venir assombrir ce tableau japonais aux couleurs picturales et à la grâce très justes.
Deuxième film de la réalisatrice, ce récit de deux êtres perdus est touchant et poétique, malgré quelques longueurs scénaristiques.
Bob est une star du cinéma, mais en manque d'argent, il arrive à Tokyo pour tourner une pub de whisky. Charlotte est une jeune femme qui a accompagné son mari photographe dans la capitale japonaise. Ces deux personnes ne se connaissent pas, mais leur solitude dans un pays inconnu va les rapprocher. La réalisation est très maîtrisée: le cadrage est bon, la mise en scène très ingénieuse, les prises de vues et les mouvements sont réussis et la profondeur de champ bien travaillée. Le film traite de thèmes connus au cinéma: les rencontres et la solitude. Les deux protagonistes sont perdus dans un pays qu'ils ne comprennent pas: Bob, la cinquantaine, est entouré par les écrans, les machines high-tech et par une culture pop qui le dépasse complètement. Charlotte passe son temps dans les lieux historiques, où tout est empreint d'une sérénité très étrange, comme coupés du reste de la ville. Le scénario accompagne ces deux personnes qui apprennent à se connaître. On suit avec plaisir leurs courses dans cette ville tentaculaire, avec de nombreuses scènes qui fonctionnent très bien, il n'y a pas beaucoup d’incohérences et la présence de quelques clichés n'est pas très gênante. Le gros point faible du film est sa lenteur, qui est parfois beaucoup trop pesante, qui fait sortir du récit par moments, et certaines scènes sont de trop. Les personnages sont touchants et attachants. Les acteurs sont excellents, en particulier les principaux. Les dialogues sont drôles mais parfois un peu lents. La photographie est assez soignée, il y a une bonne lumière et de belles couleurs sans être incroyable. Le montage souffre de lenteurs et de manque de prises de risques. Les décors sont beaux, les costumes de Nancy Steiner (Lovely Bones) réussis mais la musique n'est pas très marquante.
"Lost in Translation" est un film réussi, sans être un pur chef-d’œuvre.
"Lost In Translation" raconte une histoire d'amour/amitié (la frontière est mince dans le cas présent) entre un vieil acteur et une jeune femme délaissée par son mari dans un Tokyo nocturne. L'ambiance est bonne de même que la performance de Bill Murray et de Scarlett Johansson. La romance ne tombe jamais dans la naiserie et s'avère passionnante à suivre. Cela excusera presque une société japonaise un peu trop caricaturée et les quelques longueurs qui parsèment le long métrage.
"Virgin Suicides", où cinq soeurs se suicident juste parce que leurs parents sont des blaireaux, et "Marie-Antoinette", où la future guillotinée est représentée comme pensant uniquement à faire la teuf façon MTV même quand ça commence sérieusement à sentir le roussi, m'avait pas emballé des masses pour utiliser un euphémisme. Ce film est un peu mieux. Bon, je ne vais pas jusqu'à dire que j'ai été conquis mais disons qu'il y a de la profondeur, qui fait cruellement défaut dans les deux oeuvres précédemment citées. C'est beaucoup plus un film de sensations que d'actions dans lequel Sofia Coppola nous sort son montage nerveux habituel bien que le sujet ne l'ait pas (ce qui n'est pas un reproche, juste une constatation !!!) et son style BO "envolée dans les airs". Bref la réalisatrice n'oublie pas son catalogue de gimmicks montrant ainsi qu'ils peuvent servir une oeuvre qui ne soit pas dénuée de profondeur. Mais ce qui emporte surtout le morceau là-dedans, c'est l'excellent Bill Murray, avec son air de Snoopy, et la pulpeuse Scarlett Johansson. Ils forment un beau duo qui fonctionne pleinement du début jusqu'à la fin. Bon alors c'est le deuxième film de la cinéaste qui va après "Virgin Suicides" mais avant "Marie-Antoinette". Si elle continue sur cette lancée, elle fera une oeuvre convenable une fois sur deux à moins qu'elle comprenne enfin définitivement qu'un bon film c'est certes une forme mais aussi un fond.
Pas mal mais il manque quelque chose. Bill Murray est très bon dans son rôle. Son duo avec Scarlett Johansson fonctionne. Ce sont clairement les deux acteurs principaux du film. Les autres ne sont que secondaires. L'idée de départ n'était pas mauvaise, mais je reste sur ma fin. Il ne se passe rien ou pas grand chose. Il manque des rebondissements, des idées originales, un peu de rythme, ... Donc voilà, un peu déçu mais ce n'est pas non plus mauvais.
Le vide , le caractère parfois un peu vague et triste de l'existence , le dépaysement comme vecteur de la solitude intérieur de notre être . Tels sont les thèmes exploités d'une façon singulière et personnelle par Sofia Coppola dans Lost in Translation , un film avec une bonne mise en scène est travaillé . Cette rencontre entre les deux personnages que sont cet acteur de télévision en crise de la quarantaine ( superbement joué par Bill Murray ) et Charlotte ,cette jeune femme diplômée , brillante un peu délaissée par son mari qui est un photographe de vedettes ( l'excellente Scarlett Johansson ) . Le délaissement d'ailleurs remplit le film de la réalisatrice du film plutôt pas mal qu'est Virgin Suicides : pour le personnage de Bill Murray , partir au Japon n'est-il pas un moyen de fuir sa femme avec qui , il ne semblait pas en très bon rapport ? Le délaissement que subit Scarlett Johansson dans le film n'est-il pas là pour permettre à la jeune femme de s'ouvrir à d'autres personnes et d'autres horizons ? La perte est aussi là dans ce bon long-métrage ( appelons les choses par leur nom ) mais elle n'est qu'éphémère : le choc culturel que subissent les protagonistes va leur permettre de s'interroger sur leurs existences respectives , sur les petits problèmes quotidiens , et de fonder quelque chose de fort : l'amitié ( l'amour ?) et ainsi , de la perte ( l'ailleurs ) on passe au statut de rencontre , de trouvaille . Lost in Translation , enfin est un long-métrage où il y a des mouvements , un vrai rythme qui se révèle être évident à certains moments du film ( Bill Murray et Scarlett Johansson courant les rues de la ville ) . Il y a aussi de l'humour . Toutefois , il faut le dire : il est dommage que le film de Sofia Coppola cire à certains moments à la caricature et aux stéréotypes faciles qui sont tout de même présents dans le film ( la scène de la publicité , la prostituée hystérique , les temples , les femmes aux kimonos etc ) . Cela dit , il reste dans l'ensemble un film plaisant et intéressant .
Un film à ne pas voir si on est dépressif : 2 âmes esseulées errent dans un pays dans lequel ils se sentent totalement étrangers. Néanmoins la relation (improbable) entre le personnage de Bill Murray et la sublissime Scarlett Johanson est assez touchante. Sujet pas facile mais Sofia Coppola continue de montrer son talent à la réalisation.
On comprend tout de suite le personnage de Bill Murray, paumé dans cette ville où il n'a pas envie d'être, entouré de gens insipides, photographes et publicitaires dont il doit s’accommoder. Puis Charlotte, jeune américaine tout juste diplômée de philosophie ne sait pas ce qu'elle veut faire de sa vie, a suivi son mari photographe et lorsqu'elle n'est pas avec lui et ses amis aussi peu profonds qu'une assiette, elle se retrouve seule la plupart du temps. Le hasard a voulu réunir ces deux personnages dans le même hôtel et au fur et à mesure du film ils se rencontrent, se découvrent, s'apprécient, sans pouvoir vraiment s'aimer. On se laisse prendre par cette évolution pas à pas de la relation, on est dans le même état de dépaysement qu'eux grâce à l'ancrage dans la culture japonaise et la ville de Tokyo, assez peu représentée dans ce type de cinéma il faut dire. La fin un peu en suspend m'a laissée un chouilla perplexe mais c'est une belle histoire et les acteurs sont parfaits !
Le talent serait-il héréditaire ? Possible quand on voit à quel point la jeune Mary Corleone est devenue une grande réalisatrice. Certes avec papa producteur mettre le pied à l’étrier a sans doute été simple mais le vrai talent ne s’achète pas avec un nom de famille ou les fonds familiaux, Sofia Coppola l’a prouvé dès son premier film, Virgin Suicides. Une sensibilité à fleur de peau, un vrai regard de metteur en scène. Mais avec son deuxième film, Lost In Translation, ça bascule un peu. Alors oui, c'est un film émouvant, optimiste et surtout très réaliste : cette comédie aurait pu se passer sur une plage dans un hôtel de luxe et de là serait provenu un amour impossible entre deux clichés.. Mais Sofia Coppola décide de choisir la banalité : un homme en voyage d'affaires pour des publicités et une femme délaissée et ignorée par son mari. Pourquoi pas ? Le début du film commence vraiment très bien, car on découvre les deux personnages séparément et certaines scènes sont assez drôles. Dès lors qu'ils se rencontrent, Coppola vise l'humanité extrême, à travers un réalisme très grand. Du talent ça, elle n'en manque pas. Le problème c'est qu'au final on s'ennuie un peu. Et à partir de ça on passe de très jolis moments, mais dans une mise en scène un peu bancale : trajectoires répétitives, couloirs d'hôtel, boîtes de nuit où l'on s'ennuie. Ça fait très certainement parti du réalisme que Coppola veut montrer, et c’est très réussi, mais le résultat face au spectateur reste quand même un sentiment d'ennui. Personnellement, je n'ai pas éprouvé tant d'émotions que ça et c'est dommage car le casting est très bon, avec un Bill Murray efficace et une ravissante Scarlett Johansson et je reconnaît que Coppola a une patte élégante et efficace. Lost in Translation n’est peut-être pas un film parfait, mais il s’en dégage quelque chose de presque inexplicable qui transforme un simple film en expérience inoubliable. Après, cette expérience peut être mauvaise ou bonne. Mais pour moi, c'est entre les deux. A voir tout de même pour sa culture car Coppola arrive tout de même à dégager quelque chose de très fort. Dommage que l'ennui soit le premier sentiment qu'il me soit arrivé.
Bob est un acteur sur le déclin, en pleine crise de la quarantaine. Charlotte est une femme fraîchement diplômée et mariée, perdue dans ses choix de jeune adulte. Tous deux se croisent dans un hôtel de Tokyo, lui pour un tournage publicitaire, elle suivant son mari qui la délaisse. Tous deux insomniaques et déboussolés par une culture totalement étrangère qui met en exergue leur situation confuse, ils vivront une tendre histoire d'amour. Sofia Coppola fait démarrer son film par des situations assez drôles sur la culture japonaise (peu d'anglophones, us et coutumes qui n'ont rien d'américains, etc.), l'humour étant appuyé par un Bill Murray toujours légèrement cyniquement et nonchalant. Mais rapidement, on s'intéresse à ce tandem qui se rapproche de manière réaliste, filmé simplement avec caméra à l'épaule, avec deux acteurs touchants et très talentueux (Bill Murray et Scarlett Johansson). Un drame intelligent.