Rares sont les films d'horreur. Et ici je ne parle pas de ces slashers pour ados en manque de sensations fortes, qui se mettent à hurler au moindre chat qui passe devant la caméra. Je parle de cinéma d'horreur. Je parle de filmer l'horreur, la vraie. Je parle du don de saisir la bestialité qui habite la nature, au travers d'un scénario d'une puissance totalement inédite. Je parle de talent. Je parle , de The Descent.
The Descent est une perle du genre horrifique, une claque. Le genre de film qui remet en question ce que l'on pense connaitre de la peur. "Il y a des films d'horreur... Et il y a des films qui font peur..." nous dit la phrase d'accroche. Une technique de publicitaire en manque d'imagination. Sauf ici.
Neil Marshall, a saisi sa caméra, et à sondé les peurs les plus obscures de son spectateur. Il a enfermé 6 femmes dans les profondeurs de la Terre, et les a confronté à l'horreur absolue, avec une idée presque sadique en tête : "Que va-t-il se passer ?". Comment vont réagir mes personnages, confrontées à l'obscurité, à ce dédale souterrain sans fin et sans issue, et à la violence qui se terre ici, silencieusement. Car plus que descendre dans les entrailles de la Terre, les personnages descendent en eux même. Cavernes après cavernes, ravin après ravin, les barrières érigées par la société tombent, les unes après les autres. Oppressé par la fantastique claustrophobie sadique du réalisateur, le spectateur est moralement détruit par cette expérience éreintante, et sursaute à chaque attaque bestiale et soudaine, de ce qui se terre dans l'obscurité. Mais c'est une fois que les personnages se sont consumées dans les ténèbres, que la véritable horreur débute. Et le final magistral et glaçant de The Descent, est le point d'orgue de cette fantastique épopée. L'Humain n'est-il pas le Monstre ? Ces êtres bestiales ne sont-ils pas une vision d'un Homme primaire et dépourvu de toute morale ? Voilà toute l'horreur de The Descent. Voilà toute la terreur qu'inspire cette obscurité infinie.
Je ne peux vous dire qu'une chose. Si vous vous sentez prêt, tentez la descente. Vous n'en reviendrez pas indemne. Un œuvre qui produit un tel effet sur son spectateur, voilà ce qu'on appelle, un chef d’œuvre de l'horreur.