Sans aucun doute l'un des tout meilleurs films d'horreur des années 2000. Le scénario est très bien écrit, cohérent, intelligent, et donne un souffle rare à ce qui aurait juste pu être un nouveau film de zombie, comme il y en a des centaines. Au lieu de ça, il dépoussière le genre, lui offrant un look trash, à la fois très moderne et un peu kitsch et une histoire plutôt brillante, réfléchie et souvent originale, pas uniquement basée sur la terreur ou l'action (même si le film n'en ai pas du tout dépourvu, loin de là), et préférant des contaminés aussi vif que féroce à ceux aussi léthargiques qu'écervelés des classiques des années 70-80 (notamment chez Romero). Les personnages centraux sont joués avec conviction et justesse, et leur psychologie n'est pas en reste, ce qui donne beaucoup de poids au récit. Déjà vu dans "Petits meurtres entre amis", Christopher Eccleston est génial en chef-militaire charismatique et implaccable, Cillian Murphy, bien avant les nouveaux "Batman", colle parfaitement à ce rôle de jeune homme candide se métamorphosant au gré des événements, donnant beaucoup d'intensité à l'évolution de son personnage, sans oublier des seconds rôles, eux aussi très bon. Derrière sa caméra DV, Danny Boyle signe un nouveau film coup de poing auquel il offre une certaine philosophie, une esthétique post-apocalyptique soignée, des images d'une beauté saisissante (le Londres totalement désert entre autre) et une atmosphère glauque et pesante, scindant avec brio son oeuvre en deux parties assez distinctes, avant et après l'arrivée au camp militaire, faisant monté la violence et la tension crescendo jusqu'à un final réussi. Le film ne faiblit pas, s'enrichissant même au contraire, et il est à recommandé comme ouvre quasi-culte à tout les amateurs du genre.