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chrischambers86
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4,0
Publiée le 30 juillet 2012
Si certaines scènes d'extèrieur de "Stupeur et tremblements" ont ètè tournèes au Japon (le jardin zen de Kyoto), les bureaux sont basès à...La Dèfense! Ce qui n'empêche pas au film d'Alain Corneau d'être une rèussite totale! Le rèalisateur de "Police Python 357" et de "Sèrie noire", qui excellait vraiment dans le polar pur et dur, a rangè ses flingues et ses ambiances viriles pour s'intèresser aux dèboires d'une jeune française engagèe dans une firme japonaise à Tokyo! Adaptè brillamment du roman autobiographique d'Amèlie Nothomb, qui a approuvè le scènario, le film dètaille le calvaire de cette jeune traductrice rètrogradèe dame pipi pour avoir pris des initiatives personnelles dans son travail! Pour interprèter l'hèroïne, Sylvie Testud n'a pas hèsitè à apprendre le japonais pendant deux mois! Sa prestation, double enjouè et ènergique de l'ècrivaine, lui a valu le Cèsar de la meilleure actrice! De plus Corneau a pu s'approcher au plus près des visages en tournant en vidèo numèrique, un format qui offre ici un rendu encore plus prècis des couleurs! En l'occurrence le blanc, qui souligne magistralement la froideur des relations entre les êtres! D'une grande finesse psychologique, "Stupeur et tremblements" est un conte cruel que joue en Pierrot lunaire une Sylvie Testud formidable! S'il y avait une seule bonne raison de voir le film, ce serait pour apprècier son interprètation...
On retrouve l'esprit du roman ce qui n'était pas forcément évident. Le film est littéralement porté par Sylvie Testud qui livre une prestation exceptionnelle, avec une pointe d'humour et de détachement et beaucoup de naturel. La relation très ambiguë entre Amélie et Mademoiselle Mori est remarquablement montrée. Le point faible réside dans la post synchronisation des acteurs japonais qui connait parfois de légères défaillances. Jolie bande son puisque ce sont les variations Goldberg.
Excellente surprise que cette adaptation du roman autobiographique de Amélie Nothomb... L'expérience du travail à l'étranger vue sous l'angle de la dérision et de la légèreté donne à ce film une originalité de tous les instants. La mise en scène reste aussi sobre que les décors pour se focaliser sur les liens pas si facile entre une française pourtant bilingue et les japonais... La différence des cultures nous apparait pas aussi simple... Un très bon intelligent aussi bien dans la forme que dans le fond.
Adaptation réussie du roman d'Amélie Nothomb. Pour commencer, la voix-off n'écrase pas les dialogues. La qualité d'écriture de Nothomb est certes un peu affadie par le passage au cinéma, mais je vois mal comment Alain Corneau aurait pu faire mieux. Ensuite, le choix du clavecin, un peu surprenant au départ, s'avère finalement judicieux. Il renvoie à la façon dont les Japonais se représentent l'Europe. En effet, lorsque l'on tchatche avec les Japonais de 20-30 ans, nombreux sont ceux qui évoquent par exemple le manga "Lady Oscar" - qui se passe sous la France révolutionnaire - comme image à laquelle ils associent la France. Il s'agit pour eux du pays des rois, de l'amour, des produits de beauté, des grands couturiers. Le clavecin, instrument phare du XVIIe siècle européen, est donc parfaitement adapté. Troisième force du film, le choix des acteurs. Sylvie Testud en Belge, pas de problème, bien qu'elle soit physiquement aux antipodes de Nothomb. Les Japs, idem. Mademoiselle Mori et le gros Patapouffe correspondent à merveille aux personnages décrits dans le roman. Alors au final, que manque-t-il à "Stupeur et tremblements" pour atteindre le maximum de la note allocine ? Plus d'action, de spectaculaire, de rythme. Le septième art s'accommode assez mal des longues introspections ou d'une trop grande unité de lieu, même si on connaît moult chef d'oeuvres ayant lieu dans un huis clos.
Un film remarquable qui nous plonge au cœur du monde impitoyable d'une grande société japonaise où le suit l'année de l'héroïne, Amélie, qui va travailler comme traductrice. Arrivée pleine de rêves, elle va vite déchanter au contact de la réalité et va faire le difficile apprentissage de cette culture à part. Porté tout entier par la performance exceptionnelle de S. Testud, le film se révèle très intéressant, avec quelques scènes remarquables et une mise en scène très réussie d'A. Corneau, sobre, parfois froide mais très fluide. En face, la débutante K. Tsuji se révèle incroyable, sa beauté et son talent éclaboussant l'écran. Le scénario, véridique, décrypte avec virulence les codes de la société japonaise et propose notamment une scène de viol mental scotchante de violence et de brutalité. Un très bon film, pas grandiose, mais toujours intéressant. D'autres critiques sur
Ce qu'il y a de pernicieux avec Stupeurs et Tremblements, c'est que l'auteur assume un roman qu'elle décrit comme une auto-biographie contenant une bonnes dose d'éléments fantasmés et fantaisistes. On mêle donc le factice et l'authentique. Il y a donc cette héroïne qui n'est autre qu'Amélie Nothomb, qui débarque au Japon dans le but de réintégrer sa culture originelle, mais qui bien vite se rend compte de l'incompatibilité de sa personnalité avec les traditions et conventions japonaises. Si l'on est prêt à accepter une bonne partie des faits présentés à l'écran, on peine tout de même à déceler le vrai du faux. Que s'est-il vraiment passé? Les Japonais sont-ils vraiment comme on nous les montre? J'ai des doutes sur cette dernière interrogation. En réalité, le film m'a laissé l'amer sensation de n'être qu'un exutoire caricatural aux frustrations de Nothomb, qui, dans un élan d’ethnocentrisme, ne s'est pas gênée pour modifier quelque peu la réalité, afin de réduire la culture japonaise à une cage émotionnel abaissant une majorité de nippons à l'état d'êtres mesquins, jaloux et complexés comme chacun de ses supérieurs hiérarchiques. Du coup, Nothomb semble passer pour la petite victime à qui personne n'a voulu donner sa chance...j'ai des doutes, vu la stupidité évidente qu'elle s'applique à présenter comme un trait majeur de sa personnalité.
En dehors de ce scepticisme vis-à-vis de la réalité des faits, qui finalement concerne surtout le livre, le film se tire une balle dans la tête de biens d'autres façons. En premier lieu, il s'efforce avec application de tomber dans le piège à éviter lors d'une adaptation littéraire. C'en est tellement pathétique qu'on se demande si ça n'est pas fait exprès. Il s'agît bien sûr de la fameuse voix-off lisant bêtement des passages (mal écrits) du roman. Une voix-off se justifie lorsqu'elle met en exergue des réflexions approfondies ou qu'elle ajoute une certaine poésie à l'ensemble du métrage. En l'occurrence, dans ce cas précis, la voix monocorde de Sylvie Testud s'adonne à la lecture sans saveur d'un texte qui ne fait que décrire ce que l'on voit déjà à l'écran. En somme, le réalisateur nous prend pour des cons dans son ultime maladresse et ne parvient pas à suggérer les choses uniquement par l'image. Les touches humoristiques de cette même voix-off? De l'humour à la Nothomb puisant dans la comparaison saugrenue mais facile, nullissime donc. Que dire de la caméra d'Alain Corneau, elle qui s'essaie, lors des rares moments d'évasion au-dessus de la ville de Tokyo, à captiver son public par une envolée poétique, mais qui tombe malheureusement comme un cheveux dans la soupe. Jamais vu quelqu'un filmer aussi mal une ville aussi splendide que Tokyo. Quant à la musique je n'ose même pas en parler.
Il y'aurait tant à dire sur un tel sujet..."Stupeur et tremblements"parle de l'éternel différence Occident/Orient,sur un mode des plus ludiques et bienvenu.Un film qui se savoure sans modération,qui se passe intégralement au sein d'une entreprise ultra-hiérarchisée.Une fourmillière qui retranscrit bien le fonctionnement de la société japonaise.Tour à tour drole,cruel et émouvant,le film d'Alain Corneau en dit long sur l'incommunicabilité entre les 2 cultures.Nous autres Européens avons du mal à concevoir la notion du travail chez les Asiatiques,mais c'est ainsi qu'ils fonctionnent.Cela est bien appuyé ici,peut-ètre trop,mais la vision féroce cache une fascination pour ce pays à jamais mystérieux.Sylvie Testud est tout bonnement stupéfiante,en femme-enfant candide et fière à la fois.Un petit film vivifiant!
Sans être l'un des meilleurs films de son réalisateur, "Stupeur Et Tremblements" est un film de qualité. Une façon originale de montrer le parcours d'un être humain, non pas du bas de l’échelle vers des sommets, mais plutôt l'inverse, une chute entre le "pas grand chose" et le "rien", avec quelques oscillations pleines d'espoir, d'envies et d’enthousiasme, et tout cela sans que le personnage principal ne désespère, ne perde son optimisme, et tout cela pour des raisons très intéressantes. Alain Corneau signe la une belle et pertinente œuvre sur le rêve et la réussite, malgré une réalisation légèrement décevante.
Non je n'ai pas du tout adhérer à ce film. Je parle bien du film, donc de l'adaptation car AMélie Nothomb n'est pas criticable: je l'adore. Mais là, l'interprétation des persos est totalement mal jouée, le doublage mal fait...non sincèrement lisez le livre mais ne regardez pas cette adaptation totalement ratée.
Un film à voir pour la truculence de ses textes (voix-off mais aussi les répliques !!), la qualité de la mise en scène d’Alain Corneau, et surtout pour la perfection des prestations d'acteurs. Il est à regretter, cependant que le scénario s'inspire d'un roman qui présente une image exagérément caricaturale de la société nippone. Il est aussi regrettable que presque tous les critiques professionnels n'ont pas tari d'éloges sur le jeu de Testud sans mentionner une seule fois le jeu époustouflant des seconds rôles japonais. Faut-il voir une petite trace de chauvinisme dans cet oubli?
Une jeune femme occidentale née au Japon est embauchée dans une entreprise japonaise. Elle devient le souffre douleur de ses supérieurs qui n’auront de cesse de la rabaisser ( faire, re-faire, re-re faire des photocopies, nettoyer les toilettes…) Ce film est ennuyeux à mourir, se limite à la lecture illustrée de l'histoire d'une stagiaire dans une grande entreprise, et n’a comme seules idées cinématographiques que les champs/ contrechamps de l’héroïne et de ses supérieurs au milieu de décors et de figurants inexistants qui alternent avec des moments d'évasion en vol plané au-dessus de Tokyo. Affligeant.
Dégringolade, humiliation mais pas déshonneur. La petite belge tient tête contre l’acharnement du système C’est truffé d’humour de phrases brillantes: « Dire que j’avais été assez sotte pour faire des études supérieures alors que ma cervelle s’épanouissait dans la stupidité répétitrice » mais c’est aussi un constat amer. Amélie Nothomb disait qu’elle avait eu tant de joie à revenir chez elle mais l’acceptation est-elle possible dans ce milieu dur et aussi hiérarchisé. Le film est excellent avec une ST parfaite dans le rôle.
Le fameux film basé sur le roman à succès d'Amélie Nothomb. Je ne critique pas son vrai parcours professionnel, mais tant de naïveté et de clichés ça fait peur, sans parler qu'en regardant ce film, bah travailler au Japon c'est rien du tout niveau dureté face à un travail en France par exemple pfff...Amélie tu devrais venir travailler en France, là tu pourras être crédible pour un roman sur la dureté du travail. Sinon le film en lui-même est "marrant" à regarder, même si c'est bourré de clichés énervants et d'incohérences.