"Stupeur et tremblements" est "Furyo" transposé dans le monde de l'entreprise. On retrouve le contraste entre Occident et Orient, notamment sur la définition de l'honneur, et l'ambiguïté des personnages. Sylvie Testud est épatante dans son personnage qui accumule les gaffes de par le décalage. Mais pour son premier rôle, c'est surtout Kaori Tsuji qui impressionne dans un rôle tout en ambigüité de supérieure hiérarchique impitoyable qui pourtant suscite sans arrêt l'admiration de sa collègue. Un film à la fois drôle et poétique, en tout point remarquable.
quelle critique faire d'un film lorsqu'on a décroché au bout de dix minutes et en faisant un effort? j'étais curieuse de voir comment l'on pouvait adapter en images le livre d'Amélie Nothomb . l'adaptation n'est pas là, il s'agit d'une simple lecture illustrée de l'histoire d'une stagiaire dans une grande entreprise. très décontenancée et ennuyée très rapidement, je n'ai pu aller plus loin. bizarre venant d'Alain Corneau qui a fait ses preuves en tant que réalisateur.........;
Une adaptation fidèle du roman d'Amélie Nothomb où Sylvie Testud joue parfaitement le rôle de la romancière. On y découvre le parcours tumultueux de l'héroïne au sein d'une entreprise nippone. Elle y subit avec entrain toutes les humiliations d'un univers ultra codifié. On pourra reprocher une forme de réalisation classique et le recours abusif à la voix off de la narratrice.
Finalement, la seule chose qui m'a motivé à regarder le film jusqu'au bout c'est le jeu de l'actrice de Sylvie Testud. L'intrigue est bonne mais elle ne se suffit pas à elle seule. On attend longuement la rupture d'Amélie, on espère une rébellion de sa part ou un élément choc. Sa sortie de l'entreprise laisse un sentiment de manque, une sensation d'insatisfaction, de travail et objectif non accomplie. Peut-être que la revanche d'Amélie prend une autre forme : celle d'écrire un livre. Ses patrons lui rabâchait qu'elle ne réussirait rien dans la vie, qu'elle n'est qu'une bonne à rien. L'écriture et le succès de son livre leur donne tord et la lettre de sa patronne qui dit : "Félicitations" est l'accomplissement qu'elle attendait tant. Une forme de reconnaissance qui la comble de fierté et de plaisir. La poésie d'Amélie Nothomb est bien adapté dans ce film mais l'intrigue manque de rebondissement à mon goût.
J'ai beaucoup apprécié la vision de ce film qui dépeint le monde cruel et hiérarchique des entreprises au Japon! Le gros hic c'est la réalisation complètement désuette... Je pense bien que c'était l'effet recherché par le réalisateur mais je n'ai vraiment pas accroché, ça me faisait vraiment pensé aux nanars des années 80...
Voilà certainement le meilleur Corneau depuis plus de 10 ans. L’exercice de « l’adaptation impossible » lui donne l’occasion (et la liberté) d’inventer une mise en scène – et un espace – adaptée. Le cinéaste épure ses cadres et son montage, seulement émaillé d’échappées oniriques, pour cerner le choc culturel de deux civilisations et procéder à la radiographie des mécanismes d’aliénation individuelle du travail. Ce complexe jeu de domination et de désir (l’ombre de « Furyo » plane sur le film) fait de « Stupeur et tremblements » un curieux essai, certes un peu inégal, mais assez fascinant au bout du compte.
Manque de folie, de légèreté planante. (...) Une grande scène : la dernière confrontation entre Mori et Amélie, la plus belle dune adaptation trop linéaire mais attachante.
Très bien adapter en film. L'actrice qui joue Amélie a fait preuve d'un très bon jeu d'actrice. La réalisation du film est très bien faites. Le casting est très bon.
Excellent film. Attention, c'est une charge, féroce et drôlatique, mais qui révèle quelque chose de la société japonaise, voire de la vie en société tout court (société, au sens d'entreprise, d'abord). Il est évident que le Japon n'est pas réduit à cela, à cet enfer hiérarchique. Mais il est aussi comme cela, parcouru de frustrations, d'envie, de conformisme féroce, de grenouillages et de méchancetés avec le sourire, en toute harmonie, sous la chape glaçante du formalisme. Il est sain de faire ce portrait-charge, car on nous a trop vanté l'excellence du modèle nippon jusque dans les années 90. Depuis, le Japon est en crise, a mûri et les relations de travail y sont beaucoup plus ouvertes et intéressantes. Le film est à replacer dans le contexte du Japon faussement conquérant des années 80. Pas de racisme, ici, mais du respect même. Beaucoup de critiques s'en tiennent au "politically correct", on n'aurait le droit de ne rien dire, c'est du racisme à l'envers ! Pour moi, c'est un film bien meilleur et plus finement observé que les gros sabots états-uniens de "Lost in Translation", qui ne raconte d'ailleurs que peu le Japon, à part quelques images et mises en scènes très convenues. Dans un tout autre genre, le documentaire subjectif "Tokyo-ga" (Wim Wenders) était, lui aussi, sans complaisance mais respectueux.
Une comédie truculente riche d’enseignement sur les mœurs japonaises, basée sur le témoignage d’Amélie Nothomb qui a passé une année à subir une certaine discrimination dans une grande société nippone. Le rôle est interprété avec toute la puissance comique, la folie et l’émotion dont est capable Sylvie Testud. Les textes de Nothomb en voix off sont savoureux et révèlent la grande capacité de l’écrivain belge à l’autodérision, mais aussi à cerner les paradoxes d’une société encore engoncée dans des traditions d’un autre âge en matière de rapports sociaux.
Certains critiques parlent de monotonie ou de caricature de la culture japonaise... Je parle, moi, de ce film comme une oeuvre singulière fantastiquement drôle, touchante, osée, adaptée d'habile manière du best seller d'amélie Nothomb... Cette oeuvre confirme, qui plus est, le talent certain de Sylvie Testud... Le plus important est d'entrer dans cette oeuvre folle et de se laissser guider... êtes-vous prêt (et suffisamment intelligent) pour faire ce voyage ? Un régal...
Très bon film, fin, drôle et corrosif, j'adore . Bon il faut avouer qu'Amélie-san était bien naïve pour ces débuts en entreprise, de penser qu'elle pouvait évoluer dans ce monde féroce et ultra hiérarchisé en toute liberté . Choc des cultures vraiment ? Dans la plupart des boîtes françaises les "opérationnels " sont mal vus et "cassés" quand ils prennent des initiatives (sauf quand les cerveaux se barrent en congés tous en même temps et que le balayeur doit se démerder seul avec les réclamations . Lol)