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GéDéon
85 abonnés
513 critiques
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3,5
Publiée le 23 septembre 2024
En 1967, Robert Aldrich signe un film de guerre particulièrement tranchant. Durant la Seconde Guerre mondiale, douze prisonniers militaires, pour la plupart condamnés à la peine de mort, se voient confier une mission périlleuse en échange de leur liberté. La première partie, montrant l’apprentissage de ces hommes, contient plusieurs critiques, parfois distillées avec humour, sur le dysfonctionnement hiérarchique de l’armée américaine. La seconde partie, celle de l’assaut, devient plus acerbe en décrivant le jusqu’au-boutisme de ces soldats, pour lesquels on ressent de l’empathie, mais qui finissent par commettre les pires actes. Bref, un grand classique porté par un Lee Marvin impérial.
« Les douze salopards » est un grand classique américain du film de guerre tourné dans les années 60 (avec en autre : « le jour le plus long » ou « la grande évasion » Il bénéficie d'un gros casting (Lee Marvin, Charles Bronson, John Cassavetes, Robert Ryan, Ernest Borgnine...) et à la manette, un grand réalisateur Robert Aldrich. Bonne interprétation, bonnes scènes de combat. Scénario que l'on retrouvera dans « Full metal jacket » ou « Top gun » : c'est à dire une première partie consacrée à l'entraînement des troupes, la seconde partie est consacré à l'affrontement avec l'ennemi. Toujours à titre de comparaison , ici il y a plus d' humour lors de l'entraînement et la partie combat est plus importante qu'avec Full metal ou Top gun. Alors oui certains vont critiquer l'aspect patriotique du film. L'armée américaine triomphe toujours face à l'ennemi : ici contre l'Allemagne nazie, dans full metal contre les viets cong, dans top gun contre les sovietiques ou encore dans mars attack contre les martiens. Mais il faut passé outre cet aspect et nous avons là un très bon film.
Réunir un casting de douze acteurs au charisme ravageur dont certaines pointures qui feront date dans l’Histoire du cinéma (Donald Sutherland, John Cassavetes, Charles Bronson…), le tout dans un sommet de film de guerre, promet un spectacle grandiose. Il faut le dire, la séquence de présentation des douze salopards dans un rang militaire et discipliné amène une ouverture épique au film. La suite n’est que la continuité du spectacle promis, avec une phase d’entraînement assez classique du film de guerre mais qui parvient à tirer son épingle du jeu grâce à la couardise des soldats qui ne sont que des prisonniers mal famés. Lorsque vient l’assaut final qui est l’objectif principal du film, le réalisateur met en scène un grand morceau de bravoure de plusieurs dizaines de minutes d’infiltration et de combats divers dans un lieu unique, un magnifique château. La tension monte progressivement et les bandits d’hier s’affirment comme les héros d’aujourd’hui, faisant front commun pour libérer la France de l’envahisseur nazi. Un véritable film de guerre inclassable qui fait la part belle aux anti-héros dans un spectacle jubilatoire et mémorable.
"Les 12 salopards" est un film que Quentin Tarantino apprécie beaucoup et c'est cela qui m'a donné envie de le visionner. Le film est très sympathique, il a l'originalité d'être diviser en deux parties bien distinctes. La première étant à ranger du côté comique lors du choix des détenus à la prison et des exercices pour préparer l'attaque d'un château nazi. La deuxième n'est pas drôle du tout, c'est une infiltration puis un combat fait de gunfights et d'explosions. Le casting est en acier avec Lee Marvin en commandant et Charles Bronson, John Cassavetes et Donald Sutherland en soldats. Le film se regarde avec beaucoup de plaisir, c'est un agréable moment de cinéma. Je comprends Tarantino, ce film contient tout ce qu'il aime : comédie et violence.
Ce film de Robert Aldrich est à la fois énervant et jubilatoire. Énervant, car la ligne dramatique est facile, voire simple, et aussi, car tout ceci n'est pas très subtil. Mais aussi jubilatoire, car l'empathie du spectateur avec le groupe fonctionne bien, malgré la débilité des personnages; et nous jubilons lorsqu'ils arrivent à leur fin. Le film est divisé en trois parties: le recrutement de ce commando suicide, l'entrainement des membres de ce commando, quasiment tous des condamnés à mort, puis la mission qu'ils effectuent pour tuer le plus de généraux allemands possible afin de désorganiser l'ennemi avant le débarquement. Les deux premières parties sont les plus intéressantes, et ce schéma fonctionne toujours très bien dans les films. Au total, Lee Marvin est crédible en sous-officier rebelle, bien que son âge soit un peu suspect. Ensuite, la brochette d'acteurs dans les seconds rôles fonctionne bien et ils sont plutôt bien caractérisés (physique, névrose, ethnie). Un film plutôt rugueux, à la serpe, qui ne fait jamais dans la dentelle. Mais qui est diablement efficace.
Alors que la plupart des commentateurs pensent avoir regardé un film de guerre, moi je pense avoir vu, avant tout un film de management, où comment un homme qui a du charisme et de la volonté, réussit à fabriquer une équipe soudée et efficace à partir de types, individualistes , violents, indisciplinés qui sont tous plus ou moins des rebuts de la société, condamnés à la peine de mort ou de lourdes peines pour des méfaits tus plus atroces les uns que les autres. Il y a quelques longueurs, quelques ellipses aussi, mais le scénario est bien foutu avec son alternance de scènes graves, violentes et plus légères ou ironiques... Peut-être, en arrière-plan, peut on aussi voir dans ce film une critique de l'armée et surtout des ses gradés, imbus d'eux-mêmes
Voici un vrai film de guerre, qui nous décrit du début, le recrutement, puis l'entrainement, puis la démonstration et pour finir l'attaque réalisée par cette bande de repris de justice. Tout est bien orchestré, le scénario parait crédible et les acteurs semblent taillés pour leur rôle : entre repris de justice et héros : il y a un sacré grand écart! Certains y voient une ode à la guerre, d'autre une dénonciation des atrocités de la guerre, et de ces commandants : c'est à mon humble avis, un mélange de tout cela, et c'est ce qu'est la guerre. Le seul regret de ce film : c'est de nous faire croire qu'il s'agit de faits plus ou moins réels, mais il n'en est malheureusement rien. A voir par tous, à partir de 10 - 11 ans.
Reprenant l'intrigue classique de l'objectif militaire ardu à atteindre qui exige une minutieuse préparation, le récit suit ainsi les protagonistes qui doivent s'apprivoiser sous l'œil pragmatiquement inquiet d'un commandant à l'humour inattendu tout en endurant défis physiques et difficultés psychologiques. Grâce à un rythme enlevé, un casting réjouissant et un pertinent mélange des registres le divertissement est assuré, sans omettre une critique acerbe de l'armée. Solide.
J'ai bien aimé ce film, qui a pour cadre la Seconde Guerre Mondiale, qui est à bien des égards un des évènements à la base de notre monde contemporain. Surtout en ce qui concerne les Russes, les Américains et les Britanniques, cette guerre a au fil des années permis de construire un récit mythique, fondateur, avec ses héros qui affrontent le mal absolu. Ici nos héros (américains) sont douze repris de justice, qui avaient été condamnés à de lourdes peines, certains pour de bonnes raisons et d'autres pas (au passage le film égratigne l'armée à ce sujet, certains ont été condamnés pour des raisons ignobles). On a ici des hommes qui seront (forcément) rétifs à l'autorité d'un militaire, dusse-t-il être charismatique. Une bonne partie du film consiste en la construction de cette relation de commandement qui fait qu'un chef sera écouté de ses hommes (et qu'il les écoutera) dans le respect mutuel en dépit de sa hiérarchie aveugle et sans empathie. Le dernier tiers du film montre l'assaut c'est à dire le but final de cette relation qu'avait établi le chef avec ses troupes; or on avait pris le temps de connaitre les soldats de cette unité, ce qui permet de s'attacher à leur sort (enfin, à celui de la plupart) et c'est ce qui fait l'intérêt de cette bataille (qui est pas mal à voir, avec ses explosions, mitrailles etc...le film n'a pas vieilli). Donc au total, un très bon film de guerre. Cerise sur le gâteau, la toute fin (je veux dire la dernière seconde) est un clin d'œil ironique et un peu cynique spoiler: (quand Arthur Maggott reçoit lui aussi la décoration posthume). . Au total, un film qui participe de la mythologisation de la Seconde Guerre mondiale tout en égratignant l'armée américaine en tant qu'entité sourde et cynique qui ne mérite pas les soldats se battant dans ses rangs...
Pamphlet anticonformiste, antimilitariste et antiautoritaire, « Les Douze Salopards » n’est décidément pas un film de guerre comme les autres, faisant de condamnés à mort ou aux travaux forcés les (anti-)héros de sa mission-suicide. En chef des opérations, Robert Aldrich a réuni, pour ce qui est devenu un classique du genre, un vrai casting de ouf autour de Lee Marvin. John Cassavetes interprète le personnage que je trouve le plus intéressant de tous, devançant d’une longueur celui de Clint Walker.
Un film à l ancienne très impressionnant aux dialogues intenses et énergiques. De la guerre à l état pur, le fonctionnement du service militaire de l époque est parfaitement montré. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 4/5
Film qui a inspirer de nombreux film et de téléfilm dans les années 70 et 80, mais aucun film n'a fait mieux que ce film de Robert Aldrich. Peu de rebondissement dans le film qui reste quand meme assez simple. Des mercenaire sont recruter, puis entrainer avant le grand combat finale. La grand qualité du film viens également de son interprétation avec une brochette d'acteur au physique tout a fait en accord avec une telle histoire. Gueule vraiment inoubliable. Bon film