Après un troisième opus peu glorieux, les droits de la franchise "Superman" sont vendus à la Cannon, qui parvient à faire ré-endosser le costume de l'homme d'acier à Christopher Reeve. Le problème est que ces spécialistes peu scrupuleux des série B (voire Z) vont produire un "Superman" au rabais. Outre le manque de moyens désolant (les effets spéciaux sont nettement moins réussis que ceux du premier volet, tourné 9 ans auparavant !), c'est la structure du film qui est affligeante. Ayant les droits, les producteurs, tels des enfants, semblent avoir cherché à refaire presque à l'identique, mais en beaucoup moins bien, quelques scènes clé des films de la Warner. Ces scènes arrivent comme un cheveu sur la soupe, tandis que le scénario a été complètement charcuté. En effet, 45 minutes de scènes n'ont pas été incorporées dans le film, pour les garder en vue d'une suite qui ne verra jamais le jour ! Dommage, car on y retrouvait notamment un ersatz de Bizarro, comique mais moins ridicule que le Nuclear Man du produit fini, incarné par un très médiocre Mars Pillow. Seul point à sauver : Christopher Reeve, qui a ajouté des éléments politiques bienvenus au scénario, et a tenté de creuser davantage son personnage. Pour le reste, "Superman IV" donnera le coup de grâce à une franchise déjà pratiquement enterrée.