Derniers Avis : Minority Report - Page 10

« Peut-on être jugé et condamné pour un crime avant même de l'avoir commis ? » C'est toute la question, éminemment philosophique, que nous pose Steven Spielberg dans « Minority report ». Son film d'anticipation nous expose un avenir proche mais surprenant dans lequel les policiers arrêtent les meurtriers avant qu'ils aient commis leur acte. Ils se basent pour cela sur les seules visions de trois étranges personnages qui ont le don de double vue. Du coup, la présomption d'innocence en prend un sérieux coup et l'erreur judiciaire ne tarde d'ailleurs pas à pointer le bout de son nez... Le scénario est particulièrement imaginatif et se révèle vite passionnant et très immersif. On s'identifie immédiatement au héros et on suit ses aventures avec passion d'autant que le rythme est infernal et qu'on n'a pas une seconde pour souffler. L'action est omniprésente, très efficace et appuyée par des effets spéciaux hyper soignés. Tous les ingrédients sont donc réunis pour une nouvelle grande réussite à mettre à l'actif de « Maître Spielberg ». Tom Cruise, quant à lui, prouve une nouvelle fois qu'il est un acteur d'exception. Il crève littéralement l'écran et sa performance éclipse totalement celles de ses petits camarades.

Steven Spielberg brille dans sa réalisation de Minority Report, une oeuvre sensible et trépidante, où le temps n'a plus de limite. Bien sur, rien n'est parfait, le film se voit troublé par quelques incohérences scénaristiques, que l'on oublie facilement tant le reste est proche de la perfection. Coté casting, impossible de nier le talent de Tom Cruise, à la fois crédible et généreux, mais également de Samantha Morton, que l'on n'a tendance à oublier malgré une époustouflante performance. Un plaisir visuel, musical et intellectuel.

Époustouflant! On est tenu en haleine jusqu'à la fin. Action, pouvoir, manipulations, tout y est.

Très bon film de science fiction porté par un Tom Cruise remarquable une nouvelle fois !! ce film, dôtée d'un scénario haletant et d'une réalisation maitrisé nous tient en haleine jusqu'au dénouement !! Par contre il aurait gagné en rythme si il était un peu plus court !! Visuellement c'est réussis aidé par des FX de qualité

Minority Report est un film qui a réussi à s’imposer comme un des grands films de SF de ces dernières années, et il faut avouer que sur un scénario aux petits oignons et avec un casting d’enfer, ce métrage s’avère réellement enthousiasmant.
Niveau acteur justement on est très solidement pourvu, avec en tête d’affiche un Tom Cruise qui à l’instar de Leonardo DiCaprio d’ailleurs est un acteur que l’on peut ou pas apprécier, mais qui choisit très souvent avec justesse ses rôles. Ici son personnage est bien creusé, intéressant, et l’acteur le conduit avec son entrain et sa conviction habituelle. Il s’engage dans ses rôles, et ici il le prouve encore. Autour de lui on retiendra des seconds rôles au diapason, et surtout le mémorable Max Von Sydow, toujours aussi impressionnant et charismatique. Mais je n’oublierai pas la prestation amusante de Peter Stormare, ni celle de Colin Farrell, lequel dispose en plus d’un personnage plus compliqué que la première approche ne semble le laisser supposer. A noter la petite apparition de Jessica Harper, pour les amateurs de cinéma d’horreur !
Le scénario est rondement mené. L’histoire tient la route, lorsqu’on croit avoir deviné ben finalement il y a toujours un coup de théâtre qui vient remettre en cause nos certitudes, et même si au final le film n’est pas forcément aussi terrassant que cela du point de vue de sa révélation ultime, néanmoins l’ensemble est rigoureux et bénéficie du sens du récit de Spielberg. Ce dernier fait passer sans souci les 2 heures 20 du film, avec de la sobriété dans l’action qui peut toutefois se montrer attrayante, mais surtout une intrigue recherché, riche en rebondissement, en révélation, en séquence mémorable, et le tout matinée d’une belle émotion et d’un univers SF crédible. Bref, que du bon.
Visuellement le film utilise bien son budget et dispose d’un univers convaincant compte tenu du fait qu’on est en 2054. Pas de grandiloquence outrancière dans les décors, une photographie froide comme dans la plupart des films de SF mais là aussi sans surenchère, Minority Report témoigne surtout d’un grand raffinement, et d’un sens du détail remarquable. Les effets spéciaux impeccables et utilisés avec une relative parcimonie et la mise en scène toujours aussi brillante de Spielberg (dans l’immeuble le choix de prise de vue est franchement excellent) font de Minority Report un métrage sur la forme très réussie. La bande son n’est pas en reste au demeurant.
En conclusion Minority Report mérite les 5 étoiles. Difficilement perfectible, c’est un film passionnant, rigoureux, un blockbuster qui fait du bien et qu’on peut revoir sans se lasser. Un autre film qui confirme que Spielberg est tout de même un des réalisateurs les plus attrayants de son époque.

Quand Tom Cruise rencontre Steven Spielberg, le résultat est juste bluffant.
Le réalisateur fait donc l'adaptation d'une nouvelle de Philip K. Dick parue en 1956 (visionnaire dans tous les sens du terme). Cette dernière raconte dans un futur proche, les aventures d'un officier de police (John Anderton) chargé d'empêcher les meurtres d'être commis, via un système de prémonitions. La machine semble bien huilée jusqu'au moment où ce dernier se trouve être impliqué dans une vision de meurtre qui devrait le conduire à l'isolement. Il a alors 36h pour découvrir ce qui se trame derrière et tenter de se disculper.
Sans jouer à fond la carte de la science-fiction, Spielberg, via l'auteur, explore donc des questions métaphysiques telles que "peut-on échapper à son destin ? Et si oui, l'humain possède-t-il la capacité suffisante pour le faire ?", tout un programme !
Tom Cruise interprète un flic aux abois dans toutes ses largeurs et avec une énergie qui lui est propre (cf "Mission : impossible" et "Edge of tomorrow"). Tantôt obligé de fuir et/ou de se (faire) mutiler, le personnage lui colle à la peau parfaitement. On est littéralement happé par son interprétation. J'ai également un coup de cœur pour Max Von Sydow (dans le rôle de Lamar Burgess) dont l'interprétation est sans faille.
Le film ne comporte pratiquement pas de temps et pour ainsi chaque plan sert avec justesse et brio le déroulement de l'histoire.
L'empreinte du maître Spielberg derrière la caméra est évidente et les prises de vues sont justes et assez jolies (même les trucs un peu dégoûtants).
En fin de compte, le film ne donne qu'une envie : lire la nouvelle de Philip K. Dick.
Certaines scènes relativement violentes pourront choquer les spectateurs les plus jeunes.

Une histoire bien ficelée et intelligente, un très bon scénario et comme toujours dans les films de Steven Spielberg une réalisation sans faille. Minority Report nous transporte en 2054, dans ce futur pas si lointain 3 êtres sont capables de prévoir les crimes avant qu'ils n'arrivent. Afin de vivre dans une société débarrassée de la criminalité, la division Précrime utilise ces visions pour prévenir les meurtres. A la tête de ce département John Anderton joué par Tom Cruise est un super flic qui se concentre sur son travail afin d'oublier la disparition de son fils. Ce super policier absorbé par son travail voit une nouvelle fois sa vie chamboulée lorsque les trois extra-lucides prédisent qu'il va commettre un meurtre.

John Anderton devient alors la cible numéro 1 de son équipe, alors qu'il prend la fuite pour tenter de comprendre pourquoi et comment il pourrait devenir un meurtrier. Un coup monté? Une défaillance de la part des extra-lucides? Son enquête va l'amener à découvrir l'existence des "Minority Report" et ce que ces fichiers couvrent. Avec ce film Steven Spielberg nous tient en haleine et nous fait profiter d'un excellent long métrage de science-fiction.

Après "A.I. Intelligence Artificielle", Steven Spielberg renouait avec la science-fiction en réalisant "Minority Report". L'originalité première du film réside dans l'idée de pouvoir arrêter les criminels juste avant qu'ils ne commettent l'acte, une idée contestable puisque les "fautifs" ne sont justement coupables de rien au moment où la police les interpelle. Une fois les bases posées avec succès, le film va prendre un virage scénaristique troublant et jubilatoire poussant notre héros (Tom Cruise génial comme toujours) à fuir et à s'engager dans une haletante course-poursuite avec ses collègues. Cette partie de film d'action est remarquablement rythmée, traversée par des touches d'humour bien senties et n'oublie jamais d'approfondir son concept de Précrime en l'accordant à son intrigue à première vue complexe mais qui va finir par s'éclaircir dans une dernière demi-heure un rien décevante. Car le final met en scène une opposition banale manipulateur/manipulé où les motivations du méchant sont hautement prévisibles et lourdement expliquées. C'est même le film entier qui est trop explicatif, faisant le point sur l'intrigue toutes les vingts minutes pour s'assurer que le spectateur ne soit pas perdu: un procédé tout à fait louable mais qui alourdit quelque peu l'ensemble. Malgré ces défauts, "Minority Report" reste un divertissement ultra-efficace qui séduit aussi par son esthétique proche de celle adoptée dans "A.I".

Un grand Spielberg, autant dans sa maîtrise époustouflante de la mise en scène (mais les moyens sont là) et du rythme que dans sa virtuosité dans l’adaptation de la nouvelle du très grand Philip K. Dick. Tout le monde tient l’allure, même l’insupportable Ton Cruise que j’arrive ici à apprécier ! C’est rarissime ! Speilberg a encore cette fois le génie de l’action mais je regrette qu’il n’est pas mis un peu de matière dans la psychologie des personnages et surtout dans la fable sociale.

Original, creatif, superbement filmé et interprète ,un chef d’oeuvre du grand Spielberg et du génial Tom Cruise. Une claque de film SF policier. Un film d’anticipation unique, une référence, un film culte. Tous les superlatifs sont appropriés. Il n’y à plus qu’à en prendre plein la figure et se délecter de ce grand film. Vive le cinéma.

Il y a longtemps que je n'avais pas été scotché de cette façon devant mon écran. Tout concoure à faire de ce film une véritable réussite : l'intrigue, les effets spéciaux subtils mais magistraux, la vision du futur ainsi les comédiens totalement investis, avec à leur tête un Tom Cruise grandiose. D'ordinaire, on se perd un peu dans ce genre de scénario tarabiscoté, mais là tout se complique et tout s'éclaire à la fois comme par magie, ce qui est un véritable tour de force.

Bon film de SF et scénario intéressant. On ne souffre pas d'ennui et de nombreuses scènes sont géniales ! Celle de la recherche de l'individu par analyse rétinienne après opération, par exemple. Un bon mais pas le meilleur de Spielberg, il ne faut pas pousser non plus ^^

Washington-2054. Depuis six ans, plus aucun meurtre ne s'est produit grâce au "Pré-Crime",unité policière dirigée par John Anderton. Pré-Crime dispose d'un système lui permettant de visualiser les meurtres avant qu'ils ne se produisent. John et son équipe procèdent alors à l'arrestation des futurs coupables. Mais quand John découvre qu'il est lui même accusé d'un meurtre à venir, il n'a que 36 heures pour comprendre le véritable fonctionnement de ce système qui a décidé de le traquer...
"Je suis à une période de ma vie où je souhaite expérimenter, relever des défis, aborder avec mes équipes des sujets nouveaux. Minority report est un mystère, une énigme autour d'un crime futur, un film qui vous embarque dans une aventure humaine: l'histoire d'un personnage marqué par une tragédie et qui tente de retrouver son équilibre". Ces quelques mots résument les intentions de Steven Spielberg. Un retour au cinéma de divertissement qui s'inscrit tout de même dans la continuité de A.I. Il ne s'agit donc pas d'un film aussi profondément personnel et risqué que son précédent. Néanmoins, Spielberg parvient à offrir aux spectateurs un film à la fois grand public et intelligent, ce qui en déconcertera plus d'un.

Polar sous influences diverses, Minority Report peut apparaître comme un film d'action dont la richesse se fait pesante par moments. Pourtant, on finit par s'y habituer, une fois plongé dans la folle course-poursuite qui constitue la partie centrale du film. La présence d'humour se justifie probablement par une volonté de laisser souffler le spectateur quelques instants avant de le faire pénétrer à nouveau dans un univers d'insécurité constante. On retrouve ainsi un désir perfectionniste de crédibilité enrichit ainsi de détails plus ou moins "réalistes" la science-fiction de Philip K.Dick, auteur de la nouvelle originale.

Cependant, le doute de l'individu sur sa propre identité, sur sa personne, l'un des thèmes chers à l'écrivain, n'est pas le thème le plus représenté ici. Spielberg a préféré exploiter la notion de paranoïa abordée par K.Dick en l'accentuant de façon à obtenir un environnement à l'opposé de ce que le système Pré-Crime essaie d'instaurer, la sécurité. On trouve aussi des références à Blade Runner de Ridley Scott, film auquel s'apparente le plus Minority Report, ces deux adaptations d'écrits de K. Dick partageant des points communs, à la fois esthétiques et thématiques.

Le protagoniste, John Anderton, est un homme dérangé à l'image d'Alex, protagoniste de Orange Mécanique, mais il représente également l'archétype spielbergien du parent fautif, de la famille dysfonctionnelle. Tom Cruise interprète à merveille ce personnage complexe et torturé. Le réalisateur se permet même des clins d'oeil visuels, comme celui de réutiliser les écarteurs de paupières désormais célébrissimes de Orange Mécanique. On voit là un metteur en scène qui s'amuse avec de nombreuses références à d'autres films. Minority Report est une oeuvre de science-fiction adulte et froide, traversée de part en part par la souffrance de ses personnages. Le film dure 2h25 et pourtant on reste captivé devant ce thriller futuriste. Le film parvient très habilement à jongler entre l'humour et l'angoisse, l'action et l'enquête, le tout avec une maestria visuelle évidemment éblouissante.

Le réalisateur se fait plaisir avant tout, et reste fidèle à lui-même. Il se permet, à travers cette critique d'une société, de mettre en évidence les failles du système pénal américain et notamment de la peine de mort. Le système n'est pas parfait et il nous le rappelle. Un film de science fiction majeur tant par sa réalisation que par son approche sensée. Du grand Spielberg!

Adapté d’une nouvelle de Philip K. Dick, Steven Spielberg réalise-là un thriller futuriste, à l’intrigue palpitante. En 2054, la ville de Washington a réussi à irradier la totalité des homicides grâce aux visions prémonitoires de trois mutants, les précogs, permettant ainsi l’arrestation des criminels avant ne qu’ils commettent leur méfait, jusqu’au jour où le principal protagoniste est désigné comme un futur meurtrier... Soutenue par le score de John Williams, la mise en scène est d’une maîtrise exceptionnelle. De la texture particulièrement froide et granuleuse de la photographie aux effets spéciaux, à l’image des araignées mécaniques, « Minority Report » m'a impressionné par son ampleur techniquement renversante. Initiateur du projet, Tom Cruise y est excellent aux côtés de Colin Farell, Max Von Sydow et Samantha Morton. De la brillante science-fiction.

Minority Report fait parti de ces œuvres à la fois cultes mais qui ne se cachent pas derrière une multitude d'arguments limites le classant dans le statut de film culte (oui, ça existe). Parce que le film est à la fois une base de la science-fiction contemporaine et aussi parmi les meilleurs films de Spielberg.
Tout d'abord, ce film se base sur une oeuvre originale béton : le roman de Philip K. Dick est un des piliers de la science-fiction et (à juste titre) considéré comme un de ses meilleurs "représentants".
Et ce film est du pur Spielberg et du bon Spielberg : sa patte est toujours présente dans l'oeuvre, bien que n'en étant pas le créateur original. S'appropriant très justement tous les codes régissant le film de science-fiction de nos jours, le papa de Jurassic Park prouve une fois de plus que son cinéma transcende les styles (son récent film Lincoln en est encore un excellent exemple).
Trêve de blabla : si le film repose sur une parfaite maîtrise de son sujet de la part de Spielberg, la performance des différents acteurs est aussi primordiale dans la qualité du film. Malgré le fait que je n'ai jamais vraiment accroché et apprécié le style de jeu de Tom Cruise, là, son rôle de John Anderton lui colle parfaitement à la peau et son interprétation magistrale va rester ancrée dans le "personnage Cruise" (Ethan Hunt en prend de multiples aspects).
Il n'empêche que les seconds rôles sont tous parfaitement maîtrisés en particulier Colin Farell et Neal McDonough, très très bons, malgré le fait que leurs personnages ne sont pas servis par l'intrigue...
Des personnages très bons ne suffisent malheureusement pas à faire d'un film de science-fiction : le postulat dystopique de la science-fiction implique forcément un travail sur l'ambiance (pas seulement les CGI) que Spielberg rend parfaitement à l'écran : le travail sur une photographie bleutée, perturbant au départ, se révèle magnifique lorsque l'on a pris la peine d'ajuster ses mirettes... Et l'immersion est totale lorsque les infrastructures neuves d'une société pseudo-utopique se voient être nuancées par la crasse, les immondices des bas-fonds de cet univers si beau.
Il serait facile de disserter sans arrêt sur un si beau film mais rester sobre sur l'analyse et fortement conseiller le futur spectateur à visionner ce bon film me semble plus juste et logique.
Chapeau-bas Mr. Spielberg.
PS : la note maximale n'est pas décernée à ce film (qui ne l'aurait pas volée) pour la raison suivante : en visionnant un film, la note qui en résulte par la suite est avant-tout décernée sur mon ressenti avant de peser le pour et le contre à l'aide d'arguments cinématographiques... le pouvoir des émotions avant tout. Et ce film ne fait pas parti des quelques films à m'avoir ébloui et transcendé pendant le visionnage. Ce film reste néanmoins dans le haut du panier des films de science-fiction.
4,5/5