Le premier restera un monument du cinéma d'action, doublé d'une critique acerbe de la gestion de l'après Vietnam. Ici, on nous envois dans l'enfer vert, dans le monde de Rambo, machine de guerre, béret vert qui se sent plus à l'aise dans la jungle qu'auprès de ces compatriotes. Un film bourré de testostérones, des muscles bien saillants, de la bravoure qui dégouline, et un courage hors du commun. Le rythme est soutenu, sans grande stratégie, l'action se déroule de bout en bout sans s'estomper; même si ce volet lorgne du côté de portés disparus, il ne faut pas oublier de mentionner que derrière le scénario, on retrouve James Cameron, alors retrouver John Rambo, dans ce film typiquement marqué des années 80, n'est pas un déplaisir, au contraire.
Il marque un tournant, logique, car Stallone joue dans la cour des grands à présent, son corps beaucoup plus sculpté répond à une tendance, de héros au gros bras. Finis les traumatismes du premier, on est plus là pour jouer sur la corde sensible de notre héros, non, là, on nous montre toutes ses capacités à détruire l'ennemi, à mains nues, avec des M16, des lance grenades, arc à pointes explosives. Est-ce que tout cela est exagéré, certainement, mais si on y regarde bien, même aujourd'hui, le film est loin, mais très loin d'être mauvais.
On suit ce nouvel héros, pas encore totalement rattrapé par la politique du moment. Stallone prend une dimension hors norme, le héros comme dans Rocky échappe à son image, il devient un objet de propagande, de marketing, même s'il ne le sait pas encore.
Il en reste néanmoins, que le film est efficace, moins de punch line, car, c'est un autre contexte, seul film qui montrera Rambo s'attendrir pour la gente féminine, mais pas pour longtemps, rassurez vous. L'impact de ce film à sa sortie était si énorme, que tous les gosses, ados, comme moi, avions acheté ce fameux couteau, rempli de gadget, depuis longtemps perdu ou égaré, mais il reste le souvenirs d'avoir tenu le couteau de Rambo dans mes mains, et ça, c'est pas rien !