Votre avis sur Parthenope ?
2,0
Publiée le 10 février 2025
« C'est impossible d'être heureux dans le plus bel endroit du monde. » Baptisée selon le nom de la sirène qui se serait noyée dans les eaux où elle est née, Parthénope est d'une beauté à couper le souffle. Elle ne laisse personne indifférent, ce que l'on découvre à travers un récit qui s'étale sur plusieurs années. Paolo Sorrentino, qui a l'habitude de s'intéresser à la jeunesse et à la beauté, présente une femme aussi belle qu'intelligente, mais c'est son charme envoûtant qui est sans cesse mis en avant dans les différentes relations. Son nouveau film est proche de la parodie avec cette contemplation de la perfection juste lassante au bout d'un moment. Tout le monde est beau, les décors sont agréables, les images sont séduisantes, mais c'est un joli tableau qui n'a aucune profondeur. Tout se passe sans accroc même quand il y a un drame. Un parcours de vie sans obstacle pour une histoire ridiculement superficielle. La première partie se laisse suivre, car agréable à l'œil puis au bout d'un moment, on se demande si on ne teste tout simplement pas nos limites... Bref, ça ne raconte rien.
3,0
Publiée le 13 mars 2025
Comme souvent chez le cinéaste on s'aperçoit vite que la forme compense le fond, que la forme sauve un film au fond bien fade. Ainsi on suit une femme magnifique, à la sensualité assez dingue, issue d'une famille bourgeoise et privilégiée, vivant dans une carte postale idyllique, sûr de sa beauté et de son intelligence dont le destin va surtout reposer sur un seul et unique drame... SPOILERS cliquez pour en savoir plus !... Certains passages laissent perplexes, ou pas d'ailleurs !... On constate donc que le cinéaste nous invite dans une Naples où Luxe Calme et Volupté est la norme et situe donc le film dans une sorte de monde parallèle prétentieux et superficiel. Mais le talent de Sorrentino est justement de nous faire croire à cet univers comme un conte moderne et surréaliste où une sirène aurait peut-être traversée les ans jusqu'à cette napolitaine belle et désirable. Plusieurs plans sont digne d'icônes mythologiques, enveloppé d'une photographie sublime comme un écrin. En conclusion, on ne croit pas du tout à ce destin trop parfait mais dieu que c'est beau...
Site : Selenie.fr
3,5
Publiée le 27 mai 2024
Pompeux, le dernier Sorrentino ? Par essence, la représentation de la beauté n'a t-elle pas cette caractéristique intrinsèque, tout du moins pour ceux qui la trouvent creuse plutôt que profonde. Si l'on veut bien admettre que la trame narrative de Parthenope, malgré le passage du temps, n'est pas son point fort, est-ce une raison pour vouer aux gémonies ce portrait de Naples, symbolisée par une femme dont la splendeur laisse coi (Celeste Dalla Porta, dans son premier long-métrage, qui est loin de capitaliser uniquement sur sa plastique, n'en déplaisent aux mauvaises langues) ? Là où certains dénoncent la pompe, il n'est pas interdit d'y voir une forme de grâce, dans cette tranche napolitaine qui n'oublie pas les côtés misérables de la capitale de la Campanie. Parthenope est à déguster comme une célébration de la ville (jusqu'au titre historique de champion d'Italie de football, en 2023), de son tempérament artistique et de sa monstruosité (l'une des scènes finales, traumatisante). Enfin, bref, que ceux qui n'aiment pas Parthenope n'en dégoûtent pas les autres, en particulier les amoureux de Naples, cité baroque et excessive, et même céleste, sans que cela soit une allusion à l'actrice principale du film, quoique ...
4,0
Publiée le 27 mai 2024
"Parthenope" est un long-métrage sur la beauté, incarné par une déesse dans des plans somptueux et une musique divine. Le film retrace la vie d'une magnifique femme des années 50 à nos jours. Vivante mais seule, la mélancolie effleure son visage à chaque instant de sa vie troublante et ambiguë avec les hommes, notamment son frère. Alors oui, nombre pourra y voir la superficialité esthétique de Paolo Sorrentino. Pourtant, sous le vernis et les beaux costumes, se cache une Naples tourmentée et profondément philosophique.
1,5
Publiée le 12 mars 2025
Parthenope est née sur les bords de la Méditerranée, à Naples, au sein d’une famille fortunée, au début des années 50. Elle y passera sa vie.

"La Grande Bellezza" avait eu un tel succès que Paolo Sorrentino essaie de refaire pour Naples ce qu’il avait réalisé pour Rome : un film qui en capte l’essence et qui ralliera tous ceux – et ils sont nombreux – qui sont amoureux de la cité parthénopéenne. Car, à ceux qui, comme moi, l’ignoraient, ce film aura eu au moins le mérite de nous apprendre que Parthenope était le nom de la colonie grecque qui donna naissance à Naples.

Hélas, ce qui a marché une fois ne fonctionne pas deux. Comme sa bande-annonce le laissait augurer, qui ressemblait plus à une publicité pour Dior qu’à la bande-annonce d’un film, "Parthenope" s’égare dans ses belles images et dans la contemplation masturbatoire de sa splendide héroïne, l’ancienne mannequin Celeste Dalla Porta.

Le film raconte moins une histoire qu’il ne met en scène une série de rencontres. Avec John Cheever (Gary Oldman), le célèbre romancier américain dont Parthenope dévore tous les romans et qui finit sa vie à Capri. Avec une professeure de théâtre obsédée par son image. Avec une ancienne diva qui professe un mépris souverain pour sa ville de naissance. Avec un professeur d’anthropologie dont Parthenope fera à la fois son père de substitution et son mentor. Avec un mafieux terriblement séduisant. Avec un évêque ambitieux et libidineux… Le tout sur fond d’une musique envahissante qui fait alterner les grands airs classiques aux tubes dégoulinants de la pop italienne (les fans de Richard Cocciante – s’il en existe encore – en auront pour leur argent)

Ces rencontres sont autant de courtes saynètes qui, prises isolément, ont leur intérêt (la scène avec le mafieux est malaisante à souhait, l’évêque ne se laisse pas oublier de sitôt) ; mais, mises bout à bout, elles ne font pas grand sens. On aurait pu en rajouter quelques unes, en ôter quelques autres, sans que l’architecture de l’ensemble en soit modifiée. Parthenope reste identique à elle-même, n’évolue pas, clouée au drame séminal qui a endeuillé la fin de son adolescence.

L’autre reproche que je ferai à "Parthenope" est d’être un film sur Naples qui ne nous en montre presque rien sinon quelques rares vues du Vésuve ou de Capri, du Castell dell’Ovo ou de la Galleria Umberto I. Je n’exclus pas dans mon reproche une part de mauvaise foi : si on en avait plus vu, j’aurais peut-être regretté une imagerie de carte postale. Mais l’attrait de Naples étant le ressort puissant qui m’avait donné envie de voir ce film, j’en suis ressorti bien frustré.
1,5
Publiée le 12 mars 2025
Comment peut on expliquer qu'on ait grandement apprécié "La grande Bellezza" et, surtout, "Youth", deux films du réalisateur napolitain Paolo Sorrentino, et qu'on ne retrouve pas ce même élan positif face à "Parthénope" du même réalisateur ? Cela vient il de vous, état d'esprit du moment, degré de fatigue, ou, tout simplement, du film, qui n'aurait pas les mêmes qualités que les 2 films précédemment évoqués ? En fait, les films de Sorrentino, "Parthénope" compris, sont toujours visuellement très beaux, certains diront trop beaux, avec une mise en scène très virtuose, certains diront trop virtuose. Mais pour dire quoi ? Dans "La grande Bellezza" et dans "Youth", il y avait de la matière. Dans "Parthénope", ce n'est pas vraiment le cas ! Le film se concentre sur le personnage de Parthénope, et est censé nous raconter en parallèle l'histoire récente de Naples. Parthénope, c'est une jeune femme, très belle, très intelligente, à qui ses parents, des gens très riches, ont donné ce prénom venant d'un personnage de la mythologie grecque qui avait beaucoup inspiré l'opéra baroque (Haendel, Vivaldi, Hasse, etc.), et qui serait à l'origine de la création de la ville de Naples. Au cours du film, dont le fond s'avère très creux, on verra de nombreux hommes graviter autour de cette Parthénope, son frère, son premier amour (fils de domestique), un cardinal, son professeur à la faculté, etc. Au bout du bout, l'étonnant est qu'on n'arrive pas à comprendre si "Parthénope" est un film misogyne ou féministe. Tout cela tourné de façon finalement beaucoup plus chichiteuse que virtuose. Alors oui, on saluera le premier grand rôle de Celeste Dalla Porta, l'interprète de Parthénope, qui semble promise à une belle carrière, mais il est douteux que ce film, présenté dans la compétition cannoise 2024, laisse une trace importante dans l'histoire du cinéma. Film vu au Festival de Cannes 2024.
3,5
Publiée le 12 mars 2025
Parthenope embrasse tout à la fois un espace précis, la ville de Naples, et une temporalité étendue, depuis les années 50 jusqu’à aujourd’hui, choisit la chronologie à la différence d’un Federico Fellini qui préférait l’esthétique de la vignette pour explorer l’identité contradictoire et irréductible de Rome (Roma, 1972), depuis ses origines – par le filmage de fresques antiques – jusqu’aux autoroutes modernes ; choix également adopté par l’auteur Alberto Savinio, soucieux de déambuler librement dans Milan au fil des réminiscences et en dialogue permanent avec ses représentations artistiques (Ascolto il tuo cuore, città, 1944). Napolitain d’origine, Paolo Sorrentino compose une déclaration d’amour tourmentée à sa ville mal-aimée, sous-estimée voire ridiculisée par des préjugés tenaces que cristallise le discours de l’actrice qui remercie en les insultant la ville et ses habitants pour la statue qu’ils lui consacrent.
Le récit d’apprentissage adopte une approche à la fois géographique et « anthropologique », terme répété ad nauseam par étudiants et enseignants : il s’agit d’étudier, au sein d’un environnement défini, l’être humain dans sa relation à soi et aux autres suivant les différents âges qu’il traverse. Là où, dans La Grande Bellezza (2013), le cinéaste italien se faisait alchimiste en extrayant la beauté de la laideur romaine, il procède ici de façon inverse : il part des séductions faciles de la jeunesse, avec une séquence urbaine au ralenti qui esthétise à outrance minets et minettes, pour interroger la quête de la beauté véritable et profonde, celle associée à la connaissance intellectuelle. Le fils du professeur des universités figure alors cette bascule entre deux conceptions de la beauté, puisqu’il constitue le support à une façon nouvelle et éclairée de regarder, capable de convertir le Laid apparent en Beau par la métaphore spoiler: associant le gonflement des tissus à l’eau et au sel de la mer, milieu de naissance de Parthenope
.
L’eau occupe une place centrale dans le film, liée au mythe de la sirène, à l’image de l’écoulement du temps ainsi qu’à celle du sac et du ressac des souvenirs heureux ou malheureux qui fluctuent dans la mémoire. « Le temps s’écoule auprès de la douleur », affirme l’homme d’Église ; dès lors, selon la définition baudelairienne, le Beau se doit d’articuler l’éternel et le transitoire, tous les deux circonscrits dans le « trouble » que suscite notre héroïne dans le cœur et dans l’esprit des hommes. Comme Naples, elle demeure farouche et indépendante, faisant tourner la tête des hommes qui patientent, jalousent, tentent leur (mal)chance à l’image de l’hélicoptère tournoyant en vain dans le ciel dans l’espoir que la belle jeune femme se décide. Les bustes et autres têtes statuaires inscrivent Parthenope parmi les mythes qui fondent Naples, éprouvés par le temps mais toujours là.
Le maître mot du long métrage serait donc celui de résistance. Résistance sensuelle, que nécessite le désir pour advenir et s’exprimer – le récit cartographie les tabous, spoiler: de l’amour fraternel aux plaisirs de la chair pour un religieux
. Résistance idéologique face aux diktats d’une société qui ne comprend pas pourquoi une femme s’accomplit seule et sans enfants. Résistance spirituelle et intellectuelle au contact d’une éminence grise et grisonnante qui a su dépasser les apparences pour accéder à la liberté. Paolo Sorrentino signe une œuvre intelligente et personnelle, que desservent longueurs et dialogues sentencieux.
1,5
Publiée le 15 mars 2025
Entre réflexion mélancolique sur la beauté, concupiscence des hommes, Parthenope flotte, libre, lumineuse et mystérieuse sur la superbe baie napolitaine, à la recherche du savoir. Une allégorie à l'esthétisme indolent et à la mise en scène parfois factice, presque utopiste. Le métrage manque en outre d'une cohérence, de clarté dans le récit, sur une durée fleuve.
2,0
Publiée le 30 mai 2024
Si vous voulez une belle carte postale des paysages méditerranéens ensoleillés, sans rien d'écrit au dos, alors Parthenope est fait pour vous. Si, en revanche, vous cherchez autre chose qu'une photo donnant envie de vacances, vous allez vous ennuyer ferme. Parthenope est un bel emballage, qui ne contient rien. Une longue histoire de jeune femme qui croise des personnages pendant cinq minutes, juste pas assez pour qu'ils la fassent évoluer, et continue son périple jusqu'à un spoiler: curé aux mœurs légères
(allez, critique de l'église aussi fine qu'un éléphant dans 3,2,1...) qui, étonnamment, la marquera plus sa construction que toute la flopée de personnages qu'elle a croisé jusque-là (quelle perte de temps, autant commencer le film avec celui-ci). Aussi, si vous venez pour le toujours impeccable Gary Oldman, faites de suite demi-tour : il n'a que cinq minutes de temps d'écran, et tout au plus un rôle de figurant parlant. On espérait pourtant beaucoup de son personnage touchant, celui d'un écrivain soiffard et torturé par le mal-être de l'artiste, qui aurait pu nourrir grandement le personnage de Parthenope, faire un écho émouvant avec son frère spoiler: suicidé
, aurait pu l'accompagner dans ses aventures comme une âme en peine qui met un peu de contraste au soleil éclatant de la méditerranée... Eh bien non. En cinq minutes (inutiles), voilà que le seul personnage un peu touchant et construit, disparaît, rideau, rendez-vous dans deux heures pour le générique de fin salutaire. Parthenope nous a plus qu'assommé, avec son seul intérêt situé sur son esthétique très propre et ses décors balnéaires, qui délaissent complètement le scénario, les jeux d'acteurs (ils s'ennuient aussi, non ?), l'évolution de Parthenope (elle lambine émotionnellement jusqu'à rencontrer le cureton immoral), avec une fin "chars de foot" qu'on n'a toujours pas comprise. Sorrentino aime les belles images, en zappant tout ce que le personnage de Gary Oldman aurait pu apporter d'amertume poétique à son récit resté fade, long, mou, et qui nous fait dire qu'il ferait bien de prendre des vacances au soleil.
3,5
Publiée le 15 mars 2025
Présenté en CO (Cannes 2024), reparti la corbeille vide, " Parthenope" autrement dit Naples, ( du nom d'une des sirènes qui faillirent emporter Ulysse et son équipage), propose un portrait de la ville, de son âme, de ses secrets à travers le parcours de vie d'une jeune femme aussi belle, envoutante, intelligente, cultivée que maléfique.

Maléfique car Parthenope porte un lourd secret de famille dont elle est loin d'être sans lien et sans responsabilité ( comme elle le prétendra ).

Mais à Naples, semble nous dire Sorrentino, chacun à un secret ( le professeur, figure du savoir et de la culture ; le cardinal promis (peut-être) aux plus hautes responsabilités et dont les valeurs morales et de respect du sacrement ne sont pas ce qui le définissent le plus).

Derrière les façades et la beauté apparente, il y a un peu comme avec la sirène, la figure du double. Poisson et humain. Partie immergée et cachée au regard, partie séduisante et chemin de la perdition. Naples selon Sorrentino.

Les premières 45 minutes laissent espérer ( à mon goût) qu'on va avoir affaire à un très grand film, la seconde partie perd malheureusement en force émotionnelle.

Autant " la gran belleza" et " youth" surtout m'avaient laissé de marbre, " Parthenope" m'a réconcilié avec Sorrentino, cinéaste inégal mais pourtant majeur au sein du septième art transalpin actuel.
4,5
Publiée le 16 mars 2025
Pour commenter le dernier Paolo Sorrentino, j' avoue devoir chercher un peu les qualificatifs s'approchant du meilleur, sur le thème du sens de la vie, de la nostalgie, de la romance et des paysages italiens..... Double portrait, celui d' une ville et ses plus beaux alentours : Naples, et celui de Parthenope cette Napolitaine bien entendu depuis sa naissance dans la baie, jusqu' à sa retraite, soit 70 années ! Le tout est magnifiquement filmé, les paysages, villas, du bord de la méditerranée sont éblouissants. Et pas moins sur la fabuleuse vie de Parthenope, jeune fille, étudiante, puis professeur Anthropologue, mise en scène avec une infinie précision et douceur. C'est vrai que cette jeune femme est "canon", tout au long des péripéties de sa vie amoureuse, spirituelle et intellectuelle. Sublimement interprétée par Celeste Dalla Porta puis Stefania Sandrelli. La photo est tout simplement fascinante. Elle s' associe à une sensualité que le réalisateur maitrise à la perfection, et à un choix musical extraordinaire ! Notamment, le passage du "Boléro" de Ravel, avec la visite surréaliste de l' église par le curé "Bishop" Pepe Lanzetta. Magnétique.....!!**
2,0
Publiée le 15 mars 2025
Parthenope est une jeune femme magnifiquement belle, très intelligente et envoûtante. Finalement, le nouveau Sorrentino se résume bien à ça, et uniquement ça. Du coup, le film est à la fois très esthétique mais particulièrement creux. Il ressemble globalement à une publicité pour parfum étirée sur deux heures. Ce n'est d'ailleurs pas désagréable à regarder. C'est une errance dans de jolies images. Mais c'est tout.
2,5
Publiée le 14 mars 2025
Le titre fait référence à la sirène (créature grecque mi-femme, mi-oiseau) Parthénope (du grec παρθένος, vierge) qui donna son nom à Naples, fondée au VIIIe s avant J-C par les Grecs. C’est aussi le nom d’une jeune femme d’une grande beauté, dont la naissance s’est déroulée dans la mer et que l’on suit depuis l’adolescence (1968), au cours de ses études d’anthropologie (sujet de thèse sur le suicide retoqué en étude sur les frontières culturelles du miracle), jusqu’à l’âge de la retraite (jouée par Stefania Sandrelli, 78 ans), en 2023, alors que le SCC Napoli devenait champion d’Italie de football pour la 3e fois. Après 2h16, le film, très maniéré, est lourd et indigeste comme des lasagnes aux abats. La présence d’une très jolie fille (Celeste Dalla Porta, 27 ans) dont tout le monde est amoureux, de beaux paysages (baie de Naples et île de Capri) et des décors somptueux (villas, églises) ne suffisent pas à un sauver un scénario, certes allégorique (« Naples ville vivante, seule et frivole »), mais inconsistant et grotesque, où le réalisateur se prend trop au sérieux, lorgnant du côté de Federico Fellini [« Fellini Roma » (1972) et « Amarcord » (1973)] et Terrence Malick [« Knight of cups » (2015)], voire de Jean-Luc Godard [« Le mépris » (1963), tourné dans la villa Malaparte à Capri]. C’est une successions de scènes, souvent bavardes et plates, relevant plus de l’inventaire à la Prévert : spoiler: Parthénope passe son examen, lit et rencontre l’écrivain John Cheever (1912-1982) (Gary Oldman, 66 ans) qui obtint le prix Pulitzer de la fiction en 1979, rencontre d’un corbillard (transportant le cercueil de Raimondo, le frère de Parthénope) et d’un véhicule à l’allure de monstre tentaculaire et désinfectant les rues pour cause de choléra (sic), rencontre de Flora Malva au visage caché suite à une opération de chirurgie esthétique ratée, et de Greta Cool, influenceuse qui dit leurs 4 vérités aux Napolitains, assistance gênée à la copulation en public dans un café d’un jeune couple, miracle de la liquéfaction du sang de San Gennaro (ou Saint Janvier), saint patron de la ville de Naples (summum du kitsch avec la rencontre charnelle entre Parthénope, nue sous des bijoux religieux et l’évêque en slip rouge), rencontre du fils monstrueux de son professeur d’anthropologie, Marotta
. Les mauvaises langues évoqueront le placement de produits par la société coproductrice Yves Saint Laurent : pas d’inquiétude à avoir : ceux qui connaissent et achètent ces produits de luxe ne vont probablement pas au cinéma !
4,0
Publiée le 13 mars 2025
Elles sont admirables : Parthé et Naples !
Une fresque cinématographique mêlant l’anthropologie universitaire au comportement des hommes face à la beauté qui se refuse. Elle affole les compteurs en minaudant beaucoup : ils se pâment, l’attendent, la couvrent de concupiscence frustrée… Les extravagances à l’italienne se multiplient : cérémonie traditionnelle pour consacrer un miracle spoiler: entâché de sang
, procession mortuaire face à spoiler: une désinfecteuse urbaine pour combattre le choléra
, procréation publique pour fusionner 2 grandes familles, spoiler: filiation monstrueuse
du prof d’université,…
Les musiques indolentes sont innombrables, parsemées de classiques (Malambo de Yma SUMAC, Cocciante, valse triste de GRIEG,…). La photographie est magnifique (château de Sant’Elmo, rochers de Capri).
Très belle œuvre insolente !
2,0
Publiée le 16 mars 2025
Un esthétisme baroque au service d'une histoire dont on cherche en vain le sens profond pendant plus de deux heures, ou plutôt une successions de scènes viscomntiennes avec des personnages étranges, mystérieux, grotesques ou monstrueux, avec comme ténu fil de trame la vie d'une jeune femme belle, triste qui va devenir professeur d'anthropologie dans avoir jamais savoir ce qu'était l'anthropologie.
le cadre est celui de Naples, sa baie, ses palais, ses rues sordides, la mafia et le football/
Des images parfois insolites, une musique supportable et un prof humaniste nous aident à passer le temps d'un film bien trop long et trop abscons
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