A l’image de sa figure centrale éponyme, Parthenope est une œuvre insaisissable, foisonnante, parfois brouillonne mais toujours sublime. Le napolitain de naissance, pour qui la beauté est un impératif en plus d’un objet d’étude, filme sa ville dans ses éclats et dans ses travers, de jour comme de nuit, tantôt la déifiant, tantôt la critiquant. Captant chaque situation à travers le regard de la troublante Céleste Dalla Porta, étudiante en anthropologie, il se livre à une subtile mise en abîme lui permettant de dérouler tous ses thèmes fétiches : le temps qui passe, la solitude, la religion, le football, les célébrités obsolètes ou presque, le milieu mafieux…. La première moitié est particulièrement réussie, en témoignent les apparitions géniales de Gary Oldman en écrivain alcoolique et désillusionné. Hélas, la seconde s’éternise un peu trop et l’on s’égare à mesure que Parthenope se perd elle-même dans sa quête de vérité chevillée à un projet farouche de liberté.