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John Henry
108 abonnés
712 critiques
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4,0
Publiée le 7 janvier 2025
Il ne se passe rien, c'est l'écoulement de la vie, sans beauté particulière à première vue, pas une image trafiquée, pas une lumière spéciale dans tous les plans, c'est la vie assez crue, assez naturelle. Et pourtant après un moment cette mélodie douce commence à vous embobiner, la douceur de la vie à vous ramollir les sens et vous lui trouvez une beauté finalement insoutenable à cette vie de rien, à nos vies de rien. Il n'y a pas d'artifice et c'est une véritable émotion qui nous attrape le ventre et se le met à le serre tout en douceur.
J'ai aimé les tonalités de ce film : rose ou vert. J'ai aimé les contrastes entre les constructions rectilignes et les feuilles des arbres naturels. J'ai aimé cet homme à la vie bien rangée dont on ne saura rien, ou si peu de chose, mais ce n'est pas l'essentiel. L'essentiel est qu'il ai trouvé son propre équilibre et une vie qui lui convient, humble. J'ai aimé la bande son qui accompagne ses journées. J'ai aimé la libraire qui résume en une phrase le genre du roman que choisi l'homme. J'ai aimé qu'aucune scène identique ne soit répétitive car filmée sous des angles différents : chaque journée identique n'est jamais la même. J'ai aimé le jeu de morpion à l'aveugle. J'ai aimé les rêves en NB qui reprennent des éléments de sa journée. Et toujours la Tokyo Tower en ligne de mire comme un repère. Un film très doux et très émouvant.
Il faut aimer la nature humaine même celle d’un nettoyeur de wc 🚾 japonais qui fait son job sans rechigner mais qui poétise tout ce qu’il observe et se réfugie dans la contemplation et les rares échanges toujours bienveillants avec les inconnus fugaces qui l’ignorent sans merci, donc à l’encontre des coutumes japonaises ; même sa fille est dans l’incommunicabilité, sa femme a fui pour la normalité 😅
Assez exceptionnelle qu’une œuvre aussi linaire délivre autant de messages et d’émotions. La banalité comble le bonheur d’un homme, nettoyant et parcourant Tokyo, une routine de vie qui satisfait amplement notre personnages mais aussi nous derrière l’écran. L’œuvre dégage une aura où tu es scotché à regarder ses journées et ses événements du quotidien, anodine ou non, c’est juste brillant, puis la réalisation renforce ce confort et cette magie, j’ai envie d’aller au Japon là carrément ! C’était beau !
Hirayama est un homme simple et solitaire qui nettoie les toilettes publiques de Tokyo. Son quotidien est répétitif, mais il trouve une certaine paix dans la routine. Wenders filme avec délicatesse la beauté des choses ordinaires tout en laissant transparaître une profondeur cachée derrière la banalité. Le film est élégant : plans fixes et épurés, jeux de lumière naturelle… Chaque séquence respire la contemplation, ce qui renforce le caractère introspectif du film. Le minimalisme narratif et visuel, marqué par de longs silences et une absence d’actions par moments, peut déstabiliser mais constitue également la force de l’œuvre. Un voyage qui nous permet de savourer les petits moments de la vie, un film sobre et poétique où l’essentiel réside dans l’invisible.
Film d'ambiance de grande valeur philosophique. J'ai eu du mal à rester attentif tout le long de l'histoire mais à la fin j'avais envie de le revoir. Ce film nous donne à réfléchir sur nos choix de vie, le monde dans lequel on veut vivre, ce à quoi il faut ou non accorder de l'importance, ce à quoi on s'attache et finalement si le bonheur c'était juste d'éviter d'avoir un caillou dans sa chaussure...
J'ai beaucoup apprécié l'histoire de cet homme, dont on sait peu de chose en définitive et qui façonne son bonheur dans un quotidien minimaliste, humble et bien réglé. C'est aussi une vision d'un société Japonaise qui parvient à juxtaposer tradition et modernité, jeunes et anciens, modération et faste. Les rôles sont bien écrits et parfaitement interprétés. Aucun ennui. Un très beau film. Je vais m'acheter le DVD pour le revoir de temps en temps.
Perfect days, un film parfait. Le film met en scène la routine de Hirayama, homme d’entretien pour les toilettes publiques de Tokyo vivant une vie ordinaire. Loin de porter un jugement, le film valorise la simplicité de cette vie ainsi que l’ appréciation des choses simples et nous fait gentiment réfléchir sur ce qui est vraiment important. Histoire lente, reposante mais pas endormante. Captiver le public avec un scénario minimaliste et sans contenu d’actions ? C est chose faite pour le réalisateur allemand Wim Wenders. A l’époque où la vie file à mille à l’heure et où les films ne présentent plus qu’exclusivements des actions successives pour stimuler sans arrêt le spectateur, Perfect days permet de ralentir, et de profiter pleinement de l’histoire et des plans splendides présents. « Les gestes veulent dire plus que les mots. » Cette phrase prend tous son sens ici. Très peu de dialogue, de narration. Toute l’histoire est raconté à travers les images. Koji Yakusho interprète avec brio son rôle, son visage n’est pas le seul à exprimer les sentiments ressenties par le personnage, son corps aussi, son âme même. Rien à redire, il mérite son oscar de meilleur acteur. Scénario, plans, réalisations, acteurs, une prouesse plus que réussie de la part de Wim Wenders.
Excellent film qui parle du sens de la vie, de l’importance, de savoir contempler le monde et d’avoir du cœur… Une leçon de cinéma et de poésie. Un film agréable à voir et qui rend heureux… Et qui rend le spectateur, actif et intelligent… Avec une réelle mise en scène, un style, un point de vue d’auteur et de metteur en scène… En quelques mots, du cinéma, tout simplement comme on voit pas beaucoup…
"Perfect Days" de Wim Wenders est une œuvre poétique qui explore la vie ordinaire d'un homme avec une délicatesse rare. La fin du film, empreinte d'ambiguïté, laisse chacun interpréter à sa manière le bonheur du personnage principal. Wenders nous invite à réfléchir sur ce qui constitue vraiment une vie heureuse : les petites joies du quotidien ou la quête de grands rêves ? Cette conclusion ouverte, loin de fournir des réponses claires, permet au spectateur de s'immerger profondément dans une réflexion personnelle. "Perfect Days" est un film émouvant et universel, qui continue de résonner longtemps après le générique final.
Eloge de la simplicité, "Perfect Days" suit un homme habitué à une routine précise, en harmonie avec son environnement. C'est un film sans prétention mais une belle réussite qui doit beaucoup au charisme de son acteur principal, anti-héros wendersien par excellence chez qui l'auteur projette malicieusement sa passion pour la musique des années 60 et 70. En effet, Hirayama écoute des cassettes des Animals et des Kinks dans sa camionnette, créant une dimension quelque peu anachronique. On retrouve les goûts du cinéaste chez un Japonais d'âge mûr, ce qui donne au récit une épaisseur aussi surréelle que mélancolique. Le meilleur moment de l'oeuvre n'est-il d'ailleurs pas cette scène, dans un minuscule restaurant où Hirayama a ses habitudes, et où la patronne chante une émouvante version nippone de "House Of The Rising Sun" ?
Un moment de grâce. Critiquer le soit-disant "Japon fantasmé" est hors-sujet, c'est un conte et tout conte relève du fantasme. Par contre ce que le film dit sur cette approche philosophique de la vie, avec un récit qui aurait pu être situé n'importe où avec des variantes, est profond, touchant, et magnifiquement mis en scène.