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AlloZiggy
3 critiques
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4,0
Publiée le 23 décembre 2023
Époustouflant de beauté, on se retrouve scotché aux rituels quotidiens de ce nettoyeur de toilette. Performance incroyable de cet acteur qui nous livre ses émotions sans un mot, super BO et un plan final poignant. J'y pense encore
Quelques jours après la découverte de l'extrême délicatesse du premier film de C. Song (Past lives), voir enfin la dernière pellicule d'un homme vieillissant mais oh combien amoureux de la vie une récompense offerte à tout spectateur capable de se laisser aller à jouir du moment et d'oublier les tourments du dehors. Arrivé avec un apriori (presque trop) favorable, on se fait cueillir par les yeux expressifs d'un Yakusho peu bavard mais aussi sensationnel pour communiquer sa plénitude, que sa tâche de base est insignifiante et répétitive. Passé les premières minutes - ca va durer comme cela toute la séance - le voile se lève et les rencontres se multiplient, et vont lever un tout petit le voile sur Hirayama, sans aller jusqu'à révéler le passé ( le passif?) spoiler: d'une séparation conjugale traumatisante.
La rencontre surréaliste avec sa richissime sœur, spoiler: venue récupérer la nièce en fuite , est un bijou de mise en scène. Wenders, qui n'a jamais oublié ses qualités de photographes, multiplie des vues de Tokyo, les reflets, le vent dans les branches pour introduire une poésie légère et apaisante tout au long du film. Personne ne regarde Hirayama - les usagers des toilettes allant jusqu'à le bousculer pour rentrer-, mais lui seul regarde un sans-abri, que l'on ignore encore plus que lui, et dont il s'inquiète quand il disparait du personnage urbain. On sort bien après une parfaite soirée, voilà un remède contre le stress et la futilité de la vie. cinéma - décembre 2023
Hirayama est un taiseux avec une vie des plus banal e. Répétitive du matin au soir, de son lever a son coucher.. Dans son intimité: ses bonsaïs, ses bains publics, ses repas au pied de "son" arbre" avec le rapport que peuvent avoir les japonais aux arbres. Dans ses gestes professionnels il nettoie les toilettes publiques de Tokyo. Ignoré des utilisateurs, se devant d'être invisible, mais totalement épanouis dans son métier, fier de l'exercer.
Hirayama est heureux dans cette répétition où chaque jour lui,apporte satisfaction. Les jours se suivent et se ressemblent juste quelques interférence parfois. Ce film raconte une succession de jours il aurait put être moins long, il suffisait d'ôter des jours. Il aurait put être plus long il suffisait d’ajouter des jours. Si on se laisse prendre par le rythme qu'importe la durée.
Comment rendre un film avec une apparence insignifiante prenant et abouti ? C'est le défi réussi de Wim Wenders qui nous fait rentrer dans le quotidien de cet homme touchant et attachant. Au dela de la photographie tout à fait remarquable d'un Tokyo méconnu, le film est prenant et émouvant.
le film commence,lent,redondant puis le jeu de l'acteur commence à se placer ,puis l'histoire se précise pour à la fin nous envelopper dans un nuage d'incertitude,de remise en question de son propre quotidien.Poétique...juste parfait.
Chacun voit dans les films ce qu'il veut voir. Dans "Perfect Days", j'ai vu un hommage à moi-même, à nous, à la génération des années 60-70, un peu idéaliste qui a été en partie mise de côté par l'arrivée de la nouvelle ère numérique..et par la société de consommation .Il y a ceux qui poursuivent inlassablement le temps, tel un train à toute vitesse, ils ne regardent pas à coté....et il y a ceux qui, comme le personnage du film, vivent comme ils le jugent nécessaire, plutôt que de suivre le mode de vie "respectable": il écoute des anciennes cassettes, il lit des livres, il ne court pas après l'argent... Simplement saisir l'instant et en profiter - c'est comme une citation de la poésie japonaise. Contempler le ciel, les arbres, l'eau ...c'est là que réside les véritables valeurs. Dans "Perfect Days", nous trouvons une philosophie très humaine qui nous invite à nous arrêter, à regarder les gens, à apprécier l'instant et à vivre la vie selon nos propres règles.
Un film contemplatif au format 4/3 sur la solitude. Koji Yakusho, admirable dans le rôle d'un japonais ordinaire. Wim Wenders réussi le pari de nous hypnotiser avec un long métrage sans réel intrigue. Une belle prouesse.
Une vie de salarié rêvée !! Comme on aimerait. Des rencontres, une bande son impeccable, le retour des cassettes...bon il faut aimer quand même le cinema contemplatif. Un rien plus court nous aurions un chef d'œuvre.
Quelle grâce ! comment un homme est présent dans son bonheur là où tout pourrait le plonger dans une solitude triste. Le bonheur d'être dans l'instant, comme chaque matin où il regarde émerveillé les arbres dans le ciel. On sort de ce film envahi de sérénité et de bonheur
Cette œuvre nous plonge dans 2h00 de film au format 4/3. C'est déjà un retour dans le passé en soit. Mais ce n'est pas la seule chose : ce film semble avoir été fait dans un moule différent, genre sur une autre planète tant son sujet est hors de notre temps. A l'époque où le cinéma expose l'exceptionnel, par des effets spéciaux, ou par des récits héroïques, dramatiques, fantastiques, tragiques, comiques etc... il y en a un qui montre le bonheur de la simplicité.
Bien sûr, pas de dialogue avant 10 minutes de film. Et chaque mot, chaque dialogue semble avoir été étudié tant il y en a peu et tant ils sont bien choisis. La première journée de travail s'achève au bout de 25 minutes et 10 minutes plus tard, nous arrivons au lendemain. Le film mettra en scène quelques unes de ces journées, répétitives et organisées. Le manque de dialogue et ces répétitions mettent au repos le cerveau et permet de comprendre.
Quoi ? Bien sûr, je pourrais m'attarder sur le côté perfectionniste d'un homme dont le travail est de nettoyer des WC public, ou sur cette première journée qui par deux reprises montre que la société japonaise va à vau-l'eau. Mais il y a beaucoup plus. Bien sûr, tout n'est pas parfait, notamment les dix minutes avant la fin qui sortent de l'ordinaire et se raccrochent à ce que les autres films font... un peu dommage. Mais ça ne retire en rien l'intérêt majeur de Perfect Days. Cette œuvre montre la vie d'un homme qui n'a pas de douche, de frigo ou de machine à laver, mais de nombreuses passions : photographie, musique, plantes, manger dans le même parc, ou déguster un plat devant un match de baseball. Aucune de ses passions ne semblent envahir sa tête. Il cède volontiers l'une de ses cassettes par bienveillance. Et c'est ce qu'il tire de ces petits moments dans le parc, avec les photos, ou la musique, ces petits riens de la vie qui font la beauté de ce film. Perfect Days a dans ses tripes l'un de mes héros préférés.
Un film doux, paisible. Ici, pas d'héroïsme, pas de pression, pas de performance. Un homme simple qui aime sa routine, et savoure des petits plaisirs. Des toilettes (superbes d'ailleurs) mises à l'honneur, ce n'est pas banal. La dignité, la beauté, l'humilité filmées avec poésie, en intériorité. Ça fait beaucoup de bien, comme un visage souriant.
C’est l’un des plus beaux films que j’ai jamais vu. Il explore la vie d’un Japonais qui fait un travail étrange et que tout le monde répudie. Cependant, ce personnage vit de ses habitudes et se contente de celle-ci, il profite pleinement de chaque instant ce qui suffit à le rendre heureux.
Franchement je pensais pas que ça allait être comme ça mais très touchant et ça fait réfléchir ! Je pense qu'il faut le voir une deuxième fois pour mieux comprendre le personnage principal !
Très beau film. Scénario original, comédie aigre-douce, conte moral et philosophique aussi. De belles images. Réalisation exemplaire et l'acteur sur qui repose essentiellement le film, Koji Yakusho, incarne avec beaucoup de profondeur le personnage principal. Wim Wenders est vraiment un maître.