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Iggy bebs
7 abonnés
71 critiques
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4,5
Publiée le 18 décembre 2023
un film poétique, qui prend le temps sans fioritures, avec une bande son, réjouissante , et un acteur taiseux mais qui fait passer ses émotions par son visage.
Il est très difficile de faire ressentir la poésie au cinéma. Je connais très peu de films dont je pourrais dire qu'il m'ont ému "poétiquement" (Bright star, Poetry).
Perfect days y parvient, par le biais d'une succession de répétition, un peu comme le tentait maladroitement le Paterson de Jarmusch. La même journée semble se répéter durant tout le film, avec ses rituels anodins, son apparente monotonie et ses activités quelconques (le personnage principal nettoie les toilettes publiques).
Mais Hirayama (joué par Koji Yakusho, récipiendaire mérité du prix d'interprétation à Cannes) semble trouver son épanouissement dans cette journée sans fin à la mode tokyoïte, entre autre inspiré par la transcendance de la lumière à travers les feuillages d'arbre (les Japonais appelle cela le komorebi), qu'il aime photographier.
Les rares distractions qu'invente le scénario (quelques rencontres fugaces, une poignée de frêles amitiés) sont comme les ridules qui se forment à la surface d'une eau calme après qu'un corps y a pénétré : elles ne troublent que temporairement et superficiellement la sérénité d'Hirayama, tout entier consacré à la recherche de la quiétude au travers de l'observation du monde.
Le film se conclut par des plans d'une ampleur incroyable, qui m'ont littéralement arraché des larmes tellement leur beauté m'a atteint en plein coeur, me faisant soudainement ressentir toute la beauté et la fugacité de la vie.
Dans une civilisation japonaise ou les relations sociales et l’empathie n’y trouve aucun sense. L’acteur principal issue de la classe populaire qui lui regorge de bienveillance, nous plonge dans ça vie de routine accompagné de petits rien. Passionné de musique, photo, nature cette homme parle peu mais paradoxalement son visage est communicatif de sentiment et d'emotions; Joie, tristesse, mélancolie, questionnement. Une interprétation qui crèvent l’écran. Dans un rappel subtil, le réalisateur nous rappel que rôde la mort. Alors savourer le moment présent, prend tout son sens. Apres avoir vu tout cela comment ne pas finir par une interrogation intelligible. Et si le bonheur se trouvais dans le goût des choses simple…
Très beau film très représentatif du style et de l'esthétique de Wim Wenders auquel il convient d'ajouter un forte influence japonaise. Film émouvant et finalement optimiste
C’est une vie simple, celle de Hirayama, qui travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Chaque jour, il se réveille et suit une rituel, celles de ses habitudes qui vont se retrouver chambouler par la visite de sa nièce. La prestation de Koji Yakusho est magistrale. C’est une bouffée d’oxygène de voir un film si beau, si pur, une ode à la vie simple.
Wim wenders nous embarque dans un histoire simple et routinière de cet homme et son quotidien de laveur de toilettes dans un Japon réaliste. Film contemplatiste et fait d'ascétisme qui se concentre sur le comment être et non pas sur le pourquoi j’en suis là, avec un superbe acteur tout en légèreté et profondeur sans parole ou presque : Kôji Yakusho. Note spéciale aux musiques qui bercent cette histoire.
Je me suis très aisément fait transporté par ce film qui a une structure tres inhabituelle pour moi. On suit une tranche de vie basique, sans retournement. Et pourtant c'est prenant et emouvant.
C'est à la fois très poétique et également un beau documentaire sur ces atmosphères intimes de Tokyo loin du grand tumulte de Shibuya ou Shinjuku. Des balades qui nous amènent à Asakusa sous les lumières de la tour Skytree. Win Wender voulait-il faire un hommage au film "l'été de Kikujiro" en nous faisant traverser très souvent le pont que traverse le petit Masao dans le film de Kitano ?
Si votre genre de distraction est "transformers" , n'y allez pas. Ou si: allez-y pour vous changer les idées et surtout prendre le temps d'en avoir (des idées). Sur le papier le nouveau Wenders n'a pas grand chose pour séduire les foules, et moi non plus je n'y serais peut-être pas allé si j'avais lu un synopsis, ou des critiques, avant. J'aurais eu tort. Ce film a une grâce, une profonde légéreté (est-ce un oxymore?), et un sens profond lui-aussi, qui a l'élégance de nous laisser le découvrir. Autrement dit, Wenders ne nous assène pas ce qu'il a à dire : il nous laisse le comprendre (et ce n'est pas difficile), ce qui est extrêmement valorisant. Je suis sorti de là avec la banane.
D habitude on entend l adage place aux jeunes, force est de constater que pour ma part l année 2023 les réalisateurs les plus âgés m ont enchanté en nous proposant des œuvres magnifiques Spielberg,erice,bellocchio, ken loach,kaurismäki, guediguian et enfin wim wenders. Perfect days est un véritable bijou. Pourtant en lisant le synopsis c etait pas gagné, ce film est une ode à la poésie, au temps qui passe merveilleux.saisir le bonheur a chaque instant , dans un lever de soleil,dans la lecture d un livre. L acteur koji yakusha est prodigieux joue un laveur de toilette public à tokyo, nous suivons cet homme a tout moment de sa journée, on ressent son bonheur, ses peines avec une intensité telle que l on est à la fois ému mais aussi heureux et parfois envieux de son émerveillement de sa vie Tokyo est filmé majestueusement et on devine l amour de ce pays de la part de wim wenders Un bijou
Comment est-il possible, dans un quotidien répétitif et pas très marrant, de trouver de la beauté malgré tout ? C'est ce que ce film s'emploie à nous montrer. Dans Tokyo, un homme part chaque matin nettoyer les wc publics. Mêmes horaires, mêmes gestes, chaque jour. Pourtant, de minuscules événements parviennent à s'immiscer, qui lui rendent la vie digne et belle. Et comme Wenders sait nous livrer de belles images (magnifiques vues de Tokyo à l'aube) sur une bande son de rêve, on partage avec grand plaisir la vie de cet homme pendant un peu plus de deux heures.