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Raphaël C.
3 abonnés
21 critiques
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4,5
Publiée le 14 février 2024
Du quotidien d’un homme dont le travail est de récurer des toilettes publiques, Wim Wenders en tire un film poétique mais assez sombre, où le bonheur de vivre se confronte à une réalité beaucoup plus dure. Koji Yakusho est absolument touchant dans ce rôle où l’homme est en quête d’élévation dans un Tokyo écrasant, très bien filmé. Bref, un très beau film.
les petits riens de la vie... qui font un tout . la sécurité rassurante de la routine, le présence au monde.... un grand film doux qui fait du bien et tout en sagesse orientale . Un interprète attachant et subtil. et quelles belles images de photographe !!!
« Perfect days » de Win Wenders (2023) a été co-écrit avec Takayuki Takuma. Nous sommes dans la mégalopole de Tokyo et suivons pendant plusieurs jours la vie de Hirayama (Kōji Yakusho), un sexagénaire qui vit seul dans un petit appartement et nettoie les toilettes publiques de façon très consciencieuse. Sa vie parait répétitive et très méthodique et il l’assume et la parsème de petits plaisirs : arroser et parler tous les matins à des plans d’arbre recueillis dans la ville ; écouter dans sa camionnette de la pop-folk anglo-saxonne enregistrée sur des cassettes ; photographier avec un appareil argentique les arbres lorsqu’il mange dans les parcs à la recherche du « komorebi » mot spécifique à la langue japonaise ; et lire longuement le soir… Le dimanche, seul jour où il met sa montre, il se ballade dans son quartier, récupère ses photographies, achète des livres d’occasion et dine dans le bar tenu par mama. Une vie fort simple mais après la visite de sa nièce Niko qui a fugué de chez ses parents bourgeois, on comprend en fait qu’il a choisi cette vie minimaliste pour échapper à la folie de la ville et du métier qu’il aurait pu avoir. Hirayama est un taiseux au regard doux, attentif au monde qui l’entoure et Kōji Yakusho est extraordinaire dans ce rôle avec lors de la dernière scène une gamme surprenante d’expressions sur son visage lorsqu’il écoute « Feeling good » de Nina Simone. Il a – à juste titre – reçu le prix d'interprétation masculine à Cannes. Un film philosophique un peu déstabilisant au démarrage mais qui nous conquit au fil de ses 2 heures de projection.
Film qui traite des rituels, du plaisir de l'instant présent et de la contemplation. Hirayama, en l'occurrence, trouve dans ses habitudes un équilibre qu'on imagine fragile car menacé par un passé douloureux. Une BO qui sert parfaitement les bonheurs simples qui rythment le vie du personnage, très touchant et superbement incarné.
Winders a été toujours un cinéaste plutôt marginal et surtout individualiste, comme le protagoniste de ce film. Certains, surtout à gauche, n'apprécient pas....et ou peut l'entendre. Se contenter de ce qu'on sait faire ou décidé de faire pour assumer au moins de quoi vivre et ensuite essayer de saisir la beauté qui nous entoure, pour simple qu'elle soit, par une prise de distanciation de la société est un choix qui est partagé par nombreux parmi nous. Mais c'est aussi difficile et douloureux, et c'est finalement le message que Wenders nous adresse, et non pas le bonheur béat et simpliste qu'on lui attribue. Le film est esthétiquement magnifique, sa lenteur permet au spectateur d'entrer pleinement dans une dimension étrange et un peu mystérieuse.
Un film d'une lenteur...à la japonaise.... Un film basé sur la répétition des petits rien de la vie.... Un film avec peu de dialogue, quelques rencontres... Un film interprété merveilleusement bien par Koji Yakusho qui prend tout l'espace... Un film qui peut vous envouter.... ou qui peut vous faire partir au bout de 30mn !!
Hirayama, employé très consciencieux de l'entreprise d'entretien des toilettes publiques de Tokyo, vit modestement et trouve son plaisir dans la contemplation des arbres et des gens, dans la lecture et dans l'écoute de ses vielles cassettes audio. Il semble vivre dans un quasi mutisme, ses contacts se limitant à des salutations lointaines et à des sourires juste polis. Et puis, cet univers parfaitement réglé finit par montrer quelques failles...
L'acteur principal, Koji Yakusho, est magnifique, très belle gueule, très expressive. La modestie de son ambition (tirer plaisir de l'observation bienveillante du temps qui passe) fait presque envie jusqu'à ce que son extrême solitude devienne trop évidente au spectateur. Sa dernière scène, entre sourire à la vie et désolation est un monument. Le choix de son métier est une excellente trouvaille cinématographique, avec la visite quotidienne d'une série de sanisettes tokyoïtes, toutes originales, belles architecturalement et très fonctionnelles ; leur entretien en est valorisé à nos yeux. La solitude pesante apparaît bien sûr progressivement ; la partie de morpion jouée en quelque sorte par correspondance marque excellemment sa soif d'échanges et, par là, la douleur diffuse de sa solitude.
Une jolie leçon de vie, éloge de la recherche de la beauté dans le quotidien, mais aussi, un plaidoyer contre la solitude.
Mais la solitude ne favorise-t-elle pas la capacité de contemplation ? Il faudrait interroger des moines...
Une poésie urbaine dans la réalité simple d'un homme, Hirayama, qui nettoie les toilettes à Tokyo. Le rythme lent du film accompagne les contemplations de cet homme discret et presque silencieux. Les routines de son quotidien sont perçues comme des petits mantras de sérénité. On s'attache à cet homme passionné mais sans extravagance qui dans son véhicule écoute des cassettes de musiques avec un réel plaisir ou lit des livres sur son futon. Du Win Wenders sensible, émouvant et sans artifices pour pénétrer dans une vie située au beau fixe de l'automne. A voir !
Exprimer une certaine légéreté de la vie, une douceur, un étroit chemin de liberté dans la banalité du quotidien plutôt que dans le " main stream" des ambitions et des carrières voici ce que propose ce film. " It's a new day, is's a new life ... and this old word, is a new worl " chante Nina Simone à la fin. Alors certes ni un film bobo, ni bling-bling, ni " si à 40 ans tu n'as pas une rolex, tu as raté ta vie".
Ce film fait partie de ceux qui font que vous n’êtes plus exactement la même personne après l’avoir vu. Tout en sobriété et application comme Hirayama, son personnage principal, il vous fait voir la société japonaise de l’intérieur probablement mieux qu’aucun voyage physique ne pourrait y parvenir. La bande son comme le cadrage sont magnifiques et la mise en scène excellente. A voir absolument si on se sent un tant soit peu concerné par les questions d’hygiène mentale... et physique !
Gros plaisir de retrouver Wim Wenders, tant aimé dans les années 80 ( l’ami américain, les ailes du désir, Paris texas …) et perdu de vue depuis. Belle surprise, ce road movie presque immobile et muet, le long duquel on suit les rituels et les sourires d’un homme/pipi chargé de nettoyer les toilettes publiques à Tokyo. Ce serait stupide d’en dire beaucoup plus; toute la poésie, tout le charme de ce film provenant de ces redites, de ces presque rien, de ces magnifiques regards, de ces rencontres furtives, ces ablutions, cette nostalgie( principalement symbolisée par une bande son belle et émouvante. Bref, laissez vous porter, surprendre, et admirez ce magnifique comédien dont quelques sourires font plus pour l’humanité que bien des discours ….
Tellement de douceur, d'authenticité et de justesse émanent de ce film lun l'acteur principal livre une interprétation incroyable. Une ode à la beauté au quotidien avec des plans subtiles et un choix de musiques pointu.