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Oceantattoo
3 critiques
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3,5
Publiée le 21 décembre 2024
Bah... assez déçu. Oui, tous les compliments dont ce film est arrosé sont justifiés. Et d'abord, l'acteur principal, fabuleux, qui est un régal à voir jouer. Puis, sur ce sujer délicat des migrants, le film ne tombe dans aucun manichéisme. Enfin, c'est incroyablement réaliste.
Et justement... on a presque l'impression de voir un documentaire. C'est super intéréssant. Mais pour en faire un film intéréssant, il aurait fallu quelques ingrédients de plus : Moi, je me suis un peu ennuyé
Comme souvent avec le cinéma social, c'est minimaliste. Ca raconte une vie grise, sur des images grises, avec une atmosphère grise. Il n'y a pas de musique. C'est parfois très lent. Alors, on tient quand il y a des sursauts d'humour ou d'émotions. Mais ici, rien. C'est juste les galères hyper réalistes d'un guinéen pendant 3 jours, sans vrai scénario. Un peu faible pour moi....
Très déçu par ce nouveau film pourtant prometteur de Boris Lojkine : scénario brinquebalant, acteurs peu convaincants (on sent que Nina Meurisse fait au mieux mais ne réussit pas à récupérer le film) et mise en scène inadaptée par rapport aux enjeux du scénario.
La réalité dépasse la fiction. C'est un météore d'une force atomique: ESSENTIEL. Pourquoi ai-je attendu 10 semaines? Ce film haletant invoque le réveil de l'humanité, touche le cœur, souligne l'invisible, pointe la complexité de la précarité et nous entraîne vers une course folle en mode survie dans un monde désespérément moderne: INCONTOURNABLE!!!
Film très réussi et qui permet de donner un éclairage sur les conditions de vie et de travail des réfugiés en demande d'asile et de ces nombreux livreurs courageux à vélo que tout le monde voit et croise chaque jour en allant travailler ou se balader, et qui, peut-être, ont même recours à leur service sans en connaître leur histoire ! Filmé à la façon documentaire sans être une docu-fiction, et le fait de suivre sur une temporalité de 2 jours le personnage de Souleymane renforce le réalisme et l'impact émotionnel que procure son histoire. On passe par toutes les émotions, en même temps que lui. On casse les barrières des préjugés avec un regard nouveau qui essaye d'expliquer à minima pour une personne concernée le pourquoi du comment, et surtout le système implacable de la vente en livraison qui ne laisse place à aucune humanité... La fin est encore plus puissante, bien qu'elle soit ouverte, mais cohérent avec le propos du film qui nous place toujours au côté de Souleymane, et qui nous positionne à la même place que lui. On apprend, on pleure, on se scandalise, on prend peur, on espère, on crie à plus d'humanité et de soutien, sans en connaître l'issue... Et quelle prestation de Abou Sangare, qui n'est pas un acteur professionnel ! Un film poignant qui délivre une triste vérité d'un système complètement sclérosé. A voir.
entendu en sortant de la séance : "on devrait attacher Bruno Ret****** sur une chaise et l'obliger à voir ce film jusqu'au bout". Pas sûr du résultat, vu le profil du monsieur, enfin, c'est tout de même bien envoyé et on s'est bien boyautés à cette saillie. Ce film - fiction inspirée du document - filme Paris vu d'une selle de vélo Uber eats, by night, et même vu de la salle, accrochez-vous ! On y découvre ce que peuvent être les marchands de sommeil administratifs ; les profiteurs de misère ; et la galère, cette galère-là, singulière, le no man's land juridique infernal du sans-papiers, galère impensable, pour qui, bien né(e), dispose de sa carte nationale d'identité (CNI) et de droits illico rattachés. Enfin il révèle un garçon extraordinaire : son acteur principal. Tous les seconds rôles aussi sont très bons, y compris et peut-être, surtout, les gars dans le fourgon de police. Très documenté, très bien écrit par quelqu'un de très sérieux. Beaucoup de "très" mérités : le film secoue. Certains ont pleuré lors de certaines séquences, on les comprend. C'eût été ma palme d'Or, perso. A voir toutes affaires cessantes.
Excellent Vu en séance de rattrapage avec 2 classes de première emmenées avec 2 profs pour découvrir une réalité sociale de notre France Gamins super attentifs Silence d or Un film coup de poing à toute allure Un acteur top beau gosse qui joue non qui est l immigré de konakri J ai mal à ma France
Souleymane, un jeune guinéen sans papiers, se bat pour obtenir son titre de séjour. Il survit en faisant sous fausse identité des courses à vélo dans Paris. Construit comme un thriller social, le film est un plaidoyer contre les conditions d’exploitation de ces travailleurs précaires. Boris Lojkine « filme Paris comme une ville étrangère dont on ne connaîtrait pas les codes, où chaque policier est une menace, où les habitants sont hostiles, pleins de morgue, difficiles d’accès ». Le rôle principal est tenu par un véritable sans papiers, Abou Sangare qui, en France depuis sept ans, a déjà demandé quatre fois un titre de séjour, sans succès.
Avec l’histoire de Souleymane, le réalisateur Boris lojkin nous offre un des films les plus poignants de l’année. Extraordinairement bien interprétés par Abou Sangare , Souleymane est un guinéen en situation irrégulière à Paris , il livre des plats à vélo via un compte uber qu’il doit louer , la nuit il ne doit pas louper le bus social pour éviter de dormir dehors et surtout dans deux jours il passe son entretien pour obtenir le droit d’asile mais il n’est pas prêt… cela aurait pu s’appeler dans la peau de Souleymane.
Très beau film sur le courage d'un sans-papiers à Paris. Pas politique, mais humain, pas du tout caricatural ni manichéen: il y a des bons et des méchants partout, et Souleymane (qui n'est pas non plus un saint) essaie de s'en sortir avec ses blessures, physiques et intérieures, et la résilience de sa jeunesse. Un film marquant.
Auréolé par trois récompenses à la section Un certain regard du Festival de Cannes 2024 (Prix du Jury, Prix d’interprétation masculine pour Abou Sangaré et Prix FIPRESCI), L’Histoire de Souleymane peut être vue comme une sorte de suite à Moi, capitaine. En effet, si le film de Matteo Garrone narrait le parcours d’un africain sans papier pour arriver en Europe, celui de Boris Lojkine décrit la vie quotidienne d’un immigré clandestin pour survivre à Paris dans l’espoir d’obtenir sa régularisation. Le cinéaste opte pour une optique très réaliste proche du documentaire grâce à une caméra portée s’axant essentiellement sur son personnage principal. La volonté du réalisateur n’est donc pas d’offrir des recherches cinématographiques originales mais d'utiliser sa forme oppressante pour immerger totalement le spectateur dans la dureté de la vie rencontrée par des personnes généralement traitées comme de simples chiffres voire comme des délinquants dans la plupart des médias. Ce but est atteint en partie grâce au réalisme de l’interprétation de son casting et en particulier de celle d’Abou Sangaré, son comédien principal (lui-même étant en situation irrégulière lors du tournage, ce qui sera résolu grâce au coup de projecteur apporté par le film), dont la force explose dans une avant-dernière séquence totalement bouleversante qui s’inspire beaucoup de la véritable histoire de son interprète. L’Histoire de Souleymane est donc un film assez fort qui est surtout très utile pour mieux comprendre un sujet souvent traité de manière trop caricaturale.
48h de la vie d'un de ces livreurs qu'on croise tous les jours. C'est réussi, car on évite les écueils habituels de ce genre de "film social". Ici, ni complaisance, ni "dénonciation", ni bienpensance énervantes. Le quotidien, rien que le quotidien ; les faits, rien que les faits. Émouvant sans pathos ni stabilo. Bravo.