C'est un film crû auquel il n'est pas idiot de croire.
Depuis des millénaires, les "religions" (c'est leur nom, car il faut bien leur en donner un) essaient, par divers artifices, de nous faire croire à l'incroyable.
Peut-on leur en vouloir d'ailleurs vu la détestable (détestable ?) conclusion (conclusion ?) qui nous attend (nous attend ?) tous (tous ?) à la fin (fin ?) du voyage (voyage ?) et l'incommensurable forêt de points d'interrogation que cela soulève.
Devant cet abîme d'inconnu, les religions se sont données pour mission d'apporter des réponses et de donner, à celles et ceux qui croient à ce qu'elles racontent, l'espoir d'une autre vie "ailleurs" et même d'une autre vie "meilleure ailleurs".
Il n'y aurait rien à dire à cela si ce n'est que, pour faire croire à l'incroyable, toutes les religions se sentent obligées de s'entourer de cérémonies, de parures, de dorures, d'interdictions, d'obligations, de superstitions, toutes aussi absurdes les unes que les autres. Parfois juste ridicules et parfois complètement criminelles.
Faire un film sur trois religions antagonistes, avec le parti pris de nous faire rire de leurs absurdités réciproques plus de nous émouvoir en nous faisant ressentir l'amour éternel d'une mère pour son enfant, le tout en s'exposant en personne, lui, ses parents, ses proches, à la moquerie ou pire à la vindicte des uns et des autres… c'est un vrai pari fou qu'à pris Gad Elmaleh.
Entre joies et effarements, entre rires et sanglots, entre illuminations et interrogations, Gad Elmaleh nous emmène sur un chemin osé, tortueux et merveilleux, celui du questionnement inéluctable de "qui nous sommes" et "où nous allons"…
N'hésitez pas à le suivre dans sa démarche, il y a de l'espoir au bout du chemin.