J'ai vu un film... qui m'a beaucoup touché par sa sincérité et son authenticité. Ce film navigue habilement entre documentaire et fiction, entre drame et comédie, pour explorer le cheminement spirituel de son auteur. Pour Gad Elmaleh, c'est une véritable déclaration d'amour à sa famille, mais c'st aussi une introspection courageuse sur la "crise de foi" qu'il a traversée.
Gad Elmaleh propose ici une auto-fiction où il invite ses propres parents (on les aime tellement) à jouer leur propre rôle. Ils envoient du lourd... Ce choix audacieux permet au film de composer un savant mélange entre pudeur et humour, tout en restant profondément intime.
En tant que spectateur, on est invité à partager ses doutes et ses questionnements lorsqu'il se lance dans une quête spirituelle après avoir parcouru le monde. Gad, juif, décide d'explorer le chemin de la foi chrétienne, avec en ligne de mire la date de son baptême. Ce parcours est semé d'embûches, notamment la réaction de sa famille, qui voit cette démarche comme une trahison.
Le film aborde avec délicatesse le sentiment d'appartenance, la spiritualité et la religion en France. Gad Elmaleh parle des deux religions avec beaucoup de respect, ce qui rend le film à la fois amusant et touchant. Il nous offre un regard authentique et sincère sur lui-même et sur ce qui l'entoure, dans un film personnel aux airs de documentaire. Je n'attendais pas grand-chose de ce film (j'avais perçu une polémique à sa sortie...), mais je me suis surpris à l'apprécier énormément.
Même si on n'aime pas (toujours) Gad Elmaleh, on est séduit par la démarche. Le film est tellement sincère sur des éléments privés concernant l'homme et son rapport intime à la religion. Ce film est une déclaration d'amour à la Vierge, à la communauté juive et à une famille aimante mais inquiète du parcours de vie du fils prodigue.
Ce film joue avec des notions sensibles comme le sacré, l’idolâtrie, la passion et la tentation. Gad Elmaleh parle de sa fascination pour Marie, un sujet en tant que tel dans la religion juive (qq rappels historiques ancrés dans les mémoires... Expulsion d'Espagne en 1492), avec une grande sincérité.
C'est un film intelligent qui reprend les codes du stand-up new-yorkais, tant dans le fond que dans la forme. Le film se déroule en trois étapes chronologiques : la première demi-heure fait presque du prosélytisme, la deuxième partie met une distance et la troisième partie ouvre des pistes sur une perception plus personnelle de la religion.
Les comédiens sont touchants. Catherine Thiercelin ou Sœur Catherine dans son propre rôle... très convaincante. La rabbine Delphine Horvilleur, le père Barthélémy Port et Pierre-Henry Salfati (Auteur, Réalisateur, Documentariste, Talmudiste) complètent ce casting... Et permettent des dialogues fins et humains... Et on sort des sentiers battus...
Vivent les religions qui relient les Hommes !