Cocorico est une comédie française sortie en 2024 avec Christian Clavier et Didier Bourdon en têtes d’affiche. Le concept du film, plutôt original, repose sur la rencontre entre deux familles très différentes à l’occasion du mariage d’Alice et François, les futurs mariés. L’idée de leur offrir les résultats de tests ADN en cadeau, révélant des surprises inattendues, est une base intéressante pour une comédie. Mais le résultat est mitigé.
Une première heure prometteuse
Honnêtement, la première moitié du film m’a fait rire. Le huis clos fonctionne bien, les dialogues sont percutants, et on retrouve un Christian Clavier en pleine forme dans son rôle habituel de bourgeois prétentieux et fermé d’esprit. J’ai aimé ces échanges tendus mais drôles entre les deux familles. Clavier, fidèle à lui-même, rappelle clairement son personnage culte de Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?, que j’adore. À ses côtés, Didier Bourdon, plus chaleureux et modeste, apporte un vrai contraste. Ces moments d’opposition sociale et culturelle sont vraiment bien vus et m’ont fait passer un bon moment.
Une intrigue qui perd de son souffle
Mais malheureusement, cette bonne dynamique ne tient pas sur la longueur. Une fois passée la première heure, le film commence à tourner en rond. Les situations comiques deviennent prévisibles, et les blagues finissent par manquer de fraîcheur. J’ai eu l’impression que le film ne savait pas vraiment quoi faire de son concept. Les quiproquos et découvertes liées aux origines ADN des personnages, si drôles au début, finissent par perdre leur impact, et l’histoire s’embourbe dans des clichés sans vraiment se renouveler.
Une morale mal maîtrisée
Et là, pour moi, ça coince vraiment. Le film aurait pu avoir une vraie conclusion forte, un message clair : ce qui compte, ce n’est pas d’où l’on vient, mais qui l’on est aujourd’hui. Malheureusement, ce n’est jamais vraiment dit, et on a l’impression que tout tourne autour de l’idée que les origines des personnages bouleversent tout ce qu’ils sont. Ce choix scénaristique est peut-être drôle au début, mais il aurait fallu une morale qui rassemble à la fin. À mes yeux, le film aurait dû affirmer que ce qui unit ces personnages, c’est leur identité actuelle : des Français, des hommes et femmes qui aiment la France ce qui nous unis tous nous permettons de vivre dans une société collectiviste et non individualiste. Là, on reste sur quelque chose d’assez maladroit, voire confus.