Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
stallonefan62
287 abonnés
2 554 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 18 novembre 2024
Je m'attendais à nettement mieux de ce drame porté par Daniel Auteuil que j'aime beaucoup dans ce registre !! On survole pas mal de choses, très peu d'émotions qui se dégage et une fin expédié.
En 2023, le réalisateur belge Joachim Lafosse s’empare d’un sujet douloureux pour retracer un drame familial. Malheureusement, le résultat prouve qu’il ne suffit pas d’aborder un thème aussi scabreux pour produire un bon film. La mise en place de l’intrigue reste confuse et peu palpitante. Comme cela dure près de cinquante minutes, on finit par trouver le temps long. Le choix artistique de mise en scène prête également à caution. Entre des plans larges sans intérêt et des images resserrés de trois-quarts arrière, le plus souvent dans la pénombre, on subit une atmosphère plus tapageuse qu’immersive. Les prestations convaincantes d’Emmanuelle Devos et Daniel Auteuil ne suffisent pas à relever le niveau. Bref, du cinéma d’auteur inutilement prétentieux.
Un Silence est un film de Joachim Lafosse sorti en 2024. Ce récit glaçant d'une famille bourgeoise normale en apparence est saisissant. Porté par deux acteurs principaux à leur sommet (Daniel Auteuil et Emmanuelle Devos), le réalisateur, par une caméra étouffante, qui se place dans des angles cachés, filme des personnages qui passent à côté les uns des autres, qui se parlent sans jamais rien se dire, laissant le silence guider leur quotidien, et qui les étouffe de plus en plus. L'ambiance définie par le réalisateur est angoissante, cette immense maison étant le décor principal qui se referme petit à petit sur chaque protagoniste. Le sujet du film (spoiler: la dépendance à la pédopornographie ) se dévoile petit à petit, les zones d'ombre s'éclairant au fur et à mesure du métrage. Il est un peu dommage que la fin s'accélère d'un coup, il aurait peut être été plus opportun de maintenir jusqu'au bout cette ambiance pesante (le jeune Matthieu Galoux surjouant un peu dans ces scènes). La place du voyeurisme, notamment au sein des médias, est également abordée de manière convaincante. Ce thriller oppressant est vraiment très réussi, permettant aux deux acteurs principaux de jouer une partition à la hauteur de leur talent.
La famille n'est sans doute pas l'institution préférée de Joachim Lafosse, déjà auteur de Nue Propriété, À perdre la raison ou encore l'Economie du couple. Un Silence ne nous prouvera pas le contraire en tout cas, encore plus dérangeant que ses précédents films, et pourtant curieusement beaucoup moins froid. À croire que Lafosse se départit de ses anciens mauvais tics de mise en scène. Les comédiens eux, sont irréprochables et il ne fallait pas moins que leur talent ainsi que leur courage pour illustrer un sujet aussi sensible, traité sans l'habituelle psychologie à trois sous. Un vrai coup de coeur.
Ce film est d'une nullité dramatique avec des gros plans interminaux qui n'apportent rien au sujet principal. Les scènes trop ombragées nuisent à la compréhension. Un film minable au sujet sensible aurait put être traité autrement. Je déconseille vivement
Au sein d’un cinéma français emporté dans la tourmente progressiste, cheminant cahin-caha entre films abêtissants ou très volontairement orientés, difficile pour les acteurs qui ont œuvré auparavant dans une atmosphère plus respirable de se frayer un chemin vertueux. Là où la plupart ont jeté l’éponge en choisissant de suivre le courant pour pouvoir exister encore, d’autres comme François Cluzet, Sandrine Kiberlain, Emmanuelle Devos, Catherine Deneuve, Nathalie Baye, Philippe Torreton, Vincent Lindon ou Jacques Gamblin ont ralenti leur activité cinématographique pour tenter de préserver leur intégrité artistique à travers les quelques projets pouvant encore leur procurer le sentiment de ne pas se renier. Daniel Auteuil est de ceux-là qui n'aura que très peu sacrifié son talent au cours de ces quinze dernières années qui ne resteront pas soyons-en sûrs dans les annales. Pour « Un silence », il s’associe au cinéaste belge Joachim Lafosse dont le cinéma ne laisse jamais indifférent par ses sujets à forte intensité dramatique traitant des relations familiales et amoureuses de manière plutôt radicale. Le scénario écrit à sept mains (!!!) évoque sans détour la pédophilie qui gangrène tous les milieux sociaux y compris les plus hautes sphères. L’avocat célèbre interprété par Daniel Auteuil s’est justement fait le chantre de la lutte contre ce fléau vieux comme le monde mais désormais mis en lumière à travers une exposition médiatique qui vaut souvent pour les accusés un jugement avant jugement. Lors de l’entame, Lafosse promenant de manière très subtile sa caméra dans une grande demeure bourgeoise, nous fait pénétrer dans l’intimité de la famille de maître François Schaar dont le malaise qui l’habite sourd à bas bruit à travers le regard porté sur la sublime Emmanuelle Devos, son épouse qui semble comme en visite dans son propre foyer. Un caillou coupant assurément dans la chaussure de cette femme dans la force de l’âge qui reporte toute son affection sur son fils adoptif. L’époux de retour, s’installe une ambiance lourde de sens faite de non-dits et d’allusions perfides, typique des familles dysfonctionnelles cherchant à étouffer sans jamais y parvenir le lourd secret de l’inceste. Des familles où quelquefois la mère pour de multiples raisons possibles renonce à assurer son rôle protecteur. Faute de pouvoir communiquer face à cette perversion ultime c’est le « silence » du titre qui est tacitement trouvé par chacun pour continuer à faire semblant de vivre comme si de rien n’était. Une solution qui bien sûr ne peut en être une, faisant des ravages incommensurables sur le long court. Daniel Auteuil et Emmanuelle Devos qui s’étaient déjà croisés en 2002 pour « L’adversaire » de Nicole Garcia inspiré de l’affaire sordide « Jean-Claude Romand » sont tous deux pleinement investis dans ces deux rôles très lourds à porter. Leur sobriété de jeu respective fait merveille pour permettre au réalisateur de montrer le long chemin qui mène à la vérité et à une très hypothétique reconstruction. Le film fait bien sûr référence à une affaire similaire récente qui avait secoué le monde des médias et celui de la politique montrant que se parer de vertu et brocarder ses interlocuteurs du haut de son magistère moral auto-proclamé est souvent plus facile que s’appliquer à soi-même les mêmes principes moraux. Un film très fort, formidablement interprété qui nous rappelle que l’âme humaine demeurera sans doute éternellement insaisissable.
L'atmosphère est froide et la réalisation garde une certaine distance avec ses personnages qui fait que l'on peine à s'investir émotionnellement. De plus, malgré la force du sujet et la qualité de l'interprétation, le scénario souffre de quelques creux et tombe souvent dans la répétition.
un peu décevant car j'en attendais beaucoup avec deux de mes acteurs préférés : Daniel Auteuil et Emmanuelle Devos. je l'ai vu juste après "le fil" qui était captivant "un silence" est aussi une histoire glaçante, où on s'approche peu à peu de la vérité néanmoins j'ai moins aimé le déroulé du film, sa mise en scène se laisse voir quand même, pour le jeu de ces deux acteurs-là...
Emmanuelle Devos et Daniel Auteuil sont bons mais desservis par un scénario inexistant, creux. Je n’ai jamais vu un film aussi lent avec un sujet aussi important et mal traité par le réalisateur.
Le sujet du nouveau long métrage de Joachim Lafosse est le silence d’une femme qui décide de couvrir pendant de nombreuses années les actes ignobles de son mari, par convention. Jusqu’au jour où ses enfants vont vouloir que la vérité éclate. On se pose alors la question : comment filmer le silence, les non-dits, la honte ; ce que l’on enfouit au fond de soi et qui ne doit pas être vu ? Peut-être faut-il s’appeler Joachim Lafosse et s’entourer de très bons comédiens. La force de ce film réside dans sa mise en scène qui plonge le spectateur dans un malaise grandissant. Dès le premier plan, l’inconfort s’installe avec un plan séquence qui s’étire en longueur et où le personnage principal est filmé depuis le rétroviseur, sans jamais rentrer dans le cadre. On ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe mais déjà l’on ressent que quelque chose ne tourne pas rond. Le film enchaîne ensuite les plans si longs qu’ils en deviennent dérangeants ; les gros plans qui captent ces infimes mouvements de visage qui en disent tant ; les hors champs et ces plans au cadrage incertain que les personnages ont du mal à occuper ou n’y apparaissent qu’en reflet. Comme s’ils n’assumaient pas d’être là. A la lecture de plusieurs critiques, ce film ne convainc pas : sujet de la pédopornographie traité de façon trop légère, manque d’émotion, trop long… Pourtant, j’ai trouvé la mise en scène de ce film très efficace par le malaise qu’elle crée et qui rend bien compte des états d’âmes de son personnage principal. Emmanuelle Devos est impériale. (Compte instagram : @benevaaucine)
je viens de voir le film. Apres une période d'adaptation on commence à comprendre ce qui en retourne; une bonne partie du film est approximatif et évasif. Puis, progressivement tout s'éclaire et débouche sur une sombre histoire enfouie dans le passé; beaucoup d'éléments manquent à la bonne et agréable vision de l'œuvre, mais tout cela reste passionnant grâce à un casting et une mise en scène appropriée.
Typiquement le genre de film dense qu’il faut voir en bon état, influencé par une histoire vraie à l’époque de Marc Dutroux. Un film sur la pédopornographie et la honte dans des milieux plutôt bourgeois. Le rapport entre les acteurs est pesant et l’interprétation est impeccable.