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Bertie Quincampoix
103 abonnés
1 830 critiques
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4,0
Publiée le 15 avril 2024
Fidèle à ses thèmes habituels, le cinéaste belge Joachim Lafosse raconte ici l’implosion d’une cellule familiale de la petite-bourgeoise de province française. Inspiré de l’histoire vraie d’un avocat qui défendit les familles des victimes de Marc Dutroux, Un silence prend la forme d’un film particulièrement sombre, spoiler: qui s’enfonce dans une noirceur toujours plus grande et qui ne laisse que peu de place à l’espoir. Faisant forcément écho à l’actualité, il débute de manière très habile par une demi-heure mystérieuse, où l’on ressent le caractère dysfonctionnel de ce foyer, mais sans comprendre l’origine du malaise. De formidables acteurs, à commencer par un Daniel Auteuil dans l’un de ses meilleurs rôles depuis longtemps.
Quand on voit les critiques, on se dit que Daniel Auteuil aurait mieux fait de s'abstenir de jouer dans un tel film comme l'ont fait les autres acteurs qui avaient été contactés.
L'histoire s'installe peu à peu. L'interprétation est excellente. La pédophilie est au coeur du sujet mais c'est le rapport à cette maladie (déni) qui est central. Le climat est pesant, les acteurs se croisent dans cette grande maison, il fait sombre au sens propre et figuré.
Un silence ou comment s'ennuyer et trouver le temps long .. je trouve cette manière de filmer à l'arrière d'une voiture très bizarre et dérangeante comme cette histoire d'ailleurs
Intéressant car ce film reste une énigme: c’est tout le long du long métrage qu’on essaye de deviner le secret de cette famille et le drame arrive comme une inévitable fin, quelques fois lent, parfois palpitant, ça reste un bon thriller. Les longs arrêts sur image d’Emmanuelle Devos sont quelques fois agaçant.
Faillit raté ce très bon film!! Au début bon j'étais un peu en mode "oula je vais m'emmerder!!" car je comprenais pas l'histoire de l'avocat dont on parle d'une affaire d'enfant disparu mais sans qu'on on voit qui, quand, pourquoi etc... puis petit à petit l'histoire ce concentre sur la famille dont surtout un trio composé de la femme (Mme Devos excellente), la mari (Mr Auteuil que tu as envie de....) et le fils. Voir comment chacun réagit à ce qui se passe, entre ceux pas au courant, ceux qui savent mais chuut et celui qui comme si...et pour une fois ben l'histoire ce termine pas comme on voudrait et c'est plus que rageant, la haine contre cette m...!!!!! Aussi la mère qui 30 ans après ce réveil...mouais mouais on dit toujours mieux vaut tard que jamais mais là franchement mérite des baffes! NOTE : 7.5/10
Très déçu par ce film de Joachim Lafosse. Très plat et sans vrai contenu. On a une dizaine de scènes en voiture qui franchement n'apportent rien et puis le visage se voulant expressif d'Astrid. Mais expressif de quoi? De ce qu'elle ne dit pas à ses enfants? de son silence? C'est tout. C'est très pauvre et ça ne justifiait pas un long métrage.
Que de longueurs ! trop de moments où la caméra s'attarde sur le visage dans la voiture . Trop lent . la scène ou le fils s'enivre dure une éternité , on avait bien compris qu'il s'enivrait . Scénario intéressant car il met un problème important au grand jour et le jeu de ce grand acteur est excellent .
Très déçue de ce film. D'abord par les images : beaucoup de tournage dans la voiture ; elle, lui, le fils. Les scènes d'intérieur sont toujours sombres. Le fils ensuite est pratiquement inexistant ; il ne parle pas, caché sous ses cheveux, bougonnant, il fait plutôt ado que jeune adulte (surprise quand je l'ai vu prendre la voiture !), sa façon de parler, sa voix font bizarre quand on l'entend à la fin. J'avais entendu beaucoup d'éloges d'Emmanuèle Devos, bof. Tout est assez plat. spoiler: Grosse surprise quand on apprend que le fils a peu ou prou les tares du père, qu'il juge pourtant comme un gros porc...
Un scénario sans queue ni tête, des longueurs, des personnages inconsistants. Dommage car le sujet traité est intéressant et d'actualité; et Emmanuelle Devos et Daniel Auteuil sont (comme toujours) d'excellents acteurs.
Le poids du silence, du secret, et la surexposition d’un avocat vont faire ressurgir un événement passé et provoquer un drame. Le film réussit à installer une tension tout au long du film et à restituer le poids du silence. Emmanuelle Devos est magistrale dans ce rôle. Glaçant !
Un silence prend aux tripes en abordant un sujet terrible. À l’image du film qui ne le révèle pas tout de suite, cet article en parlera seulement en seconde partie. Nous pouvons tout de même parler de la manière dont Joachim Lafosse l’aborde. On voit tous les tabous qui entourent cette thématique sensible, ainsi que ses ravages.
Emmanuelle Devos est fantastique dans cette mère de famille. On hésite entre la brimer pour avoir maintenu ce terrible silence, ou la plaindre pour le poids qu'elle a porté durant toutes ces années.
Quant à lui, Daniel Auteuil est de plus en plus terrifiant au fur et à mesure que l'on découvre sa véritable facette. Son air sérieux et son charisme offrent un masque redoutable à ce père de famille.
Le film joue sur le silence des parents. Dans la première partie, on ne sait pas quel est le problème de cette famille. Le seul constat est le poids très lourd de ce secret.
spoiler: ATTENTION, RÉVÉLATION DU SECRET. Un silence parle de la pédophilie. On est au cœur d'une famille dont le père en est un. Il est une personnalité respectée. Cet homme use de son image publique pour assouvir son vice terrible. Le parallèle avec de véritables cas est facilement faisable. C'est un manipulateur qui se fait passer pour une victime face à ses accusateurs.
Oui, le spectateur est en difficulté : scènes interminables en voiture, images fragmentées et sans éclairage qui rendent difficile l'identification des personnages, peu de dialogue. Tout est suggéré (jeux de regards magnifiques d'E. Devos).
Le spectateur se débat comme se débattent les membres de la famille, pris au piège d'une toile tissée depuis 30 ans et qui rend chacun dysfonctionnel pour ne pas dire fou : la mère est dans le déni et dans une relation trouble avec son mari et ses enfants, et même dans une relation incestuelle avec le plus jeune. Auteuil donne un visage humain à ce prédateur intelligent qui semble toujours se tirer d'affaire.
Puisque le dépôt de plainte de la victime vient trop tard aux yeux de la justice (à quand la fin de toute prescription ?), le geste désespéré du jeune fils sera-t-il salvateur ? C'est au spectateur d'imaginer la fin de cette histoire inspirée d'une affaire belge.
En somme, un film sombre, fait de longueurs, de flou et de silence, pour imager au plus près l'insupportable pédocriminalité. Autant dire d'emblée qu'il faut un certain état d'esprit pour le visionner, mais le film apporte une belle contribution à la réflexion sur cette question.