Premièrement j’ai beaucoup aimé le film.
Il ne dure que 1h30, comparer a son homologue de 1982, qui lui durait 3h.
Néanmoins, le rythme est accéléré dans celui-ci, il démarre a cent a l’heure et y reste jusqu’à la fin sans trop de temps mort.
Ayant vu des dizaines de fois la version de Brian DePalma avant de voir l‘originale de Howard Hawks, je comparerais donc l’originale au remake, bien que cela doit être normalement l’inverse.
Voici une petite liste des points que je vais souligner dans mon analyse.
-L’interprétation de Paul Muni était énorme !
Il n’a pas à rougir devant Al Pacino.
On ne peut pas en dire autant de certain acteurs, et notamment les plus vieux dans le film, qui garde encore une certaine tchatche théâtrale, vestige du cinéma muet récemment aboli.
Le Tony de ce Scarface version 1932 est un homme charismatique avec beaucoup d’humour, parfois noire, qui n’hésite pas à tuer tous ceux qui se dresseront sur son passage.
Le personnage est introduit au début du film dans la scène de l’assassinat de son ancien patron, Louis.
L’ombre de Tony est projeté sur le mur, l’apparence stéréotypée des gangsters de la prohibition, c’est-à-dire avec un beau costume et un chapeau.
Celui-ci siffle une mélodie.
Une bonne idée de la part d’Howard Hawks d’introduire un personnage cette fois par le SON et non par l’IMAGE ( Tony n’apparait pas encore à l’écran, on l’entend siffler hors cadre), 3 ans seulement après l’avènement du parlant dans le cinéma.
Cette idée avait déjà été utilisée dans M, LE MAUDIT de Fritz Lang, en 1931, ou le tueur d’enfants est introduit en sifflant au même moment que son ombre est projeté sur un avis de recherche à son encontre.
Ce sifflement fera partie sera caractéristique du personnage de Tony Camonte durant tout le film.
A chaque fois qu’il assassinera quelqu’un en personne, on l’entendra siffler avant, et on comprend d’avance que sa cible n’aura aucune chance.
-Le film ne comporte aucune bande originale.
L’absence de musique peut être justifiée par la volonté d’Howard Hawks de faire un film qui se veut le plus authentique possible par rapport à la dure réalité.
Pas de musique dans la vraie vie quand des criminels s’entre tue dans les rues.
Ajouter à ça que les gangsters du film sont assez caricaturaux, très violent sans états d’âme et on comprend que Hawks n’a pas voulu faire un divertissement pour le publique.
Son intention était de choquer et de dénoncer la criminalité à son apogée qui sévissait à l’époque de la prohibition.
-Mon avis sur la réalisation.
Presque rien à dire, c’est très propre.
Les règles de cadrage sont respecté, le scenario bien ficelé, Howard Hawks à réaliser son film correctement.
Par contre je ne suis pas fan des transitions en fondu, mais je suis conscient que c’était caractéristique du cinéma d’époque, aujourd’hui c’est démodé.
Il y a bien une transition que j’ai vraiment appréciée :
Quand Tony commence à reprendre les territoires disputé, une longue ellipse nous permet de faire un grand saut dans le temps jusqu’à ce qu’on retrouve celui-ci avec les plein pouvoirs, suites a ses actions réussite.
Cette transition montre une mitrailleuse vidé son chargeur, et à chaque balle tirée, une page du calendrier est arrachée.
Les points commun narratif avec le SCARFACE de Brian DePalma :
Voire les scènes originale qui ont fait le succès du remake de 1982 était un vrai régale.
L’histoire change d’époque et de contexte entre les deux film, mais on garde dans les grandes lignes le déroulement du scenario.
En conclusions, Scarface de 1932 est un film incroyable, une perle pour les étudiants en cinéma comme moi, qui peuvent en apprendre beaucoup sur les prémices des film de gangster.
5/5