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Eselce
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4,0
Publiée le 29 avril 2016
Très bon film de gangster, encore aujourd'hui, "Scarface" m'a beaucoup plu, l'action violente est très présente, la fameuse Thompson également, des jolies filles, des bandits en costumes, une très bonne histoire et un méchant charismatique. Je suis impressionné par les moyens mis en oeuvre à l'époque ! Pour un film de 1932, il décape ! Quelques effets spéciaux ont vieilli, mais le film n'a pas perdu de sa superbe. Très bonne interprétations, beaucoup de fusillades et pas d'ennui !
Quand H. Hawks s'est attaqué au film de gangsters, il a révolutionné le genre, bien aidé par le scénariste B. Hecht pour nous offrir un film vrombissant, virevoltant, violent et militant. La 1ère scène est un plan-séquence de référence, merveille de mouvement et d'éclairage. La mise en scène de Hawks regorge d'idées tandis qu'il enchaîne à toute vitesse les séquences de meurtres et d'actions. Parallèlement, le scénario développe une relation quasi-incestueuse entre Tony et sa sœur qui avait beaucoup choquer à l'époque (comme le film dans son ensemble par ailleurs). S'il y a quelques longueurs, il demeure un chef d'oeuvre de l'histoire du cinéma, un mètre-étalon du genre servi par des interprètes convaincants, un script brillant et une mise en scène d'une qualité exceptionnelle. D'autres critiques sur
C’est extraordinaire, je ne pensais pas qu’un film de 1932 dont en plus on connais les grandes lignes de l’histoire avec le remake culte de Brian De Palma m’enthousiasmerait autant. Déjà je ne pensais pas que ce dernier s’en inspirait autant. Mise à part les origines de Tony voyou expulsé de cuba dans le remake tout est déjà dans le film de Hawks, mais de manière plus dense. Malgré son introduction qui demande au gouvernement d’agir contre la criminalité, Scarface montre à quelle point la réussite et l’argent à tout prix érigées en valeurs suprêmes font bon ménage avec le monde des gangsters. Pour le personnage de Tony le crime est un moyen comme un autre d’atteindre l’argent qui donne le pouvoir,le luxe mais aussi les femmes. Paul Muni dans le rôle titre s’installe au panthéon des plus grands gangster du cinéma. Pour un film de cette époque les scènes de poursuites sont bluffantes, l’ambiance film noir est extraordinaire et le film a le bon goût de ne jamais tomber dans le bien pensant. C’est un chef-d’œuvre absolu.
Rarement un film n'eut autant maille à partir avec la censure que "Scarface". Produit par l’excentrique Howard Hughes, le long-métrage mit deux ans à sortir en salles, accusé de glorifier la figure du gangster . Le producteur se vit même obligé de rajouter un carton introductif très moralisateur exhortant le gouvernement américain à faire quelque chose pour endiguer le phénomène de criminalité. Du côté du public, l'accueil n'est pas au beau fixe non plus ; le film se voyant vilipendé pour sa violence extrême (pour l'époque!). Le résultat n'en constitue pas moins un incontournable du grand Howard Hawks. le fleuron du genre, père spirituel des Scorsese, Coppola et surtout De Palma qui en réalisa un célèbre "remake" au début des années 1980. Au niveau formel, l'inventivité du cinéaste est sans pareil et se traduit par des poursuites spectaculaires et surtout un jeu d'ombres fabuleux. Un portrait passionnant rondement mené par un charismatique Paul Muni. Indispensable, largement supérieur à celui de De Palma.
Classique du film de gangsters des années 30, Scarface est un film qui a un peu vieilli par certains aspects (jeu des acteurs un peu daté, bande sonore où les bruits d’ambiances sont peu présents dans les séquences de dialogues …) mais qui reste malgré tout très intéressant à regarder pour sa vision du gangstérisme régnant à cette époque et par le talent d’Howard Hawks pour jouer avec la censure. En effet, le Code Hays, même s’il ne sera réellement mis en application que deux ans plus tard, est déjà plus ou moins rédigé et commence à faire sentir son poids. Le cinéaste arrive malgré cela à évoquer de multiples fusillades soit en les montrant véritablement soit (et c’est le plus intéressant) en les suggérant par différents moyensspoiler: (l’ombre chinoise tirant hors-champ dans la première séquence, le calendrier qui défile superposé sur un pistolet enchaînant les coups de feu, la mort de Gaffney illustré par les quilles tombant au bowling…) . Ainsi, malgré la légère touche comique apportée par le personnage du secrétaire de Camonte (un ancêtre des sidekicks comiques qui apparaîtront dans les années 80 et 90), Hawks réussit donc à montrer toute la dureté des gangsters (au point où la censure, ayant peur que le film renvoie une image positive de ce type de personnage, fit ajouter un texte d’introduction pour souligner la volonté du film d'être un signal d’alarme face à ce fléau et poussa la production à tourner une fin alternative qui ne fut finalement pas utilisée) avec une violence assez poussée pour l’époque (mais légère par rapport aux critères du XXIème siècle) et ose même suggérer une liaison incestueuse entre Tony et sa sœur (Hawks voyant ce film comme une adaptation de la vie des Borgia), évocation très culottée dans une Amérique de plus en plus pudibonde. Scarface est donc un classique du film de gangsters qu’il ne faut pas oublier malgré la célébrité du remake qu’en a tiré cinq décennies plus tard Brian De Palma.
Howard Hawks nous propose avec cette version de " Scarface " , un des meilleurs films de gangsters de l'histoire du cinéma. Paul Muni incarne à la perfection le personnage de Tony Camonte et la mise en scène du réalisateur de " Rio Bravo " est une fois de plus étonnante et sans concession - notamment pour les séquences de meurtres qui sont d'une réelle violence pour un film du début des années 30. Ajouter à cela une photographie en noir et blanc qui a particulièrement bien vieilli et des décorations qui sont très soignées, et vous obtenez une oeuvre phare de la filmographie de Howard Hawks. Un classique à découvrir d'urgence pour les fans de films de gangsters.
Cette version de 1932 signée Howard Hawks n'a pas à rougir face à l'excellent remake de De Palma. Il demeure d'une grande qualité malgré les années passées. Pas grand chose de négatif à redire sur cette légende du film de gangsters.
Un classique du cinéma, sentant le roman noir et l'intrigue mafieuse, dans son format noir et blanc de toute beauté (les ombres ont été travaillées pour un esthétisme réussi) et avec une interprétation digne des planches de théâtre. Cependant, le film m'a paru (subjectivement) long et plat à certains moments, notamment au début où, entre dix dialogues pour savoir toujours qui a doublé qui, on se prend à rêver des mitraillettes et des poursuites en voitures qui n'arriveront qu'à la fin. La fin d'ailleurs possédait deux versions, et heureusement la plus dynamique a été conservée : autrement, on voyait notre cher gangster se faire traîner au tribunal et être pendu, mais dans une fin des plus longuette et molle. On ne regrette pas la fin à laquelle on assiste ! On se prend à essayer de deviner qui se fera pincer par la police, qui voudra descendre qui, et les relations tendues qui se renversent en une seconde sont alors de vrais atouts du suspens jusqu'à la dernière seconde. Le tintamarre des mitraillettes est soutenu à la fin, on en a pour notre attente ! Seulement dommage que le film se disperse un peu en longueurs ponctuelles, car si l'on n'est pas un aficionado du genre, on risque de décrocher quelques fois. Autrement, un très bon polar noir qui a instauré le genre du film du point de vue du mafieux, très en vogue depuis !
Avant, bien avant le cultissime "Scarface" version De Palma, il y avait la première adaptation datant de 1932 et l'oeuvre du grand Howard Hawks. Totalement méconnu à l'heure d'aujourd'hui, ce métrage surprenant est l'un des tout premier mettant en scène des gangsters et surtout est d'une violence et d'une brutalité plus que rares à cette époque. On se rend tout simplement compte après visionnage que l'on a affaire au maître-étalon du genre et l'on comprend mieux d'où sont sortis les "Parrain", "Incorruptibles" et consort. Pour ne rien gâter, le réalisateur nous offre en outre une image d'une incroyable limpidité, l'ensemble est vraiment beau et il pu s'appuyer sur son acteur vedette, Paul Muni, pour une prestation surprenante et particulièrement classe. Si pour ma part, aujourd'hui, j'estime qu'il souffre de la comparaison d'avec son remake, il n'en reste pas moins un film provocateur et très réussi sur tous les plans, on regrettera quelques scènes inutiles, un rythme quelque peu haché et un final décevant et loin d'être épique à contrario de la fin tragique d'Al Pacino. Un grand film à découvrir.
Un des tous premiers films de gangsters réalisés où Howard Hawks forge un mythe et se concentre selon son propre aveu, plus sur le rythme que l'étude sociale d'un monde corrompu par les truands, en proie à la peur et à la loi Volstead. Le film a beau avoir pris un coup de vieux, il n'en reste pas moins un petit bijou de mise en scène, celle-ci étant astucieusement travaillée pour détourner la censure du Code Hays, nous offrant des moments mémorables comme la fusillade au bowling où la caméra s'attarde sur la boule qui fait un strike alors que des coups de feu résonnent. L'histoire a beau être désormais connue grâce au film de De Palma, ce film de Hawks reste aussi un classique dans sa catégorie. Et Paul Muni cabotine à merveille face à un George Raft qui crée un personnage qui inspirera celui que lui donnera Billy Wilder bien des années plus tard dans "Certains l'aiment chaud.".
Un film noir dans les règles de l'art qui n'a pas à pâlir de l'inévitable comparaison avec l'oeuvre de Brian De Palma. Indéniablement moins politique, moins luxuriant, un polar loin d'être académique, sombre et violent comme il se doit dans lequel Paul Muni est vraiment excellent. Vraiment agréable.
Classique du film de gangsters, qui a fortement inspiré le film de De Palma, "Scarface" se pose en précurseur du genre. Finalement très contemporain dans sa construction, le film semble avoir posé les codes du genre. L'anti-héros, joué par Paul Muni, ne manque pas de charisme et se révèle être un personnage marquant. L'ascension puis la chute d'un malfrat donne lieu à des moments d'anthologie, magnifiés par la mise en scène parfaite de Howard Hawks.
Scarface est un film noir très solide, dominé par le charisme de Paul Muni. Regorgeant d'idées de mise en scène très originales, Scarface est évidemment un classique prouvant presque à lui seul tout le savoir-faire d'Howard Hawks.