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Death_Metallus
11 abonnés
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3,0
Publiée le 18 mai 2011
Scarface constitue probablement le premier grand classique des films de gangsters. La violence est assez crue pour l'époque, le langage est également assez moderne et c'est probablement ce qui l'a démarqué de ses contemporains. Si on le compare à son remake de Brian De Palma, l'histoire ne diffère pas beaucoup mais le style est assez différent.
A l’époque où les Etats Unis étaient en pleine crise économique, dans la prohibition et où le public était fasciné par les malfrats, Howard Hawks décide de tourner, entre les nombreux films de gangsters qui sortirent durant le début des années 30, Scarface, qui reste encore, 80 ans après, une référence du genre. Avec un début qui nous plonge directement dans l’action du film, Hawks mets tout son art au service de ce chef d’œuvre. Utilisant à merveille l’arrivée du sonore dans la violence des gangs de Chicago, il dresse le portrait d’un homme, Tony Camonte, interprété par le charismatique Paul Muni, dont l’ambition pour le pouvoir est féroce. D’un scénario maîtrisé, qui a eu fort à faire face à la censure de l’époque (le carton d'introduction en est la preuve) et d’une mise en scène réglé au millimètre ( les jeux de clair-obscur, des dialogues qui font mouche oscillant entre tragique et comique comme Angelo le secrétaire ou la sœur de Tony, Cesca), Scarface est le film d’un moment, d’un genre, qui a laissé une trace visible bien des décennies après, avec son remake réalisé par Brian de Palma. Pépite du film de gangster devenu intemporel, où Howard Hawks a pu oser, avant l’instauration concrète de la censure, Scarface est devenu une influence pour de nombreux réalisateurs hollywoodiens mais sans jamais l'égaler.
Un grand film, sans aucun doute. Une violence prégnante bien que délibérément jamais filmée en directe : dans les ombres, en second plan, juste par le son ou par le jeu des acteurs. Un scénario connu : l'ascension et la chute d'un ambitieux, ici placée au début des années 30 dans une grande ville américaine. La part belle est donnée à Paul Muni qui campe un gangster charismatique et fou. Les seconds rôles sont également excellents et l'ensemble du casting est bien choisi. Certaines scènes sont vraiment mémorables : la scène d'ouverture et la scène finale, bien entendus, mais également la fin de Johnny Lovo ou les différents mitraillages à partir de voitures. A voir et pouvoir comparer avec le remake de De Palma. Pour moi, le choix est fait : la version années 30 l'emporte d'une Thompson d'avance...
Bon film en noir et blanc avec de l'action. Un superbe jeu d'acteur de la part de Paul Muni, j'adore ses mimiques! Un peu lent au début, mais ça s'accélère au fur et à mesure.
Sortis en 1932, l’œuvre d’Howard Hawks à su résister aux assauts du temps. Inspiré de l’histoire d’Al Capone au temps de la prohibition, l’histoire relate l’ascension puis la chute d’un truand d’origine Italienne, Tony Camonte. Qui trouve en Paul Muni un interprète convaincant. La réalisation caractéristique de son époque se révèle d’une effroyable efficacité qui n’a rien à envier aux productions moderne. Au contraire elle nous gratifie de plusieurs scènes magistrales. On citera la scène d’ouverture ou encore celle du massacre de la saint valentin, ou Hawks excelle dans la maitrise des ombres et éclairages. Condensant un nombre conséquents de scènes d’action, « Scarface » trouve constamment son rythme variant fusillades et scènes bavardes. L’effet est saisissant, Hawks gardant constamment l’attention de son spectateur. Presque soixante dix ans après, très peu de reproches sont à faire. Hormis et ce n’est pas négligeable, la discrétion de l’ampleur de l’ascension et de la chute de Tony Camonte. Alors que l’histoire s’inspire d’une figure légendaire du banditisme, « Scarface » néglige la dimension quasi mythologique de son personnage. Il est vrai qu’en 1h36 difficile de développer une véritable fresque. D’autant que des procédés (astucieux) visent à réduire la durée de la narration , tel le défilement d’une page de calendrier sous le bruit d’arme à feu pour symboliser les faits d’armes des truands. C’est ce manque d’ampleur qui empêche le film d’Hawks de rivaliser avec des œuvres comme « Les Affranchis » de Scorsese retranscrivant de façon plus convaincante l’aspect fresque. Enfin, cette cicatrice n’empêche pas de profiter pleinement du vrais visage de Scarface, celui d’un bon film.
"Scarface" c'est surtout le surnom de Al Capone célèbre mafieux du xx ème siècle. Howard Hawks va librement s'en inspirer et ainsi réaliser un des films les plus connus en matière de gangster. Il faut dire qu'il fait fort : tout d'abord le noir/blanc involontaire voyait l'époque (1932) qui ajoute quelque chose d'authentique. En deuxième temps la dégaine de Paul Muni qui campe le personnage de Tony Camonte d'un charisme épatant. Et dans un troisième temps les scènes de fusillades ( tournées avec des balles réels ! ) sont dignes d'un "Public Enemies" de Michael Mann. On pourrait limite croire , à des reconstitutions de faits réels ( les attaques de bar dans les voitures à l'aide des thompson 1928 alors que règne la prohibition ) doublé d'un biopic tellement , Paul Muni possède les caractéristiques type de Al Capone. Ajouter à cela la sœur surprotégée par son frère l'interdisant même à sortir avec des hommes ( idée par ailleurs qui sera reprise dans le Scarface de Brian De Palma ( 1983 ).
Maintenant que je l'ai en fin vu, je peux dire que Scarface est réellement le modèle type du film de gangsters. En effet, en tournant ce film en 1931, Howard Hawks a inventer le genre qui sert de base a tout les films de gangsters de nos jours que ce soit les films de Scorsese, De Palma, Coppola,Melville,Leone, Kitano... Mais revenons au film, c'est l'histoire d'un immigré italien inspiré d'Al Capone qui ce fait sa place dans le monde de la pègre en pleine prohibition à "coup de feu", de son ascension jusqu'à sa chute. Les interprètes sont géniaux, Paul Muni qui joue un personnage de gangster névrosé accro à sa mitraillette, George Raft avec son légendaire jeu avec la pièce... La réalisation symbolique de Hawks fait de Scarface un film inoubliable!
Durant la prohibition à Chicago, Tony Camonte aka Scarface est un gangster très ambitieux qui donne tout pour posséder le pouvoir. Simple malfrat, il va rapidement gravir les échelons et occuper une place majoritaire au sein du gang de Lovo. Cette première version de Scarface, réalisée par Howard Hawks, enterre celle de Brian De Palma, de peu. La réalisation est taillée sur mesure : une véritable prouesse technique pour l'époque. Ce film frôle la perfection, assurément un des meilleurs films sur la Mafia. Le personnage de Paul Muni, charismatique à souhait, est directement inspiré d'Al Capone. Certaines scènes, dignes d'un bon sketch, sont mémorables et apportent à cet univers mafieux une touche d'humour. 90 minutes de pur régal.
Superbe film de gangster, bien meilleur que le célèbre remake de De Palma (même si ce dernier reste bon). Howard Hawks fait en la planquant subtilement, une critique féroce de la société Américaine passé presque (n'a pas échappée au code Hays) inaperçu à l'époque! La mise en scène est déjà bien ambitieuse et moderne pour l'époque!
La première version de "Scarface" reste toujours un pur chef d'oeuvre du film noir. La réalisation a super bien résisté à l'épreuve du temps, la violence y est très poussé pour un film de cette époque. Le scénario, super efficace enchaine les rebondissements à la perfection. Et le final est d'hanthologie. Du grand cinéma.
Film noir très bien ficelé qui nous montre les Etats Unis de la prohibition comme très peu de film l'on fait, c'est à dire à leur époque. Le film se veut authentique.
Archétype du film de gangster, scarface d'howard d'hawks est un de ces chefs d'œuvre, malgré sa puissance narrative, ses acteurs et sa réalisation, a mal vieilli a cause du passage du muet au parlant (les acteurs ont encore les gestes du film muet) et de l'évolution de l'action .
Ayant vu un bon nombre de fois le remake de Brian de Palma et n'ayant pas vu l'original, je me devais de réparer cette erreur. Je pensais rester dubitatif sachant que le film a plus de 80 ans. Ce ne fût pas le cas. Howard Hawks nous livre un superbe film sur les gangsters et dénonce la criminalité (en constante augmentation lors des années 30). Le film a une narration plus courte et plus dynamique que le remake de Brian de Palma. J'arrêterai cette comparaison ici sachant que les films sont sortis à des époques différentes. Paul Muni dans son rôle de Tony Camonte reste mémorable et dégage un certain charisme. Quelques scènes sont censurées mais cela est du au contexte de l'époque où l'on ne montrait pas tout. spoiler: Quand par exemple, Tony Camonte va effectuer une rafle pour tuer 7 gangsters en les faisant s'aligner contre un mur. Nous voyons simplement les ombres des personnes qui se font tuer.
Au final, Scarface de Howard Hawks reste un film précurseur des films de gangsters qui inspirera d'autres cinéastes. Le film aujourd’hui pourra paraître vieillot pour la jeune génération mais il n'en reste pas moins un classique à voir.