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    The Innocents
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    146 critiques spectateurs

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    RedArrow
    RedArrow

    1 665 abonnés 1 529 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 février 2022
    Wow, voilà un film qui n'a pas volé ses récompenses au dernier Festival de Gerardmer (Prix du public et celui de la critique) !
    Alors, parler de ce deuxième long-métrage d'Eskil Vogt, scénariste attitré de Joachim Trier, comme d'un croisement entre "Chronicle" et "Morse" est sans doute trop réducteur mais je vais partir de cet amalgame simpliste dans le but, je l'espère, d'exprimer tout mon enthousiasme pour ces "Innocents" pas comme les autres.

    Des jeunes personnages, des pouvoirs et tout ce qui va en résulter en termes de quête de soi, de choix et de basculements moraux, la comparaison avec "Chronicle" est évidente mais, là où le film de Josh Trank n'était pas forcément d'une finesse absolue dans sa progression, un peu à l'image des adolescents américains qu'il mettait en scène finalement, celui d'Eskil Vogt a l'intelligence de se fixer avec bien plus de subtilité sur des enfants, à un stade de l'existence où les émotions sont encore à l'état brut, aussi primaires que fluctuantes, avec une perception du bien et du mal en pleine construction. Et c'est bien entendu là qu'intervient la référence à "Morse" car, en plus d'avoir en commun le cadre d'une forteresse désolée de HLM dans une banlieue urbaine et cette ambiance nordique qui cherche à nous envelopper viscéralement au sein de la froideur de son réalisme, les deux films placent leur baromètre à la hauteur de leurs petites têtes blondes délaissées, se saisissant de leur nature volatile inhérente à l'apprentissage de nouvelles émotions pour les amplifier par le prisme d'éléments fantastiques.
    Comme le film de Tomas Alfredson, "The Innocents" dispose ainsi de jeunes protagonistes finement traités en ce sens, la plupart sont déjà poussés dans les retranchements d'une brutalité psychologique qu'aucun être de leur âge ne devrait connaître (l'héroïne Ida tente par exemple d'exister dans l'ombre hélas très envahissante de l'autisme de sa grande soeur) mais la fuite habituelle vers un mélange d'imaginaire, d'amitié solidaire ou d'expérimentations de sensations inédites face à la matérialisation de concepts jusqu'alors abstraits dans l'esprit d'un enfant, va être ici détournée à son paroxysme avec l'émergence bien réelle de dons hors du commun.

    Et, bon sang, Eskil Vogt va viser juste grâce à cette idée, très juste même ! Avec un langage visuel épousant à merveille l'aspect sensoriel de ces pouvoirs devenus l'émanation littérale des bouleversements intérieurs éprouvés par ces enfants, "The Innocents" joue brillamment sur les réminiscences d'émotions quasi-primitives du spectateur pour les décupler de façon sidérante dans la violence croissante et inouïe des épreuves qu'Ava et ses amis doivent traverser.
    Si, d'abord, les premiers actes des enfants, certes très malsains pour certains mais encore fruits de leur quête de personnalité et de sens moral, sont là pour tester leurs limites (et celles de leurs parents) tout en traduisant une douleur qu'ils peinent à exprimer, la progression de leurs capacités, vues comme des premiers signes de prépuberté, va en faire éclater tous les contours, corrélant cette recherche de soi à la manière de gérer ce mal-être sur le seuil de la moralité. Comme, bien sûr, dans ces conditions extraordinaires, ces petits personnages ne vont pas tous pencher du bon côté de la balance, la situation va vite dégénérer et même devenir carrément explosive, obligeant notamment Ida à s'affirmer plus vite que de raison et à trouver des solutions pour contrecarrer sa némésis qui, elle, a pris une direction totalement contraire, le tout sans appui extérieur possible.

    En étant clairement désigné comme le principal responsable par ses manquements, le monde adulte est en effet condamné à ne jamais pouvoir interférer dans une possible résolution des événements. Son incompréhension et surtout sa passivité vis-à-vis de sa progéniture s'incarnent plus particulièrement dans un rôle de pion ironiquement détourné par des instincts vengeurs dont il est lui-même la source (ce qui donne encore une fois bon nombre de représentations dévastatrices en termes de souffrances psychologiques) et cet aveuglement permanent devient même le parfait théâtre d'un acte final où toute personne ayant refermé les portes de l'enfance derrière elle est de fait réduite à un statut de figurant. Dans la banalité du quotidien et d'une foule qui n'a absolument aucune conscience de ce qui est en train de se jouer, le devant de la scène sera alors laissé aux "Innocents" qui n'en sont plus vraiment, obligés de se charger eux-mêmes des déviances que leurs propres aînés ont engendré par leur irresponsabilité...

    Aussi éprouvant qu'atypique par le chaos des émotions enfantines aujourd'hui profondément enfouies qu'il convoque, ravive et attise à l'écran, "The Innocents" est le premier gros choc d'horreur/fantastique incontournable de l'année 2022 !
    Yves G.
    Yves G.

    1 457 abonnés 3 487 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2022
    Ida a neuf ans, une grande sœur autiste et deux parents aimants qui veillent à donner à chacune de leurs filles l'attention qu'elles exigent. Ida et sa famille profitent de l'été nordique pour déménager. Ils s'installent dans une barre HLM où Ida espère se faire de nouveaux amis. Elle rencontre bientôt Ben, un garçonnet qui lui dit posséder des dons étonnants de télékinésie. Anna sa sœur se lie avec Aisha qui semble parvenir à communiquer avec elle par la pensée.

    Des enfants dotés de super-pouvoirs ? Ce pitch annonce immanquablement une superproduction américaine avec une débauche d'effets spéciaux du genre de "Carrie", "Chronicle", "X-Men" ou "Stranger Things". J'avoue les citer sans les avoir tous vus (sinon "Carrie" qui m'avait durablement marqué à l'adolescence) tant ce genre ne m'attire pas.

    "The Innocents" appartient indéniablement à ce genre-là, mais le renouvelle de fond en comble par le traitement qu'il en propose. On est loin des pyrotechnies hollywoodiennes dans ce film scandinave minimaliste dont le seul décor est une paisible cité HLM perdue au cœur de la forêt norvégienne. Eskil Vogt - qui co-signe tous les scénarios de Joachim Trier et avait déjà réalisé en 2015 un film étonnant sur une femme aveugle et paranoïaque - joue sur les paradoxes : tout semble calme en apparence dans son film, de ses décors sylvestres aux bouilles innocentes de ses jeunes héros pré-adolescents (dont le jeune âge nous évite quelques références toujours malaisantes à l'aube de leur sexualité). S'il fallait lui trouver une généalogie, je citerais Morse, un film scandinave lui aussi, aussi rare que culte.

    "The Innocents" est construit comme un lent crescendo. On pourrait trouver le temps long ; le film dure près de deux heures ; mais on reste cloué à son fauteuil par une tension de plus en plus forte. A posteriori, le film se résume au lent apprentissage moral de jeunes enfants qui n'avaient pas spontanément acquis les notions de Bien et de Mal. Mais cette reconstruction très intellectuelle ne signifie ni que "The Innocents" soit moralisateur ni qu'il soit manichéen.

    Laissez vous sidérer par ce petit film troublant et anxiogène dont la dernière scène, qui surpasse bien des finals des films de super-héros, a été tournée avec un budget au moins vingt fois moindre.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    187 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2022
    Si vous cherchez un film d'ambiance, c'est le film qu'il vous faut ! Le scénariste de l'excellent "Julie (en 12 chapitres)" réalise un film de super-héros psychologique avec des enfants en personnes principaux. C'est très habille et même si l'intrigue est simple, l'ambiance pesante nous prend du début à la fin. Les effets spéciaux ne sont pas nombreux mais suffisent à imposer le label de supers pouvoirs. C'est vraiment intéressant comment un jeu d'enfant devient dangereux. La réalisation est très maitrisée, simple et réussie. Les jeunes acteurs sont excellents, bien meilleurs que les parents. Si vous voulez être surpris, c'est le film à voir !
    AngelCoinCoin
    AngelCoinCoin

    55 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2022
    Pour moi, le meilleur film que j'ai vu depuis Parasite. Bien que totalement différent, on est sur la même qualité narrative, on est DANS l'histoire, l'ambiance est incroyablement rendue et présente, mais également sur la même intelligence novatrice de mise en scène. La sobriété ici est infiniment plus puissante que les plus chers et complexes des effets spéciaux. De surcroît les enfants, jeunes acteurs et actrices, sont absolument excellents. Bref, ce n'est pas pour tout le monde - le sujet est hardcore - mais vraiment j'ai adoré. Je ne sais pas si un film en 2022 arrivera à égaliser cette prouesse scénaristique et de mise en scène. Chef d'œuvre.
    axeu
    axeu

    21 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 juillet 2022
    Malaisant, gênant, lent. Les 3/4 du films sont consacrés à un enchaînement de scènes plus gênantes les unes que les autres, où l'on filme juste des gamins malaisants en train de regarder dans le vide.
    Peu subtile et sans émotions, spoiler: la mort du chat est bien plus dure que celle des enfants, c'est dire.

    Je ne comprends pas la hype autour de cet ovni ennuyeux.
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2021
    Collaborateur attitré de Joachim Trier, Eskil Voigt s'était déjà signalé à la réalisation avec le sensoriel et anxiogène Blind, en 2015. Avec son deuxième long-métrage, The Innocents, qui nous remet en mémoire le remarquable film de Jack Clayton (1961) qui porte le même titre, le cinéaste norvégien passe à l'échelon supérieur avec une œuvre qui démontre que le fantastique tendance horrifique, quand il est maîtrisé et original, peut déboucher sur des réussites incontestables. The Innocents, c'est l'enfance du mal, un film qui avance progressivement du ludique vers le monstrueux, le tout dans une ambiance estivale, entre HLM, terrain de jeux et forêt. spoiler: Ce n'est pas la première fois au cinéma que des enfants exploitent des dons surnaturels au service de l'effroi mais The Innocents a pour lui de parfaitement canaliser ses effets sans pour autant nous épargner quelques scènes d'une rare cruauté et perversité. Il y a quelque chose du Village des damnés dans le film d'Eskil Vogt, dans le sens où le spectateur est à la fois tenté instinctivement de protéger les enfants et de redouter à chaque instant de les voir manifester leur pouvoir maléfique.
    Chacun des protagonistes, dans The Innocents, a sa propre personnalité et 'morale" spoiler: avec parmi eux une fillette autiste, réceptacle étrange des déviances de ses petits camarades.
    Si le film est aussi impressionnant, il le doit autant à la mise en scène, qui joue subtilement avec la lumière, qu'à l'interprétation des enfants, d'une incroyable intensité.
    aldelannoy
    aldelannoy

    38 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 septembre 2022
    Une très belle maîtrise de l'image, des plans qui ne sont pas tant esthétiques qu'efficaces. Le tout premier plan sur le visage en gros plan de l'un des protagonistes principaux est remarquable.
    Un scénario qui fait valser les sentiments de haine ou d'empathie du spectateur pour les mêmes personnages. Tous ces innocents sont certes coupables mais il y en a que l'on finit par détester encore plus que les autres, et d'autres auxquels on peut même s'attacher.
    Il y a des enfants mais ce n'est pas un film de fillettes, il faut parfois avoir le cœur bien accroché, ça secoue.
    Le cinéma suédois n'est pas tout à fait aussi mort que plusieurs des personnages de l'histoire.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    354 abonnés 1 790 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2022
    C’est la seconde une réalisation de Eskil Vogt qui avait été scénariste pour Julie (en 12 chapitres). Il a aussi écrit celui de The Innocents. Ce thriller a remporté le Prix de la critique et le Prix du public au Festival du film fantastique de Gérardmer 2022, et a été présenté dans la sélection Un Certain regard du Festival de Cannes 2021.



    Cette histoire est tout bonnement géniale. C’est une plongée en plein cœur d’un quartier fermé sur lui-même, durant un été norvégien, devenant le cocon de ce drame. Le récit s’installe tranquillement et pose des bases saines. C’est un plaisir de rentrer dans cet univers et de les voir découvrir leur pouvoir en même temps que nous. On les accompagne dans cette montée en puissance plaisante.



    Ce concept, de donner des dons naturels, est toujours efficace. Devenu un peu glissant depuis l’arrivée des films de super-héros, The Innocents ne tombe pas dans le piège de la surenchère. Les capacités sont simples mais suffisantes pour nourrir une trame riche. Cela se reflète dans les effets spéciaux. Ceux-ci vont être sobres, mais bien faits. C’est un élément important, car trop de films se perdent dans de vaines tentatives d’en mettre plein les yeux, en échouant.



    Une fois qu’on est dans le dur de ces pouvoirs, The Innocents devient de plus en plus passionnant. Tout est misé sur la tension créée autour du sentiment de puissance qu’ils procurent. Imaginez comment un enfant peut facilement perdre la tête face à ces capacités. C’est d’autant plus le cas s’il est mal traité dans son quotidien. Résultant, on va véritablement sentir le danger constant. Jusqu’où ira cet enivrement aux conséquences malsaines. Consensuellement, on ne veut jamais qu’il arrive quelque chose à un enfant, mais que faire s’il devient hors de contrôle et dangereux. Il y a une puissance de mettre le spectateur devant ce dilemme grâce aussi à cette ambiance géniale.



    Les quatre enfants sont tous fantastiques. Ils font tous leurs premiers films et c’est Rakel Lenora Fløttum qui sera la plus impressionnante. Elle arrive à bien transmettre la complexité de cette jeune fille partagée entre la morale qui lui a été enseignée, et sa colère de toujours passer derrière sa sœur. Le personnage de Ben, joué par Sam Ashraf, est l’un des plus intéressants. On ressent parfaitement la haine qui se cache ne lui. Il est comme un volcan prêt à exploser.
    David S.
    David S.

    66 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2022
    Coup de cœur 2022 !

    Fraîchement primé du Prix de la Critique & du Prix du Public au Festival Gérardmer et auréolé du Grand Prix de l’Etrange Festival, « The Innocents » déboule sur les écrans avec une force de frappe émotionnelle peu commune.

    N’ayons pas peur des mots, ce film est un petit chef-d'œuvre comme on en voit peu, du vrai travail d'orfèvre, que ce soit sa réalisation, sa direction d'acteurs, son ambiance, sa photo, sa musique, son scénario, tout est à sa place.

    « The Innocents » est un concentré d'émotions qui renvoie au meilleur du cinéma fantastique des années 70 et 80, à la fois dans sa psychologie et sa construction formelle. Le métrage oscille brillamment entre film d’horreur, drame intimiste et thriller. C'est juste d'une tension phénoménale. La caméra caresse les corps, les creuse comme un scalpel pour pénétrer les âmes des personnages et nous exposer leurs joies, leurs souffrances, leurs fragilités et leurs peurs. Oscillant entre scènes solaires et tendres et scènes d’une noirceur absolue, le métrage contrôle habilement sa montée progressive jusqu’à en devenir suffocant. Du grand art.

    Eskil Vogt, le réalisateur refuse le spectaculaire au profit d’une dramaturgie savamment maîtrisée. Pas de jumps scares serviles. Ici l’angoisse est sourde, s’insinue avec félonie dans vos veines et vous glace de terreur à mesure que le métrage déroule son histoire.
    Si on devait chercher des influences, vous trouverez dans « The Innocents » une touche de du « Scanners » de Cronenberg et des relents d’un « Akira » sauce norvégienne.

    Le travail sur la lumière est magnifique, la photographie est sublime, on ne se lasse pas de contempler les images envoûtantes et hypnotiques distillées par la caméra.

    Quand tu penses que les 4 personnages principaux sont des gamins entre 7 et 11 ans et que tu finis carrément par l’oublier par moment pendant la projection, ça te dit à quel point c’est bien foutu, à quel point c’est si justement joué.
    Oui, le film est magnifiquement servi par les interprétations au cordeau des 4 enfants qui sont phénoménaux avec une mention spéciale pour le personnage de la petite Aïcha (divinement jouée par Mina Yasmin Bremseth Asheim) qui apporte une si jolie touche de légèreté, d’humanité et de poésie.
    Le réalisateur ne juge pas ses personnages, au contraire il arrive à faire émerger de chacun d’entre eux des émotions contrastées ; leurs pleurs, leurs cris, leurs douleurs anesthésient les préjugés et font qu’on s’y attache, parfois plus qu’on ne le devrait…

    Pour conclure « The Innocents » se paierait même le luxe d’être la meilleure adaptation à l’écran d’un roman de Stephen King s’il en était l’auteur (ce n’est pas le cas). Entre les moments anodins, candides et drôles et ceux qui blessent mortellement vos yeux au point d’y créer des fleuves de désespoir, ce film est une petite merveille. Oubliez toutes les productions d’horreur américaines cheaps et niaises et précipitez-vous sur ce film. On n’est qu’en février que c’est déjà le film de l’année, un petit chef d’œuvre on vous dit !

    Merci à Mensch Agency et à Les Bookmakers/Kinovista pour la projection privée du film.
    laurentcmoi
    laurentcmoi

    18 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2022
    Un scénario original et simple, et des jeunes acteurs exceptionnels font de ce film une petite merveille. Comme quoi il ne faut pas obligatoirement un budget colossale pour faire un bon film. Tout en douceur et tendresse, on glisse doucement vers le diabolique avec une certaine retenue. Une excellente surprise que ce film nordique, un de plus.
    Olivier Gallais
    Olivier Gallais

    43 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2022
    Un film brillant qui rappelle le film nordique Morse. Des enfants qui jouent avec brio, une ambiance qui devient de plus en plus anxiogène. Bravo !!!!
    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 mars 2022
    Cela commence comme un thriller d'épouvante classique : musique bien inquiétante, mouvements de caméra sur-signifiants, bruits qui font sursauter, décor à l'unisson.

    On est dans le style "pour bien comprendre que la petite fille est méchante on va la montrer en train d'écraser un ver de terre".

    Et finalement, il se terminera de la même façon : parcourant les chemins bien balisés du film qui cherche à faire peur. Entre temps, il y aura eu un frémissement, quelques passages lors desquels on aura été étonné par un plan, ou intrigué par un changement de perspective... mais au final, rien de bien enthousiasmant, ou novateur.

    On songe à Morse, qui était infiniment plus déstabilisant et profond. Ici, les astuces et les procédés sont bien trop évidents pour ne pas gêner la catharsis. The innocents est une oeuvre formatée et un peu froide, qui ne parvient qu'épisodiquement à dépasser son statut d'exercice de style.
    Muriel F.
    Muriel F.

    53 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2022
    Ces innocents sont des enfants très talentueux dans leur interprétation. Ce film très original, tant dans son sujet que dans son traitement, mérite vraiment d'être vu. L'ambiance enfantine mélée à leurs jeux et leurs peurs laisse place à notre véritable angoisse dans une délicatesse cinématographique toute inquiétante.
    Regine C.C
    Regine C.C

    35 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 février 2022
    Un garçon mal aimé et aux pouvoirs surnaturels, se venge en commanditant des meurtres par télépathie contre tous ceux qui se mettent en travers de son chemin. D'où les innocents.
    Une camarade de jeu comprend peu à peu sa monstruosité. Motivée par sa sœur autiste qui semble insensible à son pouvoir et devant l'incompréhension des adultes, elle décide de régler le problème toute seule.
    La tension monte tout au long du film car devant l'impunité, le garçon va toujours plus loin.
    A voir si on aime les sensations fortes
    elriad
    elriad

    432 abonnés 1 859 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2022
    Plutôt minimaliste sur la forme, cet étrange été nordique au milieu d'un ensemble d'immeubles déprimant, est le théâtre d'un jeu de pouvoir et de massacre entre quatre enfants réunis par le secret de pouvoirs extraordinaires qu'ils se découvrent. Loin d'effets spéciaux spectaculaires, d'hémoglobine ou de surenchère habituelle, ce petit film scandinave plusieurs fois récompensé à juste titre, glace d'effroi, terrasse le spectateur par son ambiance intelligente et assumée.
    On pense bien sûr à ce chef-d’œuvre de 1960, "le village des damnés" , utilisant lui aussi l'innocence de jeunes enfants blonds et l'on se laisse happer pendant presque deux heures dans ce récit cauchemardesque qui distille finement son ambiance anxiogène.
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