"Panic Room", réalisé par David Fincher et sorti en 2002, est un film qui navigue entre les frontières du suspense haletant et de l'exploration psychologique, tout en empruntant les corridors étroits d'une intrigue quelque peu prévisible. Avec une mise en scène méticuleuse et un usage innovant de la technologie de caméra, Fincher parvient à créer un huis clos oppressant qui retient l'attention du spectateur dès les premières images.
Jodie Foster, incarnant Meg Altman, et Kristen Stewart, jouant sa fille Sarah, offrent des performances authentiques et nuancées. Leur dynamique à l'écran, teintée de vulnérabilité et de résilience, ajoute une couche d'émotion palpable qui renforce l'urgence de leur situation. La présence de Forest Whitaker dans le rôle de Burnham, le cambrioleur au cœur conflictuel, est également remarquable, apportant une complexité bienvenue dans un récit par ailleurs linéaire.
Cependant, le film souffre par moments d'un manque d'originalité dans son scénario. Les mécanismes de l'intrigue, bien que efficacement exécutés, manquent parfois de la profondeur et de la subtilité qui caractérisent les meilleurs thrillers. Le concept du "panic room" lui-même, bien que fascinant, est exploité de manière un peu trop conventionnelle, sans véritable surprise ou retournement innovant.
Techniquement, le film brille par sa photographie et son design sonore, qui amplifient l'atmosphère claustrophobe du récit. La musique de Howard Shore, discrète mais présente, complète efficacement les tensions à l'écran, sans jamais se surimposer. La direction artistique et les décors contribuent à un sentiment d'enfermement, faisant de la maison un personnage à part entière, aux multiples facettes et secrets.
En conclusion, "Panic Room" est un thriller compétent qui réussit à divertir et à maintenir en haleine, bien qu'il ne révolutionne pas le genre. David Fincher démontre une fois de plus son habileté à diriger des thrillers psychologiques, même si ce film n'atteint pas les sommets de ses œuvres antérieures telles que "Seven" ou "Fight Club". C'est un film solide, mais qui, malgré ses qualités indéniables, laisse une impression légèrement mitigée due à un certain manque d'audace dans son exécution.