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Alain D.
599 abonnés
3 293 critiques
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4,0
Publiée le 6 décembre 2017
Très belle réalisation de Francis Ford Coppola. Sur une BO percutante, ce drame en Noir et Blanc sera apprécié si l'on y porte la bonne acuité visuelle. Si la photographie et la mise en scène sont de très haut niveau, on peut regretter ce scénario noir qui nous conte une histoire trouble et assez désespérante. L'autre grand atout de ce film est sa fantastique affiche : Matt Dillon a 20 ans ; il est superbe dans son rôle de jeune frère fidèle et fougueux. La belle Diane Lane, Nicolas Cage (a 20 ans lui aussi) dans le rôle de Smokey, Dennis Hopper le père de Rusty. Mickey Rourke dégage une magistrale vista dans son rôle de grand frère énigmatique.
Un film envoutant et d'un magnifique désœuvrement, qui sous la caméra virtuose et sensible de Coppola nous laisse entrevoir la poésie de ses frères singulier et de leur pérégrination existentielle. Dans ce film, on retrouve Rusty James, un jeune caïd d'une ville des États-Unis qui, étant le petit frère de l'ancien chef de gang, Motorcycle Boy, absent, veut marcher sur ces traces. Il n'hésite pas à affronter lui-même un chef de bande rivale. Il sera sauvé par le retour de son frère, un être désabusé fasciné par les poissons s'acharnant contre leur propre reflet. Rusty James est blessé durant le combat. On suit alors les pérégrinations de ces deux frères, on apprend leur passé et leur vie familiale. Le chef de la police trône comme l'ombre qui condamne Motorcycle boy. La photo et la mise en scène de ce film est magnifique et rend ce film, qui laisse présager d'un simple teen movie, dans la veine de"la fureur de vivre", une magnifique réflexion onirique sur deux frères, l'un désabusés, l'autre en perdition, l'un voulant marcher sur les traces de l'autre, l'autre à la croisé des chemins. Cette vie de bagarre et de douleur qui est en miroir de ces poissons bagarreurs et enfermés et qui fascine le daltonien Motorcycle Boy. Matt Dillon et Mickey Rourke ont chacun un charisme indéniable et campe magnifiquement leur rôle. Le travail de Coppola sur les visages et notamment de ces deux héros possède une force et capte parfaitement ces yeux distants ou plein de fureur de Rusty Boys. Le cadre pour filmer les héros, la ville est tout simplement sublime et rend une atmosphère singulière, entre réalisme et rêve. De plus, Rusty Boys souffre de son incapacité à devenir le chef d'un gang et se perd entre les coup qu'ils reçoit et la fille qui le quitte pour son ami. Il y à également une réflexion sur l'inconscience que ce soit de Motorcycle boys ou de Rusty James et d'un mystère quant au voyage de Motorcycle Boys à Los Angeles et sa rencontre avec sa mère. On comprend la réalité d(un arrière fond familial qui à œuvré à la psyché de nos deux frères. En conclusion, je ne peux que conseiller ce formidable film, mis en scène de manière magistral et qui élève le film à une poésie et une singularité qui en fait un film par delà le teen movie, un film sur des personnages, sur une atmosphère, sur une beauté formelle onirique et intriquant de ces magnifiques mouvements de caméra et de ces nuages qui trônent tout au long du film, et qui nous fait avoir peur pour l'avenir de nos héros d'une belle épaisseur et trèc touchant. A découvrir et se perdre avec nos deux frères
Je suis souvent surpris par les critiques mais ici, c'est vraiment l'étonnement ! On parle de superbe photographie, d'acteurs au plus près de la perfection, d'une histoire superbe... Ah ? Non, vraiment, ce film ne m'a pas DU TOUT fait cet effet ! Le noir et blanc nous plonge dans une atmosphère "série B" où l'on souhaiterait plutôt cacher les imperfections que de rechercher une esthétique. Les acteurs livrent des personnages EXTRÊMEMENT caricaturaux, la palme revient à M. Dillon... Mais le reste du casting vaut le détour. M. Rourke campe donc une sorte de légende des rues : Motorcycle Boy !!! Doux comme un agneaux (la légende a du bien changer depuis son voyage en Californie) le rôle ne tient pas la route... Sinon, le film est plat, les moyens semblent limités, (la scène de la moto serait excellente dans une comédie) l'histoire est très convenue, pas de surprise. Pour résumer, on s'ennuie... Je suis très surpris par le réalisateur mais bon, c'est la vie...
Un gros clin d’œil à la prestation remarquable de Matt Dillon. Rusty James est l'un des films les moins aimés de Francis Ford Coppola, alors qu'il mérite autant d'ovation que ses autres films.
Dérrière le thème un peu convenu, se cache un petit trésor d'intelligence et un vrai message, que bien peu de gens ont capté, un message sur la liberté bien sur, sur le droit à la différence. (Non Rusty james, contrairement à ce qu'affirme la rumeur populaire, ton frère n'est pas fou) Un message sur le temps (L'horloge)...Sur l'enfer concentrationnaire des bandes et des quartiers (les poissons combattants libérés ne se battent pas entre eux), Bref un film de contre-beauf qui cache son jeu dérrière une esthétique année 80 extra (musique du batteur de Police) dans mes souvenirs, ce film avait eu d'excellente critiques mais un échec au niveau du public....Pourtant, le casting est royal (enfin, ça on le saura plus tard, les Cages, Dilon, rourque sont encore des gamins...) j'avais pour ma part pris une vrai claque....."Hein ? Cassandre ? les grecs ? Crac boum ! " Evidemment il faut avoir un peu lu pour capter le truc ! ...spoiler:
Je suis peut-être un peu mitigé, j'ai globalement beaucoup aimé Rumble Fish (ce titre est réellement très beau quand on connaît le sens qu'il prend dans le film), surtout le début et la fin, cependant tout le milieu, je le trouve un peu mou.
En fait je ne me suis pas du tout identifié à Rusty James, mais plutôt au personnage de Rourke, du coup pour moi Rusty James c'est juste un petit con qui mérite une paire de claques afin d'être remis dans le droit chemin. Par contre je m'identifie pas mal au personnage quasi mystique du grand frère, quelqu'un qui a pris du recul face aux préoccupations qui ont pu être les siennes jadis et aux préoccupations actuelles de son frère. J'aime son ton posé, son regard souriant, sa voix douce et puis cette classe qu'il peut avoir, il habite réellement l'écran lorsqu'il est présent. On comprend pourquoi Rusty James est fasciné par lui, mais contrairement à Rusty James je comprends aussi pourquoi son grand frère n'est pas ce qu'il voudrait qu'il soit.
Le film fait clairement penser à la fureur de vivre... pas vraiment mon film de chevet pour tout dire... mais en mieux. Sans doute grâce au personnage de Rourke qui parvient à faire prendre de la distance face à ces jérémiades d'ados qui sont pas forcément super originales, ni super plaisantes : "grandis un peu, t'es plus gamin de 4 ans capricieux !".
J'ai beaucoup aimé l'utilisation de la couleur à des moments très précis et la symbolique que ça peut avoir. Parce que si je n'ai pas forcément été ému, le film reste bien écrit en développant des thèmes connus : la famille, le manque de repères, la place dans la société, etc, mais le fait franchement bien. Manque plus que l'émotion quoi... Mais encore une fois c'est sans doute car je me place du côté du grand frère, du coup ben je ne peux pas éprouver de l'empathie, ou me sentir concerné par ce qui arrive à Rusty James. J'aurai bien aimé qu'il meurt.
Et puis je ne peux pas parler de ce film sans mentionner le travail sublime sur la photographie et sur la mise en scène avec des plans séquences discrets et beaux, une séquence de combat au couteau plutôt intense avec une utilisation intelligente du décor.
Bon c'est vraiment pas le meilleur film de son auteur, mais ça reste à voir, rien que pour la coupe improbable de Cage et sa pilosité. J'aurai aimé d'ailleurs que son perso soit plus développé, c'était d'ailleurs pour lui que j'ai voulu voir le film, je l'avais adoré dans Peggy Sue s'est mariée.
Attiré comme beaucoup par le nom de Coppola, je découvre ici une oeuvre importante de ce monsieur. Un jeu d'acteur génial (casting de rêve) servi par une réalisation et une photographie superbe. Un film qui mériterait beaucoup plus de succès.
Après "The Outsiders", Francis Ford Coppola complète son diptyque sur les déboires de la jeunesse américaine avec "Rumble Fish", dans lequel on retrouve Matt Dillon et Mickey Rourke dans les rôles principaux. Si l'interprétation de Dillon me paraît limitée, celle de Rourke est beaucoup plus convaincante et se révèle être en osmose avec le changement de ton de film, qui bascule du réalisme à une abstraction difficilement cernable. Dans un noir et blanc d'une beauté peu commune, le film avance donc étrangement, souvent de façon hésitante - ce qui en fait sa principale limite - mais toujours avec une élégance formelle envoûtante. Comme dans "The Outsiders", le film se conclut sur un meurtre, aspect tragique qui ne fait que confirmer la mélancolie et le pessimisme qui parcourent les deux films de Coppola; de ces deux longs-métrages, je préfère "Rumble Fish", séduisant malgré ses défauts.
Le noir et blanc est très beau et les acteurs, à l'image de Matt Dillon et de Mickey Rourke, sont bien dirigés. C'est les seules choses que j'ai à dire de positif sur ce film de Francis Ford Coppola, parce que je me suis vraiment emmerdé. J'ai trouvé l'histoire inintéressante et le temps très long. Bref je n'ai pas grand-chose à dire, simplement que j'étais à la limite de m'endormir pendant la globalité du film, qui est pourtant court, donc ma note est plutôt généreuse.
« Petit frère » d'Outsiders,sorti 5 mois plus tôt en salles, Rusty James se déroule lui aussi dans la ville de Tulsa en Oklahoma, théâtre des exploits de Motorcycle Boy (Mickey Rourke), roi déchu dont tous les jeunes glorifient le nom. Son frère (Matt Dillon) rêve d'acquérir la même notoriété, et n'hésite pas pour cela à défier le chef du clan rival. Mais le retour improbable de son aîné lui sauvera la mise.
Sur fonds de tensions familiales, Rusty James reprend les thématiques d'Outsiders, à savoir le mal être des jeunes, qui évacuent leur frustration par la violence entre bandes. Élevés par un père fauché et alcoolique, et délaissés par leur mère, les deux principaux protagonistes sont perdus, et vivent leurs existences sans buts ni objectifs.
On retrouve ici les défauts inhérents à Outsiders : des personnages caricaturaux, qui malgré les artifices (crans d'arrêts, blousons de cuir), ont du mal à être crédibles. La faiblesse du scénario est également au rendez vous, puisqu'il n'y a pas réellement de fil conducteur dans la narration.
Le principal intérêt du film réside principalement dans sa conception : le parti pris de Coppola de filmer en noir et blanc donne à l'image une qualité que peu de films ont réussi à atteindre. Matt Dillon montre un grand talent d'acteur, et sa beauté particulière est magnifiée par ce noir et blanc de toute beauté. Les plans montrant des poissons combattants aux couleurs éclatantes offre un contraste saisissant pour le spectateur, et montre la maîtrise absolue de l'image de Coppola dans ce film. La photographie est sublime, et met parfaitement en valeur la présence magnétique de Mickey Rourke, très bon dans la peau d'un Motorcycle Boy perdu et énigmatique. Le reste du casting regroupe des futures valeurs sures d'Hollywood, comme Chris Penn, Nicolas Cage ou encore Laurence Fishburne.
Rusty James est un film qu'il ne faut pas regarder pour les mauvaises raisons : il ne peut contenter les amateurs de scénarios ficelés ou de films relatant les tensions entre bandes rivales. Ce film de Francis Ford Coppola plaira aux amateurs de cinéma désarticulé, parfois contemplatif, dans lequel la forme prend clairement le pas sur le fond.
Si ce film est parfaitement maîtrisé sur sa forme et que le N&B n'est nullement gênant car très beau il est quand même étrange de se dire que Coppola a réalisé Rusty James après les 2 premiers Parrains et Apocalypse now car Rusty James donne l'impression d'être le 1er film d'un jeune cinéaste. Rusty James semble assez creux, ça manque de hargne de rage ; le style fait parfois clip-vidéo, reste la découverte des débuts d'une nouvelle génération d'acteurs qui marquera plus ou moins le cinéma.
Bon alors là je comprend pas comment ce film soit si bien cataloguer. Certes je ne reproche rien a la photographie noir et blanc d'une netteté magnifique, j'oublie pas non plus le casting a tomber par terre mais pour nous mener ou ? Deux frères qui se confient dans une histoire des plus soporifiques qui soit, Coppola veut extérioriser le sujet sensible sur la jeune délinquance et ne m'a donner aucunes émotions. Je reste juste sur une réalisation exemplaire.
Si l’on fait l’impasse sur la présence au casting de comédiens déjà reconnus et de futures stars montantes, tout dans Rusty James laisse à penser qu’il s’agit de la première expérience concrète, certes prometteuse, d’un réalisateur qui n’aurait jusque-là signé que quelques clips-vidéo. Et pourtant, derrière la caméra se tient un cinéaste qui vient, en à peine dix ans, de marquer à jamais l’approche cinématographique de la mafia et de la guerre du Viêt-Nam en signant Le parrain 1 et 2 et Apocalypse Now. Alors, qu’a-t-il pris à Francis Ford Coppola de revenir à un thème aussi rétrograde que la guéguerre que se livrent des gangs de jeunes délinquants? Sans doute est-ce parce que derrière ce contexte dépassé peuplé de poncifs, tiré du roman de Susan E. Hinton (dont il a aussi adapté dans la foulée The Outsiders qui se situe tellement dans le même univers que l’on ne peut les considérer, sinon comme des suites, au moins comme un dyptique), le réalisateur traite de son sujet de prédilection qu’est la transition du pouvoir. Malheureusement l’écriture pêche dans sa dynamique trop littéraire et dans le manque de vigueur de son propos, ce qui a pour effet de rendre le film terriblement monotone. Il mérite toutefois le coup d’œil pour profiter de l’astucieuse utilisation du noir et blanc, justifié par le daltonisme de l’un des principaux personnages, et pour redécouvrir les premiers pas de jeunes acteurs pleins de promesses.
Dans la continuité d’Outsiders, Coppola continue d'aborder le thème de l'adolescence et plus précisément de la délinquance à travers Rusty James, où l’on retrouve une certaine mélancolie d’un passé révolu. Il met en avant ici les liens familiaux, ainsi que la jeunesse, l’humain, la vie ou encore la délinquance. Très bien écrit, l’œuvre prend vraiment une dimension forte, immersive, attachante et grandement émotionnelle, bénéficiant aussi d’un noir et blanc très bien expérimenté par Coppola, tandis que l’on baigne dans une ambiance envoutante et fascinante, alors que Matt Dillon et Mickey Rourke sont grandement charismatiques (et Stewart Coppeland livrant une mémorable bande-originale).