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Marc H
63 abonnés
508 critiques
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5,0
Publiée le 4 juillet 2008
un très beau film au noir et blanc magnifique, à l'histoire simple et belle, au casting impressionnant et en forme (hopper, lane, rourke, dillon, waits, fishburne...). un grand film intemporel. indispensable.
Après "Outsiders" qui traitait un peu du même sujet à une époque différente, Coppola retrouve Matt Dillon qu'il place cette fois en vedette, et adapte un livre culte des ados U.S. en signant une oeuvre insolite sur la fureur de vivre des années 80, et surtout le mal de vivre de certains ados, tout en apportant une réelle émotion. Un poème urbain désespéré et mélancolique, à la beauté visuelle incontestable grâce à la photo en noir et blanc, porté par des acteurs exceptionnels. Un film d'auteur, et un grand Coppola.
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12 474 critiques
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4,5
Publiée le 10 juin 2022
La critique qualifie - justement - ce film « d'oeuvre fascinante » . En effet, "Rumble Fish" (1983) de Francis Ford Coppola est à la fois abstrait et vibrant, on croit par moment se trouver devant un de ses nombreux longs-mètrages sur la jeunesse rebelle dont le cinèma amèricain a le secret, mais une lumière ètrange, une sèquence en couleur (les fameux poissons combattants), des images oniriques et quelques paroles de Motorcycle Boy (« Pour mener des gens, faut savoir où allez. ») font basculer ce que l'on croyait classique dans une atmosphère sombre avec combat au couteau qui rappelle aux meilleurs moments, le Nicolas Ray de "Rebel Without a Cause" (1955). Sans qu'il s'agisse du meilleur film de Coppola, "Rumble Fish" n'en est pas moins maitrisè et abouti avec cette mythologie grecque et ce symbolisme des couleurs à nul autre pareil! Un essentiel des 80's avec un cast parfait (Mickey Rourke et Matt Dillon, surtout) et une bande son qui sort des sentiers battus...
Le réalisateur d’Apocalypse Now (1979) a réalisé avant de conclure sa saga sur le Parrain, ce petit film adapté du roman de S. E. Hinton. Rusty James (1984) est un drame sociale qui nous raconte les déboires de certains adolescents aux Etats-Unis dans les années 70. Il y est question de bandes rivales, de secrets de famille et de fraternité entre frères, dont l’un est un jeune délinquant et l’autre, possède une solide réputation, celle du légendaire « Motorcycle Boy ». Francis Ford Coppola allie ici un scénario assez simpliste, à une sublime qualité photo en noir & blanc et à l’immense distribution dont fait preuve son film, dans laquelle on retrouve dans les rôles principaux : Matt Dillon, Nicolas Cage, Chris Penn & Laurence Fishburne. On se régalera encore du superbe jeu d’acteur de Mickey Rourke aux côté de Dennis Hopper, dans ce drame où l’émotion et la soif de vengeance se font sentir du début à la fin.
Après l'énorme échec de "Coup de coeur", Coppola se retrouvait acculé par les dettes (même si ce ne fût pas son dernier gros échec) et se tourna vers un cinéma plus modeste avec une nouvelle génération d'acteurs. On peut voir ce film comme un prolongement de "Outsiders" en tout cas, il en reprend les thèmes et l'acteur principal : M. Dillon. Ce dernier démontrait alors qu'il était la future star du cinéma US grâce à un jeu nerveux, une vraie présence et un physique avantageux. Dans son N&B somptueux, Coppola signe quelques plans d'une beauté à couper le souffle tandis que ses scènes du début confirment qu'il n'a rien perdu de son talent malgré un budget plus restreint. Toujours avide d'expérimentations (notamment sur le montage), il confirme son génie du cadre et de la direction d'acteurs. Après avoir tourner avec la crème des acteurs des 70's, il lance toute une nouvelle génération appelée à régner sur Hollywood : M. Rourke, son neveu N. Cage, la magnifique D. Lane, C. Penn ou encore L. Fishburne (plus D. Hopper pour encadrer le tout). Un film sur (une certaine) adolescence magnifique et hyper adulte, plus métaphysique parfois, formellement magnifique, bien interprété mais plus destiné à un public mature. D'autres critiques sur
Il y a du guest dans ce film de Coppola, c'est le moins qu'on puisse dire, même si notre regard sera davantage portée sur le jeu du jeune Matt Dillon, qui est à mon sens, excellent. Francis Ford Coppola met en scène une histoire de délinquance juvénile où ces jeunes aspirent à devenir comme leur idéal, à savoir le grand frère, qui constitue à leurs yeux, la génération supérieure. Une somptueuse mise en scène en noir et blanc qui manquera toutefois d'éléments émotionnels. Les personnages, même s'ils offrent une bonne prestation, ne nous sont pas assez présentés au point de nous empêcher un investissement total. Toutefois, on notera la qualité de réalisation et de photographie qui ne sera pas encouragée par ce scénario inachevé ou du moins, inapprofondi. Le monde de "Motorcycle boy" et de ses idolâtres ne passionne pas plus que ça.
Un film qui se regarde surtout pour la mise en scène plus que maîtrisé de Francis Ford Coppola, accompagné,qui plus est, d'un noir et blanc sublime. Chaque plan pourrait être encadré et affiché dans une expo photo. Côté scénario j'ai l'impression d'être passé un peu côté. Mickey Rourke campe une sorte de Marlon Brando époque "l'équipé sauvage" repenti et philosophe, admiré par son frère (Matt Dillon). On retrouve les archétype déjà vu 100 fois des voyous bagareurs en blousons noirs. Rien de très original... A voir quand même.
De Copolla on retiendra bien sûr les Parrain et autre Apocalypse Now, mais il ne faudrait pas oublier le reste de sa filmographie, et Rusty James est un de ses films plus méconnus. C'est le jeune Matt Dillon qui tient ici le rôle principal, et il y est très bon, seconde par l'excellent Mickey Rourke. Ce qui frappe en première dans le film, c'est son esthétique... C'est beau, l'utilisation très rare de la couleur (seulement sur les poissons), les plans sublimes avec la lumière très travaillée, c'est très beau. Il y a ensuite le casting, et c'est très sympa, en plus de Dillon et de Rourke, de voir les jeunes Chris Penn, Lawrence Fishburn, Dennis Hopper et Nicolas Cage dans un de leur premier rôle. L'histoire est celle d'un gosse paumé, Rusty James, fasciné par son frère, et écrasé par la réputation de celui-ci... Et on comprend pourquoi tant le Motocycle Boy (le nom de son frère) est charismatique et fascinant. Il a quelque chose de très calme, de très impressionnant (en témoigne son iconique première apparition), qui a tendance à reléguer Rusty James au second plan. Après le film n'est pas dépourvu de défaut : par moments le manque d'enjeu clair et précis rend le tout un peu mou, mais dans l'ensemble ça reste un beau film de Copolla.
Reléguant volontairement l'intrigue au second plan, Coppola accomplit dans "Rusty James" un très beau travail formel qui empreinte certains effets à l'esthétisme publicitaire, mais qu'il parvient à transcender. S'ouvre ainsi un univers original et parcouru par une inventivité jamais remise en cause. (comment passer à côté des superbes scènes oniriques qui ponctuent cette oeuvre foncièrement expérimentale). A sa sortie, le film fut accueilli avec dedain (tout comme d'autres films contemporains du cinéaste) mais demeure une réussite majeure qui révéla toute une génération d'acteurs (Matt Dillon, Mickey Rourke, Nicolas Cage et la belle Diane Lane).
Malgré un casting hors pair, les excellentes interprétations de Mickey Rourke et Matt Dillon, ce film se perd dans une explication pseudo-intellectuelle sans fondement en se prenant beaucoup trop au sérieux et en devient du coup littéralement inaccessible et incompréhensible. Un bide retentissant devant autant d'arrogance.
Le p'tit poisson motorisé agite sa queue flashy, les ombres suintantes s'accrochent au bitume amer, en dehors du cadre, de l'esprit, la mer, palpitante et merveilleuse, séduisante et paresseuse, don't worry Rusty James, je te porterai. Gamin paumé et inconscient, enveloppé de brume, pot d'échappement, gigote, au rythme d'une B-O fringante. Coppola, une fois de plus, nous trimballe dans un rêve, dans un cauchemar, sans fin et sans limites, on se cogne, on trébuche, de plan en plan, coup de bâte coup de langue, les lèvres collées au goulot d'une bouteille à moitié vide, on ressort changé de ce voyage initiatique, complètement ivre.