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Votre avis sur Tirailleurs ?
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Yves G.
Bakary Diallo (Omar Sy) est un éleveur peul. Sa vie paisible auprès de sa femme et de ses enfants est brutalement interrompue lorsque l’armée coloniale française vient dans son village en 1917 y recruter de force des tirailleurs pour combattre contre l’Allemagne. Pour protéger son fils Thierno (Alassane Diong), son père s’engage. Mais ses tentatives d’évasion échouent et les deux soldats se retrouvent bientôt sur le front à Verdun.
"Tirailleurs" a été au centre d’une polémique quelques jours avant sa sortie. Une polémique qui a d’ailleurs peut-être servi à donner au film, noyé dans une programmation surabondante, une visibilité qu’il n’aurait pas eue. Cette polémique est née d’une phrase d’une interview donnée par Omar Sy au "Parisien". L’acteur y comparait l’émotion suscitée par la guerre en Ukraine avec celle, bien moindre selon lui, que provoque un conflit en Afrique. On lui a aussitôt reproché son ingratitude. Il se défendit en affirmant qu’il avait été mal compris.
Cette polémique semble bien vaine quand on regarde "Tirailleurs", qu’on appréciera sans qu’il soit besoin d’en avoir eu connaissance ni a fortiori de compter au nombre des accusateurs ou des défenseurs de son acteur principal.
Sur le papier, "Tirailleurs" faisait craindre de réutiliser la recette, indigeste, d’"Indigènes", un film grand spectacle destiné à défendre une thèse politiquement très correcte – et historiquement parfaitement exacte. Cette thèse s’articule en trois points.
1. Pour se défendre face à l’Allemagne durant les deux guerres mondiales, la France a recruté de force dans ses colonies des hommes. 2. Ces soldats, improprement appelés « tirailleurs sénégalais » alors qu’ils venaient non seulement du Sénégal mais aussi d’autres colonies africaines, ont largement contribué à l’effort de guerre et subi des pertes massives. 3. Cette contribution n’a pas été reconnue à sa juste valeur et les promesses agitées par le commandement n’ont pas été tenues après la victoire.
Tous ceux que la repentance exaspère et qui reprochent au devoir de mémoire d’être trop souvent invoqué pour nous obliger à regarder lucidement notre passé peuvent être rassurés : Tirailleurs, contrairement à ce qu’on pouvait en augurer, n’exploite pas cette veine-là. Tous ceux qui au contraire en escomptaient un discours édifiant lui reprocheront de passer quelques vérités historiques bien senties sous silence.
"Tirailleurs" est beaucoup plus subtil. Bien sûr, son histoire se déroule dans le décor hyperconnoté des tranchées de 1917. Sans atteindre l’efficacité immersive du film de Sam Mendes, on y retrouve la boue, la crasse, le bruit assourdissant des bombardements, l’absence de sommeil et la peur panique des assauts. On y retrouve aussi l’absurdité de la guerre et de la stratégie menée par les états-majors français et allemand.
Mais "Tirailleurs" est avant tout un film sur la relation père-fils. Elle l’est dans son postulat de base, à la limite de la crédibilité : ce père qui accepte en s’engageant de risquer sa vie pour protéger celle de son fils. Mais elle l’est surtout dans l’évolution des deux personnages au front. Le père n’a qu’une obsession : s’évader et regagner l’Afrique. Le fils, qui parle français, découvre un nouveau monde et caresse l’ambition de s’y intégrer.
Si le film avait été manichéen, il aurait montré comment ces espoirs d’intégration se seraient fracassés au mur du racisme des officiers français. Mais il n’utilise pas cette facilité-là. Il préfère donner à la fin du film une dimension presqu’élégiaque qui, loin d’insister sur les fautes – bien réelles – commises, met l’accent sur la contribution à l’effort de guerre et au sang versé ensemble pour défendre la patrie. Soyons-lui en reconnaissants.
"Tirailleurs" a été au centre d’une polémique quelques jours avant sa sortie. Une polémique qui a d’ailleurs peut-être servi à donner au film, noyé dans une programmation surabondante, une visibilité qu’il n’aurait pas eue. Cette polémique est née d’une phrase d’une interview donnée par Omar Sy au "Parisien". L’acteur y comparait l’émotion suscitée par la guerre en Ukraine avec celle, bien moindre selon lui, que provoque un conflit en Afrique. On lui a aussitôt reproché son ingratitude. Il se défendit en affirmant qu’il avait été mal compris.
Cette polémique semble bien vaine quand on regarde "Tirailleurs", qu’on appréciera sans qu’il soit besoin d’en avoir eu connaissance ni a fortiori de compter au nombre des accusateurs ou des défenseurs de son acteur principal.
Sur le papier, "Tirailleurs" faisait craindre de réutiliser la recette, indigeste, d’"Indigènes", un film grand spectacle destiné à défendre une thèse politiquement très correcte – et historiquement parfaitement exacte. Cette thèse s’articule en trois points.
1. Pour se défendre face à l’Allemagne durant les deux guerres mondiales, la France a recruté de force dans ses colonies des hommes. 2. Ces soldats, improprement appelés « tirailleurs sénégalais » alors qu’ils venaient non seulement du Sénégal mais aussi d’autres colonies africaines, ont largement contribué à l’effort de guerre et subi des pertes massives. 3. Cette contribution n’a pas été reconnue à sa juste valeur et les promesses agitées par le commandement n’ont pas été tenues après la victoire.
Tous ceux que la repentance exaspère et qui reprochent au devoir de mémoire d’être trop souvent invoqué pour nous obliger à regarder lucidement notre passé peuvent être rassurés : Tirailleurs, contrairement à ce qu’on pouvait en augurer, n’exploite pas cette veine-là. Tous ceux qui au contraire en escomptaient un discours édifiant lui reprocheront de passer quelques vérités historiques bien senties sous silence.
"Tirailleurs" est beaucoup plus subtil. Bien sûr, son histoire se déroule dans le décor hyperconnoté des tranchées de 1917. Sans atteindre l’efficacité immersive du film de Sam Mendes, on y retrouve la boue, la crasse, le bruit assourdissant des bombardements, l’absence de sommeil et la peur panique des assauts. On y retrouve aussi l’absurdité de la guerre et de la stratégie menée par les états-majors français et allemand.
Mais "Tirailleurs" est avant tout un film sur la relation père-fils. Elle l’est dans son postulat de base, à la limite de la crédibilité : ce père qui accepte en s’engageant de risquer sa vie pour protéger celle de son fils. Mais elle l’est surtout dans l’évolution des deux personnages au front. Le père n’a qu’une obsession : s’évader et regagner l’Afrique. Le fils, qui parle français, découvre un nouveau monde et caresse l’ambition de s’y intégrer.
Si le film avait été manichéen, il aurait montré comment ces espoirs d’intégration se seraient fracassés au mur du racisme des officiers français. Mais il n’utilise pas cette facilité-là. Il préfère donner à la fin du film une dimension presqu’élégiaque qui, loin d’insister sur les fautes – bien réelles – commises, met l’accent sur la contribution à l’effort de guerre et au sang versé ensemble pour défendre la patrie. Soyons-lui en reconnaissants.
Un jeu d'acteur fort malgré le peu de dialogues. La petite histoire, mêlée à la grande histoire permet de rendre le film accessible et de rendre visible la réalité de la guerre sans rendre le film politique ou polémique. Alassane Diong est une révélation.
traversay1
Ils sont eux aussi tombés pour la France, durant la Grande Guerre, mais le destin de ces tirailleurs (dits sénégalais, quoique ils avaient été recrutés dans plusieurs pays africains de l'empire colonial français), poussés en première ligne, n'a jamais encombré les livres d'Histoire, pas plus que les écrans de cinéma, d'ailleurs. Le devoir de mémoire est donc bien rempli avec le second film de Mathieu Vadepied, qui a cependant préféré ne pas s'attarder sur le contexte politique et moral dans cet embrigadement souvent sauvage pour développer un récit davantage axé sur une relation père/fils,
spoiler:
deux soldats qui ont peu à peu des avis divergents sur l'engagement dans les combats
. Cet aspect, original pour un film de guerre, joue clairement sur l'émotion, délaissant quelque peu en route la volonté d'éclairer une page méconnue du passé pas si lointain de la France. C'est un choix assumé, également dicté par la présence d'Omar Sy, qui ne pouvait pas être réduit à un rôle de complément, et qui s'inscrit dans une narration sèche mais soutenue, aux impressionnantes scènes d'action, et qui s'évertue à ne pas tomber dans l'emphase ou le lyrisme. Cette sobriété, en définitive, alliée à des dialogues qui sont pour la plupart en langues peul ou wolof, témoigne d'une recherche d'authenticité et d'une démarche sincère qu'on ne peut que saluer même si le film ne répond pas à toutes les promesses de son sujet de fond.
. Cet aspect, original pour un film de guerre, joue clairement sur l'émotion, délaissant quelque peu en route la volonté d'éclairer une page méconnue du passé pas si lointain de la France. C'est un choix assumé, également dicté par la présence d'Omar Sy, qui ne pouvait pas être réduit à un rôle de complément, et qui s'inscrit dans une narration sèche mais soutenue, aux impressionnantes scènes d'action, et qui s'évertue à ne pas tomber dans l'emphase ou le lyrisme. Cette sobriété, en définitive, alliée à des dialogues qui sont pour la plupart en langues peul ou wolof, témoigne d'une recherche d'authenticité et d'une démarche sincère qu'on ne peut que saluer même si le film ne répond pas à toutes les promesses de son sujet de fond.
Ne vous fiez pas aux notes catastrophiques. Il s'agit d'un raid de la fachosphère suite aux déclarations de Omar Sy.
Un bel hommage aux tirailleurs des colonies tombés pour la France. Le film est bien interprété, avec un très bon Omar Sy qu'on a jamais vu si grave. La photo et les décors plutôt réussis. Le film manque un peu d'émotions et d'épique malgré tout. Les allemands sont un peu désincarnés, c'est dommage. Enfin, le rebondissement de la fin est inutile, et vient ternir le sérieux du film je trouve.
Un bel hommage aux tirailleurs des colonies tombés pour la France. Le film est bien interprété, avec un très bon Omar Sy qu'on a jamais vu si grave. La photo et les décors plutôt réussis. Le film manque un peu d'émotions et d'épique malgré tout. Les allemands sont un peu désincarnés, c'est dommage. Enfin, le rebondissement de la fin est inutile, et vient ternir le sérieux du film je trouve.
"Tirailleurs" est un film que j'ai plutôt bien aimé. L'histoire est intéressante, les décors et les costumes sont bien sympas. Par contre je trouve que le film tourne un peu en rond, les acteurs ne sont pas tous convaincants et manquent un peu de drame et de tension. Après j'ai bien aimé les rares scènes d'action.
Benito G
L'intrigue est très bonne sur un sénégalais qui s'enrôle dans l'armée pour rejoindre son fils qui a été recruté de force.
C'est un bon film de mémoire montrant bien l'atrocité de la guerre aussi bien sur le front que dans le coté liberticide de l'armée. L'ambiance est assez réussi avec le coté sale, et le son est immersif.
Le casting est très bon, avec en tête Omar Sy dans le rôle de Bakary Diallo, le sénégalais qui s'enrôle dans l'armée française et qui va trouver une solution pour lui et son fils afin de déserter. Et il a le droit à une bonne relation et dualité avec son fils, celui qui va devenir caporal de sa division et qui va apprendre à devenir un homme et à s'affranchir.Après les quelques scènes de guerre sont réussis avec surtout le coté où la peur de mourir est retranscrit.
Après le parti pris d'être un film où ça parle souvent sénégalais est réussi. La réalisation est très bonne avec une très bonne esthétique. Et la musique est très bonne.
Un film correct pour commencer 2023.
C'est un bon film de mémoire montrant bien l'atrocité de la guerre aussi bien sur le front que dans le coté liberticide de l'armée. L'ambiance est assez réussi avec le coté sale, et le son est immersif.
Le casting est très bon, avec en tête Omar Sy dans le rôle de Bakary Diallo, le sénégalais qui s'enrôle dans l'armée française et qui va trouver une solution pour lui et son fils afin de déserter. Et il a le droit à une bonne relation et dualité avec son fils, celui qui va devenir caporal de sa division et qui va apprendre à devenir un homme et à s'affranchir.Après les quelques scènes de guerre sont réussis avec surtout le coté où la peur de mourir est retranscrit.
Après le parti pris d'être un film où ça parle souvent sénégalais est réussi. La réalisation est très bonne avec une très bonne esthétique. Et la musique est très bonne.
Un film correct pour commencer 2023.
Bon ce n'est peut être pas le film de l'année.. Mais il est pas si mal que ça.. sans plus quoi.. En plus le sujet du film est vraiment intéressant.. Après les aigris diront qu'Omar Sy joue mal, je trouve plutôt qu'il a fait du chemin depuis le SAV sur canal +.. Franchement, il y a plus mauvais que lui comme comédien..
Tirailleurs
Le soldat inconnu serait-il sénégalais ?
C’est cette question, entre autres, que Mathieu Vadepied pose dans son drame historique en forme de tribut à des héros de l’ombre. 100 minutes sous tension qui valent d’être vues pour sa thématique plus que pour ses qualités cinématographiques. 1917. Bakary Diallo s'enrôle dans l'armée française pour rejoindre Thierno, son fils de 17 ans, qui a été recruté de force. Envoyés sur le front, père et fils vont devoir affronter la guerre ensemble. Galvanisé par la fougue de son officier qui veut le conduire au cœur de la bataille, Thierno va s'affranchir et apprendre à devenir un homme, tandis que Bakary va tout faire pour l'arracher aux combats et le ramener sain et sauf. D’un humanisme sincère, ce drame est dominé par la composition d’un immense acteur : Omar Sy.
Un film franco-sénégalais, ce n’est pas si fréquent. Et quand il nous parle de l’intérieur de ce qu’a pu représenter la 1ère guerre mondiale pour ces africains devenus soldats malgré eux, on a le cœur au bord des lèvres, submergé de honte et de colère. Ces fameux « tirailleurs », souvent engagés contre leur gré, sont montés au front, aux côtés des poilus de métropole. Ils étaient près de 200 000 à combattre, 30 000 sont morts sur les champs de bataille de la Grande Guerre, beaucoup sont revenus blessés ou invalides. Cette page peu glorieuse de notre Histoire reste encore méconnue et souvent oubliée- sans doute un hasard ? -, des manuels scolaires. L’idée du film est née en 1998 avec la mort du dernier tirailleur sénégalais , Abdoulaye Ndiaye, à l’âge de 104 ans, il avait été enrôlé de force en 1914. Il est mort la veille du jour où il devait recevoir la Légion d’Honneur promise par le président de la République, Jacques Chirac. Vadepied, fort de sa conscience politique concernant les questions mémorielles, a voulu dresser un état des lieux de la société française dans sa diversité, sa richesse, sa force en assumant ce passé et, surtout, avec la nécessité vitale de le reconnaître. Je le répète, l’ambition est noble, nécessaire et remplie. Au point de vue cinéma, rien de nouveau. Le budget est relativement faible pour un tel projet, la mise en scène planplan et ultra classique… Restent la superbe musique d’Alexandre Desplats – un pléonasme -, et le casting…
Même quand il parle peul, Omar Sy reste un acteur unique. On sait qu’il sait tout faire et le prouve encore une fois. Face à lui, Alassane Diong, Jonas Bloquet, Bamar Kané et tous les autres apportent conviction, force et talent à cet hommage à tous ceux qui ont combattu sans avoir eu la reconnaissance de leur sacrifice. Pour finir, je laisserai longuement parler le réalisateur qui a voulu transformer la vision qu’on a de notre société, montrer d’où vient sa richesse, sa diversité. Le film doit interroger cela, déclencher de la curiosité, il doit, je l’espère, toucher ceux qui sont enfermés dans leur peur, dire la beauté des cultures, des façons de vivre, des langues, et cette acceptation, ce désir de la différence, car elle est une force. Mission accomplie.
Le soldat inconnu serait-il sénégalais ?
C’est cette question, entre autres, que Mathieu Vadepied pose dans son drame historique en forme de tribut à des héros de l’ombre. 100 minutes sous tension qui valent d’être vues pour sa thématique plus que pour ses qualités cinématographiques. 1917. Bakary Diallo s'enrôle dans l'armée française pour rejoindre Thierno, son fils de 17 ans, qui a été recruté de force. Envoyés sur le front, père et fils vont devoir affronter la guerre ensemble. Galvanisé par la fougue de son officier qui veut le conduire au cœur de la bataille, Thierno va s'affranchir et apprendre à devenir un homme, tandis que Bakary va tout faire pour l'arracher aux combats et le ramener sain et sauf. D’un humanisme sincère, ce drame est dominé par la composition d’un immense acteur : Omar Sy.
Un film franco-sénégalais, ce n’est pas si fréquent. Et quand il nous parle de l’intérieur de ce qu’a pu représenter la 1ère guerre mondiale pour ces africains devenus soldats malgré eux, on a le cœur au bord des lèvres, submergé de honte et de colère. Ces fameux « tirailleurs », souvent engagés contre leur gré, sont montés au front, aux côtés des poilus de métropole. Ils étaient près de 200 000 à combattre, 30 000 sont morts sur les champs de bataille de la Grande Guerre, beaucoup sont revenus blessés ou invalides. Cette page peu glorieuse de notre Histoire reste encore méconnue et souvent oubliée- sans doute un hasard ? -, des manuels scolaires. L’idée du film est née en 1998 avec la mort du dernier tirailleur sénégalais , Abdoulaye Ndiaye, à l’âge de 104 ans, il avait été enrôlé de force en 1914. Il est mort la veille du jour où il devait recevoir la Légion d’Honneur promise par le président de la République, Jacques Chirac. Vadepied, fort de sa conscience politique concernant les questions mémorielles, a voulu dresser un état des lieux de la société française dans sa diversité, sa richesse, sa force en assumant ce passé et, surtout, avec la nécessité vitale de le reconnaître. Je le répète, l’ambition est noble, nécessaire et remplie. Au point de vue cinéma, rien de nouveau. Le budget est relativement faible pour un tel projet, la mise en scène planplan et ultra classique… Restent la superbe musique d’Alexandre Desplats – un pléonasme -, et le casting…
Même quand il parle peul, Omar Sy reste un acteur unique. On sait qu’il sait tout faire et le prouve encore une fois. Face à lui, Alassane Diong, Jonas Bloquet, Bamar Kané et tous les autres apportent conviction, force et talent à cet hommage à tous ceux qui ont combattu sans avoir eu la reconnaissance de leur sacrifice. Pour finir, je laisserai longuement parler le réalisateur qui a voulu transformer la vision qu’on a de notre société, montrer d’où vient sa richesse, sa diversité. Le film doit interroger cela, déclencher de la curiosité, il doit, je l’espère, toucher ceux qui sont enfermés dans leur peur, dire la beauté des cultures, des façons de vivre, des langues, et cette acceptation, ce désir de la différence, car elle est une force. Mission accomplie.
Enfin un film sur la première guerre mondiale qui sort de l'ordinaire, avec un angle involontairement oublié (Ou pas?) celui des Tirailleurs africains ( Plus de 200 000) pour la plupart enrôlé de force dans un conflit qui ne les concernait ni de près ni de loin. L'approche mettant en valeur un père qui s'engage pour accompagner/sauver son fils recruté malgré lui, plutôt original (La possibilité d'être affecté au même endroit étant plutôt mince ...mais passons) est traité avec justesse, mettant en avant l'envie de sauver sa peau quitte à déserter, et l'amitié improbable entre l'officier commandant la section le lieutenant Chambreau (Jonas Bloquet) et Thierno Bakary (Impeccablement joué par Alassane Diong (Neveu d'Omar Sy)) .Film plein de sentiment sans être sentimental, ou Omar SY met en valeur toute l'étendue de son talent, mais hélas parfois anachronique & larmoyant et des scènes de tranchées habituelles . Un beau film sans être un grand film réalise par Mathieu Vadepied dont la réalisation est (à mon avis) trop académique.
Un film de plus sur la guerre cette fois ci axé sur des soldats africains. Le film lui manque de tension mais ce n’était pas le but de faire un film de guerre mais plutôt d'attiré l'attention sur certains but militaire assez dérisoire et surtout l’enrôlement des africains très loin de leur quotidien.
Des évidences : Oui la guerre est terrible pour les soldats eux-mêmes qui ne sont que chair à canon, sous les ordres de hiérarchies aux stratégies incohérentes parfois! La moitié des combattants fera tout pour fuir (symbolisé par le père Omar SY), l'autre moitié obéira aveuglément sans mot dire le sang glacé par l'effroi (symbolisé par le fils)...
Omar SY ne parlera que "peul" ou "wolof" et ne comprendra jamais les ordres en français (difficile à se projeter).
La photographie est sombre : les scènes de bataille favorisent les gros plans, les fumées, les nuits...
On s'attache peu aux personnages principaux et les seconds rôles sont un peu anonymes...
OK pour le devoir de mémoire, mais pas plus!
Omar SY ne parlera que "peul" ou "wolof" et ne comprendra jamais les ordres en français (difficile à se projeter).
La photographie est sombre : les scènes de bataille favorisent les gros plans, les fumées, les nuits...
On s'attache peu aux personnages principaux et les seconds rôles sont un peu anonymes...
OK pour le devoir de mémoire, mais pas plus!
un sujet peu traité au cinéma, et l'on peut remercier Mathieu Vadepied, pour sa réalisation, sur ce sacrifice des tirailleurs sénégalais en 1917 .lors de la grande guerre .....On est immergé dans cette guerre par des scènes d'action, des mitrailles, des bruts de canon, mais surtout par la présence 'un trio d'acteurs en uniforme ( Omar Sy (le père) , Alassane Diong (le fils) et Jonas Bloquet (l'officier).....Les deux premiers veulent s'enfuir du théâtre des opérations, et rejoindre le Sénégal.....Le scénario, un peu brouillon, et hésitant pendant les premières scènes de combat (j'étais parfois perdu) , va se cristalliser dans la seconde moitié du film....On peut reprocher deux choses au film, ( les nombreuses scènes de nuit, peu de visibilité, et l'usage de la langue PEUL, qui oblige à une lecture permanente des sous titres, le film étant destiné à des spectateurs français, ce qui m'a fatigué)....Pour le reste , les acteurs sont bons, l'histoire intéressante.....La réalisation parvient à ne pas ennuyer, il aurait fallu un peu plus de subtilités dans la mise en scène ( plans larges, travelling, musique) pour espérer toucher le public.....Que le réalisateur , plus tout jeune, ne se désole pas, il a de la marge pour progresser...Je conseille sans insister....
L’Histoire de France est peuplée d’anonymes l’ayant écrite. Parmi eux, les combattants issus des colonies sont particulièrement oubliés. Si ceux d’Afrique du Nord avaient connu un petit regain de reconnaissance avec Indigènes, les tirailleurs sénégalais n’avaient pas particulièrement pu faire entendre leurs voix sur grand écran. Avec Tirailleurs, Mathieu Vadepied cherche à combler ce manque. Il réussit à signer une histoire intéressante (même si on aurait pu s’attendre à des thématiques plus propres à cette catégorie de soldats) et à faire preuve d’une réelle qualité de directeur d’acteurs tellement l’ensemble des comédiens est juste (on apprécie de voir Omar Sy dans un registre qui ne lui est pas habituel et dans lequel il est excellent) mais on pourra regretter que la réalisation ne soit pas tout à fait à la hauteur de l’ambition du projet (peut-être à cause d’un manque de moyens financiers qui transparait un peu par la rapidité des scènes de guerre, séquences pourtant assez incontournables dans ce genre cinématographique). Malgré ce petit bémol, Tirailleurs est un film à voir pour ne pas oublier cette facette de la Première Guerre mondiale même s’il reste hélas moins marquant que le long métrage de Rachid Bouchareb.
Vu ma passion pour la Grande Guerre, j’ai commencé mon année cinématographique avec « Tirailleurs » de Mathieu Vadepied (2022) avec Omar Sy dans le rôle de Bakary Diallo. Le film est un grand flash-back à partir de novembre 1920 montrant comment un père va s’enrôler pour pouvoir suivre et veiller sur son fils, Thierno (Alassane Diong) qui a été raflé par l’armée au Sénégal pour aller renforcer les troupes près de Verdun. La reconstitution historique est de qualité avec des décors superbes et une bonne bande son. Il existe malheureusement des dialogues un peu tout faits et beaucoup de lourdeurs
spoiler:
(le chariot de morts croisé lors de la montée au front, la peluche de la petite fille croisée sur la route et retrouvée dans une maison près du front, le lieutenant Chambreau (Jonas Bloquet) très humaniste et proche de ses hommes … mais qui est le fils du général, le renard notamment dans la dernière scène…)
. C’est progressivement qu’on adhère à cette histoire de relation singulière et parfois complexe avec ce père qui veut protéger son fils qui pourtant deviendra caporal… Deux bons points : le film est tourné en Peul et une très belle phrase à la fin « Souvenez-vous de nous ».
Un film qui reste honnête et meilleur pour moi que « Indigènes » de Rachid Bouchareb (2006) avec Jamel Debbouze.
. C’est progressivement qu’on adhère à cette histoire de relation singulière et parfois complexe avec ce père qui veut protéger son fils qui pourtant deviendra caporal… Deux bons points : le film est tourné en Peul et une très belle phrase à la fin « Souvenez-vous de nous ».
Un film qui reste honnête et meilleur pour moi que « Indigènes » de Rachid Bouchareb (2006) avec Jamel Debbouze.
https://leschroniquesdecliffhanger.com/2022/05/19/tirailleurs-critique/
Autant dire de suite que nous nous sommes heureusement loin de Loin du périph sans approcher non plus de Il faut sauver le soldat Ryan (1998), il existe certes une marge entre les deux. Pour autant, la trame du film est somme toute assez prenante et l’idée de départ audacieuse. Il est ici comme une variation sur le thème de l’injustice, d’une rage ancrée avec notamment la guerre dans la guerre, quand on rampe pour et sur une terre qui n’est pas la sienne.
Au final, si d’un point de vue purement filmique, Tirailleurs se perd un peu parfois, le récit demeure puissant, pour un film d’utilité publique, qui doit pouvoir compter dans l’histoire cinéphile hexagonale, à défaut que l’histoire n’ait fait une place à ces héros oubliés que sont les tirailleurs…
Autant dire de suite que nous nous sommes heureusement loin de Loin du périph sans approcher non plus de Il faut sauver le soldat Ryan (1998), il existe certes une marge entre les deux. Pour autant, la trame du film est somme toute assez prenante et l’idée de départ audacieuse. Il est ici comme une variation sur le thème de l’injustice, d’une rage ancrée avec notamment la guerre dans la guerre, quand on rampe pour et sur une terre qui n’est pas la sienne.
Au final, si d’un point de vue purement filmique, Tirailleurs se perd un peu parfois, le récit demeure puissant, pour un film d’utilité publique, qui doit pouvoir compter dans l’histoire cinéphile hexagonale, à défaut que l’histoire n’ait fait une place à ces héros oubliés que sont les tirailleurs…
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