Avis : Tirailleurs - Page 4

Un sujet lourd et difficile à traiter mais une réalité souvent oubliée voire cachée.
Il n'est donc pas aisé de suivre ce film où le langage principal utilisé n'est pas celui qu'on maitrise le mieux mais qui nous permet de plonger pleinement dans cet époque douloureusement. Les acteurs nous procurent beaucoup d'émotions. Le lien père fils au milieu de cette guerre est traité remarquablement.

L’idée de réaliser un film sur les Tirailleurs sénégalais était vraiment bonne. Je m’attendais à un film de guerre historique avec une forte dimension critique sur le sort des soldats africains dans l’armée française. Je dois bien avouer une certaine déception…

On suit donc Bakary et son fils Thierno enrôlés de force pour combattre en France en 1917. Les deux personnages sont pas mal, le problème vient plutôt du manque de scénario. Il ne se passe pas grand-chose d’intéressant : le film tourne constamment autour du père qui tente de quitter le front et du fils qui s’intègre plutôt bien dans cette nouvelle vie. Et c’est tout en fait...

L’immersion historique reste sympa, notamment avec l’usage de la langue peule pour 90% des dialogues. Par contre peu/pas de scènes de guerre ou de batailles grandioses, ça fait tache pour un film supposé de guerre.

Même le racisme est à peine traité (comme la relation entre l’officier blanc et le fils qui sort un peu de nulle part). Ça méritait franchement de s’attarder plus sur les différences de traitement entre soldats coloniaux et européens pendant la guerre.

On ne passe pas un mauvais moment mais le film ne fait pas grand-chose d’une idée pourtant excellente…

Un film digne et honorable porté par des acteurs convaincus et combatifs. Quelques faiblesses sans doute mais on retiendra la force du sujet et qu'il ait réussi à éviter le manichéisme . Le déchaînement de haine bête et inculte qu'il déchaîne m'a poussée à aller le voir et je ne regrette pas.

Je ne comprends va vraiment les critiques si négatives a propos du film mais bon, oui le film a certains défauts, il y a pas mal de longueurs ce qui rend le film pas très captivant, Omar Sy ne tient pas ici son meilleur rôle et l'acteur qui joue son fils, c'est encore pire, d'autant plus qu'ils n'ont aucune alchimie. Mathieu Vadepied nous offre une réalisation banale mais ce n'est pas ce que l'on cherche, car oui le film traite de thématiques trop peu exploitée dans le cinéma et en général. On a quand même de beaux décors et surtout de très beaux costumes et une photographie qui est plutôt belle aussi. Comme je l'ai dit précédemment, le film comporte quelques creux, notamment à cause du scénario qui n'est pas hyper intéressant. C'est un film a voir si le sujet nous intéresse, mais c'est un film comportant quelques défauts malheureusement.

« Tirailleurs » est un bel hommage à ces tirailleurs qui ont du combattre pour la France, pour la plupart forcés. Mené par Omar Sy, ce père de famille va faire exprès de s'enrôler pour suivre son fils recruté de force et va tenter de le sauver de cette guerre. On voit l'atrocité de cette guerre à travers les yeux de ces tirailleurs qui n'ont aucune expérience. L'histoire est donc plutôt intéressante et émouvante même s'il peut y avoir parfois un manque de rythme dans la première partie du film. Un film qui m'a globalement plu.

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Un film honnête dans sa réalisation. Il ya un malentendu : il s'agit plus d'une relation père-fils qu'une évocation façon Arte du sort des soldats venus de l'empire colonial.

Belle trame rendant hommage aux tirailleurs avec une conclusion où, pourquoi pas après tout.. La protection paternelle est peut être un peu poussée à l'extrême.

C’est un film d’époque qui raconte la guerre à travers un père et son fils. Capturés en Afrique, ils sont envoyés dans les tranchées entre la France et l’Allemagne, avec l’espoir d’obtenir la nationalité française et surtout de rentrer vivant. Bouleversant, grande performance d’Omar Sy qui nous raconte l’histoire de ces hommes qui ont donné leur vie pour la France.

La démarche est sincère et ça transpire sur l'ensemble du film. Le réalisateur évite l'écueil du larmoiement appuyé et l'ensemble est plutôt relativement sobre, sans faire l'économie d'une vision brute et brutale. L'intérêt du film réside dans le regard porté du côté sénégalais sous un angle inhabituel, en prenant comme prétexte une relation père fils, lesquels vont se retrouver au milieu d'une guerre qui ne les concerne pas. Les deux acteurs principaux, dont Omar Sy, sont très bien et ne sur jouent pas le côté pathos. Ceci étant dit, il y a des longueurs et on plafonne assez rapidement. L'ensemble est un peu scolaire et, revers de sa qualité, il manque de souffle et d'élan : c'est plutôt bien fait mais ça reste un peu plat, en surface, sans qu'on n'arrive véritablement à faire corps avec les personnages. Ça glisse, on s'ennuie parfois a cause de certaines lenteurs qui n'apportent rien mais une forme de simplicité surnage toutefois en filigrane et confère à ce film une élégance qui n'est pas désagréable.

Tirailleurs est construit sur une double bonne idée : mettre en scène l'incorporation d'Africains dans l'armée française pendant la première guerre mondiale d'une part, et dresser le tableau d'un conflit père / fils plutôt intéressant d'autre part (le fils cherchant le risque, le père voulant l'en protéger).

Ses deux idées menées de front donnent un début de film plaisant. La reconstitution historique est plutôt agréable (peut-être un peu trop "jolie", comme dans le 1917 de Sam Mendes) et il est très intéressant de découvrir la façon dont les Africains se comportent entre eux sur la ligne de front.

Le film se laisse donc tout à fait regarder durant toute sa première partie. Il devient ensuite malheureusement de plus en plus convenu, jusqu'à un final d'une lourdeur que le propos liminaire ne laissait pas deviner, comme si l'aspect compassionnel du film le condamnait à devenir gnan-gnan et à se terminer dans un conformisme bon teint digne d'un dimanche soir sur TF1.

Au final, je le conseille plutôt, car la modestie et la sincérité du propos l'emporte pour moi sur les maladresses.

Loin de toute polémique, le mieux pour se faire une idée sur un film c’est encore de se déplacer et d’aller le voir, le reste c’est de la (mauvaise) littérature. Le réalisateur Mathieu Vadepied nous propose donc un film sur la Grande Guerre, un de plus, mais cette fois-ci sous l’angle des combattants noirs, appelés tirailleurs. Son film débute par un flash forward un peu inutile, qui donne malheureusement immédiatement une idée de comment le film va finir. Ensuite direction le Sénégal avant d’entamer le cœur du film, les tranchées. Filmer la Grande Guerre, beaucoup l’ont déjà fait avant lui. Les scènes de peur dans les tranchées, les pieds dans la boue et les rats, les scènes d’assaut avec les gerbes de terre qui engloutissent tout, les balles qui fusent, fauchent, les explosions qui mutilent, tout cela Mathieu Vadepied le fait bien, mais avec parcimonie. Au final les scènes de combats seront à la fois brèves et assez rares, Vadepied filmant davantage les états major, l’arrière, les permissions et l’entrainement. Cela ne me pose pas un problème fondamental, puisqu’en très peu de scènes de combat, toute la violence et la mort sont là, montrées clairement et sans fausse pudeur. Le film est bien calibré, sans scènes interminables pleine de pathos comme ça aurait pu être le cas. En fait, les relations père-fils sont filmées ici avec beaucoup de retenue, sans envolées lyrique et discours lénifiant. La musique d’Alexandre Desplat est très chouette, parfois un tout petit peu envahissante mais c’est un problème que l’on rencontre dans beaucoup de films. La reconstitution est soignée, la photographie aussi. Je ne sais pas à quelle période le film est censé se dérouler, pas très loin de la fin de la Guerre visiblement, mais pour une fois, on ne filme pas les tranchées sous une pluie diluvienne permanente ou une neige envahissante pour appuyer les effets. Ici, même parfois il fait beau, et ça n’enlève rien à la dramatisation de la Guerre ! Omar Sy et Alassane Diong campe donc ici un père et un fils dont la relation se tend au fil du temps et de la montée en grade de Thierno, sans pourtant jamais se rompre, même si par moment on pense que cela va être le cas. Je ne vois rien à redire à leur composition. Omar Sy ne joue qu’en peul, son personnage ne parlant pas le français. Alassane Diong joue dans les deux langues puisque Thierno a appris le français dans les écoles coloniales. Finalement, même si ce n’est jamais réellement formulé, c’est peut-être dans la langue que se situe la clef du changement d’attitude de Thierno, qui comprends les enjeux de cette guerre peut-être un tout petit peu mieux que son père. On notera aussi le rôle important très bien occupé par Jonas Bloquet, lieutenant blanc d’un régiment noir, fils de gradé spoiler: et qui a lui aussi des difficultés avec son père, des difficultés d’un autre ordre qui lui feront prendre des décisions funestes.
Le scénario de « Tirailleurs » autant que je puisse en juger, ne manque de respect à personne, ne caricature personne, ne falsifie en rien l’histoire des tirailleurs et de la Grande Guerre. Il montre parfaitement bien comment ont été enrôlés de force les indigènes (dans c e qui s’apparente à une chasse, ce qui donne le ton), comment on les a organisé en bataillons noirs au lieu de les mélanger aux autres combattants, comment on les a souvent envoyé en première ligne, comment certains ont légitimement eu envie de déserter, comment d’autre ont gagnés courageusement leur galons au front. Il ne manque finalement que l’après-guerre, quand on a « oublié » de leur enlever leur statut d’indigène (pour mieux remettre ça en 1943). La cohabitation père-fils au sein d’un même bataillon est une incongruité de départ : quelle chance que deux incorporés le même jour, spoiler: dont la première évasion ensemble à échoué
, aille au front dans même bataillon, quand on connait la longueur du front en 1917 ? Il faut accepter ce postulat pour entrer dans l’intrigue. Après, même si le scénario est un tout petit peu attendu, même si on devine vite comment les choses vont évoluer, même si il y a un ventre mou dans ce film qui fait qu’à un moment, ça tourne un tout petit peu à vide, « Tirailleurs » tient la route. C’est un film de guerre tout à fait honorable, qui met la lumière sur des combattants que, pendant longtemps, l’Histoire de France n’a pas traité comme ils le méritaient.

Le film a quelques défauts. Déjà, il n'explique pas pourquoi la France est allé chercher des africains pour la première guerre mondiale. Mais on imagine que c'était pour renforcer l'armée française, car plus il y a de militaires et plus les chances de gagner sont importantes. Ensuite, il n'explique pas comment et pourquoi il y a eu la première guerre mondiale, et qui sont les ennemis de la France. Même si il est vrai qu'on ait censé connaître l'histoire de cette guerre en l'ayant appris à l'école. Et puis ce n'est pas un film sur la première guerre mondiale mais c'est un film centré sur les tirailleurs africains et plus particulièrement sur les tirailleurs sénégalais. Pourtant, un récapitulatif même bref de l'histoire aurait été bien. Plutôt que de se retrouver assez vite dans la guerre. En plus, le film, au lieu de vraiment rendre hommage aux tirailleurs, spoiler: est centré sur le père qui veut arracher à tout pris son fils de la guerre pour le ramener aux pays sains et sauf
. Du coup, l'histoire tourne en rond sur cela. Sinon, les scènes de guerres sont bien réalisées, bien qu'on ne voit jamais l'ennemi.
Au final, le film est quand même bien et captivant. C'est juste qu'il aurait pu être encore mieux.

Une bonne première partie plutôt bien menée et une seconde partie, avec des longueurs, et qui tourne un peu en rond. Globalement, le contrat est rempli. Pas mal.

Un long-métrage qui nous ouvre les yeux sur le recrutement forcé des Africains dans l'armée Française durant la première Guerre mondiale. Malheureusement, la relation père fils prédomine toute l'histoire et fait perdre le fil historique.

Mené par Omar Sy à la distribution, le film Tirailleurs est une réalisation honorable de la part de Mathieu Vadepied. C’est un drame historique qui remplit bien le devoir de mémoire avec un scénario immersif et faisant preuve d’authenticité. Néanmoins, l’histoire manque tout de même de réalisme, d’épique et surtout d’émotion pour réellement se démarquer de celle des autres films du registre.

Lire l'article complet (sans spoilers) : https://mediashowbydk.com/2023/01/11/critique-film-tirailleurs/