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Housecoat
125 abonnés
392 critiques
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3,0
Publiée le 18 janvier 2023
Le sujet des tirailleurs enrôlés dans l’armée française est tellement riche qu’il nécessite, en plus d’un soin particulier, une certaine ambition. Il est dommage que Mathieu Vadepied en ai si peu pour un projet qui lui a pourtant coûté beaucoup de temps. On félicite la démarche de tourner ce film quasi-intégralement en langue Peul et de se focaliser sur la relation entre un père et son fils que la guerre recontextualise à chaque scène (la langue devient un indice de la motivation du fils à combattre pour une autre nation), celle-ci évolue bien plus que les combats de positions dans les tranchées. Et c’est peut-être ça qui bloque le film, le peu d’éléments qui pousserait Tirailleurs plus loin que son postulat de base. Qu’en est-il du sort des tirailleurs par rapport aux autres combattants ? Qu’en est-il du point de vu des différents partis dans la guerre ? Pourquoi rester confiné dans un seul village sur une durée aussi courte alors qu’étendre le champ d’action et le fil de l’histoire aurait été plus profitable pour multiplier les points de vue ? En souhaitant éviter le manichéisme, Tirailleurs se prive de ce qui lui aurait permis de marquer pour son sujet.
Projet longuement mûri par Mathieu Vadepied, un proche du duo Toledano/Nakache, avec la complicité d’Omar Sy qui en plus du rôle principal assume aussi une fonction de coproducteur, Tirailleurs raconte l’histoire de ces jeunes homme issus de l’Afrique noire (ici, des Sénégalais), qui ont été enrôlés lors de la Première Guerre Mondiale aux côtés des soldats français afin de combattre l’ennemi allemand dans les tranchées. Si le film est parfois un peu brouillon dans l’écriture de ses personnages et manque un peu d’émotion, force est de constater qu’il parvient à maintenir un équilibre fragile entre capacité à parler au plus grand nombre et exigence imposée par le sujet. Le long-métrage est en tout cas particulièrement solide sur deux aspects. Tout d’abord en assumant de raconter une histoire particulière, celle d’un père et de son fils, il évite l’écueil du film historique à forte charge pédagogique. Enfin, en faisant le choix de dialogues largement exprimés en peul, la langue d’une partie de l’Afrique de l’ouest, il offre des gages de réalisme conséquents.
Les films sur les combattants africains morts pour nos guerres mondiales ne sont pas si nombreux que déjà le sujet mérite d'être abordé. Ensuite, le traitement du film lui même est à la fois grand public, sans grand risque, ni parti pris, mais pas déshonorant non plus. La bonne idée est d'ajouter une histoire père/fils à l'intérieur d'un récit de guerre finalement secondaire. La polémique qui a suivi sa sortie n'en paraît que plus stupide. Car Tirailleurs est finalement un film très consensuel, qui se laisse voir sans déplaisir. Mais dont on ressort sans être saisi par l'émotion que le sujet aurait mérité.
Omar Sy nous propose un film bien différent de tout ce qu'on a pu voir de lui. En duo avec Alassane Diong ils sont très bon dans cette lutte pour leur survit qu'ils conçoivent bien différemment dans une guerre qui n'était pas la leur. On voit comment notre chère pays à kidnapper (pas d'autres mots) tout ces africains pour sauver la patrie et comment ils étaient utiliser comme chaire à canon. Attention pas de message politique à outrance car on se base plus sur la relation des deux protagonistes principaux donc ceux qui veulent faire de la polémique passez votre chemin. Le film est fort, bien emmené et je rigole quand je lis certains qui ont râlé pour les sous-titre! Les gars ils sont sénégalais hein, parle pas tous le français donc à part si vous connaissez les pulaar couramment c'est logique piou... NOTE : 7.5/10
La moyenne de 2 ,5 est un peu dur. Le film bien que présentant des longueurs et n ayant pas vraiment de liant entre l arrestation en afrique et l incorporation dans le nord et les tranchées , Omar Sy est plutôt bon même si j'ai préfère l acteur qui joue son fils.
"Tirailleurs" est un grand malentendu. Présenté comme un film sur les soldats africains mobilisés durant la Première Guerre mondiale, il n'en est, en réalité, pas un. Les tranchées sont quasi-absentes, les bases arrières sont atypiques, les particularismes du rapport complexe entre métropolitains et coloniaux n'apparaissent pas. Il n'y a pas d'anachronismes lourds mais les situations sont inhabituelles. Là où le film trouve son intérêt n'est pas dans le conflit militaire mais dans l'étude du rapport père-fils. La guerre fait évoluer leur relation et, jour après jour, l'armée permet au fils de s'émancipe de ce père trop protecteur. Certes, la prise de galons du fiston est aussi rapide qu'impossible mais peu importe puisqu'elle nourrit l'intrigue familiale au coeur du film. C'est bien joué, bien filmé. Ce n'est pas l'hommage attendu aux soldats africains de la Grande guerre mais c'est une belle histoire d'hommes.
Je m’attendais à un grand film de guerre ; mais en fait pas du tout. Globalement, le film est convenable, j’ai passé un bon moment ; et selon moi, j’ai trouvé le film pas mal. Par contre, je trouve dommage que le scénario ne soit pas à la hauteur de la mise en scène et du propos.
Effectivement, je trouve ça hyper frustrant de voir un film avec une morale très engagée, très importante avec des personnages assez touchants dans une histoire plutôt intéressante mais aussi peu prenante. Le rythme est plutôt moyen et j’ai eu tendance à m’ennuyer quelques fois. Je trouve que les personnages manquent de développement, certains agissements paraissent trop peu naturels pour être crédibles ; sinon, il y a peu voire pas du tout de nuance dans les différents personnages. Cela n’empêche que l’aspect militaire est vraiment respecté et cohérent.
Quant à la réalisation, elle est vraiment de bonne qualité. Tout d’abord, la photographie est très franchement magnifique ; d’ailleurs, les détails (historiques ou narratifs) sont vraiment placés de manières malignes et intelligentes. Sinon, la musique est vraiment belle mais elle n’est pas assez présente. Je trouve qu’il y a des légers problèmes avec les raccords qui sont un peu disgracieux. Il faut tout de même le remarquer : visuellement, le film est vraiment bluffant et immersif ; les décors sont crédibles à 100%.
Je conseille ce film seulement pour la mise en scène car elle est vraiment ambitieuse ; par contre, je trouve que le scénario est intéressant mais pas assez bien raconté.
Film de guerre neurasthénique dans lequel on sent la sincérité et la volonté de bien faire. Toutefois, ce long métrage ne se donne pas les moyens de ses ambitions : réalité du front plutôt bâclée, une chronologie assez floue et quelques scènes inutiles qui empêchent le rythme du film de s'emballer. Tous les ingrédients étaient pourtant présents pour en faire un film mémorable (mise en scène, décors, comédiens convaincants).
Bonjour, Une belle surprise que ce film sur l histoire de ce père et son fils dans une guerre et un pays dont ils ne sont pas originaires. Belle image pour ces africains qui ont combattus loin de leurs terres pour la paie dans le monde. Une approche humaine de cette 1ere guerre mondiale sans réel scène de batailles. Bonne immersion dans l histoire par le choix de la langue maternelle de ces hommes, mais je pense que cela fera fuir nombreux spectateurs hélas. Bon choix des acteurs Bonne découverte
"Tirailleur" est un bon film qu’on peut recommander qu’à certaines personnes, pour ceux qui réussiront à être convaincu comme je l’ai été pondant la première heure, avant de finir sur 40 minutes sympathique mais trop flou…. Le film dans sa globalité était souvent incohérent avec lui-même et souffert de réel profondeur sur l’intrigue. Il vise presque l’intégralité du film sur la relation qu’Omar Sy partage avec son fils, qui bien que réussi, manque de contexte…. Le film est bon mais loin d’être au niveau d’écriture qu’il laissait croire…. C’est néanmoins très agréable de commencer ce début d’année avec des bon films français comme celui-ci !
Sans faire de politique, le cinéma français peut être heureux d'ajouter ce film à son palmarès car il démontre un détail de l'histoire française qui ne mérite pas d'être négligé plus qu'un autre. L'action et le réalisme sont au rendez-vous et les amateurs d'art seront satisfaits des reproductions.
C'est dommage, l'intention était bonne... Il y a un intérêt à faire savoir que les colonies ont produit du fantassin à tour de bras. La "Patrie" qui enrôle de force les garçons pour en faire de la chair à canons et vivre l'enfer sur terre. Rien ne change, les chefs restent à commander dans leur bureaux et des enfants (ou presque) meurent tous les jours... Ritournelle macabre !
Tirailleurs met en scène un père et son films qui rejoignent, forcés, les rangs de l'armée française pendant la première guerre mondiale. Tout le film est construit sur l'éloignement entre le père et son fils dans l'envie de continuer la bataille. Globalement, l'histoire est assez attendue, et on n'apprend pas grand-chose sur l'époque, mais c'est un bon divertissement.
1917. Bakary Diallo s'enrôle dans l'armée française pour rejoindre son fils de 17 ans, recruté de force. Au front ils doivent affronter la guerre ensemble Si l'horreur des tranchés de la première guerre est bien retranscrit, il se permet de prendre des libertés avec l'Histoire. A la vue du film on a l'impression que se sont les tirailleurs Senégalais qui ont gagné la guerre en servant de chair à canon. Une simple consultation des livres d'Histoire montrent que « seulement » 180 000 tirailleurs ont été mobilisé sur plus de 8 millions de Français mobilisé. De même le mythe que les forces coloniales servaient de chair à canon est largement démentis par les chiffres, les pertes n'étant pas plus importante que pour les autres unités.
La temporalité du film est délicate à comprendre, en l'absence d'indications.
Reste le personnage du lieutenant Chambreau , le chef de section. Loin d'être un fou de guerre, il a compris, li'ineteret des spoiler: opérations ciblés . Sans doute le personnage le plus complexe mais aussi le plus réussi du film.
Mais au delà des critiques d'anachronisme, Tirailleur est une belle histoire sur la relation pére - fils. Voir une double relation puisqu'il est aussi question, de façon moins présente, de la relation entre le pére, général, et le fils, lieutenant, Chambreau.