Il aura fallu 13 ans à l’ex prof de français Isabelle Brocard pour que, après "Ma compagne de nuit", arrive sur les écrans son deuxième long métrage, "Madame de Sévigné". Un film dont l’action se déroule au 17ème siècle mais qui, sur de nombreux points, semble tout à fait contemporain. En effet, de quoi parle-t-on dans ce film ? Des rapports entre une mère, Madame de Sévigné, et sa fille, Françoise-Marguerite de Sévigné. Bon, on est d’accord, c’est un sujet qui a toujours été d’actualité. Un film qui parle du consentement, ou, plutôt, de l’absence de consentement, d’une jeune fille face à un prédateur sexuel beaucoup plus âgé. Certes, dans le film, ce prédateur, c’est le roi de l’époque, Louis XIV, mais on ne peut pas s’empêcher de penser à des rois contemporains, les réalisateurs de films, et à des comportements que certains d’entre eux ont eus (ou ont encore, malheureusement !). Un film qui parle de l’émancipation féminine en s’intéressant à une femme, Madame de Sévigné, qui, à son époque, a participé au mouvement d’émancipation des femmes par la culture et qui souhaite que sa fille soit indépendante et maîtresse de sa destinée. Un film qui parle de rapports sociaux et d’économie avec François Adhémar de Monteil de Grignan, comte de Grignan, le gendre de Madame de Sévigné, que le roi a promu lieutenant-général de Provence, et qui, à ce titre, a la charge de la Provence mais qui ne réussit pas à obtenir du pouvoir central les moyens nécessaires pour s’acquitter correctement de cette charge, un problème que connaissent aujourd’hui de nombreux élus dans le cadre de la décentralisation. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-madame-de-sevigne/