Plaisant mais mineur. L'œuvre ressemble davantage à un téléfilm techniquement soigné et au scénario subtil. Mais cette lecture de Mme de Sévigné est trop dans l'air du temps et manque singulièrement d'audace, malgré l'implication de Karin Viard.
Un film qui se laisse regarder sans déplaisir, mais qui ne trouve pas dans son scénario une grande originalité ni un vrai regain d’attention . Les acteurs sont parfaits ce qui donne tout son atout. Plaisant et agréable.
Bonnes actrices sur le sujet de l'amour maternelle trop possessif qui en en devient de l'enfermement. Un propos contemporain qui respecte les codes et le langage de l'époque. Les rapports hommes femmes ne sont pas toujours des rapports de pouvoir. On y voit que l'intelligence et l'autonomie des femmes s'épanouissent lorsqu'elles deviennent veuves. L'image est belle et on se laisse embarquer, Un film pas incontournable mais agréable.
Notamment inspiré des lettres de Madame de Sévigné à sa fille Françoise de Sévigné, le film d'Isabelle Brocard relate la difficile relation entre les deux femmes. La mère veut évidemment le meilleur pour sa fille, ce qui passe pour elle par sa liberté et son indépendance. Elle peut se marier, mais pas si elle doit sacrifier cela. Une vision féministe à laquelle Françoise n'accroche pas et épouse un homme pour lequel elle est prête à tout sacrifier. "Madame de Sévigné" montre le grand désarroi de cette femme qui perd peu à peu sa fille à qui elle écrit des lettres pour lui rappeler sans cesse son amour. Si l'on peut parler de comportement toxique même quand il s'agit d'un parent, je ne suis pas convaincu que c’est le cas ici. Il y a de l'affection, de la peur, mais pas de mauvaises intentions. Pour ce qui est du film, c'est vraiment très plat, répétitif et insignifiant avec un scénario creux et des dialogues bateaux. Bref, ce n'est pas terrible du tout.
Le nom de Madame de Sévigné est assez largement connu, même des moins assidus aux cours de français, mais son œuvre n'est guère lue de nos jours et sa vie proprement ignorée. C'est donc avec une certaine curiosité que l'on aborde le film d'Isabelle Brocard, avec l'espoir d'y voir des dialogues ciselés dans une langue somptueuse, laquelle assez souvent bien maltraitée dans le cinéma hexagonal contemporain. De ce point de vue là, c'est un vrai bonheur, sans lourdeur aucune, alors que la réalisatrice a également peaufiné ses images, décors et costumes se détachant, sans ostentation. La vie de cette femme de lettres, dans toutes les acceptions du terme, n'a certes pas été trépidante mais il reste ses relations tour à tour fusionnelles puis fluctuantes avec sa fille pour donner un peu de poids à une intrigue qui va et vient, avec souplesse mais sans génie, entre effusions, fâcheries et rabibochages. La mise en scène est ultra classique, un peu raide, mais l'interprétation sobre et efficace de Karin Viard et de Ana Girardot compense ce déficit de dynamisme. Le film est évidemment féministe mais sans excès ni anachronisme et si l'on n(y voit pas une Madame de Sévigné considérée comme écrivaine, c'est qu'elle ne le devint que de manière posthume, une fois ses lettres, destinées principalement à sa fille, éditées.
Je suis allé voir ce film pour son actrice principale Karin Viard que j'aime beaucoup comme comédienne la trouvant talentueuse, malheureusement, c'est l'une des seuls qualités, avec les costumes et les décors, que je trouve à "Madame De Sevigne". J'ai eu beaucoup de mal et mis un moment à rentrer dans l'histoire avec des dialogues qu'on se croirait dans une mauvaise opérette d'un théâtre pour bobos. Les minutes étaient ennuyeuses à mourir, ça m'a réveiller dans la derniere demi heure ou il se passe des choses. Seuls Karin Viard, voir Cedric Kahn, font exister leurs personnages de la morosité. A éviter.
D'un académisme triste et sans relief, cette " Madame de Sevigné "reste sans saveur et manque cruellement de dramaturgie. Même Karin Viard semble s'ennuyer dans ce film à petit budget, sans faste ni réelle crédibilité. A l'apparence longeut malgré ses 1 heure 25mn de durée, le spectateur baille et ne retiendra pas grand chose de ce film aux allures de téléfilm signé Josée Dayan.
Alléché par les deux actrices principales : Karin Viard ( Mme de Sevigné ) et Ana Girardot ( Françoise de Sévigné, sa fille ), petite déception de la réalisation d'Isabelle Brocard, qui ne m'a pas pas transporté et plutôt endormi. Les décors sont sympas, les costumes par contre sont minimalistes ainsi que les dialogues. Peut-être en attendais je trop ? Une relation mère-fille compulsive énervante et maladive. Une durée courte de 1 h30 et déjà trop longue, avec un ton général somme toute monotone. On aura au moins compris d'où vient cette inspiration dans l'écriture de cette formidable correspondance, et assisté à quelques répliques insipides dans les salons huppés de Mme de La Fayette ( Noémie Lvovsky ) et entendu le désir d' indépendance de F de Sevigné, pas si fréquent dans ce 17ème siècle....!!**
Un film historique d'un classicisme confinant à l'ennui, porté par un excellent casting mais souffrant d'un scénario anémié ne mettant pas assez la littérature en valeur. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2024/03/madame-de-sevigne-disabelle-brocard.html
Je me suis laissé tenter par le rôle principal tenu par Karine Viard, pour aller voir ce film. Mais ce film "librement inspiré des Lettres de Madame de Sévigné" tient en une phrase : l'amour étouffant de Madame de Sevigné pour sa fille au nom de la "liberté et de l'Indépendance". Il aurait fallu développer. Or on assiste à des aller retour entre Paris, Rennes et la Provence..dans le même décor ! Car ce film souffre d'un manque de budget cruel. Il n'y a qu'UN CAROSSE ( plus exactement un Coupé) tiré par deux chevaux. Cet attelage est filmé dans la MEME ALLEE, sous différents angles = censés représenter les déplacements de Madame de Sévigné! Enfin l'essentiel des décors tient dans une cage d'escalier et une cour. La rencontre avec le Roi, se déroule dans une allée des Jardin de Versailles (?) Mais on ne voit que des buis.. Bref c'est long et le film manque de matière...
Une belle reconstitution et un casting féminin de qualité pour une histoire littéraire et épistolaire assez perturbante. Une relation mère-fille si toxique qu'il n'est presque plus possible de dire laquelle "empoisonne" l'autre. Malheureusement, le contexte littéraire n'est pas suffisamment passionnant pour trouver un intérêt à cette histoire de famille malsaine. Une bonne surprise au générique : le sublimissime Corpus Christi Carol de Jeff Buckley.
Madame de Sévigne raconte la relation d’une mère et sa fille, faites d’emprise, de folie, d’us et coutumes. C’est assez ennuyant, et ni le casting, ni les costumes ne parviennent à dynamiser un film qui manque cruellement de rythme.
Tout le mérite de ce film sera de survoler la vie de l'épistolière Marquise et de sa fille Françoise, du mari Sévigné tué lors d'un duel, du comte de Grignan époux de Françoise qui finira criblé de dettes. Mais c'est un énième film qui raille l'aristocratie à l'époque de Louis XIV! On se surprend à bailler devant d'inutiles longueurs... Le style est trop classique et ampoulé. Les disputes mère-fille sont nombreuses et traitées de façon tellement décousue qu'inévitablement elles nous apparaissent capricieuses et donc inintéressantes. VIARD et GIRARDOT font le job mais la direction d'acteurs ne leur permet pas d'exprimer assez d'émotions. Frustrant!